Alors que le gouvernement se félicite de l’abrogation des permis d’exploration de gaz de schiste de Nant, Montélimar et Villeneuve-de-Berg, la mobilisation citoyenne ne faiblit pas. Les collectifs citoyens contre les gaz et huiles de schiste appellent à une mobilisation le dimanche 23 octobre à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) et à Barjac (Gard) pour demander une fois de plus l’abrogation de l’ensemble des permis délivrés à ce jour. Explications.
La décision d’abrogation de trois permis par le Gouvernement est perçue avant tout comme une première victoire pour les milliers de militants œuvrant au quotidien contre les projets d’exploration aux quatre coins du territoire. « Grâce à la mobilisation nationale sans faille des collectifs, la parole citoyenne a pu émerger dans le débat sur l’avenir énergétique de la France » estiment notamment Les Amis de la Terre. « Le recul du Gouvernement est la marque d’un cinglant aveu de culpabilité après plusieurs mois de mensonges et de désinformation sur la dangerosité de l’extraction de gaz et d’huiles de schiste ». Cette décision ne marque pas pour autant l’arrêt de la lutte préviennent les associations. Dans un communiqué de presse des Amis de la Terre appelant à une grande mobilisation ce dimanche 23 octobre au côté des collectifs citoyens pour lutter contre tout projets d’exploration ou d’exploitation de gaz et d’huiles de schiste, l’ONG écrit : « N’oublions pas que 61 autres permis d’exploration de gaz et d’huiles de schiste restent valides sur notre territoire. L’engagement des industriels de renoncer à l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels sonne de toute évidence comme un mensonge de premier ordre. A quand une abrogation de l’ensemble de ces permis et une mise en œuvre concrète de la transition énergétique de notre société suite aux « grandes » annonce du Grenelle de l’environnement ? N’oublions pas non plus que lors d’un récent voyage en Pologne, Nicolas Sarkozy a promis au Premier ministre polonais de ne pas lui « créer de difficultés sur les gaz de schiste ». A quand une voix forte de la France pour s’opposer définitivement à l’exploitation des gaz et huiles de schiste sur l’ensemble du territoire européen et partout ailleurs dans le monde ? Les entreprises françaises, au premier rang desquelles Total et Perenco, possèdent déjà de nombreux permis d’exploration et d’exploitation des gaz et huiles de schiste dans des pays aux normes environnementales et sociales dérisoires. A quand donc une véritable régulation de l’activité des entreprises françaises à l’étranger pour que les pays du Sud cessent de n’être que le laboratoire et le grenier d’approvisionnement des pays industrialisés ? »