Dans l'actualité :

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...
Du 16 au 24 novembre 2013

Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2013

18 gestes simples faciles à mettre en oeuvre au quotidien pour réduire ses déchets

Pourquoi jette-t-on tous les ans 40 kg de déchets de cuisine par personne, alors qu’il est si simple d’en faire du compost pour les plantes ? Pourquoi consommer 365 bouteilles par an, alors que l’on peut utiliser une carafe et un robinet ? Pourquoi recevoir 35 kg de publicité que l’on ne lit jamais, alors qu’un simple autocollant « stop pub » sur sa boîte aux lettre permettrait de ne plus en recevoir ? Pourquoi choisit-on toujours de jeter un appareil en panne alors qu’une seule pièce est à changer ? Et oui… pourquoi ?… La semaine européenne de réduction des déchets nous invite à nous poser ces questions afin que chacun, à son échelle, puisse réduire effectivement la quantité de déchets qu’il produit au quotidien.

Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2013

Edition 2013

La lutte contre le gaspillage est placée au cœur de la nouvelle campagne nationale pour la réduction des déchets lancée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et l’ADEME 590 kilos de déchets en une année, c’est ce qu’un Français produit en moyenne actuellement. Dans un contexte de crise économique, de raréfaction des ressources naturelles et de volatilité du prix des matières premières, les impacts environnementaux et économiques liés à la production et à la gestion des déchets sont autant de préoccupations qui s’additionnent et contribuent à interpeller les Français sur les modes de production et de consommation. Aller vers un modèle économique plus respectueux des ressources naturelles, et potentiellement créateur d’emplois, invite à repenser les modes de consommation et de production. Dans ce cadre, l’économie circulaire constitue un cercle vertueux où la conception des produits puis leur réemploi, leur réutilisation et la valorisation des déchets grâce au tri permettent d’alléger l’impact de la production et de la consommation sur les milieux naturels. La Conférence environnementale de septembre 2013 a affirmé l’importance de la transition vers l’économie circulaire : pour la première fois, le Gouvernement a porté au plus haut niveau ce thème et a mis en place une feuille de route permettant de donner un cap et un programme de travail. Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2013La Conférence environnementale a notamment permis de réaffirmer la priorité qui est donnée à la prévention des déchets : le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Depuis 2004, la France est dotée d’un Plan national d’actions de prévention des déchets. Elle a déjà progressé fortement sur le sujet en se dotant d’un objectif de réduction de 7% la production d’ordures ménagères et assimilées par habitant entre 2008 et 2013. Un nouveau Plan national de prévention des déchets est actuellement en cours de finalisation, après d’intenses discussions associant tous les acteurs concernés. Il sera mis en ligne pour consultation du public très prochainement, en vue d’une publication en janvier 2014. Ce plan mettra notamment l’accent sur les thèmes phares que sont le développement du réemploi et de la réparation et la lutte contre le gaspillage alimentaire. La Conférence environnementale a aussi marqué une étape importante pour le développement de la valorisation des déchets, en fixant un objectif très ambitieux de réduction de moitié des volumes mis en décharge à l’horizon 2020. Cette transition doit accompagner un développement important des filières de recyclage, qui sont fortement porteuses d’emploi. D’après les données européennes, la France se situe dans les bons élèves de l’Europe en matière de déchets : la production globale de déchets municipaux se stabilise depuis 2007 malgré l’augmentation de la population, sous l’effet conjugué de la crise économique mais aussi de l’effort de prévention. Les déchets municipaux sont actuellement recyclés à 37 %. La prévention et la valorisation des déchets ne peuvent progresser qu’avec une mobilisation de tous. C’est pourquoi, pendant la Semaine européenne de la réduction des déchets, le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie (MEDDE) et l’ADEME lancent une nouvelle campagne nationale pour inciter les Français d’une part à réduire leur production de déchets, et, d’autre part, à mieux trier les déchets qui n’ont pu être évités. Pour mobiliser les moins sensibilisés aux enjeux environnementaux dans la promotion des bons gestes à adopter pour réduire les déchets, la nouvelle campagne ne se cantonne pas à valoriser les bénéfices pour la planète : elle promeut également tous les bénéfices individuels à agir, et ce sur un ton humoristique et décalé. Le mot d’ordre de cette campagne, « Si vous ne le faites pas pour la planète, faites le pour vous » traduit à cette fin ce double bénéfice collectif environnemental et individuel. La réduction des déchets est ainsi abordée sous un angle inédit.

Particuliers

Au moment de faire mes courses, à la maison, au bureau, dans le jardin… toutes les occasions sont bonnes pour adopter un des nombreux gestes qui me permettront de réduire significativement mes déchets, mais pas seulement ! En effet, certains gestes me permettront également de réaliser de vraies économies, d’autres de gagner du temps, de la place… bref de me faciliter la vie ! Alors si je peux à la fois participer activement à la préservation de l’environnement et améliorer mon quotidien : pourquoi hésiter ? C’est décidé, j’agis !
Particuliers :  18 gestes simples faciles à mettre en oeuvre au quotidien pour réduire ses déchets
Particuliers : 18 gestes simples faciles à mettre en oeuvre au quotidien pour réduire ses déchets
J’utilise mon sac ou mon cabasJ’achète à la coupe ou en vracJ’achète des éco-rechargesJe limite les emballagesJe privilégie les produits écolabellisésJ’évite le gaspillage alimentaireJ’utilise des piles rechargeablesJ’emprunte ou je loueJe donne, je vends au lieu de jeterJe répare ou je fais réparerJ’offre des cadeaux dématérialisésJ’inscris « stop pub » sur ma boîte aux lettresJe limite mes impressions papierJ’utilise ma tasse au bureauJe prends de la vaisselle réutilisable pour les repas en plein airJe fais du compostJe pratique le paillageJe trie mes déchets et rapporte mes objets et produits usagés

Entreprises

Si vous ne le faites pas pour la planète, faites le pour votre entreprise
Si vous ne le faites pas pour la planète, faites le pour votre entreprise
Penser que le coût des déchets correspond à la seule facture de gestion des déchets, c’est sous-estimer le coût complet de ces derniers. Meilleure connaissance des coûts et actions simples de réduction et de meilleure gestion des déchets permettent aux entreprises de réaliser de vraies économies tout en limitant l’impact de leur activité sur l’environnement. Des entreprises témoins le prouvent !
Entreprises : réduisez le coût de traitement de vos déchets
Entreprises : réduisez le coût de traitement de vos déchets
Le renchérissement du coût des matières premières et la hausse des coûts de gestion des déchets plaident pour une meilleure prise en compte de ce sujet par les entreprises, d’autant plus dans une période d’incertitude économique où les organisations sont à la recherche d’économies. Pourtant, les entreprises ne semblent pas encore conscientes des économies substantielles qu’elles peuvent réaliser en la matière : selon une enquête menée par l’ADEME en 2010, 90 % des PME méconnaissaient le coût réel de leurs déchets, le limitant à la seule facture de gestion qui représente moins de 7 % du coût complet des déchets. Des témoignages chiffrés d’entreprises dans différents secteurs d’activité (imprimerie, métallurgie, plasturgie, agroalimentaire…) qui ont réalisé des économies en réduisant et en prenant mieux en compte la gestion de leurs déchets, ont pour objectif de faire prendre conscience aux entreprises des potentiels possibles d’économies à réaliser.

Collectivités

Votre rôle est essentiel dans la prévention et la gestion des déchets. C’est en étant exemplaire et en initiant des actions locales de sensibilisation, que vous pouvez mobiliser les acteurs de votre territoire dans une dynamique globale et pérenne et contribuer ainsi durablement au changement de comportements.
Collectivités : un rôle majeur à jouer
Collectivités : un rôle majeur à jouer
Les collectivités ont en charge la gestion des déchets. Depuis le 1er janvier 2012, elles ont l’obligation de mettre en œuvre des programmes locaux de prévention. Elles ont donc un rôle majeur dans la prévention de la production de déchets : – un rôle d’exemplarité en agissant dans leurs services et dans les établissements dont elles ont la responsabilité (crèches, écoles…) pour réduire les déchets, – un rôle de mobilisation de leur territoire et de relais des messages de prévention auprès de leurs administrés. Des publi-rédactionnels dans la presse spécialisée et des bannières web porteront des messages de mobilisation auprès des collectivités.

Edition 2012

La Réduction des déchets : un enjeu environnemental, sanitaire et financier
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2012
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2012
La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, inscrite dans le cadre de la campagne nationale « Réduisons nos déchets, ça déborde », est un moment fort de mobilisation autour de la prévention de la production de déchets. A travers des actions de sensibilisation et d’information, elle a pour objectif de donner des clés à tous pour agir au quotidien. En 2012 : pérenniser et développer les actions engagées Si l’expérimentation européenne pilotée par l’ADEME a pris fin mi-juillet 2012, l’événement ne disparaît pas pour autant. 33 des 34 pays et territoires organisateurs qui sont engagés depuis 2009 ont l’intention de pérenniser leurs actions. Quant aux porteurs de projet européens 95% d’entre eux ont indiqués qu’ils réitéreraient leur participation à l’édition 2012. Face au succès de cette Semaine, de nouveaux territoires européens comme la Bulgarie, la Hongrie, la Crète, le comté de Merseyside and Halton au Royaume-Uni et la capitale de l’Islande Reykjavik rejoindront l’événement pour cette édition 2012, mais aussi le Bénin via l’association « Ami de l’Afrique francophone », pour une mobilisation plus étendue. Cette année, 4 thèmes d’actions communes ont été sélectionnés : • Lutte contre le gaspillage alimentaire • Réparation / réemploi • Réduction du suremballage • Réduction du papier (journée ou semaine pour les cibles : écoles, entreprises, collectivités / administrations, associations) Ces thèmes font l’objet de fiches pratiques qui comprennent une description du contexte de la réduction, un argumentaire (les bons gestes associés à ce thème ou à cette action), le principe / le déroulé de l’action et la méthode de mesure des actions (ex : pesée des déchets). Enfin, des outils de promotion spécifiques à ces actions (affiches, tableaux de pesée!) sont mis à disposition sur le site www.reduisonsnosdechets.fr (rubrique Outils / des idées d’animation). Déjà 4 ans de mobilisation et toujours plus d’actions La SERD a permis aux porteurs de projet de mettre en oeuvre plus de 14 000 actions sur la thématique des déchets depuis 2009. De 2 672 actions en 2009, le compteur est passé à 7 035 en 2011, soit une augmentation du nombre d’actions de plus de 160% sur 3 ans. Comme chaque année, les 5 actions les plus emblématiques de la SERD 2011 ont été récompensées lors de la cérémonie finale qui s’est déroulée le 19 juin 2012 à Paris devant près de 450 personnes. Cette édition 2012 permettra également de sensibiliser les PME à la thématique « Mieux produire » aussi bien dans la réduction des déchets générés par leur activité économique que dans la prévention des déchets dans les critères de conception des produits et dans toutes les étapes de la fabrication. La SERD en pratique, c’est simple : Un seul reflexe à avoir, cliquez sur le site www.reduisonsnosdechets.fr (rubrique SERD) et laissez vous guider : – première étape : inscrivez votre action via le formulaire, – une fois votre action labellisée par l’ADEME (selon les critères SERD), vous pourrez accéder à l’espace ressource du site, – le téléchargement de supports et la commande des outils de communication SERD (Affiches, exposition, guides, badges) seront alors possibles. Attention, fin des inscriptions et des commandes le 5 novembre 2012.

Nos déchets : de l’or dans nos poubelles

Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture
Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture
A l’occasion de la semaine de réduction des déchets, découvrez le dossier spécial de l’Irstea Nos déchets : de l’or dans nos poubelles - IrsteaDans notre cuisine, au travail, dans la rue, les poubelles ne sont jamais loin pour répondre à nos besoins ! Avant tout collectés pour des questions d’hygiène, avec les arrêtés du préfet Eugène Poubelle à la fin du XIXe siècle, nos déchets depuis n’ont cessé de croître. Aujourd’hui, la problématique a changé : il faut réduire nos déchets, car leur masse menace l’environnement à long terme. À Irstea, les scientifiques réfléchissent aux moyens de les valoriser comme ressources à toutes les étapes de la filière de gestion, l’incinération exceptée. Ils développent ainsi une vision pragmatique de la gestion des déchets (en particulier ménagers et agricoles) en réponse aux besoins des collectivités et des entreprises. En effet, en France chaque territoire est à même de choisir le système de gestion des déchets qui lui est le plus adapté en fonction des déchets produits et des particularités du territoire. Les équipes d’Irstea, ayant pour mission d’éclairer les collectivités locales dans leurs décisions de gestion et travaillant en partenariat avec des entreprises, mènent des recherches sur les différentes filières de traitement des déchets ménagers et agricoles. Chacune de ces filières fait appel à des processus chimiques ou biologiques complexes qui varient en fonction du type de déchet traité. Premier composteur pour habitat collectif © J.C Benoist Irstea Le compostage ou filière aérobie est aujourd’hui l’un des processus de valorisation des déchets le plus connu. Réalisé à partir de déchets organiques (résidus d’origine végétale ou animale) ce procédé résulte de leur dégradation par l’action combinée de bactéries (micro-organismes) et d’oxygène. Le produit obtenu est un composé peu odorant et utilisé dans la fertilisation des sols.

Installation de methanisation © Mathieu Lesteur La production de biogaz s’inspire du processus de digestion des ruminants. La méthanisation est la dégradation de résidus organiques par des bactéries dans un espace confiné et sans oxygène. De cette décomposition s’échappe un biogaz composé de méthane et de dioxyde de carbone qui peut être ensuite utilisé comme source énergétique. Installation d'une géomembrane (barrière active) dans un centre de stockage © G. Stolz/IrsteaA l’issue et en marge de ces traitements subsistent un certain nombre de déchets qui doivent être gérés et dont il faut limiter l’impact polluant sur les sols et l’environnement. Si le stockage est voué à disparaître, la présence des zones de stockage reste une réalité environnementale qu’il faut traiter et évaluer. Les équipes de recherches d’Irstea travaillent sur ces questions selon une approche technique et socio-économique. Dans les installations de stockage des déchets, les matériaux géosynthétiques protègent des pollutions. Des études sont menées afin d’étudier le comportement de ces barrières de protection au cours du temps. Par ailleurs, gérer ces installations c’est aussi développer calculs et réflexions pour dissuader l’inflation de production de déchets. Ainsi, économistes se sont interrogé sur l’évaluation du coût environnemental du stockage des déchets et sur la mise en application d’une redevance incitative afin que les coûts de gestion des déchets soient portés par ceux qui les produisent. Enfin, chacune de ces filières de traitements des déchets est analysée sous l’angle de son impact environnemental. A cet effet, les chercheurs développent des méthodes d’analyse du cycle de vie dont le principe consiste à mesurer les impacts environnementaux  (pollution de l’air, de l’eau, du sol, consommation d’énergie, émission de gaz à effet de serre etc.) associés toutes les opérations de gestion des déchets.
Irstea est l’un des rares organismes de recherche qui depuis plus de 30 ans conduit des recherches et des expertises sur le traitement des déchets ménagers et agricoles, une position privilégiée que ce dossier entend refléter. – Consulter le dossier spécial de l’Irstea Chiffres clés
  • Près de 800 millions de tonnes de déchets produits chaque année en France
  • Les déchets organiques (biodégradables) en représentent 400 MT, dont 300 MT de déchets agricoles 374 kg d’ordures ménagères et assimilés produits en France par habitant et par an
Source ADEME 2012

Bilan SERD 2011


Vidéo bilan de la SERD 2011 en France par ADEME

Edition 2010

Cette année, la semaine de réduction des déchets a lieu du 20 au 28 novembre 2010 et elle est organisée en France par le Ministère de l’Écologie et l’ADEME. Associations, entreprises, administrations, écoles et particuliers sont invités à se mobiliser également à travers toute l’Europe pour réduire leurs déchets. L’enjeu est primordial : la production d’ordures ménagères a doublé en 40 ans et chaque Français produit plus d’1 kg d’ordures ménagères chaque jour !… Alors mobilisons nous ! Soyez acteurs de la Semaine : Inscrivez votre action ! Pour participer à la Semaine de la Réduction des Déchets et vous inscrire dans cette démarche européenne de sensibilisation, vous devez organiser, pendant la semaine du 20 au 28 novembre 2010, une ou plusieurs action(s) visant à sensibiliser le grand public ou un public ciblé (scolaires, salariés,…) à la réduction des déchets. Par exemple : un atelier sur le compostage, une animation sur les produits éco-conçus, une bourse d’échanges, des conseils pour limiter le gaspillage alimentaire, la distribution de sacs ou de tasses réutilisables, d’autocollants Stop Pub, … L’inscription est obligatoire pour assurer la validation des messages de votre opération par l’ADEME et assurer sa visibilité vis-à-vis du grand public en figurant dans les programmes régionaux des manifestations. Transmettez votre projet d’opération en remplissant le formulaire d’inscription avant le 5 novembre 2010 en cliquant ici. Votre demande sera étudiée par l’ADEME.
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets… par ADEME La gestion des déchets est un enjeu majeur tant sur le plan économique (augmentation des coûts de gestion des déchets) que sur le plan environnemental (gaspillage des matières premières, risque d’insuffisance d’exutoires de traitement à moyen terme). Le Grenelle Environnement en a fait une priorité et a fixé des objectifs très clairs : diminuer la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant 5 ans, soit une diminution de plus de 5 kg par an et par habitant. « La prévention des déchets, c’est l’un des chantiers clefs du Grenelle, à côté de la rénovation thermique, de l’efficacité énergétique avec au fond, toujours cette même idée sous-jacente : comment faire aussi bien en terme de qualité et de confort avec moins de matières premières ? », rappelait Jean-Louis BORLOO lors de la précédente édition.

COMPRENDRE : Pourquoi faut-il changer de comportement ? Les chiffres parlent …

La nouvelle campagne de prévention et de sensibilisation autour de la réduction de déchets à destination du grand public, des entreprises et collectivités locales
La nouvelle campagne de prévention et de sensibilisation autour de la réduction de déchets à destination du grand public, des entreprises et collectivités locales
L’évolution des modes de vie, des habitudes alimentaires et de consommation, ainsi que la croissance démographique, ont une forte incidence sur la quantité de déchets produits chaque jour. En 40 ans, la production d’ordures ménagères a ainsi doublé. Aujourd’hui, chacun d’entre nous produit 590 kg de déchets par an et par habitant dont : 390 kg dans nos poubelles et les conteneurs de tri et 200 kg en déchèterie. Tous les produits de consommation ont des impacts sur l’environnement. – Ils ont besoin de matières premières et d’énergie pour être fabriqués. – Ils sont emballés et transportés. – Même s’il est plusieurs fois recyclé, tout produit ou emballage deviendra un jour un déchet. Dans ce processus, le consommateur est un maillon essentiel : être « écoconsommateur », cela commence dans un magasin au moment de l’achat, se poursuit à la maison ou sur le lieu de travail, et continue devant une poubelle et les conteneurs de tri. L’étude « Chariot » conduite par l’ADEME le confirme : – Chaque Français pousse en moyenne 530 kg/an dans son chariot d’hypermarché, ce qui représente en bout de chaîne 73 kg de déchets par an ! – Le consommateur éco-responsable -qui pousse un chariot mini déchets- produit en moyenne 26 kg de déchets en moins, et en plus fait des économies. Le gain annuel est de l’ordre de 400 à 500 €. La connaissance du gisement des ordures ménagères et de leur composition est un élément clef de la politique de gestion des déchets. A cet égard, les résultats de la campagne nationale de caractérisation des ordures ménagères (MODECOM) conduite par l’ADEME en 2007 dans le cadre du Plan national de prévention de la production de déchets fournissent des points de repère qui incitent à poursuivre les actions en faveur de la prévention de la production de déchets :
  • 39 % du gisement global d’ordures ménagères et assimilées pourraient faire l’objet d’opérations de prévention à travers le compostage domestique, le stop pub, des campagnes antigaspillage, la limitation des impressions bureautiques (ou bien le développement de la collecte sélective des déchets dangereux des ménages).
  • les produits alimentaires non consommés sous emballage représentent 7 kg / habitant /an.
  • les textiles sanitaires (couches, mouchoirs…), gisement ayant connu une forte croissance depuis 1973, représentent aujourd’hui 20 kg/habitant/an.
  • les déchets d’emballages (y compris en provenance des activités économiques) représentent un tiers du gisement global d’ordures ménagères et assimilées (environ 125 kg / habitant / an). Seuls 50 % de ce gisement est capté par la collecte sélective pour recyclage.
De bonnes nouvelles quand même : cette étude montre aussi que les comportements peuvent changer. Les ordures ménagères résiduelles (poubelle grise) ont vu leur composition modifiée ces 15 dernières années. Par exemple :
  • en 2007, les Français jettent moitié moins de papiers, de carton et de verre dans la poubelle grise qu’en 1993 car depuis, la collecte sélective s’est développée.
  • La part des emballages est passée de 39 % à 32% notamment grâce à l’éco-conception.
  • La toxicité globale des ordures ménagères résiduelles a baissé sur la base des polluants analysés en 1993.
Certes, les Français sont de plus en plus sensibilisés aux problèmes d’environnement et de développement durable. Ils sont aussi de plus en plus conscients des enjeux que représente la gestion des déchets. Mais des efforts de pédagogie restent à faire. C’est ce que rappelle la dernière enquête qu’IPSOS a menée pour l’ADEME du 5 au 16 juin 2009 sur les attitudes et comportements des Français face à l’environnement, auprès de 1923 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Au total …
  • La moitié des personnes interrogées (51%) considèrent que la consommation durable c’est éviter le gaspillage et ne plus consommer des produits ni de services superflus.
  • Pour 24 %, c’est consommer des produits plus robustes et plus économiques à l’usage sur la durée
  • Pour 21 %, c’est réduire sa consommation en général
  • et pour 6 %, c’est louer et échanger des produits et services plutôt que de les acheter
  • 45 % des personnes interrogées considèrent que « informer les habitants sur les bons gestes quotidiens » est la première des mesures de développement durable qu’ils souhaitent voir mise en place, juste derrière « Encourager et aider financièrement la construction ou la rénovation d’habitations respectant l’environnement et limitant les consommations d’énergie » (47 %).
  • 30 % seulement jugent l’information claire et suffisante sur les produits considérés comme plus respectueux de l’environnement
  • en outre, 60 % des personnes interrogées repèrent difficilement ces produits considérés comme plus respectueux de l’environnement lorsqu’ils font leurs courses.

S’INFORMER : Programme de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets : quelques actions à découvrir dans toute la France

Le programme complet de cette édition 2010 région par région sera disponible à partir de mi-novembre.

AGIR : 12 gestes pour diminuer ses déchets

« Quand on voit les déchets qu’on produit… on a envie d’agir autrement ! » C’est sur cette rhétorique non culpabilisante mais clairement incitative que se décline la campagne de mobilisation nationale sur 3 ans lancée par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer et l’ADEME. Elle n’incite pas à consommer moins mais à consommer autrement. L’expérience prouve en effet qu’un déchet n’est identifié comme tel qu’une fois devant la poubelle. La stratégie adoptée consiste donc à révéler les déchets potentiels dès l’acte d’achat. Elle met en scène notre empreinte déchets de consommateur -un « double » très encombrant- mais qui diminue de taille à chaque geste à chaque geste écoresponsable que l’on peut faire. A travers 12 gestes simples, la campagne propose donc des solutions concrètes facilement applicables au quotidien. – Je limite les emballages : Y a t’il plus de fromage blanc dans 8 pots de 125 grammes, ou dans un seul pot d’un kilo ? C’est la même chose…Alors, si la quantité proposée est adaptée à votre consommation, il est préférable de choisir les produits à grands formats qui ont moins d’emballage. Autre avantage, un produit qui comporte moins d’emballage est souvent plus économique. En choisissant des produits avec moins d’emballage, on peut réduire ses déchets de 26 kg par personne et par an. – J’achète des éco-recharges : Quand il n’y a plus de détergent dans le bidon, vous avez besoin de détergent ou d’un nouveau bidon ? Utiliser les éco-recharges permet de diminuer la quantité d’emballages de 50 à 70% par rapport aux produits classiques et d’économiser ainsi les matières premières nécessaires à la fabrication des emballages. En achetant des éco-recharges on peut réduire ses déchets de 1 kilo par personne et par an. – Je fais du compost : Vos déchets de cuisine vous les préférez dans une poubelle ou comme engrais pour vos plantes ? Le compostage domestique s’effectue très facilement à même le sol ou en bac. Composter ses déchets de cuisine et de jardin, c’est produire un amendement de qualité pour les sols tout en réduisant le transport de déchets, le recours à la mise en décharge et à l’incinération. En faisant du compost pour ses plantes, on peut réduire ses déchets de 40 kg par personne et par an. – Je limite mes impressions : Les documents qui traînent des semaines à l’imprimante, était-il si important de les imprimer ? L’utilisation du papier a non seulement un coût financier mais pèse aussi sur l’environnement. Imprimer recto-verso, utiliser le verso comme brouillon, n’imprimer que ce qui est nécessaire et privilégier l’envoi par mél. , quelques bons réflexes à prendre. En limitant ses impressions papier, on peut réduire ses déchets de 6 kg par personne et par an. – Mettre un stop pub sur sa boîte aux lettres: Vous ne lisez jamais les prospectus, et si vous choisissiez de ne plus en recevoir ? Mettre un Stop Pub sur sa boîte aux lettres est un geste simple. Il permet non seulement de ne plus recevoir de prospectus indésirables mais surtout de réduire ses déchets de 15 kg par personne et par an. – Je donne des vêtements : Si les objets que vous n’utilisez plus pouvaient servir à quelqu’un d’autre ? Des associations collectent des vêtements, des livres, des jouets ou encore du mobilier afin de leur donner une nouvelle vie et de les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Les vide-greniers, les brocantes, ou les dépôts-ventes sont également un moyen de transmettre à d’autres ce dont on n’a plus l’usage. En donnant par exemple des vêtements qu’on ne porte plus, on peut réduire ses déchets de 2 kg par personne et par an. – Je donne des livres : En donnant par exemple en donnant des livres qu’on ne lit plus, on peut réduire ses déchets. – J’utilise des piles rechargeables : Pourquoi utiliser des piles jetables quand il existe des piles rechargeables ? Ces dernières permettent de diminuer le rejet de produits polluants, d’éviter de consommer des ressources naturelles rares et de faire des économies. Lorsque c’est possible, il est préférable de brancher ses appareils directement sur le secteur. Déposer les piles usagées et les accumulateurs en panne dans les points de collecte disposés chez les commerçants ou en déchèterie permet de récupérer les métaux lourds qu’ils contiennent. En utilisant des piles rechargeables, on évite de rejeter des déchets polluants. – Je loue des outils : Cet outil que vous utiliserez quatre fois dans votre vie, avez-vous vraiment besoin de l’acheter ? C’est une question récurrente que beaucoup de gens se posent. Alors, pourquoi ne pas envisager les solutions de location ou de partage ? Des sites dédiés à la location de biens en tout genre, de matériel de bricolage (scie électrique, décolleuse de papier peint…). sont en pleine expansion, ils pourront certainement répondre à vos besoins. En louant des outils que l’on utilise rarement, on peut réduire ses déchets. – J’utilise un cabas : Pourquoi utiliser 110 sacs par an pour ses courses, alors qu’un cabas fait aussi bien l’affaire ? La durée de vie des sacs jetables est en moyenne de 20 minutes: ils sont très peu réutilisés. Pour en limiter l’emploi, il suffit de les refuser à la caisse lorsque l’on achète 1 ou 2 produits facilement transportables ou de se servir à la place d’un cabas ou de sacs réutilisables. En utilisant un cabas pour ses courses, on peut réduire ses déchets de 2 kg par personne et par an. – Je fais réparer mes appareils : Pourquoi jeter un appareil en panne quand il n’y a qu’une seule pièce à changer ? Une simple réparation permet souvent de remettre un appareil ménager en état de marche. Cela évite un nouvel achat et permet une économie de matière première. Joints, courroies ou fusibles par exemple peuvent &eciric;tre fournis par les magasins de pièces détachées. On peut aussi faire appel aux artisans réparateurs. Nous jetons en moyenne 16 à 20 kg d’équipements électriques ou électroniques par an. En faisant réparer ses appareils, on allonge leur durée de vie et on peut réduire ses déchets. – A la coupe/ou en vrac : Quand vous achetez du fromage préemballé, c’est pour manger le fromage ou l’emballage ? Fromages et charcuteries à la coupe, fruits et légumes au détail, légumes secs, céréales, vis et clous en vrac. Il y a de nombreuses manières d’éviter les emballages superflus. En plus de produire moins de déchets, les produits à la coupe ou en vrac sont le plus souvent moins coûteux pour le porte-monnaie. En achetant des produits à la coupe ou en vrac on peut réduire ces déchets de 2 kg par personne et par an.

AGIR : des ressources pour mettre fin au jetable

« Produits pour la vie », un site d’informations sur l’allongement de la durée de vie des produits par Les Amis de la Terre. Claude Bascompte, président des Amis de la Terre nous présente l’objectif de ce site qui s’adresse aux consommateurs-citoyens : « Il a vocation à les guider vers une démarche responsable et engagée en proposant des conseils pratiques et en incitant à réfléchir sur les actes d’achat du quotidien. Il nous propose de retrouver un lien affectif avec les objets et à les garder pour la vie ». « Produits pour la vie » propose notamment des articles de réflexion, des actualités, des récits d’expériences pour aider les internautes à repenser leur mode de vie au quotidien. Claude Bascompte précise « parce qu’on peut vivre sans changer de téléphone portable ou de baladeur tous les 18 mois, parce que des solutions existent pour faire réparer ses appareils électroménagers, notre campagne vise à faire connaître ces alternatives, à revoir notre rapport aux objets et à remettre en question les modes de consommation non soutenables ». Pour consulter ce site, cliquez ici.

 

L’ADEME EN BREF

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en oeuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies
renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit.

L’ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

www.ademe.fr

A lire

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...

L’avenir de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est-il en danger ?

Dans un contexte économique incertain, où les entreprises jonglent...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Livre Blanc de la construction durable en Outre-mer

Pour répondre à l’urgence des enjeux liés aux spécificités...
Cyrille Souche
Cyrille Souchehttp://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info depuis 2005. Cdurable.info a eu 18 ans en 2023 ... L'occasion d'un nouveau départ vers un webmedia coopératif d'intérêt collectif pour recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant ...

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse du GIEC est sans équivoque : le réchauffement de la température moyenne mondiale s’accélère et...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des argiles…, le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans, parti découvrir l’art de faire communauté. Tous les mois, il nous partage des pépites pour...

6 Commentaires

  1. Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2009
    A Ma Cantine Bio nous luttons pour la diminution des déchets dans les cantines scolaires. Pour cela nous pensons qu’il faut agir en 2 temps. Tout d’abord peser la quantité de déchets produits dans chaque cantine ou office pour établir des statistiques sur le long terme et permettre de contrôler l’action mise en oeuvre pour diminuer ces déchets.
    Ensuite mettre en place une campagne d’incitation auprès des enfants pour qu’ils consomment ce qu’ils ont dans leur assiette. Enfin cela passera certainement par une réduction en amont de la quantité de nourriture produite. Pour cela il faudra se libérer des recommandations du GEMRCN qui font hélas force de loi dans beaucoup de cantines scolaires.
    Pour en savoir plus;
    http://macantinebio.wordpress.com/2009/11/17/gemrcn/

  2. Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2012
    Bonjour,

    Il faudrait aussi que les industriels s’y mettent : trouver des pots de 1kg de yaourt dans les rayons ce n’est pas évident , c’est le règne des pots individuels ..Les dentifrices sont , pour la grande majorité , vendus dans des emballages carton inutiles etc etc …

  3. Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2012
    Effectivement OUI diminuer nos déchets dès l’achat, mais les industriels proposent beaucoup trop de produits sur emballés et en portions individuelles! C’est plus rentable bien sur et le prix au kilo s’en ressent…

    Sinon j’avais demandé des STOP PUB à différents organismes et jamais reçu…. Dommage plus sympa qu’une plaque.