« La croissance verte, c’est un potentiel de plusieurs centaines de milliers d’emplois. Il faut tout mettre en œuvre pour réaliser cet objectif. L’exigence, dès aujourd’hui, c’est aussi de former des millions de salariés en poste aux nouvelles compétences et aux nouveaux modes d’organisation du travail qui vont être exigés par la croissance verte. C’est un défi, mais aussi une réelle opportunité pour la compétitivité et pour l’emploi en France» souligne Marie-Claire Carrère-Gée, Présidente du Conseil d’Orientation pour l’Emploi, qui a adopté aujourd’hui un rapport intitulé Croissance verte et emploi, au terme de travaux qui ont débuté en septembre dernier. Le Conseil d’orientation pour l’emploi a décidé d’inscrire la question du développement durable et de l’emploi à l’agenda de ses travaux à la rentrée de septembre. Il a ensuite été saisi par Jean-Louis Borloo et Valérie Létard, le 9 octobre 2009, dans le cadre de la préparation d’un plan de mobilisation pour le développement des métiers de la « croissance verte ».
Alors que s’engage une mutation importante de l’économie, il était essentiel que l’ensemble des acteurs du marché du travail (partenaires sociaux, Etat, service public de l’emploi et de la formation, collectivités territoriales, experts…) qui constituent les membres du COE travaillent en amont et se prononcent sur les conditions pour que la croissance verte soit une croissance riche en emplois, et en emplois de qualité. Le COE a auditionné une quarantaine d’experts, de dirigeants d’entreprise et de représentants d’associations et de fédérations professionnelles, industrielles et artisanales. Il a pris en compte les études et les travaux les plus récents sur ce thème ainsi que les rapports des comités de filière demandés par le Gouvernement. Un diagnostic et un ensemble de recommandations : – La croissance verte représente un potentiel de création d’emplois au cours de la prochaine décennie que les principales études évaluent sous certaines conditions à plusieurs centaines de milliers ; – L’activité va augmenter dans certains secteurs (emplois directs et indirects) ; – Les nouvelles activités sont souvent très créatrices d’emplois; – Les emplois créés sont pour une part non délocalisables ; – Les nouveaux emplois correspondront pour certains à de nouveaux métiers, pour d’autres à des métiers existants dont le contenu est appelé à évoluer, enfin pour une partie seront la conséquence d’un surcroît d’activité dans des secteurs traditionnels (transports collectifs…). Pour atteindre les objectifs poursuivis en termes d’emploi, les entreprises devront maîtriser les technologies et disposer des compétences nécessaires. La dimension sociale devra être prise en compte en ayant une vision globale de l’emploi, afin que les nouveaux emplois soient des emplois de qualité (conditions de travail, évolutions de carrières, niveau des salaires). Il faudra considérer le fait que certains emplois liés aux investissements de la croissance verte ne seront pas pérennes et que des emplois pourront être menacés. Il faudra assurer la cohérence d’ensemble des différents projets et décisions stratégiques (grand emprunt, états généraux de l’industrie, plan de mobilisation pour les emplois verts…). Il sera nécessaire de poursuivre dans la durée la dynamique d’anticipation et d’adaptation engagée par les filières. Le rapport du COE comporte des recommandations qui ont été adoptées par ses membres à destination des pouvoirs publics et des partenaires sociaux pour aider à la prise de décisions. Le Conseil recommande en particulier un véritable plan Marshall pour la formation liée à la croissance verte.Télécharger le rapport « Croissance verte et emploi »
– Télécharger le rapport « Croissance verte et emploi » en cliquant ici. – Consulter le site du Conseil d’Orientation pour l’Emploi en cliquant ici.