Le WWF France dédie la quatrième édition de son université de rentrée aux relations étroites entre l’économie et la biodiversité, entre les entreprises et la biodiversité. Durant deux jours, scientifiques, décideurs d’entreprises, responsables politiques, ONG et journalistes se rencontreront pour comprendre les liens étroits entre l’économie et la biodiversité, les enjeux pour l’entreprise, les outils dont elle dispose aujourd’hui et les voies d’une entente féconde.
La biodiversité est l’héritage commun de toute l’humanité. La biodiversité, c’est la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes. La biodiversité est également à l’origine de biens et de services indispensables au bien-être des sociétés humaines : fertilité des sols, purification de l’eau et de l’air, stockage du dioxyde de carbone… Or, en 2005, 60 % des services offerts par la biodiversité ont été dégradés. Sur les deux cents dernières années, le rythme de disparition des espèces est estimé de 10 à 100 fois supérieur au rythme naturel d’extinction. Ce que certains appellent déjà la sixième crise d’extinction de la biodiversité ne résulte pas, contrairement aux précédentes, de bouleversements géologiques. Elle est liée à l’activité d’une seule espèce, qui se met elle-même en danger : homo sapiens. Cette année 2010, déclarée « année internationale de la biodiversité », même si elle est un constat d’échec du ralentissement de l’érosion de la biodiversité, permet de raviver ce défi capital. La richesse du vivant est directement ou indirectement à la base de toute création de richesse économique. Tout comme les évaluations économiques du rapport Stern avaient permis de prendre conscience de l’impact économique du changement climatique, les évaluations économiques de la perte de la biodiversité devraient provoquer un électrochoc. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estime entre 21 000 et 72 000 milliards de dollars la valeur annuelle des services offerts à l’Homme par les écosystèmes dans le monde. Le revenu national brut mondial s’élevait, quant à lui, en 2008, à 58 000 milliards de dollars. La dégradation de la richesse de la biodiversité a et aura des répercussions économiques. La sphère économique et les entreprises dépendent de la sphère écologique et pèsent considérablement sur les équilibres naturels. Pourtant, l’érosion de la biodiversité n’est pas une fatalité. L’économie peut apprendre à vivre en symbiose soutenable avec celle qui l’abrite et dont il fait partie. Les outils pour vivre en « harmonie » avec le vivant se développent. La compréhension et la sensibilisation gagnent les consciences. La réglementation évolue, les entreprises apprennent à prendre en compte le capital naturel et à le préserver, de nouvelles manières de produire émergent… Une nouvelle ère doit s’ouvrir.Programme
– Télécharger le Programme 2010 de l’Université de rentrée du WWF au format .pdf Jeudi 16 septembre – Discours d’ouverture avec Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer – Anny Poursinoff, Conseillère Régionale d’Ile de France, Député des Yvelines, Présidente de Natureparif, l’Agence Régionale pour la Nature et la Biodiversité en Ile-de-France – Serge Orru, directeur général du WWF France – Conférence : La biodiversité, base du système économique avec Jacques Weber, Directeur de recherche au Cirad, Membre du Conseil économique du développement durable (CEDD), Membre du Conseil Scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité (CSPNB) – Joshua Bishop, économiste en chef de l’IUCN, coordinateur de l’étude TEEB* – Sandrine Bélier, députée européenne, commission environnement, Europe Ecologie – Claude Anne Gauthier, responsable Pôle international, Europe et outre-mer, Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité* – Présentation de l’étude WWF France : « Entreprises et biodiversité » par Julia Haake, directrice des partenariats WWF France – Présentation du baromètre « Entreprises et biodiversité », Jérôme Fourquet, Ifop – Conférence : la biodiversité, capital pour l’entreprise avec Emmanuel Delannoy, directeur de l’institut Inspire – Arnaud Colson, Directeur Affaires Publiques et Développement Durable Lafarge Granulats Bétons – Pierre Pech, Professeur au Laboratoire de Géographie Physique Pierre Birot, Professeur responsable du diplôme d’université Biodiversité, environnement et grandes infrastructures, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Stéphane Voisin, directeur du département ISR, Crédit Agricole Cheuvreux – Conférence : faut-il passer par le marché pour restaurer et préserver la biodiversité ? avec Maya Todorova, Project Manager of the PES project (WWF Danube-Carpathian Programme Office, basée à Vienne) – Catherine Cassagne, directrice du programme « Marché et biodiversité », IFC (International Finance Corporation) – Bruce Tozer, Calyon – Julien Calas, Secrétaire du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM)* Vendredi 17 septembre – Conférence : agir au sein de l’entreprise avec Valérie David, directrice développement durable, Eiffage – Stéphane Guéneau, président FSC France Laurent Piermont, Pdg de la société forestière et de CDC Biodiversité* – Romain Taravella, WWF Guyane – Conférence : agriculture et alimentation avec Hélène Jessua, responsable communication développement durable du Groupe Carrefour – Bernard Giraud, directeur développement durable Danone* – Jacques Morineau, président de la FNCIVAM – Conférence : santé, chimie, cosmétiques avec Sylvie Bénard, directrice environnement LVMH* – Rik Kutsch Lojenga, Executive Director, Union for Ethical BioTrade* – Brendan Barnes, Director Multilateral Affairs and Health Policy, European Federation of Pharmaceutical Industry Associations (EFPIA)* – Qu’est-ce que le vivant ? avec Jean-Claude Ameisen, médecin, immunologiste et chercheur en biologie – Conférence : innover et développer des symbioses avec la biodiversité avec David Rochat, directeur associé de SOFIES, expert en écologie industrielle – Cédric Péchard, Secrétaire général de ZERI Francophonie, promoteur de « The Blue Economy – 10 Years, 100 Innovations, 100 Million Jobs » – Karim Lapp, secrétaire général de Biomimicry Europa – Clôture avec Isabelle Autissier, navigatrice, présidente du WWF FranceInformations et inscription
Lieu : NatureParif 84 rue de Grenelle 75 007 Paris Tarifs :- Tarif normal : 50 € par jour / 80 € pour deux jours
- Tarif ONG / Etudiants / Chômeurs : 30 € par jour / 50 € pour deux jours
Economie et biodiversité : vers une entente féconde ?
Comment une entente est-elle possible ? Il semblerait que même l’OMC s’empare du problème, mais à sa manière : marchandisation de la biodiversité ! Sur le site (http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-biodiversite-alerte-l-onu-s-aligne-sur-l-omc-56432195.html), dont je ne partage pas le parti pris militant, il est quand même clair que toutes les phrases sont à double sens, seule la valeur marchande de la bio diversité les intéresse. Tout ce discours est basé sur l’ambiguïté qui existe dans toutes les langues : richesse au sens quantitatif est le même mot que richesse au sens qualitatif. Le piège de la méprise est évident