La plateforme collaborative Duralim agit au quotidien avec tous les acteurs en faveur d’une alimentation durable des animaux d’élevage. Tous les maillons des filières agricoles et alimentaires peuvent s’y impliquer. Afin de lutter contre la déforestation liée à l’importation de soja, Duralim présente son nouvel outil : l’Observatoire du risque de déforestation importée.
« Créé en février 2021, l’Observatoire du risque de déforestation importée est un véritable nouvel outil de pilotage. Il quantifie la part de soja sans garantie vis-à-vis du risque de déforestation et cherche à réduire cette incertitude dans les prochaines années » annonce Jean-François Arnauld, Président de Duralim.Le soja est un incontournable et un indispensable de l’alimentation animale. Sa teneur en protéines, son profil en acides aminés ainsi que le besoin limité en intrants pour sa culture le rendent difficilement substituable. Le tourteau de soja compte en moyenne aujourd’hui pour 12% du panier de matières premières mises en œuvre par les fabricants d’aliments. Si la France en produit localement, les quantités de soja français disponibles sont insuffisantes pour répondre aux besoins de l’élevage français. Le soja consommé par la Ferme France est donc très souvent issu de l’importation, principalement du Brésil. La France entretient des relations économiques de longue date avec le Brésil, qui pendant longtemps a été l’un des rares pays à produire du soja non OGM, particularité exigée par de nombreuses filières françaises. La France a ainsi importé 3,2 Mt de soja en 2019/2020 dont 2,03 Mt en provenance directe du Brésil[[en équivalents graines de soja]]. Dans ce contexte, Duralim travaille à rendre plus durable l’alimentation des animaux d’élevages et la question du soja s’est naturellement posée. Duralim a donc créé l’Observatoire du risque de la déforestation importée. Son comité de pilotage est composé d’importateurs de soja, de fabricants d’aliment, de fédérations SIQO ainsi que de la grande distribution. Sa méthodologie cible les 6 principales filières animales concernées. Il mesure la part de soja dans les rations de chacune de ces filières : le soja représente ainsi 3,5% de l’alimentation des animaux. Il quantifie et identifie la part de soja sans garantie vis-à-vis du risque de déforestation et/ou de conversion d’écosystèmes : le soja sans garantie zéro-déforestation représente au global 2,2% de l’alimentation des animaux. Enfin, il permet aux entreprises membres de Duralim de mesurer leur risque de contribution à la déforestation et/ou conversion au Brésil. L’objectif de Duralim est de réduire cette part de soja sans garantie pour atteindre progressivement 0% de soja sans garantie zéro-déforestation. « Les membres de Duralim se sont engagés à atteindre 100% d’approvisionnements durables en soja d’ici 2025. » déclare Jean-François Arnauld.
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