C’est quoi, un hôpital vert ? Le Guide des pratiques vertueuses publié par le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) répond à cette question. Il détaille par le menu tout ce qui permet de faire d’un établissement de santé une structure résolument tournée vers le développement durable. Comment concevoir qu’un établissement qui soigne des patients atteints d’un cancer par exemple déverse dans la nature des résidus de médicaments qui eux-mêmes sont cancérigènes ? De l’éco-construction à la gestion des déchets, cet ouvrage est un recueil de témoignages, d’actions et d’initiatives concrètes et pragmatiques initiées par des professionnels de santé. Eviter le gâchis, c’est déjà du développement durable.
Si les infirmières ne peuvent pas agir en amont, dans le choix des matériaux de construction des établissements par exemple, elles peuvent en revanche, dans leur travail quotidien, apporter leur pierre à l’édifice de manière concrète : la gestion des déchets – et notamment des déchets d’activité de soins à risques infectieux (Dasri) -, la gestion de l’eau, de l’énergie, mais aussi du papier ne sont pas toujours très efficientes. Sur ces sujets, l’action vigilante des infirmières peut constituer un levier important. Sans compter qu’outre l’incidence immédiate en termes d’économie, cette action est de nature à favoriser une prise de conscience collective. Selon le C2DS d’ailleurs, dans les établissements où ils existent, les comités de développement durable sont largement composés d’infirmières et d’aides-soignantes.
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Parallèlement à ce guide des pratiques vertueuses, le C2DS a mis en ligne sur son site Internet une vidéo sur le même thèmhttp://www.cdurable.info/ecrire/?exec=breves_edit&id_breve=1446&retour=nave. François Gouffrant, le directeur de la clinique Delay à Bayonne, y explique : « A chacun de faire en sorte que le développement durable ne soit pas juste de l’écologie, mais que cela rentre dans son cœur de métier, que ça ait du sens ». En clair, chacun à sa mesure, dans son exercice professionnel quotidien, doit pouvoir faire des choses concrètes, des petits efforts du quotidien. La stérilisation et l’usage unique de nombre d’ustensiles en milieu hospitalier constituent par définition un frein au développement durable. Alors, il faut faire preuve d’imagination. « Pourquoi ne pas imaginer des ciseaux aux lames interchangeables dont on pourrait réutiliser la poignée après stérilisation? », suggère ainsi Chantal Willot, pharmacienne à la clinique Pasteur de Bergerac. L’idée est ingénieuse mais les professionnels ne pourront la mettre en pratique que lorsqu’un industriel aura créé un tel produit.
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En revanche, un tri des déchets efficient peut plus facilement être mis en place. Ainsi, le centre hospitalier d’Angoulême dispose de 31 filières différentes de tri. Un travail fastidieux mais efficace dans un établissement qui, dès 1998, a créé son service environnement.
Source de l’article : Un guide pour le développement durable en établissement au quotidien par Sandra Serrepuy et publié sur le site espaceinfirmier.com.