Dans sa déclaration finale, le G8 a adopté des positions communes sur les thématiques énergétiques, climatiques, et sur la croissance verte. Cependant, le WWF rappelle qu’il s’agit principalement de réaffirmation des positions politiques précédemment adoptées sans annoncer de nouveaux engagements. Et les vieilles erreurs du passé ne créeront pas la prospérité de demain.
Réaction du WWF :
– Après le drame de Fukushima, un myopisme consternant des dirigeants du G8 en matière d’alternatives à l’énergie nucléaire
La position du G8 sur la croissance verte est loin d’être suffisante. Aucune information spécifique n’est donnée quant aux nouveaux indicateurs proposés, et la réforme des subventions aux énergies fossiles n’est pas mentionnée. Concernant l’énergie nucléaire, le Président Sarkozy a souligné le fait que pour la plupart des gouvernements du G8, il n’y avait pas d’alternative à l’énergie nucléaire. Alors que le drame de Fukushima est toujours d’actualité, ce point de vue est préoccupant. Ce sommet aurait pourtant dû être l’opportunité pour ces leaders mondiaux d’investir dans l’efficacité énergétique et les économies d’énergie.
Selon Elise Buckle, WWF International policy advisor et coordinatrice G8/G20, « Les dirigeants du G8 ont une vision myope de notre avenir. Au lieu de recycler d’anciens engagements déjà pris, et de rester tourné vers des solutions obsolètes du passé comme le nucléaire, le G8 aurait dû mettre en avant des solutions d’avenir comme les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sans oublier les nécessaires mesures économiques incitatives favorisant l’essor de l’économie verte, tout en prenant en compte la capacité limitée de notre planète à absorber les rejets de CO2 et la pollution. Enfin, la question fâcheuse des subventions aux énergies fossiles a été éludée. »
– Le WWF demande des engagements plus marqués de la part du G8
Le G8 a souligné ses attentes relatives au changement climatique en appelant à l’adoption d’un accord contraignant lors du prochain sommet climatique à Durban. Mais, par ailleurs, tout débat relatif aux sources de financement innovant pour le climat, le développement et la biodiversité a été éludé. Pour Hawa Sow, WWF senior advisor for Africa, « le partenariat avec l’Afrique va dans le bon sens, mais le G8 se contente de rappeler les vieilles promesses déjà énoncées par le passé. Il faudrait des engagements plus forts pour financer des accès équitables et durables à l’énergie, l’eau et à l’alimentation. »
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