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Qui a tué l’écologie ? Ecoutez notre entretien avec Fabrice Nicolino

Article du jeudi 10 mars 2011 mis à jour le 26 mars

Voici un livre qui va faire mal, très mal. On le doit à un journaliste que j’aime beaucoup, Fabrice Nicolino, auteur des best seller Pesticides, Révélations sur un scandale français et Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde. Malgré ma profonde sympathie, je dois avouer que j’ai eu un temps d’hésitation et presque un cas de conscience. Dois-je faire la promotion d’un livre qui accuse quatre des associations que je défend depuis maintenant plus de cinq ans en vous relayant très régulièrement leurs campagnes ou les soutenant occasionnellement à titre personnel ?

D’ailleurs, l’auteur pense qu’ils seront peu les journalistes à oser ou vouloir relayer l’existence de ce livre et que seul le bouche-à-oreille lui donnera une chance d’exister. Mais je suis un simple blogueur et si je ne partage pas entièrement son analyse (très documentée, comme d’habitude), elle est, sans aucun doute, une contribution importante vers un nécessaire changement au sein du mouvement associatif écologiste en France. Si il est loin d’être le seul à dénoncer les dérives quant à la proximité de certains mouvements avec les mondes politiques et économiques (quitte à en adopter les règles dans leurs propres organisations), Fabrice Nicolino est le premier, avec un certain courage, à y consacrer un livre. Et pour être parfaitement honnête, cher Fabrice, votre nouveau livre brise surtout toutes mes certitudes et je gage qu’il va provoquer le même électrochoc auprès d’un certain nombre de mes lecteurs. Certes, les critiques fusent depuis des années sur la Fondation Nicolas Hulot ou sur le WWF quant à leur proximité avec les pouvoirs économiques. Et Nicolas Hulot que vous qualifiez d’« homme sandwich de Rhône-Poulenc » est loin d’être le seul. Vous ne vous privez d’ailleurs pas de le rappeler, exemples à l’appui. Certes, je suis autant agacé que vous par les petits conseils des médiatiques Maud Fontenoy and co (éteindre la lumière derrière soi, fermer l’eau du robinet, trier ses poubelles…) : c’est très bien mais ce n’est pas avec ça que l’on va résoudre les immenses problèmes environnementaux… Même si vous insistez sur le fait qu’il existe de nombreuses différences entre ces ONG, vous n’hésitez pas à mettre les pieds dans les plats de « petits-fours » servis dans les « salons dorés » où se réunissent désormais certains mouvements écologistes. Vous citez des personnes que j’apprécie et des mouvements qui, pour moi, étaient garants d’une indépendance totale, à l’image de France Nature Environnement et de Greenpeace. Votre livre, comme à l’accoutumé très documenté, met en accusation la « bande des quatre » qui s’est, selon vous, « laissé abuser par les ruses et les risettes de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet en tête » et qui a offert sa prestigieuse caution à une « vulgaire opération politicienne connue sous le nom de Grenelle de l’environnement ». Ce livre va faire mal, parce qu’il révèle pour la première fois l’histoire, les histoires et les coulisses de quatre des principaux acteurs de l’écologie en France. On découvre, incrédule et même stupéfait, les liens entre l’ancien dictateur africain Mobutu, des piliers du régime de l’apartheid tels que Anton Ruppert, un ancien militant nazi ou des trafiquants avec la création du WWF-International. L’auteur tacle ce qu’est devenu Greenpeace, quarante ans après sa création, sur fond de chasse à la notoriété et à l’argent. On découvre également que certaines de ces organisations ressemblent à des « castes bureaucratiques » où certains de leurs membres sont aussi cumulards que nos hommes politiques siégeant ici et là, récompensés par des distinctions honorifiques. Des cercles fermés composés de notables (on découvre le parcours professionnel de plusieurs personnalités dont la sensibilité écologiste est arrivé sur le tard), où les femmes sont encore plus minoritaires qu’à l’Assemblée nationale … Mais pas seulement. On peut lire cet ouvrage de bien d’autres manières. Comme une réponse par avance à une éventuelle candidature de Nicolas Hulot à l’élection présidentielle. Ou bien comme une relecture du développement durable que Fabrice Nicolino considère comme un supercherie. Il explique quand, comment et pourquoi le terme développement soutenable inventé en 1980 par l’UICN (l’Union internationale pour la conservation de la nature), repris en 1987 par le rapport Bruntland (notre avenir à tous) a disparu pour devenir développement durable. On le doit, affirme Fabrice Nicolino, en grande partie, à Maurice Strong. Cet homme, secrétaire au Sommet de la Terre de Rio en 1992, a cependant eu un parcours beaucoup moins écologiste. Fabrice Nicolino rapporte que Strong a fait fortune dans l’industrie pétrolière où il aura servi les intérêts de nombreuses compagnies jusqu’à diriger Ontario Hydro, géant de l’hydro-électricité et du nucléaire. Depuis, le développement durable est repris en coeur par les entreprises du monde entier et plus naïvement par la plupart d’entre nous (à commencer par nous, de bonne foi). Vous comprendrez, à la lecture de ce livre, qu’il n’est pas juste question de vocable. Après la lecture de ce livre, ceux qui prennent, comme moi, au sérieux la crise écologique devront fatalement admettre que l’écologie a du plomb dans l’aile. Et qu’il faut la réinventer de toute urgence. Fabrice Nicolino signe un appel majeur. Il n’est pas innocent qu’il ouvre ce livre par une citation de George Santayana : « Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre« . Alors oui, reconnait Fabrice Nicolino, « ce livre ne peut être bien accueilli par ceux qui règnent – si mal – sur le mouvement écologiste français. Mais je veux dire à ceux qui pourront l’entendre que ce texte n’a rien d’une attaque personnelle contre tel ou tel. Même si je mets en cause, au passage, des personnes. » […] « J’ai pour eux tous, suivant les cas bien sûr, de la sympathie, de l’estime, de la complicité, souvent de l’affection » […] « J’appartiens bon gré mal gré à ce mouvement. […] Je suis par exemple membre de Bretagne vivante depuis 1987. Ce qui signifie donc que je paie ma cotisation à une fédération, FNE, dont je viens de dire beaucoup de mal. On jugera comme on l’entend ce qu’il faut bien appeler un écartèlement ». Finalement, ne sommes-nous pas tous dans la même situation ? Pour continuer le débat, rendez-vous sur le blog du livre en cliquant ici. – Écoutez Fabrice Nicolino dans l’excellente émission Terre à Terre de Ruth Stégassy diffusée le samedi 26 avril sur France Culture. Une heure d’entretien où le journaliste balance sur la bande des quatre, le Grenelle et la consanguinité entre ONG et pouvoirs économiques en cliquant ici. – Références : Qui a tué l’écologie ? de Fabrice Nicolino – Editeur : Les liens qui Libérent – Date de publication : 16 mars 2011 – 300 pages- ISBN : 9782918597254 – Prix public : 15 €

Ecoutez notre entretien avec Fabrice Nicolino

Fabrice Nicolino était l’invité de CDURABLE.info le 31 mars dernier en direct du salon Planète Durable pour une émission d’une heure diffusée sur Fréquence Terre et CDURABLE.info. En deuxième partie de l’émission, écoutez le duplex réalisé avec Marie-Monique Robin, auteur de notre poison quotidien.
Accéder au site de Fréquence Terre Ecoutez la chronique
« Fabrice Nicolino et Marie Monique Robin invites de Frequence Terre et de CDURABLE.info»
de FREQUENCE TERRE

Extrait : le pourquoi du comment

Une introduction nécessaire par Fabrice Nicolino « Un spectre hante désormais le monde de l’écologie, et c’est celui de la mignardise. Il faut être gentil, constructif, bienveillant, positif, bien élevé. Ce mal est profond, comme on verra, mais il s’est aggravé juste après l’élection de Nicolas Sarkozy, en 2007. C’était fatal. D’un côté un histrion obsédé par le dernier sondage disponible, aussi bon tacticien que désastreux stratège. De l’autre un mouvement épuisé par quarante années de surplace et de compromis, moqué dans la moindre réunion par le sous-préfet d’Ax-les-Thermes ou le conseiller général de Romorantin. C’est alors que sonnèrent les trois coups d’une pièce bouffonne connue sous le nom de Grenelle de l’environnement. On a vu dans les mêmes bureaux, derrière les mêmes micros et caméras ceux qu’on croyait des adversaires. L’Etat et ses services jadis honnis, les grands patrons pollueurs, les paysans industriels, les partisans des OGM et des pesticides d’une part. Et de l’autre, des ONG comme Greenpeace, le WWF, la Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, autoproclamées représentantes de la société toute entière. Le douteux miracle, c’est que tous ces gens n’ont cessé de se congratuler. Pour le président Sarkozy et son clan, l’occasion était magnifique de prouver que la droite pouvait être aussi écolo, et même d’avantage, que ses adversaires. Et pour les écologistes officiels, dûment estampillés, le Grenelle marquait la fin d’une époque honnie, faite d’ombre et d’ostracisme, emplie de soirées perdues à tenter de sauver ce qui ne le serait pas. Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Englués dans le piège qu’ils avaient eux-mêmes amorcé, les écologistes de cour ont continué de jouer jusqu’à l’absurde. Peut-on, sans sombrer dans le ridicule, prétendre que le monde court à sa perte tout en oeuvrant comme si l’on disposait de cinq siècles pour régler les problèmes entre gens de bonnes compagnie ? La disparition quasi complète de la pensée critique va de pair avec une tendance lourde de la société. Désormais, il faut être écolo, ma non troppo. L’heure est au développement durable, forcément durable. Ce qui implique de bien fermer les robinets, de bien éteindre la lumière derrière soi et de trier ses ordures. Pendant ce temps, la destruction du monde continue. J’écris ces lignes alors que s’achève la piteuse conférence de Nagoya (Japon) sur la biodiversité, et près d’un an après la ridicule grand-messe sur le climat de Copenhague. Oh oui, la destruction continue et s’accélère même. Et dans ces conditions, il faut oser parler d’une mystification. D’une vaste mascarade où l’écologie, la vraie, a disparu dans le trou noir des embrassades et des réceptions avec petits-fours. Ce pamphlet sera dur, car il dénoncera sans état d’âme tous ceux qui acceptent d’échanger la liberté et l’action contre un simple plat de mauvaises lentilles. […] Je suis un écologiste. Il est à mes yeux certain que la crise de la vie sur terre commande tout. Devrait commander toutes les actions humaines. Et c’est à cette aune que je vais parler d’un mouvement écologiste auquel j’appartiens, envers et malgré tout. Je suis membre de l’association Bretagne vivante depuis 1987, et j’en suis bel et bien satisfait. J’écris, j’ai écrit, j’écrirai bénévolement dans des bulletins, de petits journaux, des feuilles naturalistes ou plus généralement écologistes. Ce mouvement est peut-être perdu, mais j’en suis. Je fais partie de ceux qui veulent refonder le monde sur des bases humaines. Un tel programme est devenu extrémiste, mais je n’y suis pour rien. Le désastre est partout, même si les chaînes de télévision et les propagandes associées parlent encore de vacances à la mer ou à la montagne, du dernier colifichet, des courses automobiles et du tennis, des bisbilles électorales entre machin et truc, entre machine et truque. L’image, qui s’impose à moi est celle d’une famille de chez nous, grignotant un joyeux pique-nique sur la plage, le dos au tsunami qui approche. On se dispute. L’un reproche à l’autre d’avoir oublié le sel et les deux finissent par mettre une torgnole au gosse qui vient de laisser tomber le jambon dans le sable. Tandis qu’ils déplient leur nappe, pendant qu’ils se pourlèchent les babines une dernière fois, la vague s’apprête à déferler. Mon sentiment le plus sincère est que nous allons droit à la dislocation des sociétés humaines, que nous pensions pourtant immortelles. A toutes les menaces globales que chacun d’entre nous connaît – de la mort des océans à la déforestation, de la disparition des sols fertiles à la fracture du cycle de l’eau – s’ajoute désormais l’infernal dérèglement climatique. S’il est infernal, c’est pour la raison que le coup est parti. Il va falloir produire infiniment plus, pour au moins trois milliards d’humains de plus dans quelques années, mais avec bien moins. Moins de surfaces agricoles, moins d’eau, moins de pétrole, et sans le soutien d’un climat jusqu’ici très favorables aux activités humaines. Chacun le sait ou le pressent, la parenthèse historique ouverte par la victoire sur le fascisme, il y a soixante-cinq ans, se referme brutalement. Brutalement pour les écosystèmes, qui ne savent rien du temps humain. Et bien trop lentement pour les individus que nous sommes, qui peuvent encore se bercer d’illusions et se passionner pour les prochaines élections présidentielles. L’espoir d’échapper au malheur est mince. Rien de sérieux ne pourra plus s’interposer entre nous et, le pire, sans la création d’un mouvement dont nul n’a pour l’heure la moindre idée. La seule certitude, à mes yeux, est qu’il ne ressemblera en rien à ce mouvement de protection de la nature, né en France à la suite des événements de mai 1968, devenu un appendice de l’appareil d’Etat et de cette vaste machine industrielle qui détruit le monde à sa racine. Il est certain que le texte qui suit déplaira fortement à nombre de personnes qui me saluent encore, fût-ce de loin. Je ne l’ai pas écrit pour le plaisir d’être seul. Je l’ai écrit pour l’être moins. Qu’ai-je à perdre ? je pense davantage à ce que nous pourrions gagner. »

Droit de réponse

Les associations et personnalités citées dans le livre de Fabrice Nicolino peuvent bien sûr réagir sur notre site pour exercer leur droit de réponse.

Ils en parlent aussi

Sophie Verney-Caillat de RUE89 qui fait notamment référence à cet article. – Sylvie CARDONA de AVES France : « Il me semble intéressant d’acheter et de lire cet ouvrage dans la mesure où Fabrice Nicolino est déjà l’auteur de livres de très grande qualité qui ont contribué à ouvrir les yeux non seulement au grande public mais aussi aux écologistes (je pense notamment à celui sur les biocarburants) mais aussi parce qu’il est lui-même militant écologiste et que son analyse sur les quatre plus grosses ONG françaises peut permettre un salutaire changement au sein du mouvement associatif et de la pensée écolo. Avant de co-fonder Aves France, j’ai moi-même été adhérente, bénévole ou militante (depuis mon adolescence) pour un certain nombre de structures : de la SPA au FIR (fondu ensuite avec la LPO) en passant par feu ARTUS, le WWF et GREENPEACE. J’ai même effectué un stage chez FNE… De ces années-là, j’en suis revenue désabusée et attristée. Car si j’y ai rencontré des militants passionnés, des gens de valeur sincèrement attachés à la nature, j’ai également assisté à la transformation de certaines ONG se calquant sur le mode de fonctionnement d’une petite entreprise, aux luttes de pouvoirs, à la poursuite d’objectifs incertains ou douteux, au manque de cohésion et de solidarité (la palme revient certainement au dossier chasse !). J’ai rencontré des responsables à l’égo surdimensionné, des frileux, des jaloux, des aigris… Pire, les dissensions sont apparues : la défense des animaux domestiques d’un côté, celle des animaux sauvages de l’autre, les assos défendant une chasse « responsable », les anti-nucléaires et pro-charbons ou vice-versa, les anti énergies renouvelables… et les dérives encore sur le soja « durable », l’huile de palme certifiée bio, le label PEFC, etc. Et que dire du Grenelle de l’Environnement ou du Grenelle des animaux ? Peu à peu le mot environnement a pris la place de nature, on s’est mis à « gérer » des espaces naturels et des animaux plutôt que les protéger, à hiérarchiser les espèces, à chercher des alliances, à faire des compromis, à céder… le tout au nom de la raison et du développement durable. Et aujourd’hui, on voit le résultat. Réflexion faite, tout le monde ne le voit pas. Une bonne raison pour lire le nouvel ouvrage de Fabrice Nicolino, non ? »

 

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15 Commentaires

  1. Qui a tué l’écologie ? Le pamphlet qui met en accusation Greenpeace, WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot
    et que dire d’europe écologie-les verts
    pret à s’allier avec n’importe qui pour récupérer des sièges(sénatoriales, cantonales…)en l’occurence avecle PS qui par exemple en Seine Saint Denis liquide les politiques environnementales, privatise les collèges,multiplie les partenariats avec TF1 ou Bnp Paribas

    • Association nécessaire
      En même temps, les alliances sont forcément nécessaires si on veut faire avancer les choses : on est un certain nombre sur terre et on ne peux pas vraiment avancer sérieusement et concrètement si tout le monde ne s’y met pas !!

      • Trop décourageant le Nicolino !
        Doucement, avec Europe Ecologie-Les Verts. Ce parti a fait de nombreux compromis c’est vrai mais il est en train d’en revenir et d’assumer plus fièrement son identité écologiste. C’est en tout cas ce que je constate dans ma région. Aux cantonales, en Limousin, aucun accord avec le PS ! ET ce n’est pas sans mal car le PS a décidé de passer et outre et de se prévaloir malgré tout d’un appui qu’ils n’ont pas eu. Enorme !
        Bon pour les ONG, je pense qu’il y a vraiment un recadrage à faire au niveau des dirigeants. Les militants eux sont sincères. C’est toujours la même chose : les vautours arrivent dès qu’un mouvement réussit. Nicolino a donc raison d’en parler.
        Ensuite, son découragement est terrifiant. Si vraiment il pense que tout est fichu et que le tsunami va atteindre d’un instant à l’autre la plage où nous pique niquons tranquillement, à quoi bon écrire ce livre ? Autant, effectivement, tout lâcher et aller pique niquer !

        • Trop décourageant le Nicolino !
          Peut être pour tenter de redresser la barre tant qu’il est encore temps… Un électrochoc, ça fait toujours mal…
          Vous n’êtes pas un peu las, vous, de voir à longueur de temps des diagnostics clairs, précis, fouillés, argumentés, sans concessions, suivis de pseudos solutions auxquelles personnes ne croit plus, de non remise en cause globale d’un système, tout cela sorti des même cerveaux schizophrènes ?…

  2. Qui a tué l’écologie ? Le pamphlet qui met en accusation Greenpeace, WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot
    Je serais intéressé pour relayer cet article dans une petite revue diffusée par mail uniquement: Manuscrit (Espace de résistance écologique et sociale).
    La seule demande est de signer son texte et de ne pas faire de diffamation:
    Contact « Manuscrit38@yahoo.fr
    salutations
    Robert C

  3. Qui a tué l’écologie ? Le pamphlet qui met en accusation Greenpeace, WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot
    Encore le chevalier Nicolino !
    Mais pour qui se prends ce mec ? Qu’il commence par venir bosser sur le terrain face aux lobbies dans de vrais dossiers, et pas dans son bureau parisien !
    Les militants locaux du réseau FNE sont assez grands et réfléchissent, pour connaitre les limites du grenelle et le critiquer, pour savoir si leurs soirées passées au militantisme sont en pure perte ou non !
    Ce journaliste parisien oublie juste un principe constitutionnel fort : le principe de participation aux décisions publiques en matière d’environnement. Les militants locaux y travaillent en partie mais savent garder leur indépendance et être militant.
    Un militant associatif qui en a un peu marre de se faire donner la leçon par les journalistes !

    • Qui a tué l’écologie ? Le pamphlet qui met en accusation Greenpeace, WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot
      votre réaction est la démonstration flagrande qu’il a raison.
      Je vous plains , vous êtes pris par vos convictions mais vous ne pouvez admettre la vérité. Je vous plains

  4. Et après avoir écrit cela, on fait quoi ?
    Pour cet auteur, il y aurait les vrais écologistes et les bobos style Hulot et les autres et c’est sans doute vrais comme il y a les vrais communistes et les socialistes, les vrais bikers et les motards du dimanches, la vraie vie Rock n Rolle et Johnny …

    Mais … si les écolos se compromettent à force de … compromis, il y a aussi toute une vague qui monte et qui n’est prête à aucun compromis : interdiction des OGM, interdiction des pesticides, suppression des voitures en ville et quotas d’essences ou d’électricité par famille, interdiction des constructions individuelles ; j’en connais même qui légitimes le terrorisme vert (et pourquoi pas d’ailleurs ?).

    Dans l’écologie comme dans le marxisme, il y a les vrais, les durs et les autres. On peut critiquer les mous mais il faut alors soutenir les durs et rien qu’eux : il faut savoir ce qu’on veut ; on n’a pas besoin d’une inflexion du système mais d’un vrai choc et je doute que celui-ci soit compatible avec la démocratie.

  5. Qui a tué l’écologie ? Le pamphlet qui met en accusation Greenpeace, WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot
    Quelqu’un demande « Et après on fait quoi??? »
    Vous préférez vos œillères et faire comme si tout allait bien???
    C’est comme ça que vit 90% de la population sur tous les gros dossiers écolos et sociaux… Fermons les yeux ça ira mieux…

    Je trouve au contraire louable de toujours gratter et savoir ce qui se passe en dessous des jolis principes et des beaux énoncés, c’est en s’informant et en montrant qu’il ne faut pas nous prendre pour des cons qu’on évite que les choses se gangrènent et aillent à la dérive.

  6. Qui a tué l’écologie ? Le pamphlet qui met en accusation Greenpeace, WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot
    Ce qu’à mon avis on peut le plus reprocher aux associations écologistes, c’est de faire l’impasse sur la raison première de la crise environnementale et sociale, à savoir la surpopulation planétaire, que ce soit au Nord ou au Sud.
    Et sur ce sujet, il ne me semble pas que M. Nicolino se soit exprimé. Il n’existe à ma connaissance qu’une seule et unique association qui tente de briser ce tabou : Démographie Responsable.

  7. Qui a tué l’écologie ? Le pamphlet qui met en accusation Greenpeace, WWF, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot
    Avec un titre comme celui là il y a de grandes chances qu’il soit lu. Mais ne serai-ce pas un contre-argumentaire destiné aux détracteurs ? Une lecture s’impose !

  8. Qui a tué l’écologie ? Ben voyons, c’est évident : 4 asso françaises. Et même au-delà de nos frontières !!!!
    Il y a sûrement plein de vérités dérangeant dans son livre, y compris sur les asso que je soutiens depuis une bonne dizaine d’année et continuerait à soutenir. Le seul problème de cet ouvrage est son titre :
    Qui a tué l’écologie comme si 1) L’écologie était bien vivante avant la participation de la « bande des quatre » (bravo pour la référence historique !!!!!) au Grenelle de l’environnement
    et 2) Comme si le comportement de ces seules quatre asso au niveau national (cocorico) pouvait être la cause majeur du « meurtre » de l’écologie.
    En outre c’est une insulte à tous les militants de ces asso que Fabrice considère comme des petits soldats écervelés aveuglse aux dérives de certains de leur dirigeants.

    Enfin, une fois ces asso passées à la guillotine, qu’espère voir surgir à leur place notre Sauveur ! Une insurrection des consciences ? Si selon l’auteur, Nicolas Hulot est au mieux un naïf alors je crains qu’il ne soit lui même super naïf ou pour être plus positif : hyper-mega-optimiste.

    Enfin : y aurait-il des bandes des quatre dans tous les pays du monde qui aurait ainsi tué l’écologie internationale ? Car à ma connaissance aucun pays n’a pour l’instant réussi à réduire à un rythme satisfaisant son empreinte écologique pour éviter le chaos qui se précise de jour en jour.

  9. Qui a tué l’écologie ? Ecoutez notre entretien avec Fabrice Nicolino
    ‘Qui a tué l’écologie ?’ est un document intéressant qui soulève de vrais questions qu’il faut traiter si l’écologie veut prendre sa place dans l’évolution de nos sociétés. Mais, au delà des questions organisationnelles et de personnes, d’autres questions peuvent être posées quant à la faiblesse des propositions d’EELV et parfois à leur démagogie. En fait les mouvements politiques se réclamant de l’écologie ne vont pas au bout de leurs raisonnements et c’est cela qui les empêche d’avoir la crédibilité nécessaire pour agir dans la sphère politique française … c’est en tout cas la thèse que je défends.

  10. Qui a tué l’écologie ? Ecoutez notre entretien avec Fabrice Nicolino
    Je viens de terminer ce livre que j’ai découvert grâce à votre article.

    Il décrypte le dessous des cartes avec force détail, et l’on se rends compte que les intérêts d’une minorité prime sur l’intérêt général : édifiant !