Dans l'actualité :

Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales

Le 17 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies...

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...
Lancement du premier calculateur par Utopies et les Amis de la Terre

Quelle est l’empreinte carbone de notre épargne ?

Le cabinet de conseil Utopies et l’association Les Amis de la Terre lancent aujourd’hui un outil en ligne inédit pour calculer l’empreinte carbone de l’argent déposé par les épargnants dans leur(s) banque(s). Contrairement à une idée reçue, les dépôts et placements des particuliers ne restent pas dans le coffre de leur banque : ils financent des activités économiques qui émettent des gaz à effet de serre. Ainsi 5 000 euros sur un compte courant polluent indirectement autant qu’un 4×4, sur une année !

Autrement dit : dans un contexte où 16 % des revenus des ménages français sont consacrés à l’épargne, manger bio, se déplacer à vélo plutôt qu’en voiture et prendre le train plutôt que l’avion a au bout du compte un impact limité sur l’environnement si parallèlement les banques placent l’argent du consommateur responsable, généralement à l’insu de celui-ci, dans des secteurs d’activité polluants comme l’extraction pétrolière, la construction de centrales à charbon ou la production d’automobiles polluantes. Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité des Acteurs Financiers aux Amis de la Terre commente : « Les citoyens ne savent pas comment est employé l’argent qu’ils confient à leur banque ou à leur assurance, et leurs placements peuvent, malgré eux, participer à des dégâts environnementaux et sociaux. Il est temps de prendre conscience que nos choix d’épargne peuvent être un levier majeur pour agir sur la société et la transformer. » Et c’est une urgence : selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), l’investissement annuel nécessaire pour financer la transition vers une économie sobre en carbone représente 7 fois le plan Marshall… mais moins de 1% du stock d’épargne mondiale ! Pour sensibiliser les consommateurs-épargnants à l’impact sur le climat de leurs choix bancaires (choix de la banque d’une part, choix des produits d’épargne d’autre part), le premier calculateur carbone sera en ligne à partir d’aujourd’hui sur les sites internet des partenaires de l’initiative. De plus, chaque gérant d’un site web pourra importer une version simplifiée du calculateur sous forme de bannière interactive et l’intégrer facilement sur sa propre page, à partir du site (non commercial) : www.epargneclimat.fr. Les calculs ont été réalisés par le cabinet Utopies avec les données de la société Inrate. Ils évaluent les émissions de gaz à effet de serre directes (ex : bâtiments, ordinateurs…) mais aussi indirectes (ex : financement d’activités économiques, …) des banques. Les partenaires souhaitent ainsi sensibiliser l’opinion publique afin que les banques et le législateur soient incités à prendre en compte les enjeux climatiques dans la façon dont les produits d’épargne sont conçus et commercialisés. L’objectif est que les épargnants aient la possibilité d’épargner en épargnant la planète. Des produits financiers verts existent déjà, comme le souligne Elisabeth Laville, fondatrice d’Utopies et du site Mescoursespourlaplanète : « Investis dans les énergies renouvelables par exemple, ils polluent dix fois moins que les produits d’épargne traditionnels et sont tout aussi rentables ». Mais la plupart des grandes banques sont enfermées dans leurs habitudes. Elles préfèrent vendre leurs fonds et livrets maison très polluants mais auxquels les commerciaux et les clients sont habitués depuis des années. Créer et vendre des produits verts demande plus de pédagogie auprès des clients donc plus de formation des conseillers. Stanislas Dupré, directeur général d’Utopies conclut : « Un nombre croissant de banques commence à s’intéresser à ce sujet, à mieux informer leurs clients et à proposer des produits financiers moins polluants, mais la route reste encore longue et le temps presse. Il est temps de passer à la vitesse supérieure ! »

La calculette

 

A lire

Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales

Le 17 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Livre Blanc de la construction durable en Outre-mer

Pour répondre à l’urgence des enjeux liés aux spécificités...
David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales

Le 17 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans...

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse du GIEC est sans équivoque : le réchauffement de la température moyenne mondiale s’accélère et...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des argiles…, le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos...

1 COMMENTAIRE

  1. Quelle est l’empreinte carbone de notre épargne ?
    Le jour où se confirmera l’illusion que l’Homme a un rôle essentiel sur le changement climatique, l’éclat de rire sera général au constat des âneries et imbécillités mises en œuvre pour mesurer ce qu’il est convenu d’appeler l’empreinte carbone !

    L’ISR, l’investissement socialement responsable, permet de mesurer l’empreinte carbone qu’entraine l’utilisation de notre épargne.
    La RSE responsabilité Sociale – il est de meilleur goût de dire sociétale -de l’Entreprise permet de vérifier que la politique des entreprises ne conduit pas à une empreinte carbone exagérée !
    Il vaut mieux dire sociétale car le terme englobe, outre l’aspect social qui est ainsi mis au troisième rang, l’aspect économique essentiel et l’aspect environnemental combien illusoire !

    Ce sont ceux qui en France nous serinent avec cette grande peur du CO2, qui ne font rien pour réduire l’incidence du coût et de l’ineffable empreinte carbone des emballages de nos produits alimentaires.
    On préfère, pour soi-disant créer des emplois, utiliser des fouille-merde qui avec bien des risques sanitaires vont trier les déchets que d’autres fouille-merde auront pré triés bénévolement.
    Personne n’a calculé la différence d’empreinte carbone et le volume des emplois utiles qu’entrainerait un retour à des emballages verre consignés et lavés au lieu d’être recyclés, ou remplacés par du plastique avec des coûts et une empreinte carbone infiniment plus forts

    Personne n’a relevé la décision prise en catimini par les soi-disant conservateurs de l’environnement de construire le monstrueux aéroport de la région de Nantes en détruisant 47 exploitations agricoles et une partie du bocage, alors que l’on sait l’importance de ces éléments dans la captation et le recyclage du CO2 via la photosynthèse.

    Il y a une empreinte carbone qu’il serait essentiel que l’on mesure , ce que l’on se garde bien de faire, c’est celle de tous ces inutiles qui vivent au crochet de ceux qui travaillent utilement, et qui seraient mieux inspirés au lieu de nous pomper l’air, de garder leur souffle pour la phase terminale de leur digestion !

    Ah oui ! N’oubliez pas que pendant que nous consacrons temps et énergie à ces idioties et amuse gogos, des petits enfants nus meurent dans le monde au rythme de dizaines par minute, les malheureux n’auront pas eu le loisir de mesurer leur empreinte carbone !