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BIODIVERSITE

NATUREPARIF : 1ère agence régionale en Europe au service de la Nature et de la Biodiversité

Depuis Juillet 2008 au 84, rue de Grenelle dans le VIIème à Paris

Outil de partage de la connaissance au service de la préservation de la nature et de la biodiversité en Île-de-France, NATUREPARIF rassemble de nombreux acteurs dont la Région, l’Etat, des collectivités territoriales, des associations de protection de l’environnement, des Fédérations et des entreprises.

Prendre en compte les enjeux environnementaux / GRAND PROJET 8
Prendre en compte les enjeux environnementaux / GRAND PROJET 8
Innovante, NATUREPARIF est la première agence en Europe qui s’intéresse à la nature et à la biodiversité à un niveau régional. Elle atteste de la volonté de l’Etat et, comme la charte de la biodiversité et la stratégie régionale dont elle est issue, de la volonté de la Région Île-de-France et de l’ensemble des partenaires de faire de la préservation de la diversité biologique une priorité. Encore trop peu connu, le patrimoine biologique de l’Île-de-France doit être sauvegardé et mis en valeur pour l’intérêt écologique, économique, social et sociétal qu’il représente. NATUREPARIF s’intègre dans le dispositif de l’Ecorégion mis en place par le Conseil régional, et participe, dans ce cadre, à la mobilisation engagée au sein de l’Union Européenne dans une politique visant à stopper la perte de la biodiversité en Europe d’ici 2010. Agence opérationnelle, les missions de NATUREPARIF répondent aux besoins : – de mise en réseau des données, connaissances et expertises existantes en Île-de-France : par la mise en place d’un observatoire régional de la biodiversité qui rassemblera les données déjà disponibles sur le sujet mais dispersées au sein de nombreuses structures départementales, associatives, scientifiques, universitaires… – de mise en place, en liaison avec les acteurs institutionnels, scientifiques et associatifs concernés, d’indicateurs et de tableaux de bord régionaux sur l’évolution de la biodiversité et sur l’évaluation des politiques mises en place ; – d’information du grand public sur les réalités de la biodiversité en Île-de-France ; – d’accompagnement des acteurs institutionnels, notamment dans les politiques d’aménagement du territoire, et économiques pour une prise en compte de la biodiversité et la gestion parcimonieuse des ressources naturelles ; – de diffusion au niveau européen des bonnes pratiques.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

Définition[[Préserver la biodiversité et les ressources naturelles, synthèse rapport du groupe 2 du grenelle de l’Environnement, page 59]] La biodiversité ou la diversité biologique définit la diversité de toutes les formes du vivant. On en distingue plusieurs sortes, notamment :
  • celle des espèces : la diversité des espèces comprend les espèces animales, les espèces végétales et les micro-organismes. Elle s’exprime par exemple par le nombre d’espèces vivantes, la répartition en nombre d’espèces par zone géographique ou effectifs pour chaque espèce. Le nombre total d’espèces actuelles est estimé à environ 10 millions pour la planète dont 1 700 000 sont répertoriées, les 3/4 de ces dernières étant des insectes ;
  • celle des écosystèmes : les écosystèmes sont des ensembles d’organismes vivants qui forment une unité fonctionnelle par leurs interactions (rivières, océans, forêts…). Les espèces qui les peuplent, dont l’homme, y remplissent des fonctions écologiques.
La communauté scientifique mondiale estime que la moitié des espèces vivantes que nous connaissons pourrait disparaître d’ici un siècle, tandis que 60% des services rendus par les écosystèmes sont actuellement en déclin. À quoi sert la biodiversité ? – À se nourrir ou encore se vêtir. – À se soigner : 70% des médicaments qui sont utilisés à l’heure actuelle sont encore extraits ou dérivés de produits naturels. Les écorces d’arbres sont à l’origine de trois médicaments très connus : l’aspirine (du saule), la quinine (que l’on trouve dans l’écorce de quinquina) et le taxol (dérivé de l’if occidental et utilisé dans le traitement du cancer)… Perdre de la biodiversité c’est donc prendre le risque de perdre des solutions pour l’avenir. – À améliorer la qualité de vie, en offrant des paysages variés. – À protéger la vie, en assurant le maintien des écosystèmes et de leurs avantages : fertilité des sols, résistance aux phénomènes naturels, absorption du CO2… – À protéger l’avenir : une espèce qui semble non indispensable aujourd’hui peut, lors de l’épisode suivant, devenir « vitale » pour l’écosystème parce que l’environnement aura changé. La biodiversité en France, quelques mots et chiffres[[Chiffres du rapport du groupe II Préserver la biodiversité et les ressources naturelles, annexes, note de la DNP Août 2007]] La France possède, en métropole et outre-mer, un patrimoine naturel exceptionnel du fait de sa diversité bioclimatique. Ainsi cinq des vingt-cinq « points chauds » terrestres de biodiversité identifiés au niveau mondial se trouvent sur le territoire français ainsi que deux des dix « points chauds » marins. 10% des récifs coralliens mondiaux sont situés dans les eaux placées sous juridiction française. La France métropolitaine concentre, quant à elle, 35 200 espèces animales et végétales.

La biodiversité et la nature en Île-de-France

Dans la représentation collective, la région Île-de-France renvoie à un territoire « ultra-urbanisé», on pourrait penser que les 11 millions de franciliens vivent dans « une région-ville». Il faut pourtant garder à l’esprit que la ville ne couvre que 20% de la région et laisse donc 80% de son territoire à des espaces naturels et ruraux. Quelques chiffres[[Chiffres issus de la « Stratégie régionale pour la biodiversité en Île-de-France »]]
  • 12 000 km2
  • 2% du territoire national
  • 11 millions d’habitants
  • 8 départements
  • 4 Parcs Naturels Régionaux qui couvrent 14% de l’Île-de-France
  • 20 % de la région sont couverts par la ville
  • 80 % de la région sont occupés par des espaces naturels et ruraux . 52% de la région sont occupés par des espaces agricoles . 24% de la région sont couverts par la forêt . 4% par des espaces naturels
En 2007, 34 sites classés NATURA 2000[[Chiffres DIREN Île-de-France]], les sites Natura 2000 constituent un réseau européen dont l’objectif est la préservation de la biodiversité. 1,2% de la surface francilienne est occupée par des plans et cours d’eau. 5% du territoire sont occupés par des zones humides dont la plus grande est constituée par les 850 hectares du marais de « La Bassée » classé Réserve Naturelle et site Natura 2000. 200 c’est le nombre d’espèces protégées en Île-de-France, 50 d’entre elles sont sylvestres (espèces que l’on trouve en forêt). Le massif de Fontainebleau (70.000 ha) est classé par l’UNESCO réserve de Biosphère « Man & BIOSPHÈRE » et fait partie des 368 sites répartis sur les 5 continents. Les forêts franciliennes accueillent plus de 90 millions de visites par an. La région Île-de-France accueille
  • 228 espèces d’oiseaux (375 espèces observées en France)
  • 18 000 espèces d’insectes (35 200 espèces observées en France)
  • 60 espèces de mammifères (121 espèces observées en France)
  • 17 espèces de reptiles (40 espèces observées en France)
  • 12 espèces d’amphibiens (40 espèces observées en France)
  • 1500 espèces de végétaux vasculaires (6000 espèces observées en France)

NATURA 2000 EN FRANCE

Qu’est ce que Natura 2000 ? Natura 2000 est un réseau européen d’espaces naturels identifiés pour la qualité, la rareté ou la fragilité des espèces animales ou végétales et de leurs habitats naturels. L’objectif de Natura 2000 est de préserver la diversité biologique à l’échelle de l’Union européenne. Cette démarche européenne est organisée par deux directives : – La directive Oiseaux qui a pour engagement la conservation des habitats privilégiés pour les oiseaux sauvages. – La directive Habitats qui a pour engagement la conservation des milieux naturels et des espèces animales et végétales rares. Le réseau Natura 2000 en France Natura_2000_en_France.jpg 1 706 sites Natura 2000 dont, – 1334 sites désignés au titre de la directive Habitats (Sites d’Intérêt Communautaire) – 371 sites désignés au titre de la directive Oiseaux (Zones de protection Spéciale) 6,82 millions d’hectares 12% du territoire terrestre de la France 8 400 communes concernées sur plus de 5% de leur territoire (mai 2006), soit 23% de l’ensemble des communes de France Le réseau Natura 2000 en Île-de-France 8% du territoire d’Ile-de-France (96 685 hectares) 34 sites Natura 2000, dont : – 24 sites au titre de la directive Habitats – 10 sites au titre de la directive Oiseaux 285 communes d’Île-de-France sont concernées par Natura 2000, soit près de 20% des communes. Questions à Jean-Vincent Placé, Conseiller régional et Président de NATUREPARIF Quelles sont les spécificités de NATUREPARIF ? « Inscrite au Contrat de projets Etat-Région, la création de l’Agence Régionale pour la Nature et la Biodiversité dit « NATUREPARIF » fait partie des engagements pris par la région dans le cadre de la charte et de la stratégie régionales de la biodiversité. Elle participe ainsi à travers ses missions à la lutte pour l’arrêt de la perte de la biodiversité. L’Agence régionale a fait le choix d’être une structure d’échanges entre des mondes – associatif, institutionnel et économique – qui ont souvent des intérêts que l’on peut analyser comme contradictoires. Notre objectif est de dépasser ces contradictions en réunissant toutes les expertises existantes et les acteurs concernés par la biodiversité à l’échelle régionale. C’est cette diversité qui fait la spécificité de l’Agence régionale et qui fera la richesse des travaux que nous réaliserons et dont nous ferons bénéficier les franciliens à travers de nombreuses actions d’information et de sensibilisation. Enfin, j’ai le plaisir de présider une agence régionale qui fait figure de pionnière en Europe. En effet, à cette heure aucune autre région européenne ne s’est dotée de ce type de structure. Peut-être ferons-nous école… » Quelles sont les missions de l’agence ? « Elles sont de plusieurs ordres. D’abord, nous avons en charge un volet de compilation. Aujourd’hui une multitude d’organismes publics ou associatifs sont détenteurs d’une partie des données sur la biodiversité et la nature en Île-de-France. NATUREPARIF, qui rassemble la région, l’Etat, des collectivités territoriales, des associations environnementales et des entreprises, se propose, via la création de l’Observatoire régional de la Biodiversité qui verra le jour en 2008, de collecter l’ensemble des informations pour une mise en réseau et de mettre en place des indicateurs qui formeront ce que l’on appelle un tableau de bord. Il s’agit en quelque sorte d’établir un bilan de santé de la nature et de la biodiversité en Île-de-France. Ce tableau de bord permettra à NATUREPARIF de s’appuyer sur des données régionales pour réaliser un travail de prospective en liaison avec les acteurs concernés. NATUREPARIF doit également satisfaire à une autre mission : l’accompagnement des acteurs institutionnels et économiques pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les projets qu’ils conduisent, notamment en ce qui concerne l’aménagement du territoire. Ce chantier spécifique sera mené grâce à l’animation du Forum des acteurs qui agira au niveau régional, national, européen, et international. Enfin, nous allons mener des actions en direction des citoyens afin de faire découvrir aux petits et aux grands habitants d’Île-de-France la richesse biologique de leur territoire et aussi sa grande fragilité. Notre ambition est de contribuer à ce que tous les publics adoptent les bons gestes pour protéger et valoriser la nature et la biodiversité. Pour cela des outils seront mis à disposition : site Internet, expositions, publications, organisation de manifestations et colloques dont le premier devrait avoir lieu à l’automne. » Quels sont aujourd’hui les périls que doit affronter la biodiversité en Île-de-France ? « Il faut d’abord souligner que le maintien de la biodiversité est un enjeu planétaire dont les hommes ont pris conscience très récemment. Ce n’est qu’en 1992 que la Convention internationale sur la diversité biologique a été adoptée. Même si depuis d’autres actions ont été mises en place, le chantier est immense notamment en Europe. Pour ce qui est de la France, il y a urgence, comme l’a indiqué l’Union mondiale pour la nature (UICN) qui a publié en septembre 2007 la liste rouge des espèces menacées : avec 641 espèces mondialement menacées présentes sur son territoire, la France se situe parmi les 10 pays les plus concernés par l’érosion de la biodiversité5. Les causes sont nombreuses : la pression urbaine, l’ignorance de la fragilité des écosystèmes, la segmentation et le cloisonnement des espaces naturels par des réseaux de toutes sortes, les pollutions multiples, l’arrivée d’espèces exotiques envahissantes… À ces dangers s’ajoutent les bouleversements climatiques. On le voit l’urgence de la situation nécessite une mobilisation vigoureuse et collective. »

Une Ecorégion francilienne en marche

L’un des objectifs principaux de la politique régionale est de faire de l’Ile de France la première écorégion d’Europe. Le projet d’écorégion pour le territoire francilien vise à réduire notre empreinte écologique et son coût social, en offrant les conditions d’un mode de vie harmonieux pour tous dans un environnement sain et d’un développement économique responsable et solidaire. Des actions prioritaires : • Réduire les pollutions et les nuisances en privilégiant les politiques de prévention par rapport aux mesures correctives ou réparatrices • Réduire les inégalités sociales et territoriales • Stopper l’érosion de la biodiversité, en réduisant les atteintes aux écosystèmes, en développant les conditions de leur bon fonctionnement et en sensibilisant nos partenaires • Réduire les émissions de gaz à effet de serre et penser l’adaptation au changement climatique • Favoriser des modes de développement créateurs d’emplois économes en énergie et en ressources naturelles • Favoriser des modes de fonctionnement et d’aménagement économes en énergie, économe en ressources naturelles et économe en espace • Créer un cadre favorable de développement des éco-activités • Aller vers une démocratie participative et favoriser la gestion de proximité • Promouvoir les principes de l’écorégion au niveau international en favorisant le commerce équitable et les actions de coopération solidaires et responsables Une Ecorégion en marche Les politiques régionales mises en oeuvre depuis 1998, vont déjà dans le sens des priorités de l’écorégion. Il en est ainsi des politiques environnementales, bien entendu, mais aussi de la prise en compte des économies d’énergie dans la politique du logement, de la politique des transports, des lycées et du développement économique. La démarche HQE est généralisée à toutes les constructions auxquelles la Région participe. Les actions déjà engagées à court, moyen et long terme au sein de l’Institution Régionale : Dans le fonctionnement des services et la gestion des bâtiments, des mesures ont été prises dans plusieurs domaines : pour le transport (véhicules hybrides, acquisition de vélos), en matière de gestion de l’électricité, des sources de chaleur, des déchets, de l’eau. Réalisation d’un bilan carbone du patrimoine région, du fonctionnement de l’administration régionale et du fonctionnement administratif. Clauses d’éco-conditionnalité et critères environnementaux dans les marchés publics (papier recyclé, labels pour les produits issus du bois). Dans le cadre de la politique régionale de l’environnement : – Préservation et reconquête de la qualité de l’eau et des milieux associés – Développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique – Compensation carbone à compter de 2008 – Protection de milieux naturels et de la biodiversité – Développement des circulations douces – Amélioration de la qualité de l’air – Lutte contre le bruit – Valorisation et traitement des déchets – Développement de pratiques agricoles respectueuses et de l’agriculture biologique – Actions transversales : soutien aux agendas 21 locaux, à l’éducation à l’environnement, au secteur associatif environnemental, aux emplois environnement (emplois tremplins, emplois d’insertion) Pour les transports : – développement des transports en commun et du fret – développement de transport de marchandises en site propre – l’environnement des infrastructures de transport Pour l’enseignement secondaire : – construction et rénovation des lycées Haute Qualité Environnementale (HQE) – intégration de la prise en compte de la biodiversité dans les projets Pour les aides régionales : – pour la construction de logements HQE – pour les aides en faveur de l’action sociale et de la santé (travaux et équipements HQE, achat de véhicules propres……) – soutien aux éco-activités et éco-industries – soutien à la recherche (réseau francilien de développement soutenable (R2DS), ville et mobilité durable, alimentation santé environnement, éco-innovation, Partenariats Institutions-citoyens pour la recherche et l’innovation (PICRI) – dans le cadre de l’aménagement du territoire (contrats ruraux, régionaux, de territoire) majoration des subventions pour la prise en compte de critères énergétiques et environnementaux. – dans les programmes de sensibilisation à l’environnement dans les lycées Dans le programme de qualification par la formation continue : – intégration du volet environnement Pour les aides aux actions internationales et européennes : – soutien à des projets dans le cadre de la coopération décentralisée (accès à l’eau potable, agriculture biologique, qualité de l’air, formation de personnel….)

 

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Cyrille Souche
Cyrille Souchehttp://cdurable.info
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