Un succès ininterrompu. C’est ce que confirme le nouveau baromètre de la finance solidaire FAIR. En 2023, les encours ont progressé de 15%, passant d’un total de 26,3 milliards d’euros à 30 milliards d’euros. Depuis 2008, c’est la troisième meilleure année de collecte d’épargne solidaire en valeur absolue, derrière 2020 et 2021. Le baromètre est publié dans La Croix du 19 juin.
Baromètre de la finance solidaire : tout pour mieux comprendre la finance solidaire et son évolution
Ce mercredi 19 juin, le Baromètre de la finance solidaire 2024, publié dans les pages du quotidien La Croix, vous dévoile :
- les grandes tendances et l’impact de la finance solidaire en France (chiffres consolidés par l’Observatoire de la finance à impact social au 31/12/2023)
- des reportages centrés sur des initiatives citoyennes qui ont vu le jour ou se sont développées grâce à la finance solidaire : Fermes en vie (Feve), Moulinot et Local en bocal
- la liste des placements labellisés Finansol ainsi que des informations pratiques
- et l’interview de Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix en 2006
« Après une croissance ralentie en 2022, à + 7,4 %, le cru 2023 a renoué avec le rythme d’avant-Covid, à savoir une hausse entre 15 et 20 % »
Patrick Sapy, directeur général de FAIR.
+17,6%
C’est la hausse de l’épargne salariale soli- daire en 2023. Celle-ci augmente à un rythme plus soutenu que l’épargne salariale classique. La part du solidaire continue donc de croître au sein de l’épargne salariale : elle en représen- tait 9,5 % en 2023 contre 8,4 % en 2021
Quels établissements et entreprises proposent des placements labellisés Finansol ?
4,4 milliards d’euros.
C’est l’encours des fonds solidaires au sein des fonds communs de placement, Sicav et unités de compte des contrats d’assurances-vie. Ils ont bénéficié d’une forte augmentation en souscriptions nettes (550 millions d’euros) et d’un effet de marché positif de 400 millions d’euros.
Comment devenir épargnant solidaire ?
Épargner solidaire, c’est facile et accessible à tous !
Vous avez des économies et souhaitez les faire fructifier tout en soutenant l’accès à l’emploi, à la santé ou au logement, l’écologie ou encore l’entrepreneuriat dans les pays en développement ? Optez dès maintenant pour une économie plus respectueuse des hommes et de l’environnement : épargnez solidaire. Trois possibilités s’offrent à vous.
VIA VOTRE ÉTABLISSEMENT FINANCIER
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VIA UNE ENTREPRISE SOLIDAIRE
« Le côté désintéressé de l’être humain est refoulé par le système capitaliste »
Muhammad Yunus, qui a sorti des millions de pauvres de la misère à l’aide du microcrédit, veut refonder le capitalisme grâce à l’altruisme. Il estimeque c’est la seule solution pour permettre à l’humanité de répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels elle est confrontée.
Dans votre livre « Vers une économie à trois zéros« , vous affirmez que le capitalisme a échoué
et que le « social business » permettra de se débarrasser de la pauvreté, du chômage
et des émissions de carbone. N’est-ce pas un peu utopique ?
M. Y. : Je ne vois pas comment le capitalisme pourrait régler le réchauffement climatique, le chômage ou les inégalités, puisqu’il a engendré toutes ces problématiques. Le capitalisme a poussé l’être humain à chercher le maximum de profits comme si celui-ci était seulement guidé par son intérêt particulier. Moi, je constate depuis quarante ans que les êtres humains ne sont pas uniquement égoïstes. Ils
sont également altruistes. Ils travaillent pour gagner de l’argent mais aussi pour améliorer la société,
l’environnement, aider les autres… Le côté désintéressé est totalement refoulé par le système capitaliste aujourd’hui. C’est pourquoi le « social business » complète le capitalisme. Si gagner de l’argent participe au bonheur, régler des problèmes sociaux ou environnementaux grâce à votre argent vous rendra encore plus heureux, c’est une expérience extraordinaire. Si vous ne me croyez pas, essayez !