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Editions Terre Vivante

Et si les écolieux étaient la fabrique de l’avenir ?

Théo Hareng a réalisé un tour de France sans argent à la rencontre d’initiatives écologiques et solidaires

À 21 ans, Théo Hareng a mis ses études en pause pour réaliser un tour de France en auto-stop et sans argent à la rencontre d’initiatives écologiques et solidaires. Un voyage de 6 300 km au cours duquel il a rencontré de nombreux projets inspirants pour bâtir une société durable. Au programme : la ferme du Bec-Hellouin, la Frênaie, la Bascule Argoat, etc. Pour chaque destination, il présente son fonctionnement et ses enjeux, relate les expériences qu’il y a vécues et rend compte des réflexions qu’il a menées. Un récit de vie qui condense des propositions et actions, et qui suscite curiosité, espoir et joie !

Théo Hareng : Je suis passionné par les voyages alternatifs. Depuis 2019, je parcours les routes de France en stop et à vélo. Les rencontres de personnes aux pensées variées nourrissent mon imaginaire. « Le mouvement est source d’optimisme et d’opportunité », est une phrase qui me colle aux baskets. J’ai troqué mon master en écologie avec le master de Théo : rencontre de ceux qui s’engagent pour donner au monde un élan positif, écriture du livre « A’venir dans vos mains » 🌱

Je fais partie de la génération Z qui sait que son avenir est en jeu.

Après les Z, ce seront les Alpha. L’alphabet grec reprend. Nous revenons au commencement, aux fondamentaux. Tout pousse à dire que les Z sont précurseurs d’un nouveau départ.

Nous bouleversons les codes, à l’instar de ces étudiants d’AgroParis Tech qui dénoncent des formations qui participent « aux ravages environnementaux et sociaux en cours ». Dans un discours mémorable, ils ont appelé leurs camarades de promotion à rejoindre des luttes écologiques ou paysannes, à s’installer en groupements agricoles ou à s’impliquer sur des zones à défendre plutôt que d’accepter un de « ces jobs destructeurs » pour lesquels ils sont formés.

Nous sommes des milliers chaque année a être destinés a de grandes études, des milliers à réaliser que cette voie pour « réussir sa vie » nous mène vers l’échec personnel et collectif et en conséquence, des milliers à choisir des modes de vie en rupture avec les injonctions sociétales.

Les mentalités changent. Des initiatives, qui conduisent à une métamorphose profonde de notre société, se développent et prouvent leur efficacité, notamment les nouveaux systèmes agricoles qui intègrent pleinement la faune et la flore.

Les lieux de « vivre ensemble », modèles d’égalité sociale et de respect environnemental, essaiment un peu partout. De nombreuses actions citoyennes tentent de faire barrage aux intentions expansives et climaticides des multinationales.

Pour continuer à vivre, nous devons inverser la tendance. « Sois le changement que tu veux voir dans le monde », disait Gandhi. La balle est dans notre camp. Autrement, qui le fera pour nous ?

J’en suis conscient depuis des années. Aussi, chaque geste de ma vie est réfléchi pour limiter les conséquences négatives de ma présence sur Terre. Pour autant, j’ai le sentiment que ce n’est plus suffisant, je stagne.

Cette certitude me pousse à passer à l’étape supérieure, je dois voir plus grand et collectivement. le décide de partir à la rencontre d’initiatives écologiques et solidaires, de me rendre sur ces lieux qui composent avec le vivant et de dialoguer avec les personnages qui les font vivre. Je ne doute pas que cela me permettra d’évoluer.

Au moment où naît ce désir de me lancer à la recherche des clés du changement, je suis en fac de biologie, écologie et développement durable. Je ne me vois pas interrompre mes études. Il me faudra trois ans pour mettre en œuvre ce projet, pendant lesquels je me documente sur le monde alternatif : agroécologie, écoconstruction, militantisme, spiritualité, vie en collectif.

Les livres, revues, films, vidéos et cartes représentent une source inépuisable d’inspiration. J’y rencontre virtuellement mes futures destinations. Cela entretient ma volonté d’entreprendre ce voyage autour de la France.

Licence en poche en juin 2021, je ne peux plus attendre pour vivre cette aventure. Une année de césure m’est accordée avant mon master. Je suis prêt pour le FReecolo Tour !

Mais où aller ? Comment ? Pourquoi ? Avec quel argent ?

J’ai recensé approximativement trois cents initiatives qui correspondent à mes critères de recherche et surtout à ma philosophie. Bien trop pour une année. Après quelques échanges par téléphone et mail, la liste s’est affinée. il m’en reste cinquante. À chaque réponse positive, je m’empresse de positionner une petite punaise sur la grande carte installée dans ma chambre. De quoi en rêver toutes les nuits !

Cette représentation spatiale des lieux m’est très utile pour m’organiser. Spatiale oui, mais pas temporelle. Comment la consulter et la mettre à jour lorsque je serai sur la route ? Bingo, le mouvement des Colibris‘ et le Permacooltour ont déjà conçu une openstreetmap : une carte disponible sur Internet à tout moment ou presque par toute personne intéressée. Je m’attelle à faire ma propre carte sur le même principe. Quelques clics et plusieurs journées de labeur me suffisent pour l’élaborer et rendre le tout esthétique.

Le Permacooltour
En chemin vers l’autonomie et la résilience !

Je rentre les coordonnées des lieux, je définis partiellement mon programme avec les mois de passage dans certaines régions en fonction du nombre d’alternatives. Cette disposition laisse ouverte la possibilité d’ajouter en chemin de nouvelles adresses dénichées grâce au bouche-à-oreille.

Sommaire

Je préviendrai chaque destination deux ou trois semaines avant mon arrivée. On ne peut pas débarquer comme ça à l’improviste !

A’venir dans nos mains

Théo Hareng est « éco-aventurier » : il voyage de façon alternative, en France, pour nourrir son engagement en faveur d’un monde durable. Il est aussi engagé aux côtés de l’association Kokopelli, pour militer en faveur d’une autonomie paysanne et d’une alimentation saine et durable.

Préface de Patrick Baronnet, fondateur de la Maison Autonome, qui promeut l’autosuffisance écologique par des solutions innovantes et durables pour l’habitat.

Un récit initiatique, remède contre l’éco-anxiété et porteur d’espérance pour la génération Z

Qui est Terre vivante ?

Terre vivante est une entreprise coopérative (SCOP) engagée au service de l’écologie depuis près de 40 ans. Nous sommes 30 salariés, qui partageons savoir-faire et conseils pratiques pour faire avancer l’écologie au quotidien. Nous les transmettons grâce à nos livres, notre magazine de jardinage Les 4 Saisons et notre Centre écologique.
Loin de l’agitation urbaine, au cœur du Trièves, se niche un lieu enchanteur. Des jardins bio foisonnants et pleins de vie, des expositions en plein air, un parcours en forêt, des aires de jeux, une terrasse panoramique…
Le Centre Terre vivante accueille, petits et grands, pour faire découvrir, approfondir et étonner.

Terre vivante

Il y a 40 ans, nous semions la première graine d’écologie…
Créée en 1979 par un groupe d’ingénieurs et de passionnés, Terre vivante invite à préserver l’environnement au quotidien. En 1980, paraît le premier numéro du magazine Les 4 Saisons – Jardin bio, permaculture et alternatives, bimestriel 100 % bio, 100 % pratique. Il compte aujourd’hui 30 000 abonnés et est disponible en kiosque.
Puis des livres proposent des solutions concrètes et faciles à mettre en œuvre pour jardiner bio, manger sain, construire de façon écologique et se soigner au naturel. Aujourd’hui, le catalogue comprend plus de 300 ouvrages rédigés par des praticiens, des techniciens, des scientifiques, des journalistes spécialisés : tous les sujets sont traités et testés avec l’ambition de faire avancer l’écologie.
Depuis sa création, Terre vivante imprime ses livres, son magazine ainsi que tous ses documents en préservant au maximum l’environnement : papier recyclé ou certifié PEFC, avec des encres à base d’huiles végétales, chez des imprimeurs respectueux de l’environnement, dont 5 % localisés en France. D’autres démarches visent à limiter l’empreinte écologique de Terre vivante (bâtiments économes en énergie, chauffage au bois, lombricompostage, tri des déchets, promotion des vélos électriques, etc.).
En 1994, Terre vivante créée un Centre écologique de 50 hectares au pied du Vercors. Foisonnant d’idées et de créativité, les potagers et les jardins sont de véritables petits laboratoires participant au changement de notre société, pensés comme de petits écosystèmes : aucun produit chimique n’est utilisé, les eaux de pluie sont récupérées, l’accueil des animaux auxiliaires est largement favorisé. L’équipe de jardiniers fait bénéficier Les 4 Saisons, la maison d’édition et les visiteurs de son expérience. De mars à octobre, le Centre propose des stages pour mettre en application les techniques proposées dans les publications. Terre vivante est une coopérative (SCOP) employant 25 salariés. Elle est donc largement engagée dans la mise en valeur de l’environnement et du développement durable. Sa mission principale est la transmission de savoir-faire pour une écologie positive et à la portée de tous.

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Cyrille Souche
Cyrille Souchehttp://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info depuis 2005. Cdurable.info a eu 18 ans en 2023 ... L'occasion d'un nouveau départ vers un webmedia coopératif d'intérêt collectif pour recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant ...

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