Le perchloréthylène est utilisé dans les pressings et les laveries automatiques disposant de machines à nettoyage à sec. Le ministère de l’Ecologie et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé ont mis en œuvre, depuis 2008, un programme d’actions en vue de réduire son impact potentiel sur la santé. En effet, en cas d’exposition fréquente et intense, le perchloréthylène peut se révéler toxique pour les reins et le système nerveux, et provoquer des irritations des yeux et des voies respiratoires, ainsi que des vertiges et des nausées.
Le ministère de l’Ecologie a mis en consultation, fin 2011, un projet d’arrêté ministériel encadrant les installations de nettoyage à sec utilisant du perchloroéthylène. C’est dans ce cadre qu’une délégation du Réseau Environnement Santé (RES), de Générations Futures et de l’Association des Victimes des Émanations de Perchloroéthylène des Pressings (ADVEPP) a été reçue à sa demande hier par le Directeur Général de la Santé. Celui-ci a annoncé le principe de l’interdiction du perchloréthylène [[Il est classé par l’Union Européenne comme cancérogène suspecté de catégorie 3 (ce qui signifie que les effets sont possibles mais que les preuves sont insuffisantes pour conclure). Le CIRC le classe quant à lui comme un cancérigène probable (catégorie 2A).]] dans les pressings selon les modalités suivantes : – Interdiction immédiate dans les installations nouvelles – Fermeture immédiate des installations induisant une contamination des riverains supérieure à 1250 microgrammes par mètre cube (1250 µg/m3). Sur ce point le ministère de la Santé précise : « des campagnes de contrôles des pressings sont diligentées depuis 2008 par l’inspection des installations classées, sous l’autorité du ministère de l’Ecologie. Les contrôles sont systématiques en cas de plaintes des riverains et débouchent, en cas de non conformité grave, sur des mesures pouvant aller jusqu’à la suspension des installations. » – Arrêt au 1er janvier 2014 des installations de plus de 15 ans – Arrêt des installations existantes dites non NF au 1er janvier 2018 – Arrêt des installations NF au 1er janvier 2022 « sauf à respecter certaines distances de rejet par rapport aux bâtiments voisins » indique le ministère de la Santé [[La suspension de l’activité des pressings si la valeur d’action rapide de 1250 μg/m3 recommandée par le Haut Conseil de santé publique est dépassée dans les appartements et locaux contigus aux pressings.]]. Le principe d’un suivi de ces mesures avec ces 3 associations a été acté. La prochaine réunion est prévue fin juin. Le RES, l’ADVEPP et Générations Futures demandaient que la norme définie par l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis à 40 µg/m3 soit prise en compte en France. Elles se félicitent néanmoins du changement radical de la politique du Ministère de la Santé qui ne défend plus l’usage contrôlé du perchloroéthylène mais accepte le principe de son remplacement. Le RES, l’ADVEPP et Générations Futures vont continuer à agir pour préserver la santé des riverains et des travailleurs des pressings. Elles les appellent à se manifester auprès des Agences Régionales de Santé et des Préfectures pour obtenir un contrôle plus strict de leur contamination. De leur côté, les ministères ont parallèlement chargé l’ANSES et l’INERIS de mener des travaux d’évaluation des risques potentiels associés aux produits utilisés en substitution du perchloréthylène. Ce programme complète l’action du ministère chargé du travail. Les inspecteurs du travail vérifient en priorité les conditions de travail des salariés concernés et le respect des règles du code du travail. L’inspection régulière de ces installations a permis de diminuer de plus de la moitié la valeur limite d’exposition des travailleurs, suivant les recommandations de l’ANSES. Un projet de décret rend contraignante une nouvelle valeur limite 8 heures à 138 mg/m2. Son entrée en vigueur est prévue au 1er juillet 2012. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé définit actuellement un protocole de prise en charge médicale spécialisée des personnes exposées au perchloréthylène avec notamment la participation des centres de pathologie professionnelle et environnementale et de l’institut de veille sanitaire.Sequoia Pressing présente sa solution alternative à l’utilisation du perchloroéthylène
SEQUOIA Pressing, première enseigne française de pressings éco-responsables et de haute qualité – a déjà choisi d’utiliser en exclusivité la technologie de nettoyage à sec brevetée GreenEarth®. Mise au point aux USA en 2001, ce procédé sans eau et sans produits chlorés est plus respectueux du sol, des nappes phréatiques et de l’air que le personnel ou le voisinage inhale dans ou à proximité des pressings. Les explications de Nicolas de Bronac – Président de SEQUOIA Pressing [[Diplômé de l’École supérieure de Sciences commerciales d’Angers (ESSCA), Nicolas de Bronac, 28 ans, a commencé sa carrière comme chef de projet au sein du groupe Alain Afflelou avant de fonder Sequoia Pressing en janvier 2008.]].


Les autres pressings dits alternatifs
