Déjà couvert d’éloges (en particulier ceux de J.M. Coetzee), best-seller aux États-Unis, en Italie et en Allemagne, ce premier essai de Jonathan Safran Foer est un coup de maître. Les questions qu’il pose – et les réponses qu’il propose – sont universelles : pourquoi l’homme est-il carnivore ? Cet usage est-il moralement légitime ? Et surtout : comment traitons-nous les animaux que nous mangeons ?
Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes et les traditions familiales et nationales existant à ce sujet, avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête. Entre une expédition clandestine dans une usine d’abattage industriel et un reportage sur un ranch où l’on pratique l’élevage traditionnel, une recherche sur les dangers du lisier et la visite d’une ferme où les dindes sont élevées en pleine nature, J.S. Foer explore tous les degrés de l’abomination, et les derniers vestiges d’une civilisation où l’animal était encore respecté. Choquant, drôle, inattendu, ce livre devrait susciter passions et polémiques. « Nous ne pouvons pas plaider l’ignorance, seulement l’indifférence. Nous avons la charge, mais aussi la chance de vivre au moment où les critiques contre l’élevage industriel se sont frayé un chemin dans la conscience populaire. C’est à nous que l’on pourra demander à bon droit : Qu’est ce que vous avez fait quand vous avez su la vérité sur le fait de manger des animaux ? » Né en 1977 à Washington, Jonathan Safran Foer fait des études de lettres à Princeton. En 1999, il part pour l’Ukraine afin d’y retracer la vie de son grand-père. De ce voyage naît son premier roman, Tout est illuminé, qui devient un événement littéraire international. Il publie en 2005 son deuxième roman, Extrêmement fort et incroyablement près. Pour en savoir plus sur ce livre, vous pouvez écouter en podcast l’émission « La Grande Table » diffusée vendredi 24 décembre 2010 sur France Culture avec deuxième partie un grand entretien avec Jonathan Safran Foer. Pour écouter, cliquez ici. Télérama consacre également un dossier intitulé « Les animaux : êtres sensibles ou comestibles ? » avec un entretien croisé avec Jonathan Safran Foer et la philosophe Elisabeth de Fontenay (Télérama N°3181 du 1er au 7 janvier 2011).Extrait
Il y a quelque chose dans le fait de manger les animaux qui tend à polariser les avis : soit on n’en mange jamais, soit on ne se pose jamais de questions sincères à ce sujet ; soit on devient un activiste, soit on méprise les activistes. Ces positions antagonistes – tout comme le refus de prendre position, lui-même très révélateur – convergent pour indiquer que manger les animaux n’est pas une question sans importance. Le fait de consommer ou pas des animaux, et la façon dont nous les mangeons touchent à quelque chose de profond. La viande est liée à ce que nous sommes et voulons être, depuis le livre de la Genèse jusqu’à la plus récente loi sur l’élevage. Elle soulève des questions philosophiques significatives et représente une industrie qui pèse plus de 140 milliards de dollars par an, occupe près du tiers des terres de la planète, modifie les écosystèmes océaniques et pourrait bien déterminer l’avenir du climat terrestre. Et pourtant il semble que nous soyons seulement capables de réfléchir au pourtour des arguments – aux extrêmes logiques plutôt qu’aux réalités pratiques. Ma grand-mère a proclamé qu’elle ne mangerait jamais de porc, y compris si cela devait lui éviter de mourir de faim, et même si le contexte de son histoire est aussi extrême que possible, beaucoup de gens semblent s’en tenir à ce schéma du tout ou rien lorsqu’ils discutent de leurs choix alimentaires quotidiens. C’est là un mode de pensée que nous n’appliquerions jamais à d’autres domaines éthiques. (Imaginez, par exemple, de toujours ou de ne jamais mentir.) Je ne saurais dire le nombre de fois où, ayant dit à quelqu’un que j’étais végétarien, mon interlocuteur ou interlocutrice a réagi en pointant une inconsistance dans mon mode de vie ou en essayant de trouver une faille dans une argumentation que je n’avais pas développée. (J’ai souvent eu l’impression que mon végétarisme était plus important à leurs yeux qu’aux miens.) Nous devons trouver une meilleure façon de parler du fait que nous mangeons des animaux. Il faut chercher un moyen de mettre la viande au centre du débat public, de la même façon qu’elle se retrouve bien souvent au centre de nos assiettes. Inutile de prétendre parvenir à un consensus. Quelle que soit la force de nos convictions concernant ce qui est bon pour nous à l’échelon individuel, et même collectif, nous savons tous par avance que nos positions se heurteront à celles de nos voisins. Que faire face à cette incontournable réalité ? Laisser tomber la discussion, ou trouver un moyen de la recadrer ?Références
Faut-il manger les animaux ? de Jonathan Safran Foer – Essai traduit de l’anglais par Gilles Berton et Raymond Clarinard – Editeur : Editions de l’Olivier – Date de publication : 6 janvier 2011 – 360 pages – Prix public : 22 €
Faut-il manger les animaux ? L’essai de Jonathan Safran Foer qui suscite passions et polémiques dans le monde
un bel essai assurément, et qui rejoint cette vidéo faite par des médecins allemands:
http://www.dailymotion.com/video/x5tmqo_12-manger-de-la-viande-rend-malade_news
ou encore le beau spot TV de cette association sur Noel
http://www.das-wort.com/francais/spot-tv/index.php
merci
André
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