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Les participants au Forum de Paris appellent à passer d’un modèle de productivité axé sur le travail à une productivité axée sur les ressources

Les participants à un forum international qui réunissait le 4 Avril dans la capitale française de hauts fonctionnaires, des délégués d’organisations internationales et d’ONG ainsi que des représentants du secteur privé ont affirmé que la croissance verte représentait la voie à suivre pour atteindre une transition mondiale vers une économie verte associée à un mode de développement plus durable pour tous. Ils ont appelé à se détourner d’un modèle de production hautement consommateur de travail et de ressources pour s’orienter vers une optimisation de l’utilisation des ressources. Les intervenants au Forum de Paris 2013, qui avait pour thème « Vers un modèle économique durable : de la productivité axée sur le travail à la productivité axée sur les ressources », ont mis en avant le fait que le modèle actuel de développement économique subit une pression sans précédent, et qu’il est nécessaire de réduire les ressources utilisées et les effets négatifs sur l’environnement. Ils ont ajouté qu’un nouveau modèle de croissance économique doit être mis au point de toute urgence.
Le forum était organisé par l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) avec le soutien du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Le forum était organisé par l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) avec le soutien du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
De nouvelles formes de production agricole et industrielle sont une condition préalable pour délivrer plus de biens et de services, mais leur empreinte sur les ressources de la planète doit être drastiquement réduite, ont affirmé les participants. Le besoin urgent de dissocier la croissance économique d’une part d’une utilisation accrue de matériaux et de ressources naturelles d’autre part est au centre de ce nouveau modèle de croissance — « faire plus avec moins », tel est le concept-clé qui permettra de réussir la transition vers une économie verte, une économie qui se traduit par un bien-être accru des hommes et par une amélioration de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et les pénuries des ressources naturelles. Une économie verte limite les émissions de carbone, utilise les ressources de façon rationnelle et inclut un aspect social à ses activités. « Au vu des pénuries des ressources naturelles, un nouveau modèle s’avère nécessaire. La croissance verte doit être basée sur l’utilisation rationnelle de l’énergie, mais aussi sur une nouvelle révolution, celle de l’économie circulaire », a déclaré Delphine Batho, ministre française de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. « Nous pourrons ainsi promouvoir une croissance économique fondée sur l’optimisation de l’utilisation des ressources, qui offre de nombreuses perspectives d’emploi et qui soit synonyme à la fois de progrès environnemental et social. » Le nouveau modèle économique devrait se baser sur une économie verte pour parvenir à une croissance verte : des cadres réglementaires, politiques et de financement pour une économie verte et une industrie verte pour une économie renforcée. « Ce type de conférence est primordial dans le climat économique actuel, et dans l’intérêt de l’avenir de ce pays et de ses entreprises. Il donne lieu à un réel mélange de politiques publiques favorisant la croissance verte, tout en offrant un cadre politique fort pour les échanges commerciaux et en promouvant l’éco-innovation », a déclaré Arnaud Montebourg, ministre français du Redressement productif. « Rio+20 a amorcé un changement radical dans la manière dont nos économies produisent et consomment, et a identifié l’économie verte comme la voie permettant de garantir un siècle durable », a affirmé Achim Steiner, Sous-secrétaire général de l’ONU et Directeur général du PNUE. « Il est impératif que le secteur de l’industrie prenne mesure de ce que signifie une telle transition et saisisse les nouvelles opportunités qui lui sont offertes dans un contexte de pénuries croissantes des ressources naturelles, de demandes d’une plus grande transparence émanant des consommateurs et de chaînes d’approvisionnement menacées par les impacts du changement climatique, entre autres. Beaucoup le font déjà, mais cela ne suffit pas. Nous devons inciter un mouvement de masse en impliquant non seulement les grandes multinationales, mais aussi les petites et moyennes entreprises », a-t-il ajouté. M. Kandeh K Yumkella, Directeur général de l’ONUDI, a déclaré : « L’ONUDI soutient fermement l’appel à un nouveau modèle économique qui ne se base plus sur la productivité du travail, mais met au contraire l’accent sur la productivité des ressources. Alors que les ressources naturelles deviennent de plus en plus rares et que la population mondiale continue d’augmenter, il est plus important que jamais de parvenir à une croissance caractérisée par de faibles émissions de carbone et une optimisation de l’utilisation des ressources, si nous souhaitons pouvoir alimenter les écosystèmes de la planète et protéger nos ressources naturelles. À cet égard, notre initiative en faveur d’une industrie verte place le développement industriel dans un contexte des défis posés par un développement mondial durable ». Dov Zerah, Directeur général de l’AFD, a déclaré : « L’AFD a fortement à cœur de promouvoir des modèles économiques compatibles avec des ressources naturelles limitées. L’AFD a développé des stratégies très ambitieuses autour des défis posés par le climat et l’énergie afin d’aider les pays en développement à réussir leur transition vers une croissance durable ». Le Forum de Paris coïncide avec une autre manifestation dans la capitale, la deuxième conférence annuelle de la Plate-forme de connaissances sur la croissance verte, qui se tient à l’OCDE les 4 et 5 avril. Un document publié à l’issue de cette manifestation, intitulé « Moving towards a Common Approach on Green Growth Indicators » (Vers une approche commune des indicateurs de croissance verte) établira une base commune pour mesurer la croissance verte, ce qui aidera à concilier l’expérience des gouvernements et du secteur privé dans la manière de mesurer et d’établir des bilans sur l’économie verte. Notes La Plateforme de connaissances sur la croissance verte (GGKP) est un partenariat entre la Banque mondiale, le PNUE, l’OCDE et le GGGI visant à catalyser les initiatives de recherche, identifier les lacunes dans les connaissances et partager l’expérience ainsi que les pratiques en matière d’économie et de croissance vertes. Les trois secteurs de recherche prioritaires de la GGKP sont à ce jour les suivants : les indicateurs, le commerce et compétitivité, et l’innovation. Contacts PNUENick Nuttall, Directeur de la Communication et porte-parole du PNUE : +41 79 596 5737. – Moira O’Brien-Malone, Communications, PNUE Paris : +33 6 82 26 93 73. AFDMagali Mevellec : +33153444031 ONUDIMikhail Evstafyev, Directeur, Promotion et relations externes de l’ONUDI – Tél. portable : +43-699-1459-7329

À propos du PNUE

Créé en 1972, le PNUE représente la conscience environnementale des Nations Unies. Basé à Nairobi, au Kenya, il a pour mission de guider et d’encourager des partenariats soucieux de l’environnement en inspirant, informant et permettant aux nations et à leurs populations d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures. La Division Technologie, Industrie et Économie du PNUE, établie à Paris, aide les gouvernements, les autorités locales et les décideurs dans le domaine du commerce et de l’industrie à élaborer et mettre en œuvre des politiques et des pratiques axées sur le développement durable. La Division dirige les travaux du PNUE dans les secteurs du changement climatique, de l’utilisation efficace des ressources, des substances nuisibles et des déchets dangereux. Elle héberge également l’initiative « Économie verte ».

 

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