Dans l'actualité :

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais...

5 propositions pour adapter les points de vente au changement climatique

Fort d'une collaboration avec le gouvernement sur les stratégies...
Climat, Consommation, Gouvernance, Finances, ... ce qu'il faut retenir cette semaine

Revue de presse du développement durable N°29

Semaine du 9 au 15 février 2009

L’état de l’économie ? « Il est très mauvais. L’économie mondiale n’a pas subi de choc aussi violent depuis 1929 », écrit Guillaume Duval dans l’éditorial du nouveau hors-série d’Alternatives Economiques. « A la crise économique s’ajoute de plus la crise écologique. Et il ne s’agit plus de « générations futures »: d’ici trente ans, nous devrons avoir trouvé des solutions face au changement climatique et à l’épuisement des énergies fossiles. Peut-on conjuguer lutte contre la crise économique et lutte contre la crise écologique? La réponse est oui. Changer nos façons d’habiter, de construire des villes, de produire de l’énergie, de nous transporter, etc., c’est en effet réaliser un effort d’investissement colossal susceptible de générer beaucoup d’emplois. Mais la tentation est forte également de subventionner la consommation et l’emploi, quels qu’ils soient et quelles qu’en soient les conséquences en termes environnementaux. Cette bataille-là non plus n’est pas encore gagnée… » conclut Guillaume Duval. Dans cette nouvelle revue de presse : les discounts se lancent dans le bio, les salariés oubliés dans les politiques de développement durable, la crise financière renforce l’intérêt pour l’investissement socialement responsable… Economie, consommation, gouvernance, finances… voici notre synthèse de la semaine issue de notre veille hebdomadaire.

Climat

400 villes s’engagent à dépasser les objectifs européens : Au cours d’une cérémonie solennelle, le 10 février à Bruxelles, les municipalités européennes ont promis de diminuer de plus de 20% leurs émissions de CO2. Elles ont également appris la création d’un fonds spécial doté de 15 milliards d’euros par la BEI. Le but de l’opération, initiée par la Commission européenne en partenariat avec le Comité des régions (CDR), est d’aider les villes à partager leurs bonnes pratiques et leurs expériences en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Les villes signataires, parmi lesquelles on compte quarante communes françaises (dont près de la moitié sont sur le territoire de Rennes Métropole), constituent désormais un réseau de villes et de régions, qui devrait être animé par le CDR. Lire l’article sur le site de La Tribune. – Claude Allègre relance la polémique : « Arrêtons de croire les gourous du réchauffement climatique ! » lance-t-il, toujours aussi provocateur, dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Point (N° 1900 – 12/02/09). Extraits : « Faire croire que la lutte contre les émissions de CO2 est l’unique problème écologique est une dangereuse imposture. Certes, il est souhaitable de limiter les émissions de CO2 et de le séquestrer dans les formations rocheuses. Mais on doit le faire sans mettre à mal notre économie et sans refuser les sources d’énergie alternatives comme l’énergie nucléaire ! Depuis longtemps, je défends la voiture électrique et je déplore les retards que nous avons pris, dus largement à l’activisme des écologistes hostiles aux transports individuels. Depuis longtemps, je défends les économies d’énergie dans l’habitat et l’usage des énergies renouvelables, notamment le solaire et la géothermie, et c’est pour moi le point très positif du Grenelle de l’environnement. Mais depuis longtemps aussi, moi qui suis un défenseur militant de la croissance verte, je combats l’idéologie socialement néfaste de la décroissance. Certes, il y a un changement climatique depuis trente ans. Pourtant, sa caractéristique essentielle n’est pas un réchauffement global mais une augmentation des crises violentes et des catastrophes régionales. Autrement dit, le froid extrême est aussi probable que la canicule et parfois en un même lieu la même année. Faire croire qu’il suffit de réduire les émissions de CO2 pour régler le problème conduit à des aberrations : pourquoi voulez-vous que l’aéroport de Marseille achète des chasse-neige, puisque nous allons vers un réchauffement généralisé ! Pourquoi faudrait-il se préoccuper des sans-abri en hiver puisqu’il suffit d’attendre que ça se réchauffe ! Le froid est plus dangereux pour la santé de l’homme que la chaleur. Surtout pour les plus démunis. Les statistiques historiques sont claires là-dessus. Il est souhaitable que le monde se prépare aux inévitables changements climatiques et développe une vraie stratégie écologique créatrice d’emplois et de croissance. Mais, croyez-moi, le monde de demain est plus menacé par l’anarchie démographique, la pénurie d’eau douce, la destruction irréversible des sols ou l’urbanisation anarchique que par le réchauffement de la planète. » Lire l’article de Claude Allègre sur le site du Point.

Economie

Ce monde qui cherche à consommer autrement : Beaucoup de mouvements, nés après les chocs pétroliers des années 70, connaissent un regain d’intérêt avec l’actuelle coexistence des crises économique et écologique. C’est le cas des « paniers paysans », les fameuses Amap, nées au Japon, ou des Locavores québécois, ne consommant que local, qui font des émules en France. Mais il n’y a pas que le Japon et le Canada. Dans d’autres pays aussi, on se met à vouloir consommer moins et mieux. Tour d’horizon avec les correspondants du quotidien La Croix, Yasmine BERTHOU (Canada), Gwladys FOUCHE (Suède), Gilles de LESDAIN (Japon), Anne LE NIR (Italie). Lire l’article sur le site de La Croix
Alternatives Economiques Hors-série n°80 Février 2009
Alternatives Economiques Hors-série n°80 Février 2009
La crise est-elle une chance ou une menace pour l’environnement ? : Les partisans de la décroissance en rêvaient, ceux qui ont précipité la débâcle financière l’ont fait. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut (PIB) mondial ne progressera que de 2,2% en 2009 (voire de 1%, selon l’assureur-crédit Euler Hermes), contre 5% en 2006 et en 2007. Dans l’ensemble des pays riches, c’est même un net recul qui est attendu cette année. Loin de s’en désoler, ne faudrait-il pas s’en féliciter? N’est-ce pas autant de gagné pour la santé de la planète? Pas vraiment, car la récession freine aussi la réorientation écologique des modes de production et de consommation. Au Nord comme au Sud. Cet article est à découvrir dans le nouveau Hors-série d’Alternatives Economiques intitulé L’état de l’économie 2009. Il vient de sortir cette semaine dans les kiosques et il est disponible sur le site du magazine. Parmi les autres articles à découvrir dans ce hors-série : Après-Kyoto: pourquoi ça coince, Quel est le juste prix du carbone ?

Consommation

Les produits bio se démocratisent : Après Monoprix, Les Mousquetaires, Carrefour, Leclerc ou Auchan, le hard-discount se met au bio. Pâtes, beurre, jambon, jus d’orange, café, fruits et légumes… plusieurs dizaines de produits estampillés « agriculture biologique » (« AB ») font leur apparition sur les gondoles de Leader Price, Lidl et Ed, à des prix défiant toute concurrence. Une révolution dans un secteur où il était plutôt courant jusqu’alors de payer 10 % à 20 % plus cher pour des produits certifiés bio. « Le consommateur bio a changé, et on constate aujourd’hui une vraie tendance de marché vers une démocratisation du bio », explique Fabienne Alabret, directrice marketing des marques propres d’Intermarché. Lire l’enquête Martine Picouët et Pascale Santi sur le site du Monde (article publié le 14/02/09). – Achats bio: moins de 50€ par an : Les ménages français consacrent chaque année, en moyenne, moins de 50€ aux produits bio, pour l’alimentation et l’hygiène. C’est ce qu’indique une étude réalisée par TNS Worldpanel sur un panel représentatif de 20.000 ménages, les résultats ayant été diffusés en janvier 2009. Cette somme consacrée au bio paraît bien faible en regard des quelques 2700€ dépensés en moyenne chaque année par un foyer, pour les produits frais et de grande consommation! Et une analyse plus fine, par typologie d’acheteurs bio (réguliers, occasionnels…), montre que les consommateurs les plus engagés dans le bio (généralement des couples aisés de plus de 35 ans) ne dépensent finalement que 150€ par an en produits bio et équitables. – La crise donne naissance à une «consommation positive» selon l’Alsace (12/02/09) : La crise économique entraîne une nouvelle tendance de consommation dans le monde, la «consommation positive», axée sur les préoccupations d’environnement, de santé, de bien-être et d’éthique, selon une étude du cabinet Risc International publiée jeudi 12 février. «Consommer autrement est une aspiration forte et croissante dans le monde. Avec la crise, le consommateur a besoin de se réconcilier avec ses contradictions: continuer de consommer pour relancer l’économie ou arrêter de consommer pour ne pas tuer la planète», a indiqué Sharon Greene, directrice générale de ce cabinet spécialisé dans les nouvelles tendances de consommation. Finalement, le «consommateur moderne» semble ne pas vouloir arrêter de consommer, contrairement au «consomm’acteur» qui préfère boycotter ou réduire sa consommation. Cependant, ce consommateur «positif» se singularise par cinq facteurs: sa conviction de pouvoir faire évoluer la société grâce aux nouvelles technologies (blogs…), ainsi que sa sensibilité à l’environnement, à sa santé, son bien-être et à l’éthique. Ces facteurs ont été établis à la suite d’une étude réalisée par Risc International auprès de 1,5 million de personnes dans le monde. «Le prix entre en compte partout dans la consommation positive. Le consommateur n’accepte pas de payer plus cher uniquement parce qu’il y a un logo bio sur une étiquette», a ajouté Mme Greene. Ainsi, si 62% des Américains étaient prêts en 2005 à payer 10% de plus pour une marque «éthique», qui respecte les conditions de travail des salariés, actuellement ils ne sont plus que 52%, estimant que l’«éthique doit être un standard pour les entreprises», a-t-elle souligné. L’étude montre que les Français font partie des populations les plus sensibles aux problèmes d’environnement, comme les Japonais mais à l’inverse des Américains, plus concernés par les problèmes d’éthique.

Gouvernance

Les salariés oubliés dans les politiques de développement durable : Impliquer les salariés dans la stratégie de développement durable ? Les entreprises ne s’en soucient guère, du moins si l’on en croît leurs rapports développement durable 2008, selon la seconde étude de Novethic, le centre de recherche de la Caisse des Dépôts, qui a épluché les rapports DD des entreprises du CAC 40 pour y évaluer la place accordée à la mobilisation des salariés. Si 32 entreprises affichent bien des feuilles de route sur ce sujet, 17 d’entre elles ne font référence à aucun objectif précis de sensibilisation ou de formation de leur personnel dans leurs priorités de l’année. Seules un quart mentionnent la nécessité de faire comprendre aux salariés les enjeux stratégiques environnementaux et sociaux. Selon une autre étude publiée en octobre 2008 par le cabinet Deloitte, les données figurant dans les rapports développement durable sont rarement vérifiés par un œil extérieur : moins d’une entreprise du SBF 120 sur trois fait vérifier ses indicateurs. Accéder à l’intégralité de l’étude de Novethic ici. – Communication extra-financière : Encore du chemin à faire côté CAC. Associée au cabinet spécialiste de l’évaluation des risques RiskMetrics, l’agence de communication extra-financière Capitalcom a réalisé une étude portant sur la communication des entreprises du CAC 40 en matière de gouvernance, de politique environnementale et de prise en compte de la diversité sociale. Lire l’article sur le site de Developpement Durable le journal. – Vivendi lance le programme de solidarité Create Joy : Vivendi lance Create Joy (Vivendi Create Joy Fund), un programme de solidarité destiné à mieux satisfaire les besoins de divertissement et d’épanouissement des jeunes, annonce le site de Challenges (12/02/09). Create Joy finance des associations aidant des jeunes, âgés de 12 à 25 ans, défavorisés, en difficulté ou malades et résidant en France, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Afrique. Evoluant dans les univers du jeu vidéo, de la musique, des télécommunications, de l’internet, de la télévision et du cinéma, ces associations leur apporteront divertissement, joie et compétences, et les aideront à mieux appréhender leur avenir. « Avec la création de Create Joy, la responsabilité d’entreprise et la position de leader mondial de la communication de Vivendi se rejoignent. Nous sommes particulièrement heureux d’annoncer ce programme de solidarité et d’apporter notre soutien à des associations apportant joie et savoir-faire à de nombreux jeunes défavorisé « , déclare Simon Gillham, Directeur de la communication et du développement durable de Vivendi. – ONG, un dangereux baromètre : Passer les ONG au crible? C’est en tous cas l’intention du baromètre réalisé par la Fondation Prométhéus [[Signalons au passage que le Conseil d’administration de la fondation est composé des meilleurs ennemis des ONG (10 entreprises issues de secteurs dits stratégiques comme la pharmacie, la banque, l’énergie, …, c’est à dire Areva, Sanofi, Thalès, Dassault, Sagem sécurité défense, …).]] pour la deuxième année consécutive: vérifier les pratiques de gouvernance et de transparence de ces donneuses de leçon, parfois embarrassantes, souvent pertinentes mais toujours utiles. Laure Noualhat, journaliste à Libération, décrypte sur son blog Six pieds sur Terre le curieux procédé de notation réalisé par cette fondation.

Finances

«La crise financière renforce l’intérêt pour l’investissement socialement responsable» : L’investissement socialement responsable connait un essor notable et prend tout son sens à un moment où l’on entend réconcilier sens moral et capitalisme. Patrick Savadoux, gérant chez Mandarine Gestion, qui pratique ce type de gestion depuis le milieu des années 1990, explique l’intérêt dans un entretien d’Emmanuel Schafroth publié sur le site du magazine Capital (06/02/09).

Cette semaine sur Cdurable.info

– lundi 9 février 2009 : L’Empreinte Ecologique : indicateur environnemental et outil politiqueParticipez à la Semaine du Développement durable du 1er au 7 avril 2009 – mardi 10 février 2009 : Observatair : pour améliorer le climat, le transport aérien s’engage autour d’un baromètre Le développement durable à l’écoleLa raison du plus faible – mercredi 11 février 2009 : Les ateliers Nesting de WECF FranceUranium, le scandale de la France contaminéePublication d’un guide méthodologique Agenda 21 scolaire par le Réseau développement durable des lycées agricoles publics de Basse- Normandie – jeudi 12 février 2009 : Les hydroliennes à l’assaut de la Bretagne3e Journée du Transport Public : la mobilité durable à l’honneurL’année Darwin au Muséum National d’Histoire NaturelleSurfrider Foundation Europe organise la 14ème édition des « Initiatives Océanes », le plus grand week-end éco citoyen d’Europe du 19 au 22 mars 2009 – vendredi 13 février 2009 : L’Homme est menacé d’extinctionOGM : pourquoi l’avis de l’Afssa fait polémique ? – samedi 14 février 2009 : « Echauffements Climatiques », une comédie pour évoquer le Développement Durable au ThéatreContes pour enfants sur les changements climatiques par EducaPoles, le site éducatif de l’International Polar FoundationA la Saint Valentin, déclarez votre amour pour la planète !La communication responsable

 

Les sources de la semaine : Alternatives Economiques – La Tribune – Le Point – La Croix – Le Monde – L’Alsace – Novethic – Developpement Durable le journal – Challenges – Capital

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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