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Une information communiquée par Les Amis de la Terre

Une ONG belge publie un rapport sur le financement de projets climaticides à travers le monde

L’ONG belge Netwerk Vlaanderen, membre du réseau international BankTrack, vient de publier un rapport sur le financement de projets climaticides à travers le monde [[Le rapport « Bankers on Hot Coals » de Netwerk Vlaanderen est disponible en ligne encliquant ici.]]. On y apprend ainsi que BNP Paribas et AXA comptent parmi les institutions financières qui financent et investissent le plus dans les mines et centrales à charbon, dans les sables bitumineux canadiens et dans les agrocarburants en Asie du Sud-Est [[Les sables bitumineux et le charbon ont les facteurs d’émission les plus importants (respectivement 4,5 et 4 tCO2/tep) et la déforestation est le secteur dont les émissions ont le plus augmenté depuis 1990 (+ 48 %).]]. Pour Les Amis de la Terre, BNP Paribas et AXA, comme toutes les autres grandes banques et assurances françaises, doivent changer leurs pratiques d’investissement et adopter d’urgence des politiques sectorielles exigeantes pour réduire leur impact sur le climat.

Netwerk Vlaanderen, l’ONG belge qui fait partie du réseau international BankTrack, dont les Amis de la Terre sont également membres, a publié hier une nouvelle étude portant sur le financement de projets et d’activités ayant un fort impact climatique. Le rapport analyse ainsi l’implication des banques présentes en Belgique, parmi lesquelles BNP Paribas et AXA dans l’exploitation de mines de charbon et la construction de centrales à charbon ; le financement de l’entreprise Suncor Energy, principalement active dans l’exploitation des sables bitumineux canadiens ; et le financement de l’entreprise Wilmar, un des principaux acteurs dans les plantations de palmiers à huile d’Asie du Sud-Est. Esther Vandenbroucke, co-auteur du rapport de Netwerk Vlaaderen, dénonce : « Les banques aiment beaucoup verdir leur image. Mais tant qu’elles continueront à financer des centrales à charbon, aucune banque ne sera ‘’durable’’. Nous avons ainsi trouvé plus de 25 milliards de dollars d’investissement dans des activités qui détruisent le climat, comme le charbon, les sables bitumineux et la déforestation de forêts tropicales ». Par son impact climatique, l’utilisation du charbon comme source d’énergie devrait être abandonnée. Il n’en est pourtant rien puisque le charbon demeure l’énergie qui émet le plus de CO2 dans le monde, devant le pétrole. Malheureusement, les banques françaises continuent de financer cette énergie sale, au premier rang desquelles BNP Paribas, comme l’explique Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre : « Sur les sept banques [[BNP Paribas, KBC, Dexia, CITI bank, Deutsch bank, ING et AXA]] analysées par Netwerk Vlaanderen, la banque qui se révèle être la plus impliquée dans toutes ces activités polluantes n’est autre que BNP Paribas, avec 731 millions d’euros pour le seul secteur du charbon. BNP Paribas refuse obstinément d’adopter une politique sectorielle sur le climat ou sur les énergies fossiles, et les résultats sont là ! AXA n’est guère mieux lotie, elle détient le plus d’investissements dans la vingtaine de ‘’géants’’ du secteur minier analysés dans l’étude, avec 617 millions d’euros de participations au capital de ces entreprises ». Ces deux géants financiers français sont également impliqués dans les sables bitumineux canadiens et la déforestation qui fait rage en Asie du Sud-Est suite à l’extension des plantations de palmiers à huile. AXA détient ainsi 352 millions d’euros au capital de Suncor et 15 millions dans celui de Wilmar, quand BNP Paribas octroie deux prêts de 111 et 54 millions d’euros à Suncor en mars 2008. Yann Louvel conclut : « Il est grand temps qu’AXA, BNP Paribas mais aussi toutes les grandes banques et assurances françaises se mettent au travail pour adopter de solides politiques sectorielles et diminuer significativement les émissions de gaz à effet de serre induites par leurs activités, qui sont considérables. Elles doivent donc réduire leurs financements aux énergies fossiles pour augmenter celui des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Ces politiques doivent également leur assurer de ne plus être impliquées dans une multitude de projets controversés à travers le monde, parmi lesquels ceux présentés sur le site Internet www.secretsbancaires.fr ».

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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2 Commentaires

  1. Une ONG belge publie un rapport sur le financement de projets climaticides à travers le monde
    salut:
    nous somme un groupe de jeunes camerounais .
    nous avons creer un GIC. nous avons 8 HA DE PLANTATIONS DE CACAOYER ET NOUS AVONS BESOIN DE FINANCEMENT.

    SI VOUS POUVEZ NOUS DONNER UN COUP DE MAIN NOUS VOUS SERONT RECONNAISANT
    MERCI