Parce que 75 kg de papier sont consommés en moyenne par an et par employé de bureau, Riposte Verte avec l’Observatoire de la responsabilité du tertiaire a étudié l’évolution des pratiques (d’achat, de consommation et de recyclage) des acteurs tertiaires. Les études PAP50 nous ont montrées que les 100 plus grandes organisations privées et publiques (entreprises, régions, ministères, villes…) françaises n’étaient pas, dans leur ensemble, à la hauteur des enjeux.
Les résultats de l’enquête « PAPIER : QUELLES (ÉCO)PRATIQUES AU BUREAU ? » menée en avril 2012 confirme, comme en 2010, la nécessité de renforcer les moyens alloués à la conduite du changement et à la mise en place d’une politique formalisée : gouvernance dédiée, diagnostic de fonctionnement, plan d’actions prioritaires, objectifs et indicateurs de suivi, etc. – Télécharger les résultats de l’enquête Papier : Quelles écopratiques au travail ?ACHATS
Préoccupation environnementale principale des français au bureau, le papier reste LE symbole d’une politique responsable. D’ailleurs, l’étude montre que, seuls 5 % des collaborateurs et 9 % des dirigeants interrogés ne connaissent pas du tout ses impacts (ressources naturelles, énergie…). Malheureusement, connaître n’est pas agir et donc, au moins une organisation sur trois ayant répondu n’analyse pas l’évolution de ses achats et n’intègre pas de critère écologique pour le papier « courant ». Ces deux actions forment pourtant la base d’une gestion raisonnée et responsable de papier. Actuellement, les pratiques concernant les impressions externes sont elles aussi majoritairement nuisibles pour l’environnement. Une organisation sur trois ne communique pas sur le sujet et, malgré l’amélioration d’image qui en résulte, seule une minorité intègre systématiquement des critères environnementaux à leur cahier des charges. Il existe pourtant une multitude d’imprimeurs engagés (chartes Imprim’vert ou Print environnement) et de pratiques d’éco-conception simples : achat de papier recyclé, limitation des aplats, utilisation de formats standards et d’encres végétales…USAGES & RECYCLAGE
En interne, tous les collaborateurs paramètrent une taille de police réduite (12 max) et 90 % déclarent avoir accès à un copieur multifonctions branché en réseau. Deux avantages pour ces machines : la fonction recto verso utilisée par 83 % des collaborateurs et la fonction « 2 pages en 1 » utilisée par 36 % d’entre eux. La récupération du papier semi usagé est une pratique concrète (très) simple à mettre en œuvre qui emporte l’adhésion des dirigeants comme des employés. 71 % des structures tertiaires interrogées utilisent des bannettes pour récupérer le papier semi usagé que 90 % des collaborateurs (re)prennent comme brouillon. Après avoir réduit ses consommations et réutilisé le papier semi usagé, tout acteur responsable doit faire valoriser ses déchets papier. Manifestement, une prise de conscience s’opère puisque 64 % des répondants assurent sensibiliser leur personnel aux écogestes. Reste donc un tiers des collaborateurs qui déclare n’avoir jamais été sensibilisé sur l’impact de ses pratiques quotidiennes au bureau ! Lorsque des actions de sensibilisation sont menées, elles sont, dans l’ensemble, inappropriées. L’affichage (54 %) et l’envoi de courriels (43 %) sont des solutions faciles et peu coûteuses mais largement insuffisantes. Elles seraient à compléter par de la formation, proposée à seulement une personne interrogée sur trois.CONCLUSION
Malgré la progression de la prise de conscience des impacts environnementaux générés par le papier (voir enquête 2010), nombre de pratiques restent contraires au bon sens. Pourtant, les solutions existent aussi bien pour l’usage interne que pour la communication externe mais trop peu sont appliquées. Durablement,Valéry HERGOTT
Fondateur et directeur
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