Dans l'actualité :

Les 11 principes de l’entreprise régénérative pour aller vers des impacts positifs nets pour le vivant

Régénérer, c’est pour l’entreprise s’engager vers la génération d’impacts...

Pollution de l’air et nuisances sonores empoisonnent encore la vie des citadins européens

La pollution urbaine reste une menace environnementale majeure pour...
Une étude du Commissariat général au développement durable

54 milliards d’euros par an pour traiter l’eau des principales pollutions agricoles

Au moins cinquante-quatre mil­liards. C’est ce que coûte chaque année le traitement de l’eau pour éliminer les excédents de rejets polluants agricoles : engrais azotés et pesticides. Une facture particulièrement salée qui pèse notamment sur les ménages et les collectivités locales selon une étude effectuée par le CGDD (Commissariat général au développement durable), publiée fin septembre.

Le Commissariat estime que si la France voulait dépolluer totalement ses stocks d’eaux souterraines, autrement dit les nappes phréatiques, alors la facture « serait supérieure à 522 milliards d’euros ». « Les dépenses additionnelles évaluées des ménages générées par ces pollutions liées aux excédents d’azote et de pesticides d’origine agricole se situeraient au minimum dans une fourchette comprise entre 1 000 et 1 500 millions d’euros, dont 640 à 1 140 millions d’euros répercutés sur la facture d’eau, représentant entre 7 et 12 % de cette facture en moyenne nationale », explique le document. « Pour les ménages des localités les plus polluées, ces dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 euros par an (215 €/personne) soit un surcoût de près de 140% de la facture d’eau moyenne », rajoute le CGDD (Commissariat général au développement durable). Cela correspond pour beaucoup d’entre eux à la nécessité d’acheter de l’eau en bouteille ou à l’installation de systèmes de filtration. Les économistes du CGDD évaluent également entre 800 et 2.400 euros par hectare et par an le coût pour assainir l’eau lorsque les captages d’eau potables se trouvent en zone d’agriculture conventionnelle. Le traitement plus cher que la prévention La qualité de l’eau en France montre globalement une très nette régression des pollutions industrielles domestiques et urbaines depuis la création des agences de l’eau il y a quarante ans. Mais « elle montre un accroissement des pollutions agricoles et d’élevage essentiellement sur les nitrates et pesticides sauf dans certaines régions », note encore le CGDD. Ce document ne fait que confirmer le rapport de la cour des comptes publié en 2010 sur le même sujet. Les magistrats expliquaient alors leurs doutes quant à « la capacité de la France d’atteindre dès 2015 les objectifs qu’elle s’est assignée sauf à ce que des améliorations y soient rapidement apportées ». La Cour des comptes est d’autant plus sévère qu’elle rappelle qu’en Bavière ou au Danemark des actions préventives ont permis de réduire de 30% les consommations d’azote et de pesticides au grand bénéfice de la qualité des eaux. Des mesures qui ressemblent à s’y méprendre à ce qui se fait dans les Vosges ou à Évian pour protéger les sources. Là où ces pays ont opté pour des mesures préventives la France reste essentiellement sur du curatif. Or, rappelle la cour, ce type de traitement est 2,5 fois plus coûteux au mètre cube traité que la prévention, sans pour autant améliorer la qualité de la ressource. Malgré ces rapports, le Journal Officiel a publié le 11 octobre dernier le décret qui, selon les associations environnementales, autorise l’augmentation des quantités d’azote épandues sur les terres agricoles, et va à contre-courant des efforts de réduction des nitrates dans les eaux…

 

A lire

Comment mieux parler d’écologie ? Ce que nous dit la recherche

"Parler d’écologie, c’est bien. Être écouté, c’est mieux". Dans...

Comment mobiliser la société grâce au prisme de l’imaginaire ?

« Les récits qui nous paralysent sont ceux qui...

170 actions pour lutter contre le changement climatique

Parce que "nos actions pour sauver la planète ne...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

La nature développe l’empathie, un pilier indispensable pour bâtir une société bienveillante et harmonieuse

"L'empathie doit devenir un des piliers de l'éducation pour...

Veganuary 2025 : c’est le mois de janvier pour tester le véganisme

Depuis sa création en 2014, Veganuary a inspiré et...

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais...
David Naulin
David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

COOP’TER soutient des coopérations territoriales dont les modèles économiques répondent aux enjeux de transition sociale et environnementale

COOP’TER est un programme qui soutient des coopérations économiques territoriales fondées sur des modèles économiques répondant aux enjeux de transition sociale et environnementale. Son...

Les 11 principes de l’entreprise régénérative pour aller vers des impacts positifs nets pour le vivant

Régénérer, c’est pour l’entreprise s’engager vers la génération d’impacts positifs nets pour les écosystèmes et la société. Concrètement, comment une entreprise peut-elle contribuer à...

Pollution de l’air et nuisances sonores empoisonnent encore la vie des citadins européens

La pollution urbaine reste une menace environnementale majeure pour la santé dans l’UE, alerte la Cour des comptes européenne dans son rapport. Les villes...

1 COMMENTAIRE