Empreinte eau : découvrez des méthodes pour évaluer les consommations d’eau dans la fabrication d’un service ou d’un produit.
Les acteurs publics, industriels, les professionnels de l’environnement et de l’analyse du cycle de vie sont invités à se prononcer, jusqu’au 25 avril, sur la future norme NF ISO 14046. Elle délivre, pour la première fois, des méthodes internationalement reconnues pour évaluer l’empreinte eau liée à l’élaboration de produits ou de services. Un outil pour agir sur la gestion de l’eau au niveau local, régional et mondial ! Élaborée par et pour des professionnels, cette norme permettra d’harmoniser des méthodes existantes. Elle définira aussi des règles du jeu partagées et d’application volontaire pour évaluer le volume d’eau utilisé durant le cycle de vie d’un produit ou d’un service, depuis l’extraction des matières qui le composent jusqu’à son élimination. La future norme, dont la publication est prévue pour le 2ème semestre 2014, contribuera à mieux cerner les impacts environnementaux relatifs à l’eau, les évaluer et, à termes, identifier les possibilités de les réduire en favorisant une utilisation et une gestion efficaces de l’eau. Ce document résulte d’un travail mené par l’ISO au niveau international, avec la contribution des experts français réunis sous la houlette d’AFNOR.Une démarche basée sur l’analyse du cycle de vie
La future norme NF ISO 14046 spécifie les principes, les exigences et les lignes directrices relatifs à l’évaluation de l’empreinte eau des produits, des processus et des organismes basée sur l’analyse du cycle de vie (ACV). Elle fournit les éléments pour la conduite et la communication d’une évaluation en tant qu’évaluation autonome ou en tant que partie d’une évaluation environnementale plus complète. La France, par l’implication de plus de vingt industriels et experts de l’ACV* parmi lesquels Quantis, Veolia Environnement, EDF R&D et Danone Eau France, a beaucoup pesé dans les négociations qui ont abouti à ce texte. L’évaluation de l’empreinte eau offre différents avantages pour une organisation, notamment l’amélioration de ses performances environnementales par une meilleure gestion de l’eau, son processus de production et une information fiable, scientifiquement acceptable.Contribuer en ligne à l’élaboration de la norme
Tous les experts de l’analyse de cycle de vie, de l’environnement, les industriels mais aussi les pouvoirs publics ont intérêt à prendre connaissance des techniques proposées dans ce document et à faire part de leur avis avant le 25 avril. Il s’agit d’une opportunité de participer à un état de l’art, initié dans une démarche collaborative menée en France par AFNOR et ses homologues dans tous les autres pays. L’élaboration de norme, au niveau français, européen ou international, s’effectue par consensus. La norme sera publiée suite à cette phase d’enquête publique, qui permet d’élargir encore plus le cercle de contributeurs. Si une réunion de dépouillement s’avère nécessaire (en fonction des commentaires émis), celle-ci aura lieu le 21 mai 2013 dans les locaux d’AFNOR à La Plaine Saint-Denis. Tous les participants à l’enquête publique seront alors invités à participer. – Pour découvrir et commenter en ligne le projet de norme Pr NF ISO 14046 « Management environnemental – Empreinte eau – Principes, exigences et lignes directrices » … * Les professionnels français qui ont contribué à l’élaboration de ce projet de norme : – Spécialistes de l’ACV : Veolia Environnement, ECOACT, Pricewatherhousecoopers Adisory, Bio Intelligence Service, Henri Lecouls, Sollinnen, Quantis, EVEA, Bleu Safran, Ernst & Young Corporate Finance ; – Utilisateurs / industriels : Renault SAS, GDF Suez, EDF R&D, PlasticsEurope, Danone Eaux France, Sminex, EDF, Smurfit Kappa Comptoir du Pin, Copacel, Saint-Gobain Isover, RTE EDF transport ; – Organismes publics : ADEME, Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt / Direction Générale des Politiques Agricole, Agroalimentaire et des Territoires (DGPAAT) ; – Béatrice Bellini, Climat Mundi.A propos d’AFNOR
L’association AFNOR et ses filiales constituent un groupe international au service de l’intérêt général et du développement économique. Il conçoit et déploie des solutions fondées sur les normes, sources de progrès et de confiance. Les missions d’intérêt général sont assurées par l’association dans le cadre d’un décret qui lui confère l’animation et la coordination du système français de normalisation, la représentation des intérêts français dans les instances européennes et internationales de normalisation, l’élaboration et la diffusion des normes. Ses filiales – formation, évaluation et certification, réseau international – quant à elles, exercent des activités de marché dans un environnement concurrentiel et en respectent strictement les règles. La direction générale du Groupe est assurée par Olivier Peyrat. – Plus d’informations sur le site de l’Afnor
1ere norme AFNOR pour détecter les médicaments dans l’eau
Mieux détecter la présence de résidus de médicaments dans l’eau : La première norme sur la bonne méthodologie de dépistage vient de paraître.
Elle a été élaborée par une centaine d’acteurs de l’eau sous l’égide d’AFNOR
Une étude sur la qualité de l’eau, publiée en mars 2013 à l’initiative de l’association France Liberté et de 60 millions de consommateurs, a dévoilé les résultats d’analyses prouvant des traces de pesticides et de médicaments dans certaines eaux en bouteilles. Une des préconisations de l’étude est claire : La liste actuelle des polluants réglementairement contrôlés est en-deçà de la réalité des contaminations et les évolutions rapides de notre société de consommation semblent parfois rendre nos normes obsolètes. Leur remise à plat doit aller de pair avec une évaluation des nouveaux outils de mesure de la qualité de l’eau, et une amélioration des connaissances sur l’exposition à long terme aux faibles doses de certains polluants.
La nouvelle norme expérimentale XP T 90-223 va dans ce sens. Elle détermine une méthode générale de dosage de certains médicaments et métabolites contenus dans des échantillons d’eaux destinées à la consommation humaine, aux eaux souterraines et aux eaux de surface en utilisant une technique de chromatographie.
La norme est un outil utilisable par tous, laboratoires, entreprises, institutionnels, acteurs de la santé, villes et collectivités, associations de consommateurs, ONG… qui ont besoin de vérifier de manière efficace la présence de traces de médicaments dans l’eau.