Terra Eco propose, dans son nouveau numéro, un dossier consacré à la relocalisation et pose la question : les délocalisations sont-elles passées de mode ? Peut-être, constate le mensuel du développement durable. Car aujourd’hui, les industriels semblent faire machine arrière. Pourquoi rester, produire et consommer près de chez soi est-il redevenu tendance ? Découvrez l’enquête menée par la rédaction de Terra Eco dans le magazine de janvier disponible actuellement en kiosque.
Dossier : faut-il acheter français pour être écolo ?
Vivre et travailler au pays. Depuis 1961, le slogan a sacrément voyagé. De la lutte contre les fermetures des Forges de l’Adour dans les Landes, il est passé chez les autonomistes bretons, au Larzac ou à Tarnac. Aujourd’hui, l’expression est martelée par des mouvements comme les Amap (Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) ou les tenants de la « souveraineté alimentaire ». Mais elle l’est aussi par des dirigeants de la planète, comme le Bolivien Evo Morales, l’Américain Barack Obama ou le Français Nicolas Sarkozy. Si, si. La bourrasque financière, les délocalisations, les licenciements boursiers et l’effritement du commerce international sont passés par-là. Notre Président parle de taxe carbone aux frontières, et jure qu’il ne laissera pas la France se désindustrialiser les bras croisés. Son ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, propose une prime à la relocalisation des entreprises. Certaines ont fait de très mauvaises expériences en délocalisant et sont rentrées au bercail. A cause, notamment, des coûts de transports élevés. Et la hausse attendue des prix de l’énergie, et les mesures contre le changement climatique, devraient accélérer le mouvement. Alors, la « démondialisation » est-elle en marche ? Une menace, croient certains, dont Gordon Brown, le Premier ministre anglais. Une chance pour l’emploi et l’environnement, estiment d’autres, comme le sociologue Philippin Walden Bello, papa de l’expression. Aujourd’hui, de nombreux paysans, chefs d’entreprise, consommateurs… veulent en finir avec l’économie « hors-sol », et renouer le lien entre une activité et son territoire. L’enjeu : reprendre le contrôle de l’économie. Au sommaire de ce dossier – Relocaliser : l’arme anti-crises ? Les délocalisations sont-elles passées de mode ? Peut-être. Car aujourd’hui, les industriels semblent faire machine arrière. Pourquoi rester, produire et consommer près de chez soi est-il redevenu tendance. Enquête menée par la rédaction du magazine Terra Eco. – Relocaliser : pour la planète ? Pour l’humanité ? Pour tout ? Attention aux mirages économiques ! Le retour aux sources ne rime pas toujours avec solution miracle. La preuve en exemples avec les journalistes de Terra eco. – J’ai testé l’achat made in France Alimentation, loisirs, transport, la rédaction de « Terra eco » a essayé de consommer uniquement « bleu-blanc rouge ». Et le résultat n’est pas aussi simple qu’il en a l’air… – Geneviève Lethu, Petrole Hahn, Atol… Ils ont choisi de relocaliser. Ces entrepreneurs français expliquent pourquoi ils ont préféré rentrer à la maison. Exemples aux quatre coins de l’Hexagone. – « Les hypermarchés sont inadaptés à nos modes de vie ». Le président de Système U, Serge Papin, ne croit plus… aux très grandes surfaces et mise sur la proximité.Également au sommaire de janvier
– Un cinéaste « biodiversifié ». Le réalisateur de « Microcosmos » et du « Peuple migrateur » vient de passer quatre ans avec un ciré sur le dos. Son nouveau documentaire « Océans » est un ballet aquatique à caractère écolo. Mais, chose rare ces derniers temps, il est plus voluptueux qu’alarmiste. Portrait de Jacques Perrin. – La Bolivie détient la clé de la voiture électrique. Sans ce petit pays d’Amérique du Sud, toutes les voitures électriques du monde resteraient au garage. Le sous-sol bolivien regorge de lithium, métal indispensable pour les batteries. Le président Evo Morales en fait une affaire d’Etat. L’environnement attendra. – Kenya : le pays où le téléphone est branché sur le soleil. Safaricom a imaginé un portable qui se recharge à l’énergie solaire. Après avoir conquis les bidonvilles où l’électricité est défaillante, il s’attaque à un marché prometteur : les campagnes. – J’ai testé : la litière végétale. Un chat, ce sont des câlins, des ronronnements et des tonnes de déchets granuleux. Les 10 millions de félins français représentent une vraie bombe écologique. Que l’on va tenter de désamorcer. – L’objet du mois : la patinoire. Enquête – Sa glace, sa glisse, ses gadins. Lieu d’exploits sportifs et de chutes mémorables, la patinoire est un gouffre énergétique et une bombe à gaz à effet de serre. Alors pour patiner vert, faut-il foncer sur la piste synthétique ? Vous pouvez lire cet article sur le site de Terra Eco en cliquant ici. – Aigle (presque) droit dans ses bottes. Le fabricant a enfilé ses plus belles bottes en caoutchouc pour promouvoir son image environnementale. Il réalise ses modèles en France, mais reste flou sur l’origine de son hévéa. – Anders Rubin : « Repartir de zéro et parier sur l’éducation ». Comment une ville de Suède brisée par la crise économique des années 1980-1990 est-elle devenue un modèle de ville durable pour le monde entier ? Réponse avec Anders Rubin, son grand manitou vert. – L’équitable peut-il sauver la musique ? En France, cinq structures opposent le bouche à oreille au marketing offensif, le travail artisanal à la logique industrielle, le CD en carton recyclé au catalogue de masse. Les mélomanes succomberont-ils à la mélodie équitable ? – Abonnez-vous à Terra Eco, en cliquant ici.