Voici maintenant plus de 13,7 milliards d’années, notre Univers (on ne sait pas pourquoi) a subitement jailli du néant (certainement pas si vide que ça). Une immense explosion qu’on appelle le Big Bang ! Ainsi sont nés l’espace et le temps.
Cet univers a grandi, grandi, grandi et, sous l’effet de la gravitation, sont nées étoiles et galaxies. Aujourd’hui notre Univers, qui n’en finit pas de grandir de manière exponentielle, compte pas moins de cent milliards de galaxies qui, elles-mêmes, contiennent cent à deux cent milliards d’étoiles. Incroyable, mais vrai : il faudrait plus de 1982 milliards de vies humaines pour les énumérer toutes, à raison d’une demi seconde par étoile et une espérance de vie de 80 ans! Un nombre astronomique qui dépasse l’entendement et donne le vertige. Notre petit Soleil est une naine jaune parmi tant d’autres, un grain de sable dans un désert. Son âge est de 4,57 milliards d’années environ. Il existe dans notre seule galaxie plus de 100 millions d’étoiles de type identique. Cette étoile, et les planètes qui gravitent autour, se sont constituées à partir d’une étoile qui a explosé, engendrant une nébuleuse de matière contenant du carbone et tous les éléments chimiques propices à la naissance de la vie biologique. La Terre a de la chance. Elle est à la bonne distance du Soleil, dans la « zone habitable », ni trop chaude, ni trop froide. Et il y a de l’eau en abondance. Notre planète a, de plus, une bonne grosse lune pour compagne, ce qui permet au climat terrestre de rester particulièrement stable. L’évolution a fait le reste, du ribosome à la baleine, en passant par l’algue, le poisson, le serpent, les fleurs, les abeilles, les souris, les lémuriens, les singes, nous, les chiens et… la vache ! Les organismes se sont, petit à petit, complexifiés. Au fil des milliards d’années, la vie, non seulement s’est adaptée avec intelligence inouïe, mais a même été jusqu’à transformer l’atmosphère de cette planète qui, au départ, n’était pas respirable et ne contenait presque pas d’oxygène. Toutes les lois qui régissent l’évolution restent encore un grand mystère. Viennent-elles du hasard? Serions-nous les gagnants d’une gigantesque loterie cosmique? Ou y a-t-il un plan, un sens à tout cela? Chacun en fait pense ce qu’il veut. En réalité, cela ne change pas grand chose. On commence à peine à savoir comment tout cela s’est produit, mais personne ne saura jamais vraiment pourquoi… Pourquoi par exemple de la matière et pas d’antimatière ? Pourquoi ces lois là plutôt que d’autres? Pourquoi la lumière va-t-elle à un peu moins de 300 000 kilomètres par seconde dans le vide et pas à la vitesse de la tortue? Au juste, pourquoi la vie? Pourquoi cet ordre issu du chaos? Pourquoi la palourde vit-elle 200 ans et nous que la moitié? Eh oui pourquoi? Pourquoi l’espèce humaine est-elle en ce moment en train de dérégler le climat terrestre et d’assassiner sans vergogne toutes les autres espèces animales et végétales? Pourquoi cette folie meurtrière? Pourquoi la pollution démente de l’air et des eaux? Sommes-nous seuls dans l’Univers et voulons-nous rester seuls sur Terre? Et finalement, pourquoi la misère? Pourquoi la maladie? Pourquoi la souffrance? Pourquoi la vieillesse? Pourquoi la mort? Pourquoi la surpopulation? Qu’est-ce qui compte? La quantité ou la qualité? Un nombre considérable de questions se posent ainsi, dès qu’on s’éveille un peu, des qu’on sort de son sommeil. Et les générations futures, si elles arrivent à survivre (après la disparition des forêts vierges et de la plupart des animaux sauvages, après l’actuel pillage des énergies fossiles et des ressources métalliques) les pauvres enfants, et les enfants des enfants, et les enfants des petits enfants… se les poseront toujours pendant les 7,6 milliards d’années qu’il reste à la vie terrestre, sous une forme ou sous une autre, avant que notre étoile ne se transforme en géante rouge qui englobera l’orbite de la Terre, et ne s’effondre sur elle-même pour former une naine blanche d’une taille comparable à celle de notre planète. Olala ! Nous, les êtres humains, aurons tout de même réussi, en moins de quelques siècles, à piller la Terre de tous ses trésors, alors qu’il a fallu plus de 4 milliards d’années à la nature pour les produire. Allez ! Ne soyons pas défaitistes. Nous pouvons encore stopper ce processus mortifère. Mais il faut agir dans la minute qui suit. A l’exemple du Titanic, il n’est pas forcément recommandé de mettre la barre à gauche ou à droite. Mieux vaut finalement se prendre l’iceberg en pleine poire. Ce qui risque d’arriver dans pas si longtemps que ça. Et la claque nous servira alors forcément de leçon. Mais au moins nos compartiments étanches ne seront pas endommagés et l’imposant navire ne sombrera pas. Oui, nous changerons. Nous avons vu le gigantesque iceberg et nous changeons déjà. Oui nous muterons, nous évoluerons, en conscience, en sagesse et morphologiquement. Nous avons plus d’un tour dans notre sac, non ? Malheureusement, avec les 9 milliards d’êtres humains annoncés en 2050, cela ne se passera pas sans mal. Il y aura la famine, la soif. Des cadavres joncheront notre incompréhensible route. Des cataclysmes, des guerres (encore !)… Peut-être disparaîtrons-nous comme les dinosaures ? Peut-être un petit nombre survivra, s’adaptant aux circonstances, comme on le fait depuis toujours ? Quoiqu’il en soit, nous devrons à l’avenir être moins nombreux, pour que chacun puisse jouir vraiment de la vie, la vraie qui, chacun le sait, n’a pas de prix ! Il serait évidemment souhaitable de remplacer le moteur de notre civilisation technologique qu’est le fric, par des valeurs plus nobles, plus chaleureuses, plus justes, plus « humaines ». Alors agissons, dès maintenant et dans l’urgence, chacun à notre tout petit niveau et dans la mesure du possible. Nous ne sommes pas des abrutis. Et poussons les dirigeants de ce monde à s’engager dans une voie plus verte, plus bio, plus respectueuse, sans pour autant tourner le dos aux excellentes applications de la science et revenir à l’homme de Cro-Magnon. Bougeons-nous, que diable! Individuellement et collectivement. Ensemble nous sommes une force qui peut faire des miracles. Personne ne détient la vérité, ni ne connait la solution magique. L’équipe de SOS-planete pas plus que les autres. Nous avons juste à enregistrer, au plus profond de notre esprit, vivant en ville ou à la campagne, que « sans nature, pas de futur ! » Devenons donc tous, et au plus vite, gardiens de la Terre. Avant qu’il ne soit trop tard ! Michel Walter dit «le fou?» sos-planete@terresacree.org
Notre folie collective planétaire de Jean-Marie Bergeron | Cyberpresse.ca
Jean-Marie Bergeron
Le Droit
Pendant que 1600 scientifiques du monde se réunissent à Copenhague pour faire le point sur les impacts planétaires des humains et préparer ainsi une autre réunion du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), nous de l’extérieur, pouvons à leur place plaider la folie collective.
Pas besoin de congrès scientifiques pour constater que les glaciers de la planète fondent, que les forêts tropicales perdent des milliers de km par an en faveur d’une agriculture produisant des biocarburants, que la concentration de gaz carbonique (CO2) de la Terre augmente de 3 ppm/an, que sa température croît de 0,5 degré Celsius/décennie,etc. L’évidence du smoking gun est bien visible.
Simultanément, l’acidification des océans provoque une diminution du poids des coquillages foraminifères par rapport à ce qu’il était avant l’ère industrielle et le corail meurt. Ainsi, plantes et animaux marins ont de plus en plus de difficulté à vivre dans leurs propres habitats et on peut imaginer le sort qui les attend tout au long du xxiesiècle.
De même, les concentrations de gaz carbonique et la température de l’atmosphère qui augmentent sans cesse font avancer les saisons de végétation de sorte que les deux tiers des oiseaux d’Europe diminuent présentement leurs aires de distribution tandis que certains mammifères migrent vers le nord plus froid.
Depuis 1990, les lemmings du sud de la Norvège ne connaissent plus les cycles de population de trois à cinq ans qui leur étaient autrefois typiques. Le pergélisol du Canada fond depuis plus d’une décennie. À l’évidence, il se passe quelque chose de grave dans les écosystèmes planétaires.
De plus, un rapport récent de l’ONU sur l’agriculture et l’alimentation (FAO) constate que les pêches marines commerciales ne vont pas bien, car 8% des stocks de poissons sont épuisés, 19% sont surexploités et 50% sont pleinement exploités. Ce sont de très mauvaises nouvelles pour le demi-milliard d’individus qui travaillent dans ce secteur. Un autre rapport annonce une pénurie d’eau mondiale. On apprend aussi que les stocks de morue dans le sud du golfe Saint-Laurent devraient diminuer de 10% en 2009, même sans pêche commerciale.
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