Aujourd’hui, un tiers de notre nourriture dépend directement de l’abeille, le pollinisateur agricole le plus important de notre planète. Or, depuis plusieurs années, des millions d’abeilles disparaissent mystérieusement. Pourquoi ? Serons-nous capable de faire face à cette catastrophe annoncée ? Enquête sur un désastre écologique mondial qui pourrait mettre en péril l’humanité toute entière.
Le film
Des ruches désertées. À l’extérieur, pas de cadavres. À l’intérieur une reine en bonne santé, des larves viables et une poignée de jeunes ouvrières affaiblies. Mais nulle trace des ouvrières. C’est le syndrome d’effondrement des colonies, un mal foudroyant qui décime les colonies d’abeilles par centaines de milliers depuis 2006. Cette situation d’urgence menace de précipiter un peu plus le déclin inexorable des abeilles. Elles constituent un rouage irremplaçable de notre agriculture. Sans abeille, pas de pollinisation des fleurs, et sans pollinisation, pas de fruit ni de légume… Contrainte de trouver une solution, l’humanité est confrontée à un problème aux ramifications multiples et entrecroisées, que le film de Mark Daniels décortique point par point. Il plante ainsi sa caméra dans les gigantesques champs d’amandiers de Californie, dont le poids dans l’économie locale entraîne les agriculteurs dans une perpétuelle fuite en avant. En manque d’abeilles en 2005, ils en importent en masse d’Australie, un an plus tard, le syndrome d’effondrement des colonies apparaît. Saturant leurs plantations de pesticides, obligeant des milliards d’abeilles à des transhumances éreintantes, remplaçant fréquemment leurs reines, ils jouent aux apprentis-sorciers de la biologie. Aujourd’hui, les études scientifiques ont prouvé que nous devons faire face à une multiplicité de facteurs. Mais récemment, de nouvelles recherches ont révélé que les interactions entre ces différents facteurs amplifient fortement leurs effets… Impossible, par exemple, d’incriminer les seuls pesticides comme dans les années 1990. En revanche, combinés à un virus, ou à un champignon, les effets de ces produits pourraient être multipliés. Est-ce là la réponse à l’énigme ? Efficace et rigoureuse, l’enquête menée par Mark Daniels, qui a nécessité 18 mois de tournage, réussit le tour de force de rendre avec clarté un problème aux enjeux complexes. Dans les champs où les abeilles butinent, derrière l’œilleton des microscopes ou auprès d’un apiculteur écossais philosophe, sa caméra fait le tour d’une planète apicole expressive et diverse, qui doute et s’interroge…La bande annonce
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Le documentaire est disponible en DVD Avec les compléments de programmes : – Coup de foudre. Scientifiques et apiculteurs racontent leur première rencontre avec les abeilles (5 min 35) avec Yves Leconte, biologiste – Gene Robinson, généticien – Henri Clément, apiculteur et président de l’UNAF – Willie Robson, apiculteur – John Miller, apiculteur – Bernard Vaissière, spécialiste de la pollinisation – Maryann Frazier, entomologiste. – Des abeilles et des hommes. Scientifiques et apiculteurs témoignent (11 min 30) avec Henri Clément, apiculteur et président de l’UNAF – Christoph Koch, apiculteur – Laurence Packer, entomologiste – John Miller, apiculteur – Willie Robson, apiculteur. – Interview de Pierre Rabhi. Auteur et philosophe, pionnier de l’agriculture biologique (21 min).Les causes de la mort des abeilles
Voici quelques notions recueillies par Arte pour comprendre le Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles ou CCD. Le Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles ou CCD (pour « Colony Collapse Disorder») décrit le fait que des abeilles domestiques, à n’importe quelle époque (hors hiver où la ruche est en quasi-sommeil) ne rentrent pas dans leur ruche et «disparaissent» massivement (aucun cadavre dans la ruche ou à proximité). Les pertes sont brutales : une colonie entière peut disparaître en une seule nuit. Curieusement, la reine abandonnée semble en bonne santé et souvent continue à pondre, alors qu’il n’y a plus assez d’ouvrières pour s’occuper du couvain. Les quelques abeilles restées à la ruche (de jeunes adultes) semblent manquer d’appétit et la production de miel chute fortement. Source Wikipedia Plusieurs causes possibles : – Les produits chimiques : On a découvert jusqu’à 170 produits chimiques différents dans les ruches de colonies malades et de colonies saines. Certains échantillons de pollen dans les alvéoles en contiennent jusqu’à 35 types! Bien qu’aucun produit chimique à lui seul ne semble être la cause du syndrome, les pesticides affaibliraient les abeilles. Ainsi, de nouveaux pesticides appelés néonicotinoïdes sont suspectés d’avoir un effet imprévu sur leur capacité à s’orienter et à mémoriser leur chemin. Sans cette mémoire, l’abeille ne peut pas rentrer à la ruche, et la colonie dans son ensemble risque de s’effondrer. La France est le 1er utilisateur européen de pesticides, avec 70 000 à 120 000 tonnes utilisées chaque année. Au niveau mondial, elle se place au 3ème rang après les USA et le Japon ! – Le Varroa : Le Varroa, et particulièrement le Varroa destructor, est un acarien présent chez l’abeille domestique. Il les affaiblit et propage des infections virales. Véhiculé sur tous les continents (sauf l’Australie) par des transferts d’abeilles reproductrices ou de ruches, il reste une des causes initiales ou partielles possibles. – Des parasites : Des champignons tels que le Nosema Ceranae et Nosema apis infectent les abeilles en envahissant leur tube digestif et provoquant une dysenterie. Mais l’infection est trop faible pour être mortelle à elle seule. – Le virus israélien de la paralysie aiguë : Avec ce virus, l’abeille est prise de tremblement, puis de paralysie. En général, elle meurt à l’entrée de la ruche. Les symptômes sont donc différents de celui du CCD, mais le virus est présent dans la plupart des colonies malades. – L’agriculture intensive : Des apiculteurs spécialisés dans la pollinisation à échelle industrielle font voyager leurs abeilles sur des dizaines de milliers de kilomètres pour polliniser d’immenses zones de monocultures (amandiers de Californie par exemple). Ces déplacements incessants provoquent stress, désorientation, infections et détruisent les notions d’espace et de saisons. Cette agriculture intensive réduisant la variété et le nombre des fleurs, les abeilles souffrent également de déséquilibre alimentaire. En 2005, cette « économie mondiale de la pollinisation » a été évalué à plus de 153 milliards d’euros.
Le mystère de la disparition des abeilles
Bonjour,
Dans les causes de l’effondrement des abeilles, voilà une hypothèse supplémentaire, le Syndrôme du Déficit Naturel :
http://www.ted.com/talks/lang/fre_fr/dennis_vanengelsdorp_a_plea_for_bees.html
C’est, au moins, à regarder.
Le mystère de la disparition des abeilles ?
Bonjour,
Pesticides employés par les agriculteurs, agriculture intensive, les médias disent même que les abeilles vivent mieux en ville !
Cependant des essaims meurent dans des secteurs où la densité de population est < à 5 hab/km2 et où il n'y a pas de cultures ! Effectivement les ruches sont désertées, comme si les abeilles avaient perdu le sens de l'orientation. On est plusieurs à penser que dans ce contexte, les ondes électromagnétiques (style téléphones portables) pourraient être responsable de ce phénomène. Et là tout le pays est couvert (et le sujet concerne toute la population). Mais les enquêtes et les médias n'en parlent pas; le débat semble faussé ...