« Nous sommes à la veille d’un moment historique » rappelle Greenpeace qui sort de sa neutralité comme certains syndicats. « Après le choc des élections européennes, qui ont vu l’extrême droite arriver en tête en France, puis de la dissolution de l’Assemblée nationale, nous aurons la possibilité de voter de nouveau les 30 juin et 7 juillet prochains. Face au risque de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, nous devons nous mobiliser pour éviter des régressions majeures sur les enjeux environnementaux et sociaux et nos libertés fondamentales. Une opportunité historique s’offre à nous pour construire une société plus juste, plus solidaire et respectueuse de la planète. Cette élection est donc cruciale. Voici pourquoi et comment aller voter.«
L’extrême droite, une menace ultime pour notre avenir
l’extrême droite représente le pire choix possible pour la protection du climat et de la biodiversité, pour l’amélioration de notre qualité de vie et de notre pouvoir d’achat et pour nos droits.
Si ces partis (d’extrême droite) se targuent de porter des mesures pour protéger les Françaises et les Français, la vérité est tout autre. Dernier exemple en date : Jordan Bardella revient sur la promesse de son parti d’abroger la réforme des retraites qui risque pourtant d’aggraver fortement les inégalités sociales. Sans compter qu’elle ne tient pas compte des conséquences du changement climatique sur la santé et les conditions de vie.
ONG, fédérations et syndicats se mobilisent …
Appel de l’Intersyndicale à une marche unitaire le 15 juin à République (Paris)
Identifer les initiatives proches de chez soi, avec la cartographie des Résistances Locales d’Action Justice Climat qui appelle au réveil de toutes celles et tous ceux qui se battent pour la justice climatique et sociale.
« Ensemble, nous devons lutter, nous mobiliser, non seulement pour combattre les idées de l’extrême droite (…) mais aussi et surtout lutter pour une société juste, égalitaire, écologique, anti-raciste ».
» Notre modèle démocratique et notre capacité à réussir la transition écologique sont en jeu «
Pour y voir plus clair, le Réseau Action Climat a publié une analyse de la législature 2022-2024 sur 11 propositions concrètes pour l’écologie et la justice sociale. Retrouvez également notre analyse des votes des élu·es des quatre partis ou coalitions majeures sur cinq thématiques principales : climat et justice sociale, agriculture, santé, biodiversité et démocratie.
Les entreprises de l’ESS France appellent à la mobilisation pour le renouveau de notre démocratie républicaine
Les entreprises et organisations de l’économie sociale et solidaire réunies au sein de l’organisation représentative ESS France lancent, lors du Congrès des 10 ans de la loi de l’ESS, un appel à la mobilisation pour la République.
L’extrême droite passe également totalement à côté des enjeux écologiques actuels et pousse même des propositions qui nous feraient reculer sur presque tous les secteurs environnementaux. Par exemple, le RN est prêt à tourner le dos aux énergies renouvelables, propose de prolonger l’autorisation de la vente de voitures thermiques et refuse de taxer le kérosène des avions.
Ce parti s’est aussi donné pour cheval de bataille la lutte contre « l’écologie punitive » et revendique une écologie « nationale » basée sur le localisme et le protectionnisme. Cette stratégie de diabolisation cache avant tout une absence totale d’ambition climatique.
L’initiative du Front populaire, un espoir à consolider pour une justice environnementale et sociale
Les élections européennes du 9 juin le prouvent : l’extrême droite a de plus en plus de poids en France. Suite aux résultats records qu’elle a obtenu à cette occasion, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette décision (…) met en péril notre démocratie, dans un contexte où la France est déjà bien fragilisée par de nombreuses crises.
La politique du gouvernement actuel est largement responsable de cette situation : en creusant les inégalités, en prenant l’initiative de régressions majeures sur des sujets écologiques et sociaux, en criminalisant et stigmatisant les activistes et les acteurs de l’écologie, en menant un exercice extrêmement autoritaire du pouvoir, en niant la voix des citoyens et des citoyennes, Emmanuel Macron a déroulé le tapis rouge à l’extrême droite, désormais aux portes du pouvoir.
Nous pouvons encore changer ce mauvais scénario. Cette décision de dissoudre l’Assemblée nationale peut représenter une opportunité unique de nous unir pour défendre :
- ✊ de vraies mesures sociales qui améliorent notre pouvoir d’achat et luttent contre les inégalités (…).
- ✊ des mesures environnementales ambitieuses (…)
Nous devons nous mobiliser pour faire de ce moment politique majeur le point de départ vers un avenir durable, désirable et équitable pour toutes et tous, loin des discours de haine, de la division et du repli sur soi. En ce sens, nous saluons l’initiative courageuse portée par les responsables politiques de la gauche sociale et écologiste qui ont décidé de s’unir pour former un Front populaire qui doit porter un programme de changement radical pour répondre aux inquiétudes légitimes face aux crises actuelles. Nous les appelons à poursuivre leur travail indispensable d’union autour de valeurs partagées de justice sociale, de protection de l’environnement, d’égalité des droits et de la défense des libertés fondamentales.
Uni·es, nous sommes plus fort·es. Uni·es, nous pouvons répondre à la tentation du pire. Nous appelons à rejoindre les manifestations intersyndicales qui auront lieu le week-end des 15 et 16 juin dans toute la France.
Pourquoi votre vote aux élections législatives peut-il tout changer ?
L’Assemblée nationale : un rôle crucial !
En France, c’est l’Assemblée nationale qui fait les lois. En votant aux élections législatives, vous élisez les 577 député·es qui auront un réel pouvoir puisqu’ils et elles votent les lois et contrôlent l’action du gouvernement.
Chaque département élit un·e ou plusieurs député·es en fonction de sa démographie. Ils et elles sont élu·es au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours. En d’autres termes : la candidate ou le candidat ayant le plus de voix au second tour est élu·e député·e.
Pourquoi ce scrutin est-il un moment historique ?
Si le président Emmanuel Macron n’obtient pas la majorité lors des élections législatives les 30 juin et 7 juillet, il devra choisir un·e Premier·ère ministre, issu·e de la nouvelle majorité à l’Assemblée Nationale.
Après l’arrivée en tête du Rassemblement national aux élections européennes en France, Jordan Bardella risquerait par exemple de devenir Premier ministre. Cette cohabitation serait catastrophique pour l’avenir de notre pays et notre tissu social. Ce scénario cauchemardesque peut être évité en faisant le choix d’élire un maximum de député·es qui portent un programme ambitieux pour les enjeux environnementaux et sociaux à l’Assemblée nationale.
Pourquoi l’abstention n’est-elle pas la solution ?
Alors que nous vivons un moment de bascule, il est essentiel que les citoyens et les citoyennes expriment leur choix pour l’avenir du pays. Ne pas voter reviendrait à renoncer à influencer les décisions politiques à venir, et à laisser les autres décider à sa place. Participer activement à ces élections permettra de faire entendre sa voix et d’espérer un futur désirable.
Comment savoir sur quelle liste électorale je suis inscrit·e ?
Est-il possible de n’être inscrit-e sur aucune liste électorale ?
Ai-je besoin de ma carte électorale pour voter ?
Comment je fais si je ne suis pas chez moi le week-end des élections ou que je vis dorénavant trop loin de mon bureau de vote ?
Aucun·e de mes proches ne peut aller voter à ma place, comment faire ?
Je suis disponible le jour des élections et je veux aider, quoi faire ?
Est-ce que je peux prendre autant de procurations que je le souhaite ?
Plus nous serons nombreuses et nombreux à faire entendre notre voix dans les urnes les 30 juin et 7 juillet prochains, plus nous pourrons faire front contre l’extrême droite et défendre un avenir durable et juste.