France Territoire Solaire » FTS » est un nouveau think tank qui a pour objet social de produire des propositions de politiques publiques pour contribuer au développement de l’énergie solaire en France et de fournir régulièrement des données chiffrées sur le secteur photovoltaïque pour alimenter la réflexion publique. Il est amené à participer aux concertations avec la puissance publique (Mission Charpin-Trink) et aux réflexions collectives avec les organisations professionnelles du secteur (Etats Généraux du Solaire).
France Territoire Solaire réunit plusieurs acteurs-clés de la filière photovoltaïque française, représentant les différentes composantes de cette filière (amont/aval, toitures résidentielles, professionnelles et parcs solaires, entreprises grandes, moyennes et petites) : Casino, Enerplan, Evasol, Schneider Electric, Solairedirect et Sunnco. Les réflexions du groupe ont été enrichies par des échanges avec d’autres acteurs-clés : Demeter Partners, EPIA/AT Kearney, INES, REC, Saint-Gobain, SER, SMA et des représentants de l’Administration. La vocation de ce think tank est de créer des liens entre la recherche, la politique et les citoyens pour apporter une rigueur académique à l’étude des réponses fournies par l’énergie solaire aux défis contemporains. Cette initiative originale et complémentaire de la dynamique portée par les Etats Généraux du Solaire Photovoltaïque est ouverte à toutes personnalités de la recherche de l’industrie, des collectivités territoriales, du conseil, des média, des organisations professionnelles et des associations. Elle est fondée sur la conviction que l’énergie solaire, énergie renouvelable inépuisable et de proximité, constitue l’un des principaux vecteurs d’innovation technologique et de transition vers une économie énergétiquement et socialement soutenable. La présidence de ce think tank, qui sera une présidence tournante, sera assurée la première année par Monsieur Daniel Bour, Président de Sunnco GC. Un débat à porter au coeur de l’élection présidentielle française en 2012 A l’instar de la campagne présidentielle américaine, où Barak Obama est en passe de faire de son programme de réduction du coût du panneau solaire le principal levier dans l’atteinte des objectifs de la politique énergétique américaine à l’horizon 2050, les citoyens français doivent bénéficier d’une vision globale du rôle tenu par l’énergie solaire dans la politique énergétique, industrielle et environnementale en France. France Territoire Solaire a tiré les leçons des cinq années qui viennent de s’écouler pour l’industrie solaire photovoltaïque en France : l’absence de cadre politique stable et les modifications réglementaires successives, tous les six mois depuis 2008, ont pénalisé les consommateurs, la filière des installateurs et l’emploi dans les territoires. S’il ne s’agit en aucun cas pour France Territoire Solaire de dresser l’inventaire des responsabilités, multiples, tant du côté de l’administration que de la filière photovoltaïque, notre intention est de poser les conditions d’un débat en profondeur, garant de l’établissement d’un Plan Energie Solaire français sur l’horizon 2012 – 2020. Pour que la France se dote d’un Plan Energie Solaire sur l’horizon 2012 – 2020, France Territoire Solaire propose de structurer le débat public autour de quatre questions fondamentales:- La part de l’énergie solaire dans le bilan énergétique français est elle acceptable au regard des ambitions de la politique européenne de développement durable ?
- Quels objectifs la France doit-elle se fixer à l’horizon 2020 en matière de développement de l’énergie solaire ?
- Quel niveau de financement par la CSPE dans l’investissement photovoltaïque est acceptable pour atteindre ces objectifs ?
- Quels sont les engagements des candidats à l’élection présidentielle au service de ces objectifs solaires 2020, tant en matière de politique énergétique et industrielle que de gouvernance publique ?
- En 2010, France Territoire Solaire estime que la France n’a produit que 0,57 TWh d’électricité à partir de technologies solaires photovoltaïques contre 11,68 TWh en Allemagne, et ce malgré l’importance considérable des aides publiques engagées par les gouvernements français depuis 2006
- Depuis la fin du moratoire, c’est-à-dire sur le deuxième et troisième trimestre 2011, France Territoire Solaire estime que le financement par la collectivité (CSPE) pour les nouvelles installations post moratoire s’élève à 62 M€ en première année pleine (soit 29 M€/100MW installés) France Territoire Solaire en conclut que le débat présidentiel qui s’ouvre doit s’établir sur deux idées fortes :
- La France a besoin de stabiliser sa stratégie énergétique et la place qu’elle souhaite conférer à l’énergie solaire pour être au rendez-vous des ambitions de l’Union européenne en matière de développement durable.
- Le moratoire du premier trimestre 2011 sur les aides publiques à l’énergie solaire ayant joué son rôle de coagulateur de la saignée financière engendrée par une action publique désordonnée, l’enjeu consiste désormais à poser les conditions d’une filière solaire française en pleine santé, c’est-à-dire capable d’intégrer l’énergie solaire dans le bouquet énergétique français et de former une filière solaire française compétitive à l’échelle internationale.