Dans l'actualité :

La réappropriation citoyenne de l’énergie est essentielle à la transition énergétique  

La réappropriation citoyenne de l'énergie est indispensable pour répondre...

Peur du loup en France : comment démêler le vrai du fantasme ?

Loup, y es-tu ? Ce carnivore regagne peu à...

Le vélo, une solution pour développer localement une mobilité inclusive et durable

20% de la population française est en situation de...

Climat : l’Union Européenne exige les efforts de tous cinq mois avant Copenhague

L’Union Européenne a fortement accru cette semaine la pression sur les grands pays industrialisés pour qu’ils revoient à la hausse leurs ambitions en matière de lutte contre le changement climatique, à cinq mois de la conférence cruciale de Copenhague.

A Are, dans le centre de la Suède, où les ministres européens de l’Environnement et de l’Energie étaient réunis de jeudi à samedi, les Vingt-Sept ont invité les Américains et les Canadiens en particulier à les rejoindre sur des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2.

Ils ont aussi appelé les pays riches à accroître les engagements financiers à destination des pays les plus pauvres, pour les aider à s’adapter au réchauffement planétaire et à adopter des stratégies de développement sobres en carbone.

« Nous voulons que les négociations accélèrent. Nous pensons qu’elles vont trop lentement et l’UE veut montrer la voie dans ce processus », a déclaré le ministre suédois de l’Environnement, Andreas Carlgren, à l’issue des trois jours de réunion. « Nous n’avons pas de plan B, nous voulons juste obtenir un accord ambitieux à Copenhague », a-t-il ajouté, précisant que l’UE se tenait prête à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2020 par rapport à 1990 si un accord international post-Kyoto est trouvé. « Il y a une pression accrue sur les autres parties pour être sûr qu’ils accroissent leurs ambitions et pour que non seulement les pays industriels mais aussi les pays en développement s’engagent suffisamment », a-t-il continué.

Selon un document commandé par la présidence suédoise de l’UE, consulté samedi par Reuters, la stratégie américaine de réduire en deux temps ses émissions de gaz à effet de serre est par ailleurs jugée susceptible d’augmenter les risques de dommages climatiques irréversibles par les Européens .

Les Etats-Unis envisagent des réductions relativement modestes d’ici à 2020, avant d’effectuer un rattrapage après cette date mais le texte, qui s’appuie sur de récents travaux scientifiques, estime qu’« il n’est pas possible de compenser au cours de décennies à venir les émissions supplémentaires des premières années en suivant un scénario d’action retardé ».

Vendredi, lors d’un entretien accordé à Reuters, le ministre français de l’Ecologie et de l’Energie, Jean-Louis Borloo a fustigé le manque d’ambition américain à court terme et avait appelé Washington à s’engager plus avant. « On ne peut pas accepter que la première puissance du monde soit à 24 tonnes de CO2 par personne et qu’elle nous explique que dans dix ans elle sera à 23 tonnes », a-t-il déclaré à Are, faisant par ailleurs part de son inquiétude vis à vis du Canada.

Aussi bien les Etats-Unis que l’Europe espèrent ainsi éviter que les températures globales ne montent de plus de 2 degrés par rapport aux températures pré-industrielles, un seuil de réchauffement à partir duquel les scientifiques considèrent que la situation deviendrait véritablement dangereuse.

Dans un second document préparé en parallèle de la réunion d’Are, la présidence suédoise de l’UE invite par ailleurs les pays riches à mobiliser immédiatement plusieurs milliards de dollars en aide au développement dans le but de créer un climat de confiance en vue du rendez-vous de décembre.

« Clarifier et augmenter la contribution globale au financement de l’adaptation au changement climatique entre maintenant et 2012, contribuerait de manière significative à construire de la confiance avec les pays les moins développés », est-il écrit dans le texte, obtenu par Reuters. « Une contribution européenne spécifique est désirable avant Copenhague », poursuit le texte, préconisant une enveloppe comprise entre un et deux milliards de dollars.

Jean-Louis Borloo a quant à lui dit à Reuters que les nations industrialisées devraient aller bien au-delà des 100 milliards de dollars annuels à l’horizon 2020, proposés récemment par Gordon Brown. « Le chiffre, c’est une question difficile, mais je peux vous donner celui de la Banque mondiale comme référence », a-t-il dit, avant que des sources européennes fassent état de 200 milliards de dollars par an. « C’est une honte absolue de laisser l’Afrique dans la plus grande des précarités », a-t-il ajouté.

Le rapport suédois indique par ailleurs que les pays de l’OCDE devraient remplir leurs engagements de consacrer 0,7% de leur PIB à l’aide internationale, ce qui permettrait de dégager quelque 120 milliards de dollars en 2008 et 280 milliards de dollars en 2015.

A lire

Action Justice Climat pour une écologie populaire et émancipatrice

Alternatiba devient Action Justice Climat. Les groupes locaux de Paris,...

Face aux menaces que l’humanité fait peser sur son environnement, la communauté scientifique dénonce l’inaction climatique du pouvoir politique

« Une défiance grandissante s’installe dans notre communauté scientifique vis-à-vis...

Jeux Olympiques : un accélérateur de la transition écologique ?

La France a l’ambition de faire des Jeux Olympiques...

Le Service Civique écologique pour les jeunes de 16 à 25 ans

Dérèglements climatiques, menace de la biodiversité, expansion des déchets...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Le vélo, une solution pour développer localement une mobilité inclusive et durable

20% de la population française est en situation de...

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert...

A quand l’indicateur du Bonheur National Brut ?

« Le bonheur de tous ». C’est par ces mots...

Zéro Artificialisation Nette pour réduire le mal-logement

Comment créer 400 000 nouveaux logements chaque année pendant...

Mode : comment passer du jetable au durable ?

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de...

La réappropriation citoyenne de l’énergie est essentielle à la transition énergétique  

La réappropriation citoyenne de l'énergie est indispensable pour répondre à la crise climatique et assurer la transition énergétique des territoires. L'implication citoyenne dans la...

Peur du loup en France : comment démêler le vrai du fantasme ?

Loup, y es-tu ? Ce carnivore regagne peu à peu du terrain dans les campagnes françaises, où sa présence divise. Ses adversaires brandissent la...

Le vélo, une solution pour développer localement une mobilité inclusive et durable

20% de la population française est en situation de « précarité mobilitaire ». Des dispositifs de mobilité douce sont déployés par les collectivités territoriales pour répondre à...