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Analyse de la Stratégie Nationale de Développement durable 2010-2013

par René MOMPER - Blog Le macroscope

« [La SNDD] C’est tout le Grenelle – c’est-à-dire moins 30% de gaz à effet de serre, 23% d’énergies renouvelable ou encore 20% de surface agricole utile biologique, à l’horizon 2020 – mais c’est plus que le Grenelle, avec l’intégration des deux autres piliers du développement durable« , a résumé Jean-Louis Borloo le 27 juillet dernier à l’occasion de la présentation de la nouvelle Stratégie Nationale de Développement durable 2010-2013.

On croit rêver –30% de gaz à effet de serre, déjà que -20% seront difficiles à atteindre avec le développement anarchique des C.C.G. (Cycles Combinés Gaz – Centrales thermiques au gaz). Analysons le document en question : – La Stratégie Nationale de Développement durable 2010-2013Télécharger la dernière version au format .pdf Défi 4 – Changement climatique et énergies « Limiter le réchauffement à 2 °C suppose de stabiliser les émissions mondiales de GES d’ici à 2020 au plus tard, puis de les réduire de moitié d’ici 2050 par rapport à 1990. » Cela suppose que tous les pays développés ou en voie de développement doivent « jouer le jeu ». Nous avons déjà connu le fiasco de Copenhague. « La France a ratifié la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, en vigueur depuis 1994. Elle participe au protocole de Kyoto (entré en vigueur en 2005) qui vise une réduction de 5,2 % des émissions mondiales de GES entre 2008 et 2012 par rapport à 1990, en agissant notamment sur la production d’énergie à l’origine de 70 % des émissions mondiales. » Comment est-ce que la France va réduire ces émissions de CO2 en augmentant la production d’énergie à base d’énergies fossiles (le gaz) ? « Ces choix stratégiques seront mis en oeuvre au niveau territorial par des actions influant à la fois sur la production et sur la consommation d’énergie, notamment le développement des énergies renouvelables et la recherche d’économies d’énergie dans le bâtiment neuf et le bâtiment existant. » On évoque constamment les économies d’énergie dans le bâtiment neuf et existant et le développement des énergies renouvelables. Mais pas un mot sur la diminution du recours aux énergies fossiles. « Producteurs, distributeurs, prestataires de services, consommateurs, investisseurs : tous les acteurs publics et privés doivent être mobilisés et incités à choisir les solutions les plus efficaces et les plus économes en énergie, minimisant les émissions de GES et de polluants dans l’atmosphère. » En attendant on construit des C.C.G. à tout va. C’est le développement de l’énergie fossile qui est préconisé pour le moment. « Les prix de l’énergie sont amenés à croître dans les années à venir, notamment par suite de l’intégration des coûts externes de l’utilisation des énergies fossiles et par la diminution de la ressource. » En diminuant le recours aux énergies fossiles et en développant les Energies Renouvelables, la « pilule » passerait mieux. Car là nous allons payer plus cher notre électricité du fait de l’augmentation à venir de la consommation de gaz en France due aux C.C.G.. « Prise en compte des impacts des émissions de gaz à effet de serre dans le prix de l’énergie, par exemple en utilisant les leviers de la fiscalité ou des bonus-malus » C’est une réintroduction de la taxe carbone. Plus on développe de C.C.G., plus la taxe va augmenter. Au passage, je n’utilise que l’énergie hydraulique et nucléaire, pourquoi devrais-je payer mon électricité plus chère, vu que je n’utilise pas d’énergie fossile (Joke) ? « Mise en place d’une comptabilité nationale des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques. » Elle existe déjà : c’est le Registre Français des Emissions Polluantes. Même si l’ensemble des émetteurs de CO2 ne figure pas dans le P.N.A.Q. de la France remis à la Commission Européenne. Il faudra qu’on m’explique pourquoi d’ailleurs. Plus de 40 millions de tonnes de CO2 sont manquants dans le P.N.A.Q. de la France. Mais ce sont des questions qui dérangent, et le Ministère de l’Environnement n’a toujours pas répondu a cette question. J’avais eu un courrier en réponse le 19 octobre 2009 m’informant qu’on allait me contacter à ce sujet et depuis j’attends. « Diversification des sources d’énergie et réduction du recours aux énergies fossiles » Le titre est beau, mais aucune action visant à réduire l’utilisation des énergies fossiles ne figure dans le texte ! Comme toujours, on fait de belles annonces fumantes. « Captage et stockage naturels du carbone par les forêts et, parallèlement, valorisation du bois et des biomatériaux ; » Les forêts vont absorber tout le CO2 que nous allons produire. En somme, avec 40 C.C.G. dans les cartons qui vont émettre près de 30 millions de tonnes de CO2. Une forêt en croissance absorbe de l’ordre de 2 tonnes de carbone à l’hectare par an. Il faudrait donc 15 millions d’hectares de forêts en croissance pour absorber toute cette nouvelle pollution. 150 km2 représente près de 30% de la France métropolitaine ou un peu plus de 6 fois la superficie de la Lorraine. Il faut savoir que toutes les forêts confondues en France représentent 142 300 km2. Donc nous allons doubler la surface forestière française. On voit bien, que nous avons à faire, à nouveau, à des annonces fumantes, à grand renfort de communiqués de presse, de documents couleurs sur papier glacé et ceci au frais du contribuable que nous sommes. Quand va-t’on parler de choses concrètes ? René MOMPER 15 rue des champs 57915 WOUSTVILLER FRANCE

 

Le macroscope permet de voir les choses dans leur ensemble à la différence du microscope qui ne visualise que les détails. Je présenterai certaines de mes préoccupations qui paraissent minimes, mais qui en réalité se retrouvent un peu partout et il n’y a que la vision macroscopique qui permet de les relier. De cette façon il peut être possible d’agir de façon globale pour résoudre les « petits problèmes ».

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