Dans l'actualité :

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Vers un référentiel d’indicateurs pour préserver la qualité des sols ?

L'INRAE a coordonné une étude sur la qualité des...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...
Tournée du Climat et de la Biodiversité

Climat & Biodiversité : une exposition virtuelle pour comprendre leurs interactions

Une exposition scientifique sur les enjeux du climat et de la biodiversité, intrinsèquement liés

La Tournée du Climat et de la Biodiversité est une exposition scientifique accessible à partir du CM1, proposant au public de comprendre les enjeux du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité, afin de réfléchir aux choix de sociétés futures. Les visiteurs peuvent librement et gratuitement visiter l’exposition, seuls, en famille, entre collègues ou amis … La visite de l’exposition virtuelle permet d’apprendre en s’amusant, guidé par un, une ou plusieurs scientifiques spécialistes de thématiques abordées : « les Messagers du climat et de la biodiversité ».

Le format « exposition virtuelle » permet d’approfondir ses connaissances en prenant le temps de déployer les modules, lire les textes ou les écouter en version vocale. C’est un outil pertinent pour toucher un public plus nombreux, qui n’aurait pas pu avoir accès à l’exposition « version bois ».

L’exposition bois a été entièrement captée par une agence spécialisée, afin de la transformer en visite virtuelle. Chacun peut désormais bénéficier depuis chez soi de la qualité des contenus scientifiques proposés par la Tournée. C’est une occasion d’approfondir ses connaissances en prenant le temps de naviguer, déployer les modules, lire les textes ou les écouter en version vocale.
Des enregistrements vidéo ponctuent l’exposition virtuelle, se rapprochant de cette rencontre si singulière entre le visiteur et le scientifique. Derrière l’écran, les scientifiques ayant conçu ces contenus sont bien réels, ils ont joué le jeu de l’enregistrement de capsules vidéo en studio, à la mi-octobre. Nous souhaitons nous inscrire dans un processus d’amélioration continue pour une expérience se rapprochant au maximum du réel. Ainsi, l’exposition virtuelle sera bientôt complétée d’une version numérique du jeu de la balance pour identifier comment réduire son empreinte carbone. Chaque visiteur pourra aussi également bientôt apporter sa propre contribution à l’arbre des solutions (numérique)

Un voyage dans l’espace et le temps

Guidés par les scientifiques « Messagers du climat et de la biodiversité », le visiteur franchit les trois étapes qui permettent de comprendre les changements en cours du climat et de la biodiversité et de découvrir les manières possibles d’agir, afin d’en limiter la portée. L’exposition se compose de trois espaces.

1. Les mécanismes du climat et de l’évolution de la biodiversité avec le climat

“Le climat de la Terre, c’est l’histoire du cycle de l’eau, du carbone et des grands équilibres énergétiques, mais c’est aussi l’histoire du vivant.” L’exposition débute par la présentation de la Terre et de ses composantes et explique que son climat dépend du soleil mais aussi du cycle du carbone et de l’effet de serre dans lesquels les humains sont impliqués. Pour les jeunes visiteurs un quizz propose de distinguer le climat de la météo.

« Le climat varie naturellement. » Renseignés par des archives naturelles dans les glaces, les stalagmites et les arbres, véritables témoins des changements du climat, les scientifiques ont pu établir les principales causes naturelles de ces changements. Mais les volcans, réchauffent-ils ou refroidissent-ils le climat ?

Après la visite, des acteurs locaux de la mobilisation seront présents pour envisager le passage à l’action.
© Lucille Boitelle – Studio Iceho

 « La végétation terrestre naturelle s’adapte à ces conditions climatiques, mais celles-ci évoluent dans le temps et, avec elles, le vivant, qui s’efforce de les suivre. » Le visiteur est amené à découvrir les écosystèmes faits d’interdépendance entre les espèces et les milieux. Il découvre la biodiversité et ses différents niveaux de réalité et avec elle la diversité du vivant dans un tas de terre, un litre d’eau de mer ou un corps humain. Les plus jeunes visiteurs peuvent suivre un escargot tout au long de ce parcours.

« Les êtres vivants font face aux changements environnementaux (naturels ou induits par l’humain) au moyen de l’adaptation, l’acclimatation et la migration. »

Au travers d’espèces emblématiques comme l’oie, l’ours, le poisson des glaces et la cigogne blanche, les visiteurs découvrent comment les êtres vivants font face aux variations naturelles des climats.

2. Le rôle des humains sur les évolutions en cours et à venir, et leurs conséquences dans le monde et en France

Comment sait-ont que les activités humaines sont responsables du réchauffement climatique

“La prise en compte des facteurs humains permet de reproduire le réchauffement observé.” Dans cet espace, des preuves sont apportées du rôle déterminant des humains sur l’évolution du climat récent. On s’y interroge sur les scénarios climatiques du XXIe siècle, allant d’un scénario « à hauts risques » à un scénario « sobre ». 

« Désormais, les régions et les personnes les plus exposées et les plus vulnérables font et feront face à des risques plus élevés. » Le scénario à hauts risques se décline sur des changements futurs qui poursuivent et amplifient les changements déjà observés à l’échelle planétaire sur la fonte des glaces, l’augmentation du niveau de la mer, certains événements extrêmes et la baisse des ressources en eau. Mais le scénario sobre, qui ne permet pas d’éviter certains changements, les atténue fortement. Ces scénarios se déclinent à l’échelle de la France et les visiteurs sont amenés à comparer les effets des deux scénarios sur les événements extrêmes, l’enneigement, les risques côtiers, les forêts et la vigne, en feuilletant un livre de cartes. 

« La réintroduction d’une espèce par l’humain ou son retour naturel ne peut réussir que si les habitats sont restaurés et en capacité de l’accueillir de façon pérenne. »  Le scénario à hauts risque se traduirait par des disparitions majeures d’espèces. D’ailleurs, le processus amorcé montre ses prémisses chez certaines espèces dont la démographie et la biomasse sont déclinantes. Mais quelques exemples comme le brochet dans la Seine, la fourmi moissonneuse en région méditerranéenne ou le vautour des régions de montagne montrent des chemins vers un rétablissement de populations jadis très menacées.

« L’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) a classé la liste des cinq menaces qui pèsent sur la biodiversité ». Le changement climatique n’est que la troisième menace qui pèse sur la biodiversité et il est important de considérer aussi les quatre autres : les changements d’usage des terres et de la mer, l’exploitation des êtres vivants, la pollution et les espèces invasives.

3. Les actions possibles pour limiter la portée de ces changements, du collectif à l’individu, de la planète au territoire local.

« Non, il ne nous reste pas que 3 ans pour garder une planète viable. » « Il n’est jamais trop tard pour agir. » Cet espace présente des solutions possibles pour faire face aux défis du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité et invite le visiteur à débattre avec les scientifiques présents au cours de la visite. Agir pour le climat vise à contenir le réchauffement planétaire nettement en dessous de 2 °C par rapport au niveau préindustriel et de poursuivre les efforts pour qu’il se limite à 1,5 °C. Cet objectif va demander des efforts importants de réduction des émissions de gaz à effet de serre et donc une transformation profonde des modes de vie, de consommation et de production. Il faudra dans le même temps s’adapter aux changements inévitables. 

« De l’individuel au collectif, de la prise de décisions locales jusqu’au niveau mondial, nous sommes tous acteurs de cette transformation. » Le visiteur est d’abord invité à faire un diagnostic des émissions mondiales selon différents points de vue et à identifier quels sont les secteurs qui en France doivent être considérés comme prioritaires. Les visiteurs les plus jeunes, mais aussi les adultes, sont orientés vers un diagnostic individuel des émissions sous forme de jeu leur permettant aussi d’identifier ce qui est prioritaire à leur niveau. 

Les actions possibles sont ensuite déclinées pour les deux secteurs sociaux et économiques clés que sont les transports et les bâtiments et pour deux domaines qui touchent à l’ensemble des secteurs, à savoir les énergies et le numérique. Chaque visiteur peut y voir des actions qui se décident au niveau des États, des entreprises, des collectivités territoriales mais aussi au niveau individuel. Les visiteurs plus jeunes sont amenés à s’interroger sur leur façon de se déplacer ou sur leur usage du numérique.

Agir pour la biodiversité, c’est d’abord agir en profondeur contre les causes de son déclin dans chacune de nos activités : comment se nourrir, se loger, se déplacer, produire… sans continuer à dégrader la biodiversité. C’est aussi restaurer la nature, partout où elle a été dégradée, et préserver son potentiel évolutif.

« La biodiversité porte en elle-même une histoire que l’on peut voir comme un patrimoine qui se mesure en millions d’années d’évolution. »  Les visiteurs sont amenés à s’interroger sur les enjeux de la préservation de la biodiversité. Depuis la production de notre dioxygène jusqu’aux liens avec la santé humaine en passant par son rôle de régulation du climat, ce sont de multiples raisons d’agir qui sont évoquées.

Les actions possibles sont ensuite déclinées dans différents domaines comme l’éducation, l’urbanisme, l’alimentation ou l’agriculture. Les exemples choisis permettent de mesurer l’interdépendance entre la préservation de la biodiversité et la lutte contre les effets des changements climatiques. Par exemple l’agroécologie et le stockage du carbone dans les sols font de l’agriculture un des domaines où ces deux objectifs peuvent être utilement combinés. 

A lire

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...

L’avenir de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est-il en danger ?

Dans un contexte économique incertain, où les entreprises jonglent...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Livre Blanc de la construction durable en Outre-mer

Pour répondre à l’urgence des enjeux liés aux spécificités...
Cyrille Souche
Cyrille Souchehttp://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info depuis 2005. Cdurable.info a eu 18 ans en 2023 ... L'occasion d'un nouveau départ vers un webmedia coopératif d'intérêt collectif pour recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant ...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans, parti découvrir l’art de faire communauté. Tous les mois, il nous partage des pépites pour...

Vers un référentiel d’indicateurs pour préserver la qualité des sols ?

L'INRAE a coordonné une étude sur la qualité des sols, réalisée par un collectif de 19 chercheurs issus de 10 organismes de recherche et...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement brésilien, l’UNESCO et les Nations Unies ont lancé une initiative commune pour renforcer la recherche...