Dans l'actualité :

Pourquoi l’ESG dérange ? Anatomie d’un retournement stratégique

Porté par une vague de scepticisme venue d’outre-Atlantique, l’ESG...

Retraite : cette bascule émotionnelle dont personne ne parle (ou si peu)

On la présente comme une délivrance. Un aboutissement mérité...

La Grande (sur-)Bouffe : pour en finir avec le gaspillage alimentaire

En France, tout au long de la chaîne de production, le gaspillage alimentaire représente 260 kg par personne et par an, soit 31 % des 900 kg de nourriture qu’il a fallu produire. À l’échelle de la planète, un tiers des aliments produits pour la consommation humaine sont perdus ou gaspillés depuis le champ jusqu’à l’assiette. Ce qui est jeté en Europe et en Amérique du Nord permettrait de nourrir jusqu’à trois fois le milliard de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde. Ces chiffres sont stupéfiants, et les conséquences de ce gâchis sont innombrables : dilapidation des ressources (terre, eau, énergie), impacts sociaux sur les populations fragiles en France comme dans les pays du Sud, impacts environnementaux…

Bruno Lhoste, directeur général d’Indigo (société de conseil et d’ingénierie en développement durable), auteur de ce plaidoyer (sorti le 4 octobre aux éditions Rue de l’échiquier) explique : « J’ai été directement confronté au gaspillage alimentaire pendant la plus grande partie de mon existence. Étudiant, je travaillais dans un hypermarché, à réapprovisionner et rafraîchir les rayons alimentaires : ce fut un premier choc, devant les montagnes d’aliments jetés. Le début de ma carrière professionnelle, à l’Agro de Toulouse, puis au sein de l’association Solagro, a consisté à lutter contre les pertes agricoles à la récolte, en améliorant la conservation des produits par séchage solaire. J’ai ainsi rencontré des agriculteurs de différents continents, des céréaliers de la plaine garonnaise aux petits producteurs de riz en Thaïlande ou de dictame aux Antilles. J’ai ensuite côtoyé la face sombre du gaspillage par le biais de missions de conseil en recyclage et valorisation de déchets, au sein de l’entreprise Trivalor, devenu ensuite Inddigo. Sensibiliser à la réduction du gaspillage, optimiser les processus industriels, valoriser les déchets alimentaires et permettre le retour de la matière organique au champ ont fait partie de mon quotidien pendant près de 20 ans. Scandale longtemps caché de notre société d’hyper-consommation, le gaspillage alimentaire devient enfin un sujet de débat public. Réjouissons-nous en. Ce petit ouvrage souhaite y apporter sa pierre, en essayant d’en éclairer les enjeux en France, sans en nier la complexité. Ce gaspillage qui, pour paraphraser Christian Mettelet, directeur de feu l’Agence nationale pour la récupération et l’élimination des déchets, est et restera une question « un peu technique, beaucoup politique et passionnément sociale et culturelle ». » La préface de cet ouvrage est signé par Tristram Stuart, auteur du best-seller « Waste : uncovering the global food scandal » (penguin, 2009) que vous retrouverez dans Global Gâchis, le documentaire événement diffusé par Canal+ le 17 octobre à 20h50. Dans cette préface (à lire en intégralité ici), Tristram Stuart veut nous rappeler qu’« Au lieu de nous laisser engluer dans la culpabilité, nous devons voir dans cette terrible dilapidation des ressources une chance fantastique. Nous avons la possibilité de limiter notre impact sur l’environnement tout en augmentant la quantité d’aliments disponibles, tout simplement en arrêtant de les gaspiller. Une étude menée en Australie en 2005 a montré que 60 % de la population culpabilisait d’acheter des aliments pour, en définitive, les jeter ; seules 14 % des personnes interrogées déclaraient ne pas être particulièrement gênées par ce fait ou pas gênées du tout. Plutôt que de culpabiliser, nous devrions nous enthousiasmer à la perspective de prendre nos responsabilités. Il est rassurant de se dire que nous pouvons améliorer les vies des personnes affamées dans le monde en nous contentant d’acheter selon nos besoins et de consommer ce que nous achetons ». Tristram Stuart vous donne rendez-vous le 13 octobre prochain à 13h sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris où seront servis gratuitement 5000 repas uniquement réalisés à partir de produits destinés à être jetés. – Références : La Grande (sur-)Bouffe Pour en finir avec le gaspillage alimentaire de Bruno Lhoste – Préface de Tristram Stuart – Editions : Rue de l’échiquier – Genre : Plaidoyer – 96 pages – Date de parution : 4 octobre 2012 – EAN : 9782917770467 – Prix : 5 euros

 

A lire

Pourquoi l’ESG dérange ? Anatomie d’un retournement stratégique

Porté par une vague de scepticisme venue d’outre-Atlantique, l’ESG...

Retraite : cette bascule émotionnelle dont personne ne parle (ou si peu)

On la présente comme une délivrance. Un aboutissement mérité...

Comment mesurer son impact vers une économie à visée régénérative ?

L’Impact Tank, premier think-tank dédié à l’économie à impact...

Paysages en transition : clés pour un futur désirable

Et si nos paysages devenaient les moteurs de la...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Retraite : cette bascule émotionnelle dont personne ne parle (ou si peu)

On la présente comme une délivrance. Un aboutissement mérité...

Former des leaders hybrides pour un monde D.I.S.R.U.P.T.I.F.

ESCP Business School présente son plan stratégique 2026–2030, Audace...
David Naulin
David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

Pourquoi l’ESG dérange ? Anatomie d’un retournement stratégique

Porté par une vague de scepticisme venue d’outre-Atlantique, l’ESG traverse une crise de confiance qui rebat les cartes de l’investissement durable. Pourquoi l’ESG dérange...

« L’action climatique s’affaiblit alors que les impacts du changement climatique s’aggravent »

Le Haut conseil pour le climat publie son 7ème rapport annuel sur l’action climatique de la France, l’efficacité de ses politiques et leur cohérence...

Retraite : cette bascule émotionnelle dont personne ne parle (ou si peu)

On la présente comme une délivrance. Un aboutissement mérité après des décennies de labeur. La retraite serait ce moment de liberté tant attendu, cette...