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Rapport spécial du GIEC sur l’avenir et le rôle des sols face au changement climatique

Changement climatique

À Genève, le GIEC examine l’impact de l’utilisation des terres sur le changement climatique

image1024x761a1a.jpg Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a entamé vendredi, à Genève, sa 50ème session pour examiner jusqu’au 6 août sa dernière évaluation : le Rapport spécial portant sur l’avenir et le rôle des terres dans un contexte de changement climatique. Le rapport, qui sera publié le 8 août 2019, sous réserve de l’approbation du Groupe d’experts, examine comment l’utilisation des terres contribue aux changements climatiques et comment ces derniers affectent en retour nos terres.
« J’espère que ce rapport sensibilisera l’ensemble de la population aux menaces et aux possibilités que le changement climatique fait peser sur les terres sur lesquelles nous vivons et qui nous nourrissent », a déclaré Hoesung Lee, le Président du GIEC.
Outre l’étude de l’impact du changement climatique sur les terres, le rapport évalue également comment une bonne gestion des terres contribue à la lutte contre le changement climatique et son lien avec la sécurité alimentaire. Le cinquième rapport d’évaluation du GIEC, publié en 2014, a révélé que l’agriculture, la foresterie et les autres utilisations des terres étaient à l’origine de 24 % des émissions de gaz à effet de serre en 2010. « Ce rapport aborde les trois conventions de Rio de l’ONU – climat, biodiversité et désertification – et notre rapport reconnaît donc le lien entre ces défis mondiaux et démontre la pertinence politique générale du travail du GIEC », a rappelé Hoesung Lee. Le titre complet du rapport est Les changements climatiques et les terres : un rapport spécial du GIEC sur les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres. Il s’agit du premier rapport du GIEC dont la majorité des auteurs proviennent de pays en développement. Le rapport est en cours d’élaboration sous la direction scientifique des trois groupes de travail du GIEC, en consultation avec l’Équipe spéciale des inventaires nationaux de gaz à effet de serre et avec l’appui technique du Groupe de soutien technique du Groupe de travail III. – Télécharger le rapport (en Anglais)

Evaluation scientifique du changement climatique

Le GIEC est l’organe des Nations Unies chargé d’évaluer la science liée au changement climatique. Le Groupe a été créé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en 1988 pour fournir aux décideurs des évaluations scientifiques régulières sur le changement climatique, ses implications et les risques futurs potentiels, et pour proposer des stratégies d’adaptation et d’atténuation. Le GIEC compte 195 États membres. Les évaluations du GIEC fournissent aux gouvernements, à tous les niveaux, des informations scientifiques qu’ils peuvent utiliser pour élaborer des politiques climatiques. Elles sont un élément clé des négociations internationales sur le changement climatique. Les rapports du GIEC sont rédigés et examinés en plusieurs étapes, garantissant ainsi objectivité et transparence. Le GIEC évalue les milliers d’articles scientifiques publiés chaque année pour informer les décideurs de l’état des connaissances sur le changement climatique. Le groupe identifie les points qui font l’objet d’un accord au sein de la communauté scientifique, ceux qui présentent des différences et ceux qui nécessitent des recherches supplémentaires. Elle ne mène pas ses propres recherches. Pour produire ses rapports, le GIEC mobilise des centaines de scientifiques qui viennent d’horizons divers. Seule une douzaine d’employés permanents travaillent au secrétariat du GIEC.

Climat : le système des Nations Unies appelle les Etats à agir concrètement

Les chefs des différentes organisations formant le système des Nations Unies ont appelé le 9 mai dernier les Etats membres à prendre des mesures concrètes en faveur du climat en vue du sommet que le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, organisera en septembre à New York. « Comme indiqué dans le rapport spécial du GIEC (Groupe international d’experts sur l’évolution du climat), il est nécessaire de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C pour éviter des changements irréversibles », ont rappelé dans un communiqué les chefs des différentes entités onusiennes réunis à Genève. Atteindre cet objectif nécessitera des « changements d’une ampleur sans précédent à tous les niveaux », reconnaissent-ils, « mais c’est toujours possible si nous agissons maintenant ». Le système des Nations Unies souligne que l’atténuation du changement climatique constitue « un impératif moral, éthique et économique ». « Nous appelons de toute urgence les États membres à venir à New York en septembre avec des plans concrets et réalistes pour renforcer leurs contributions déterminées au niveau national d’ici 2020 et à l’appui de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable », ont déclaré les hauts responsables onusiens.

Agir pour le climat afin que « personne ne soit laissé pour compte »

Les entités composant le système des Nations Unies appuient les Etats membres dans la mise en œuvre l’Accord de Paris sur le climat et le Programme de développement durable à l’horizon 2030. A Genève, elles se sont engagées à renforcer leur appui en mobilisant un financement climatique accru, en facilitant le transfert de technologie et le renforcement des capacités. Cet appui renforcé doit permettre aux États membres d’accroître leurs contributions déterminées au niveau national pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030 et d’atteindre l’objectif de zéro émission nette en 2050. Il vise également à « obtenir des avantages communs au développement durable qui amélioreront la vie de tous les peuples ». Les chefs des entités onusiennes appellent les États membres à veiller à ce que des mesures d’adaptation appropriées soient prises pour protéger les personnes, les moyens de subsistance et les écosystèmes, en particulier les habitants des régions les plus exposées aux effets du changement climatique. Ces mesures doivent également protéger les personnes exposées au déplacement forcé et à la migration, précisent-ils. « Nous exhortons les États membres à identifier et à mettre en place des capacités et des solutions d’adaptation au sein des communautés et des écosystèmes vulnérables, et à consacrer le maximum de ressources disponibles et d’appui à la réalisation progressive des droits économiques, sociaux et culturels de toutes les personnes, afin que personne ne soit laissé pour compte », ont-ils déclaré.

Mettre la finance et l’innovation au service du climat

Le système des Nations Unies a également appelé les Etats membres à faciliter les financements publics et privés de l’action pour le climat ainsi qu’à mettre en œuvre et à renforcer des politiques publiques réorientant les flux financiers vers un développement à faibles émissions en carbone. « Nous sommes résolus à renforcer cet effort à l’échelle du système pour créer un environnement propice aux investissements, intégrer l’action pour le climat dans la planification financière nationale pertinente et intégrer les instruments fondés sur le marché pour rassembler et renforcer durablement les investissements responsables du secteur privé », ont dit les hauts responsables onusiens, qui encouragent les États membres à partager leurs feuilles de route nationales pour le financement de la lutte contre le changement climatique ainsi que leurs approches viables et leurs expériences réussies. L’innovation doit également être sollicitée pour agir en faveur du climat, souligne le système des Nations Unies qui rappelle qu’il appuie les Etats dans l’élaboration et l’utilisation de données pertinentes et d’innovations technologiques afin de trouver des solutions aux problèmes liés au climat et au développement durable ainsi qu’à la réduction et à la gestion des risques de catastrophe. « La quatrième révolution industrielle offre un potentiel énorme pour un changement de paradigme vers des voies de développement résilientes au climat et à faibles émissions », soulignent les hauts responsables onusiens. Mais l’innovation ne se limite pas aux technologies. Le système des Nations Unies plaide pour des approches prospectives, de nouveaux modèles commerciaux et instruments financiers, ainsi que des coopérations – renforcées au niveau régionale – et des partenariats novateurs- notamment avec les universités, la communauté scientifique, les ONG, les enfants et les jeunes, les femmes, les entrepreneurs, les syndicats, le secteur privé et les gouvernements locaux, afin de mener des actions concertées. Les États membres sont également encouragés à partager entre eux leurs approches novatrices en matière de lutte contre le changement climatique lors du sommet de New York en septembre.
Les entitées qui forment le Système des Nations Unies sont le Secrétariat des Nations Unies, l’OIT, la FAO, l’UNESCO, l’OACI, l’OMS, le Groupe de la Banque mondiale, l’UPU, l’UIT, l’OMM, l’OMI, l’OMPI, le FIDA, l’ONUDI, l’OMT, l’OIM, la CNUCED, le PNUD, le PNUE, le HCR, l’UNRWA, l’UNICEF, l’UNFPA, le PAM, l’ONUDC, l’ONU Habitat, l’ONU Femmes, l’UNOPS, l’UNU, le HCDH, l’ONUSIDA, le CCNUCC, la ECA, l’UEECE, la CEPAL, l’ESCAP, et l’ESCWA.

 

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