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Dossier Spécial mis à jour le 8/05/2015

Gaz de schiste : l’essentiel à savoir pour comprendre et agir !

La catastrophique fracturation hydraulique albanaise

L’AlterJT (l’aJT pour les intimes) a été lancé à l’automne 2014 par des militants et des professionnels de l’audiovisuel et du journalisme.
L’AlterJT (l’aJT pour les intimes) a été lancé à l’automne 2014 par des militants et des professionnels de l’audiovisuel et du journalisme.
Dans la région de Fier, au Sud de l’Albanie, l’entreprise canadienne Bankers Petroleum Ltd exploite depuis 2004 l’une des plus importantes réserves d’hydrocarbures des Balkans et d’Europe Occidentale. Bien que le pétrole soit la première source de richesses de l’Albanie, la population locale ne bénéficie que peu de cette activité et souffre des nombreuses conséquences environnementales de cette exploitation excessive des ressources. Les journalistes de l’aJT ont été à la rencontre d’Hugo Fraysse et Sidonie Hadoux afin qu’il nous en disent plus sur leur reportage photographie : « Albanie, or noir misère grise » Nouveau rebondissement dans un Dossier que CDURABLE.info suit pour vous depuis Décembre 2010, date de la première alerte citoyenne contre l’exploitation des gazs de schistes par fracture hydraulique. Nous avons sélectionné pour vous l’essentiel à savoir pour comprendre et agir …

8 Mai 2015

Le gaz de schiste est aujourd’hui présenté comme étant la nouvelle solution à nos besoins énergétiques croissants. Cependant, si l’on constate que de plus en plus de grandes entreprises font pression pour le développement de cette nouvelle source énergétique dans le monde, sa production fait peser de très sérieuses menaces sur le climat et l’environnement mais également sur les communautés locales. Le groupe Verts / ALE au Parlement européen, soutenu par les ONGs européennes ‘Friends of the Earth Europe’, ‘Food and Water Europe’ et ‘Heal’, ont souhaité en 2012 faire la lumière sur tous les impacts irréversibles qui pourraient découler du développement de cette nouvelle source d’énergie et appelle à une interdiction immédiate de la fracturaction hydraulique et du gaz de schiste en Europe et au-delà. La catastrophique fracturation hydraulique albanaise – Source : l’AlterJT

8 octobre 2014

C’est un documentaire à charge que signe Michel Tedoldi contre les manipulations des lobbyistes, hommes de main des industriels qui défendent l’exploitation des gaz de schiste en France. Diffusé mardi 14 octobre 2014 sur France 5 à 20h40, cette enquête comment les lobbyistes, en passe de gagner, sont de ceux qui, dans l’ombre, jouent des parties sacrifiant la santé publique aux intérêts financiers. Pour comprendre leur pouvoir et les enjeux de cette contre-attaque sans merci, le réalisateur est parti à la rencontre de ces groupes de pression, des hommes et femmes politiques victimes de leurs assauts répétés et de tous ceux qui hurlent au futur scandale sanitaire.Gaz de schiste, les lobbies contre-attaquent sur France 5 mardi 14 octobre à 20h40. Enquête sur le pouvoir et les méthodes des groupes de pression qui œuvrent en faveur de l’exploitation du gaz de schiste. Pour en savoir plus, cliquez ici. Dans un entretien publié cette semaine dans Télérama, Delphine Batho ex-ministre de l’Ecologie, résolument opposée à l’exploitation du gaz de schiste, met en garde contre les lobbies industriels et leur spéculation. Alors que les pros-gaz de schiste invoquent aujourd’hui la possibilité d’une fracturation « écologique », Delphine Batho réagit avec fermeté : « C’est bidon. L’industrie du tabac a utilisé la même stratégie avec la cigarette « light ». Les scientifiques ont mis dix ans à prouver qu’elle avait le même effet cancérigène que la cigarette normale. Aujourd’hui, nous vendent une fracturation « light » mais ça reste la fracturation hydraulique ! »

7 Octobre 2014

Sortie en DVD du documentaire engagé NO GAZARAN Un film de Doris Buttignol & Carole Menduni Plus d’infos sur NO GAZARAN en DVD

22/01/2014

« Abandonnant toute volonté de proposer des normes contraignantes sur l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste, la Commission européenne publie finalement aujourd’hui de simples recommandations aux États-membres, totalement insuffisantes pour protéger les populations et l’environnement des risques posés par l’extraction de ces hydrocarbures. » Les Amis de la Terre France dénoncent le manque absolu de courage de l’Union européenne qui, face aux pressions des lobbies, a renoncé à prendre des mesures concrètes dans ce domaine. L’Europe laisse la voie libre aux gaz de schiste
Les Amis de la Terre France
Les Amis de la Terre France
Faisant la sourde oreille aux demandes des citoyens européens, l’Union européenne est en train de reproduire le mauvais exemple des États-Unis : adopter des législations sur mesure pour les industriels, laissant la voie libre au développement des hydrocarbures non conventionnels – gaz et huiles de schistes, tight gas, gaz en couche de charbon (CSG ou CBM) -, en fermant les yeux sur leurs lourds impacts sociaux et environnementaux. Malgré les efforts de quelques décideurs européens, les tentatives de réguler cette industrie ont été sapées par d’intenses lobbies des entreprises ainsi que par les pressions de certains États-membres, tels que le Royaume-Uni et la Pologne, qui veulent exploiter les gaz de schiste sur leur territoire. La proposition actuelle est d’une extrême faiblesse, contredisant des recommandations précédentes et des études réalisées par le Parlement européen et la Commission elle-même : European Parliament, 2012, « Own Initiative report on the environmental impacts of shale gas and shale oil extraction activities«  (INI). – European Parliament, 2012, « Own initiative report on industrial, energy and other aspects of shale gas and oil«  (INI) – DG Environment study, 2012, « Support to the identification of potential risks for the environment and human health arising from hydrocarbons operations involving hydraulic fracturing in Europe » DG Environment study, 2013, « Regulatory provisions governing key aspects of unconventional gas development in eight Member States«  Juliette Renaud, chargée de campagne sur les Industries extractives aux Amis de la Terre France, commente : « Ce cadre proposé par la Commission européenne n’est qu’une coquille vide ! Ces recommandations non contraignantes ne seront appliquées que par les États-membres qui le souhaitent et sont de toute façon insuffisantes. Dans les faits, cela laisse la porte ouverte à un développement incontrôlé des hydrocarbures non-conventionnels. Sur ce dossier comme sur d’autres, à Bruxelles, ce sont les intérêts des industriels qui prévalent sur la protection des communautés locales, de l’environnement et du climat ». Partout, depuis plus de trois ans, la mobilisation citoyenne contre ces projets gaziers et pétroliers se montre des plus fortes, avec pour réponse, hélas, des répressions parfois violentes comme récemment en Roumanie. La semaine dernière, plus de 380 collectifs citoyens et organisations issus de 22 pays d’Europe, dont les Amis de la Terre France, ont signé une lettre ouverte aux décideurs européens exprimant leur préoccupation face aux décisions prises par l’Union européenne en la matière et exigeant un « sursaut de sagesse » Lire la lettre ouverte de la société civile. – Accéder à la liste de signataires (au 20 janvier 2014) Cette lettre alerte aussi sur le vote final prochain, au Parlement européen, de la révision de la directive sur les Études d’impact environnemental, les membres du Conseil européen ayant fait supprimer l’obligation de toute évaluation pour les activités d’exploration ou d’exploitation utilisant la fracturation hydraulique. Quelle que soit la technique utilisée, l’exploitation des gaz et huiles de schiste et des gaz de couche a un impact climatique désastreux, et nous enferme dans un modèle énergétique polluant dépendant des énergies fossiles. Juliette Renaud conclut : « Malgré l’interdiction de la fracturation hydraulique en France, le gouvernement français ne mène pas de combat actif pour freiner l’expansion de ces projets hors de nos frontières, et a aussi, par son silence et son inaction à Bruxelles, sa part de responsabilité. On est bien loin des beaux discours promettant de lutter contre le changement climatique et cela présage du pire concernant la tenue de la COP21 en France en 2015 ». Alors que les multinationales françaises multiplient leurs projets de gaz et huiles de schiste à l’étranger, tel que Total en Argentine et au Royaume-Uni, les Amis de la Terre attendent du gouvernement français qu’il mette en cohérence ses politiques nationales et européennes et joue un rôle moteur au sein des institutions européennes pour stopper/arrêter définitivement cette course folle aux hydrocarbures non conventionnels.

11/10/2013

Le Conseil Constitutionnel confirme l’interdiction de la fracturation hydrauliqueRéaction de FNE L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels par la technique de la fracturation hydraulique est dramatique pour l’environnement, la santé et les paysages. En juillet 2011, le législateur l’avait compris. Aujourd’hui le conseil constitutionnel dit qu’il ne s’était pas trompé. FNE a su défendre la loi interdisant la facturation hydraulique depuis son élaboration jusque devant le Conseil constitutionnel qui a suivi quasi-intégralement son argumentation en défense. France Nature Environnement souligne la portée de cette décision qui enterre les projets de recherche d’hydrocarbures non conventionnels. Pour Maryse Arditi, responsable du dossier Energie de FNE : « Il s’agit maintenant de tourner définitivement la page des hydrocarbures pour relever le défi du changement climatique et de la transition énergétique. » – Réaction du WWF à la décision n°2013-346 QPC du Conseil Constitutionnel Le WWF se réjouit de la décision n°2013-346 QPC du Conseil Constitutionnel validant la loi du 13 juillet 2011 interdisant l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides et gazeux par fracturation hydraulique. Le groupe pétrolier Schuepbach avait remis en cause la constitutionnalité des articles 1 et 3 de la loi du 13 juillet et déposé une question prioritaire de constitutionnalité afin de contester la validité de l’arrêté du 12 octobre 2011 qui avait abrogé ses deux permis exclusifs de recherche. En France comme en Europe, le WWF tient à manifester son opposition à l’exploitation des gaz de schiste. 40ANS_WWF-2.jpgAucune preuve scientifique convaincante ne permet en effet de justifier la compatibilité de ce mode d’exploitation avec la protection des ressources hydriques. De très nombreux risques de pollutions de nappes phréatiques sont avérés. De plus, l’exploration et l’exploitation des gaz et huile de roche sont l’occasion de rejets importants de méthane, un gaz à effet de serre dont le pouvoir réchauffant est 25 fois supérieurs au CO2. Enfin de nombreuses études économiques[[The effects of natural gas boom on employment and income in Colorado, Texas and Wyoming, Energy Economics, n°34, 2012.]] sur l’impact de l’exploitation des gaz de schiste sur l’emploi aux Etats-Unis démontrent qu’en moyenne 750 000 euros de production de gaz ne créent que deux emplois. Pour créer les 100 000 emplois avancés par les pro-gaz de schiste il faudrait donc creuser 90 000 puits en France métropolitaine, soit 30 par jour jusqu’en 2020. Si nous voulons éviter les conséquences désastreuses des changements climatiques, rappelées utilement par le rapport du GIEC il y a une semaine, il est impératif de laisser enfouis dans le sol ces combustibles fossiles et se tourner vers les seules solutions viables : la sobriété, l’efficacité et les énergies renouvelables.

La voie libre aux gaz de schiste ?

26 Juin 2013, le rapporteur public du Conseil d’Etat a recommandé le renvoi devant le Conseil Constitutionnel de la loi Jacob, votée en juillet 2011, qui interdit la technologie de fracturation hydraulique sur le territoire français pour l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux. Cela fait suite à la question prioritaire de constitutionalité (QPC), déposée par la société américaine Schuepbach. La décision reportée devant le conseil constitutionnel Le rapporteur a estimé que la constitutionnalité de la loi devait faire l’objet d’une décision du Conseil constitutionnel. La décision sera donc renvoyée entre les mains de ce dernier, qui devrait se prononcer d’ici la fin du mois de septembre. La société américaine invoque, entre autres, la méconnaissance du principe de précaution par le législateur en arguant du fait que l’interdiction ne serait pas proportionnée par rapport au risque encouru. Nos associations rappellent que la loi se fonde sur le principe de prévention et non de précaution et qu’à ce titre le Parlement était légitime à interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels par la fracturation, en raison du risque certain qu’elles font courir à l’environnement, de manière directe (pollution des nappes phréatiques et impacts sanitaires) mais aussi indirecte (contribution importante de l’exploitation des gaz de schiste aux émissions de gaz à effet de serre, en raison notamment des fuites de méthane). Le climat encore laissé sur la touche ?
Organisations signataires
Organisations signataires
Les organisations signataires insistent donc sur l’importance que la loi Jacob soit confirmée en tant que garde-fou à l’exploitation des ressources fossiles non conventionnelles. Car au delà des dangers environnementaux et sanitaires liés à cette technique d’extraction, l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels est incompatible avec les engagements climatiques de la France. L’exploitation des gaz de schiste engendre des fuites de méthane pouvant rendre leur bilan carbone aussi et probablement plus important que celui du charbon. Nous nous opposons également à la propagande médiatique qui vise à vanter la situation américaine. La situation française et européenne diffère des conditions du marché américain. L’exploitation des gaz de schiste ne fera pas baisser les prix du gaz pour les citoyens européens. Par ailleurs, l’industrie omet de préciser quels seraient les coûts des impacts autour des sites d’exploitation dus à l’exploitation des schistes : baisse des prix immobiliers, impact sur le tourisme, dégradation des voiries autour des sites d’exploitation à la charge des collectivités… Enfin, les exploitants des gaz de schiste aux Etats-Unis se retrouvent actuellement dans un cercle vicieux qui ne fait que s’accélérer : les puits de gaz de schiste s’épuisent rapidement, souvent après seulement deux années, et doivent être remplacés à toute vitesse par de nouveaux forages pour assurer un retour sur l’investissement. Les meilleurs emplacements étant exploités en premier les rendements se dégradent progressivement. Creuser des puits quasiment « sans contrainte » comme aux Etats-Unis est inenvisageable en Europe de part la densité de la population et le droit du sous-sol très différent. Les organisations signataires se joignent aux collectifs citoyens contre les gaz de schiste pour demander l’interdiction du recours aux gaz et huiles de schiste et au gaz de houille, quelle que soit la technique d’extraction. Nous exigeons une transition énergétique tournée vers la sobriété et les énergies renouvelables mais en aucun cas vers de nouvelles énergies fossiles, quelles qu’elles soient.

Rapport Green Cross France et Territoires

Rapport Green Cross France et Territoires
Rapport Green Cross France et Territoires
Nicolas Imbert, directeur exécutif de de Green Cross France et Territoires, nous fait part de son ressenti: « Nous sommes inquiets des incertitudes soulevés par cette décision et réaffirmons l’importance des principes de prévention, de précaution et pollueur-payeur. Plus que jamais, nos travaux sont d’une actualité brûlante et doivent être partagés pour aider à faire la lumière sur une technique qui génère de nombreux risques et dommages environnementaux, présente plus de risques avérés que de bénéfices potentiels et prend des orientations difficilement compatibles avec une transition énergétique maîtrisée. » Rappelons les travaux tout juste publiés par Green CrossEnjeux sanitaires, environnementaux et économiques liés à l’exploitation des gaz de schiste
Enjeux sanitaires, environnementaux et économiques liés à l’exploitation des gaz de schiste
Enjeux sanitaires, environnementaux et économiques liés à l’exploitation des gaz de schiste
En un peu plus de 100 pages d’analyses et d’illustrations, le rapport que publie Green Cross France et Territoires synthétise un an de travaux sur les enjeux liés aux gaz de schiste (et plus généralement aux hydrocarbures de roche-mère). Notre rapport d’enquête-analyse met en exergue les enjeux et les conséquences directement liés à l’extraction des gaz de schiste, en insistant tout particulièrement sur les problématiques sanitaires, environnementales et économiques. – Télécharger une version résumée, en 8 pagesCommander le rapport détaillé 20 euros port compris (France) Les points saillants du rapport
  • L’exploitation par fracturation hydraulique n’est pas rentable sur une période inférieure à 15 ans (et très incertaine au-delà) si elle paye ses externalités.
  • L’exploitation des gaz de schiste est une technique lourde, fortement consommatrice en énergie. Le Rendement Energétique sur Investissement est très médiocre (1 à 2 unités d’énergie générée sur l’ensemble de la période pour 1 unité investie), pour un besoin en infrastructures très importants (de l’ordre de 54 000 à 174 000 m3 d’eau à injecter, 8 000 à 140 000 m3 d’eau de reflux à traiter, 5 000 trajets de camions par puits – le tout avec des technologies importées et des emplois locaux quasi inexistants.
  • L’occupation de l’espace (au sol) est largement supérieure à des énergies renouvelables produisant la même quantité d’énergie. Le besoin d’infrastructures dédiées engendrera un impact sur le territoire rural avec notamment une artificialisation des sols, une pression foncière importante, et rendra caduque de nombreuses activités touristiques et rurales (exploitation forestière, prélèvement des eaux, tourisme…), ainsi que l’agriculture. La qualité de l’alimentation en eau (nappe phréatique et eau de surface) peut également être impactée. Selon le rapport du Parlement Européen, une centrale solaire sur la même surface (10 000m²) produit 1,1GWh/an d’électricité (la consommation d’électricité de 150 personnes pendant 1 an) pendant 20 ans, alors qu’au bout de 10 ans environ, la plateforme de gaz de schiste ne fournit plus assez de gaz pour produire cette même quantité d’électricité. Le compromis utilisation des sols / rendement énergétique est défavorable aux gaz de schiste.
  • Les risques sanitaires sont importants. Ils sont principalement dus à la libération de métaux lourds et substances radioactives depuis la roche mère, via la surface, les eaux et le sous-sol, mais aussi dans une moindre mesure aux eaux de fracturation. Trois effets de l’exploitation génèrent ces risques, indépendamment des techniques utilisées. – Tout d’abord la remontée de polluants naturellement présents dans la roche-mère avec les eaux de fracturation : on peut ainsi retrouver dans les eaux usées du mercure (reprotoxique), du plomb et du cadmium (cancérigène, reprotoxique et mutagène), du thallium, des traces d’autres métaux toxiques. Liés à la remontée de polluants naturels, ces risques difficilement gérables, car inhérents à la technique de fracturation, hydraulique ou pas. Le traitement des eaux usées contaminées est très difficile et donc le risque sur la santé est très important. – Ensuite, la pollution des eaux de fracturation par les additifs chimiques utilisés pour la fracturation hydraulique. Parmi les substances à éliminer impérativement: benzène, formaldéhyde, oxyde d’éthylène, acrylamide, silice cristalline…toutes ces substances sont contrôlées en Europe par la directive REACH. Par contre, le milieu de fracturation se comporte comme un réacteur chimique susceptible de faire apparaître des molécules toxiques – Enfin, les fuites de méthane au niveau du puits, qui peuvent contaminer eaux de surface et nappe phréatique.
  • Des risques environnementaux à différents niveaux : – Avec les techniques d’extraction actuelles, les risques de pollution des eaux sont inévitables. Seuls 70% de ce qui est injecté vers roche-mère remonte via le puits. Les « pertes » sont propagées de manière non anticipée ni contrôlée à ce jour dans les couches rocheuses et sédimentaires. Les polluants peuvent être ceux naturellement présents dans la roche mère, les additifs chimiques, ou encore une contamination par le méthane. La contamination peut se produire dans les nappes phréatiques ou en aval des stations d’épurations pour les eaux qui seraient rejetées aux milieux naturels en étant encore polluées. – Les risques sismiques ont également régulièrement été mis en avant – Les conflits d’usage sont également mise en exergue dans le rapport. De par les volumes consommés, la fracturation hydraulique créée une tension supplémentaire sur la disponibilité de la ressource en eau alors que certaines régions sont déjà en situation de stress hydrique. En particulier dans le quart sud-est de la France.
  • Aucune technique alternative, qu’elle soit mature ou bien à l’état de prototype, ne permet d’éliminer ces risques. Alors que laisser les gaz de schiste en place en l’attente d’éventuelles techniques éprouvée de manière contradictoire comme à risque convenablement maîtrisé, permet non seulement de préserver un cadre de vie sain, mais également donne un signal clair au marché, et de sortir d’une politique d’investissement public qui avantage les énergies fossiles pour migrer vers des politiques publiques et des comportements économiques propices au développement des renouvelables et de l’efficacité énergétique.

6/06/2013

Les Etats-Unis semblent réussir à forcer la reprise de la croissance grâce à l’exploitation des gaz de schistes. Les enjeux environnementaux soulevés en France par cette méthode sont à la base des recherches pour trouver de nouvelles techniques de forage et d’exploitation. L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a donné fin Janvier 2013 le coup d’envoi à un rapport qui vise à évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique. Quelles sont les alternatives existantes ou en phase de recherche et développement à la fracturation hydraulique ? Éléments de réponse avec ALCIMED juste après la réaction de FNE à la remise du rapport. « L’impact d’une énergie peu chère sur la compétitivité et l’emploi est considérable« . Voilà l’un des principaux arguments en faveur de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels (HCN) tirés du rapport parlementaire rendu public ce 6 juin. Réaction de FNE
FNE contre les Gaz de schistes
FNE contre les Gaz de schistes
L’OPECST, saisi en début d’année pour étudier les techniques alternatives à la fracturation hydraulique, vient de rendre son rapport, plutôt favorable à la fracturation hydraulique qui reste la seule technique possible pour l’exploitation des gaz et huiles de schiste (GHDS). Selon France Nature Environnement, «il ne fallait pas s’attendre à autre chose puisque l’OPECST n’a auditionné que les industriels et organismes de recherche». Benoît Hartmann, porte-parole de FNE : « Cette industrie n’est pas viable économiquement, crée peu d’emplois, dévalue les prix de l’immobilier et ne fera pas baisser la facture de gaz des ménages. Par ailleurs, une évaluation du potentiel français en gaz de schiste s’avèrerait coûteuse, inutile et en contradiction avec une transition énergétique ambitieuse. Encore une fois, la promotion des GHDS ressemble davantage à une fuite en avant dans laquelle seuls les industriels profiteront des bénéfices et les citoyens paieront tous les coûts. Pourquoi persister dans cette voie ?« 

Fracturation hydraulique – Mode d’emploi

Une application OWNI pour comprendre la fracturation hydraulique
Une application OWNI pour comprendre la fracturation hydraulique
Une application OWNI pour comprendre la fracturation hydraulique

Alternatives à la fracturation hydraulique ?

Aujourd’hui, pour récupérer le gaz de schiste, la technique utilisée est la fracturation hydraulique : Elle consiste à injecter un fluide – consistant d’environ 90% d’eau, 8 à 9,5% de « proppants » (sable ou billes de céramique) et 0,5 à 2% d’additifs chimiques – sous très haute pression. Interdite en France depuis 2011, cette technique est remise en question pour son impact environnemental notamment pour les risques de pollution du sous-sol et des ressources en eau. Pour limiter ce risque, l’ensemble des puits doivent être alors recouverts d’une barrière étanche et une membrane de protection doit être installée au sol. Mais est-ce suffisant pour limiter les risques de pollution ? Quelles sont les autres alternatives à cette technique ? « Aujourd’hui, environ 99% de la production de gaz de schiste utilise la fracturation hydraulique, mais plusieurs techniques alternatives sont actuellement à l’étude. Ces méthodes ne sont elles-mêmes pas exemptes de risques et ne vont pas remplacer la fracturation hydraulique à court terme » souligne Jean-Philippe Tridant Bel, Directeur de l’activité Energie et Environnement chez ALCIMED[[ALCIMED est une société de conseil et d’aide à la décision spécialisée dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux et l’énergie ainsi que dans l’aéronautique, le spatial et la défense. La vocation d’ALCIMED est d’accompagner les décideurs dans leurs choix de positionnement et leurs actions de développement. Ses consultants, par un travail d’investigation auprès des meilleurs spécialistes et experts dans le monde, apportent une analyse et des réponses pragmatiques aux questions soulevées par les décideurs (responsables R&D, responsables marketing & ventes, directions générales, directeurs d’unités) et institutions publiques. ALCIMED s’appuie sur une équipe de 200 collaborateurs, répartis par secteur et capables de prendre en charge des missions extrêmement variées depuis des sujets marketing & ventes (études de marché, ciblage de nouveaux besoins, positionnement d’un nouveau produit…) jusqu’à des problématiques stratégiques (stratégie de développement, recherche & évaluation de cibles d’acquisition, organisation d’une activité, conception / évaluation / déploiement de politiques publiques…). La société dont le siège est à Paris, est présente à Lyon et à Toulouse et a ouvert quatre filiales en Europe (Allemagne, Belgique, Angleterre, Suisse) et une aux USA. – www.alcimed.com]]. Les techniques visent essentiellement à remplacer l’eau par un autre fluide ou gel. – La fracturation au gel de propane est en cours d’utilisation sur environ 400 puits au Canada et aux États-Unis (plus de 1000 fracturations déjà effectuées). Le gel est injecté dans le puits amenant du sable et des additifs pour fractionner la roche, et retourne en forme de gaz qui peut être capturé facilement. Le gel de propane donne un meilleur taux de production par rapport à l’eau car un liquide peut être absorbé dans les roches en empêchant le gaz à échapper. Malgré le prix initial du gel élevé, la différence du coût total peut être réduite en réutilisant ou vendant le gel capturé. Le gel apporte un risque d’explosion et donc des installations spécifiques et précautions sont indispensables. – L’eau peut aussi être remplacée par du propane pur (non-inflammable), ce qui permettrait d’éliminer l’utilisation de produits chimiques. Le propane pur est injecté sous forme liquide, puis redevient gazeux et peut être alors capturé. Les premiers puits utilisant cette méthode ont été fracturés avec succès en décembre 2012 aux États-Unis. – La technique utilisant du dioxyde de carbone injecté dans le sol sous forme supercritique – en phase liquide – et récupéré sous forme gazeux, est déjà utilisée dans l’État du Wyoming (États-Unis) grâce à leur réseau de pipelines CO2 qui rendent cette technique économiquement viable. La construction de nouveaux réseaux et la séparation du CO2 du gaz de schiste ajoutent des coûts supplémentaires qui retiennent la diffusion de cette technique. Dans chaque dépôt de gaz de schiste, une grande fraction du gaz naturel colle à la roche. Le CO2 a une adhésion à la roche plus élevée ce qui permettrait de remplacer le fioul en stockant le carbone en même temps et pourrait donc faire partie de projets de CCS (Carbon Capture and Storage). Le succès de la fracturation avec CO2 dépend de la disponibilité de l’eau près du site et la monétisation des bénéfices de la capture de CO2. – La fracturation exothermique non-hydraulique (ou fracturation sèche) injecte de l’hélium liquide, des oxydes de métaux et des pierres ponce dans le puits. Les oxydes de métaux réagissent l’un avec l’autre en formant des réactions exothermiques. L’hélium se transforme en forme gazeuse sous la chaleur des réactions exothermiques, multipliant le volume par 757 et fissurant la roche. Cependant, les pierres ponce renforcent les fissures afin que le gaz de schiste puisse s’échapper. Les larges quantités de l’hélium utilisé dans cette technique limitent l’application car c’est un gaz rare. Il est abondant sur terre, mais difficile à extraire. – Le dernier fluide considéré pour le remplacement de l’eau est l’azote. Il existe quatre techniques dont la dernière est rarement utilisée dans des opérations commerciales à cause de la nécessité des équipements spéciaux : la fracturation à gaz pur (vapeur), à mousse, énergisée et cryogène (liquide).
  • La fracturation à gaz pur est peu nocive pour l’environnement et est surtout utilisée dans des formations de roche qui sont sensibles à l’eau à maximum 1500 m de profondeur. Cette technique empêche le gonflement d’argile qui serait autrement causé par l’eau. De plus, il existe un risque que les fissures se referment car l’azote est un gaz inerte et compressible avec une faible viscosité, ce qui en fait un pauvre transporteur de proppants.
  • La fracturation à mousse utilise une combinaison d’azote (53 à 95% du volume), d’eau et d’additifs. On contrôle la viscosité du fluide de fracturation en faisant évoluer sa composition (plus on met d’azote, moins il est nécessaire de mettre des additifs – mais il ne faut pas oublier que les additifs permettent d’éviter que les fissures se referment). Aussi, plus il y a d’azote dans le mélange, moins cette technique de fracturation est chère et risquée pour l’environnement.
  • Les fluides énergisés contiennent 53% moins de volume d’azote, balancé par l’eau et des additifs. Cette technique est utilisée à des plus grandes profondeurs car la concentration de volume liquide est plus élevée.
Il existe aussi d’autres méthodes qui visent à éliminer ou diminuer de fluides et /ou des additifs et à augmenter la production de gaz. Ces méthodes sont encore à un stade très expérimental : – La stimulation par arc électrique (ou la fracturation hydroélectrique) libère le gaz en provoquant des microfissures dans la roche par ondes acoustiques. Cette technique provoque des microfissures dans la roche qui sont encore trop petites pour permettre une exploitation. L’avantage principal de cette méthode et de n’utiliser ni eau, ni proppants, ou produits chimiques. En revanche, le besoin en électricité peut être problématique. – La fracturation pneumatique injecte de l’air comprimé dans la roche-mère pour la désintégrer par ondes de chocs. L’utilisation de l’eau est donc complètement éliminée et remplacée par l’air. Le problème principal reste les produits chimiques. – La fracturation par chocs thermiques : en jouant sur les écarts de températures, des fissures peuvent être créées en injectant de l’eau froide à grande profondeur. Aujourd’hui, les fissures créées sont encore trop petites pour permettre une exploitation et la consommation d’eau est élevée. « Les alternatives à la fracturation hydraulique tentent de diminuer significativement la consommation d’eau et/ou d’augmenter la production de gaz. Certaines très séduisantes en sont encore à un stade expérimental et demandent à être plus largement testées. A court terme, pour les opérations en cours et à venir, l’enjeu est avant tout de minimiser l’impact environnemental de la fracturation hydraulique tant pour les volumes traités que la qualité des eaux traitées » conclut Jean-Philippe Tridant Bel.

31/01/2013 : évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique

FNE
FNE
L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a donné jeudi 31/01/13 le coup d’envoi à un rapport qui vise à évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique. Gaz de schiste : ils sont déjà de retour… selon la FNE qui tient à rappeler que, « quelle que soit la technique, il s’agit de rendre poreux un milieu, la roche mère, qui ne l’est pas, ce qui présente des risques avéré de pollution des milieux et des nappes phréatiques et de l’atmosphère. Par ailleurs, au-delà du débat sur la technique d’extraction, il s’agit encore d’extraire des énergies fossiles qui contribueraient au réchauffement climatique déjà hors de contrôle.« 
Benoit Hartmann porte parole de FNE : « Récupérons déjà les gaz gaspillés par torchage, méthanisons nos eaux usées, mettons en place une vraie sobriété de notre société et réservons ce pétrole immature aux générations suivantes.« 

27/11/12 : une loi d’interdiction ?

Une proposition de loi déposée pour interdire définitivement toute recherche et exploitation quelles que soient les techniques utilisées. Les députés écologistes François-Michel Lambert (auteur du projet de loi), Député des Bouches du Rhône, Vice-président de la commission développement durable et aménagement du territoire, Noël Mamère, Député de Gironde, Barbara Pompili, Députée de la Somme, Co-présidente du groupe EELV, Brigitte Alain, Députée de la Dordogne, Sergio Coranado, Député des Français de l’étranger et Michèle Bonneton, Députée de l’Isère ont déposé mardi 27 novembre un projet de loi visant à interdire définitivement en France toute recherche et exploitation de gaz et huiles de schistes et ce quelques soient les techniques utilisées. Un mois plus tard, François Hollande réalise son premier voyage présidentiel en Algérie. Et, selon LE POINT, parmi les accords qui pourraient être signé prochainement par la France et l’Algérie celui permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste…

François Hollande relance le débat en France

A l’appel des collectifs de nombreux pays ayant participé au Sommet des peuples de RIO +20 en juin dernier, le 22 septembre dernier était organisé une journée d’action mondiale contre les gaz et pétroles de schiste, contre la fracturation hydraulique. En France, premier pays à avoir interdit la fracturation hydraulique en 2011, les collectifs anti-gaz de schiste se mobilisent avec des associations comme Attac, Les Amis de la Terre ou France Libertés pour rappeler à la nouvelle majorité ses engagements en la matière.
François Hollande relance le débat sur les gaz de schistes
François Hollande relance le débat sur les gaz de schistes
Message reçu ? Pendant la conférence environnementale, François Hollande a indiqué que sept demandes de permis d’exploration d’hydrocarbures non conventionnels (gaz de schiste) vont être rejetées « sans attendre » du fait des inquiétudes locales sur d’éventuels forages exploratoires. « J’ai demandé à Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, de prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de permis déposées auprès de l’Etat et qui ont légitimement suscité l’inquiétude dans plusieurs régions », a-t-il déclaré, sans préciser quelles demandes étaient visées. Les opposants redoutent cependant que des industriels contournent ces interdictions pour lancer les premiers forages d’exploration. « Quels desseins cachés révèlent l’offensive médiatique des pétroliers de cet été ? Que révèle le discours flou et contradictoire des différents membres du gouvernement ? » s’interrogent les représentants des collectifs mobilisés en France. « Ce pas de deux entre les pétroliers et le gouvernement à la veille de la conférence environnementale, nous dévoile une volonté manifeste de lancer les opérations d’exploration, puis d’exploitation des « gaz et huiles de schiste », l’une n’allant pas sans l’autre. En effet, chacun sait qu’il n’y a plus, aujourd’hui, en France, de gisements d’hydrocarbures accessibles sans stimulation ou techniques néfastes pour l’environnement à court, moyen et très long terme. Nous exigeons, que le code minier réformé après un débat citoyen, soit intégré dans le code de l’environnement. De plus nous demandons la création de cours pénales, européenne et internationale, pour l’environnement. Nous ne sommes pas dupes du discours des pétroliers et du gouvernement nous faisant miroiter une chimère : le « redressement productif », et promettant une pseudo indépendance énergétique et d’hypothétiques créations d’emplois, sur fond de crise économique ». Qui et que croire ? Découvrez ce petit film sur les gaz de schiste pensé par OWNI pour faire réagir l’invité de l’émission C/Politique (diffusée sur France 5 le 10 septembre dernier), le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé : Alors que François Hollande a déclaré, lors de la première grande conférence de presse de son quinquennat, mardi 13 novembre, que la recherche sur d’autres techniques que la fracturation hydraulique « continue », les commentateurs parlent de « porte ouverte » à l’exploitation des gaz de schiste en France. Qu’en est-il vraiment ? Réponse avec Le Monde.

INTRO AU DOSSIER

Introduction à ce dossier initialement publié en décembre 2010 sur CDURABLE et mis à jour la dernière fois le 22 septembre 2012 Dans l’indifférence générale, en 2010, le Ministère de l’Écologie décidait d’octroyer des permis d’exploration de gaz de schistes notamment aux groupes Total, GDF-Suez et Schuepbach Energy… Pourtant, les risques environnementaux entourant l’extraction de ce gaz sont être considérables. Depuis la mobilisation citoyenne s’est organisé avec des manifestations partout en France, les élus de tous bords refusant cette fatalité. Ce dossier mis à jour depuis décembre 2010 vous permet de suivre l’évolution de ce dossier essentiellement en France. Je vous invite à lire sur le site du Monde un dossier mis à jour le 14 septembre 2012 intitulé « Faut-il avoir peur du gaz de schiste ?« . Le gaz de schiste se différencie du gaz conventionnel car il est réparti de manière diffuse dans les couches géologiques et ne peut être exploité de manière classique. Pour l’extraire, il est donc nécessaire de forer des puits horizontaux à partir d’un puits vertical, puis de fracturer la roche par injection d’eau sous forte pression avec du sable fin et des produits chimiques pour éviter que les fractures ne se referment. Jusqu’au début des années 2000, le coût d’extraction de ce gaz était trop important pour développer massivement l’exploitation. Mais la hausse, mondiale et continue, du prix du gaz a changé la donne. Le site NOVETHIC révèle que derrière ce regain d’intérêt se cache un enjeu géopolitique majeur, les réserves de gaz non conventionnels étant estimées au double de celles du gaz conventionnel. C’est donc toute la question de l’indépendance énergétique des pays qui est en jeu. Ainsi, aux Etats-Unis, « la proportion de gaz de schistes pourrait atteindre 25% en 2030 permettant à ce pays d’être auto-suffisant, alors que des importations massives de gaz liquéfiés (GNL) transportés par bateau étaient envisagées », analyse l’IFP énergies nouvelles. En Europe, les réserves potentielles de gaz de schistes (de 3 000 à 12 000 Mdm3, selon le CERA) pourraient permettre de multiplier par 2 la durée de vie des réserves actuelles et réduire la dépendance en importation, notamment en provenance de la Russie. L’IFP est actuellement impliqué dans le consortium GASH (avec Total GDF Suez, Repsol, ExxonMobil, etc) qui a pour mission de mieux cerner le potentiel exploitable en Europe. En France, « la géologie des différents bassins sédimentaires est plutôt favorable à leur développement, notamment dans le bassin du Sud-est, dans le triangle valence-Montpellier-Nice », estime Roland Vially, géologue à l’IFP énergies nouvelles. À en croire un document interne de Total cité par Les Échos, les ­gisements du sud de la France renfermeraient 2380 milliards de mètres cubes de gaz, soit cinquante ans de consommation natio­nale. Ainsi, depuis le début du printemps 2010, le géant pétrolier français TOTAL et le Texan Schuepbach sont libres d’explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde. Signés par Jean-Louis Borloo, trois permis exclusifs de recherche (Permis de Montélimar ; Permis de Nant, Permis de Villeneuve de Berg) dessinent un gigantesque V de Montelimar au Nord de Montpellier, remontant à l’Ouest le long du parc naturel des Cévennes. Pour obtenir deux des trois permis, l’Américain a cependant du rassurer les autorités françaises en s’alliant à GDF : « S’il y a un problème, ils sont juste là », confie au site OWNI, Charles Lamiraux, géologue à la direction générale de l’énergie et du climat (ministère de l’écologie) et en charge du dossier, en pointant la tour du gazier français depuis son bureau dans l’Arche de La Défense. Encore novices dans l’exploitation des gaz de schistes, les groupes français ne peuvent se passer de partenaires américains, les seuls à maîtriser la technique clef d’extraction de ces nouvelles ressources. Et c’est bien ce qui inquiète les ONG et les militants écologistes…
Depuis le début du printemps le géant pétrolier français et le Texan Schuepbach sont libres d’explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde. Signés par Jean-Louis Borloo, trois permis exclusifs de recherche (Permis de Montélimar ; Permis de Nant, Permis de Villeneuve de Berg)) dessinent un gigantesque V de Montelimar au Nord de Montpellier, remontant à l’Ouest le long du parc naturel des Cévennes. Source de la carte : OWNI
Depuis le début du printemps le géant pétrolier français et le Texan Schuepbach sont libres d’explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde. Signés par Jean-Louis Borloo, trois permis exclusifs de recherche (Permis de Montélimar ; Permis de Nant, Permis de Villeneuve de Berg)) dessinent un gigantesque V de Montelimar au Nord de Montpellier, remontant à l’Ouest le long du parc naturel des Cévennes. Source de la carte : OWNI

Quels impacts ?

Le gaz de schiste est un gaz naturel contenu dans des profondes roches sédimentaires. Le mode d’extraction de ce gaz pose de nombreux problèmes environnementaux. – L’impact sur le paysage, d’abord : sachant que les puits s’épuisent rapidement, il faut régulièrement en forer de nouveaux. On peut ainsi en trouver tous les 500 mètres. Aux Etats-Unis, on compte plus de 500 000 puits répartis dans 31 Etats. – Les ressources en eau, ensuite : pour exploiter cette énergie fossile et non-renouvelable, il faut recourir à la technique dite de « fracturation hydraulique ». D’énormes quantités d’eau et de produits chimiques sont injectées à très haute pression afin de fracturer la roche et d’extraire le gaz. On estime qu’entre 10 à 15 millions de litres d’eau sont nécessaires pour une seule opération de fracturation. De plus, plusieurs associations américaines ont fait état de contaminations des nappes phréatiques à proximité des sites d’extraction de gaz de schistes. Car, outre Atlantique, aux millions de litres d’eau les exploitants rajoutent des produits chimiques (un cocktail d’antibactériens, de biocides, d’anticorrosifs) dont la composition exacte est pour partie inconnue du public. Et pour cause : que ce soit au Canada ou aux États-Unis, la recette de ces additifs est protégée par le secret industriel. Et même si l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a sommé en septembre dernier le groupe Halliburton, à l’origine de cette mixture, d’en révéler les composants, le groupe texan n’a jamais voulu céder sur ce point. L’ancien PDG d’Halliburton avait fait voter une loi en 2005 qui empêchait l’EPA d’analyser les eaux utilisées pour les fracturations. Il s’appelait Dick Cheney, il était alors le vice-président de George W. Bush. Une étude de l’EPA évalue actuellement l’impact de cette exploitation sur la santé et l’environnement. L’EPA a déjà retrouvé des composés hautement cancérigènes, tandis que 3 ou 4 cas de pollution des nappes aquifères adjacentes et de contamination de l’eau ont été relevés aux USA. Les résultats de cette étude, attendue dans 2 ans, pourrait déboucher sur une nouvelle réglementation limitant ou décourageant l’exploitation de gaz de schistes, entraînant un intense lobbying de la part des pétroliers. En se basant sur l’étude menée l’Université de Cornell, l’Etat de New York a décrété un moratoire sur l’exploitation du gaz de schistes pour protéger ses réserves d’eau potable. Suivi par le conseil municipal de Pittsburg. 50 représentants de la Chambre des représentants ont aussi présenté un projet de loi pour remettre en cause la loi Dick Cheney.

La résistance s’organise en France

En France, les Amis de la Terre demandent fermement le respect du principe de précaution et la publication d’une étude exhaustive sur les risques sanitaires et environnementaux liés à l’exploitation de cette ressource. « Les gaz de schiste se situent au même niveau que les sables bitumineux : toujours plus loin, toujours plus profond, toujours plus sales. Notre environnement mérite mieux que ça! Il est plus que temps de rompre notre dépendance aux énergies fossiles », dénonce ainsi Aloys Ligault, chargé de campagne responsabilité sociale et environnementale des entreprises pour les Amis de la terre qui demande une étude exhaustive sur les risques sanitaires et environnementaux de cette exploitation. Quant au parti politique Cap 21, il demande un moratoire européen. « En plus des dégâts de cette technique, cette nouvelle énergie peut freiner le développement des énergies renouvelables », craint Eric Delhaye, le président délégué de Cap 21. (Pour plus d’infos, consultez aussi le site De l’eau dans le gaz). Depuis l’alerte lancée par les Amis de la Terre, la contestation prend de l’ampleur contre ces permis d’exploration de gaz de schiste. Mi-décembre, le député européen José Bové a demandé un gel des prospections sous le plateau du Larzac et dans les autres départements concernés : « la ruée des firmes gazières sur les Cévennes et le Larzac laisse présager un nouveau combat fondamental pour la sauvegarde de nos ressources naturelles ». Le 20 décembre 2010, trois cent personnes ont décidé de constituer un « comité de vigilance », lors d’une réunion à Saint-Jean-du-Bruel (Aveyron). Elles ont demandé aux communes impliquées de prendre des arrêtés municipaux – similaires aux arrêtés anti-OGM – pour empêcher les forages. Le 3 janvier 2011, le conseil municipal de Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) a voté à l’unanimité une demande de moratoire. Du côté des exploitants, on préfère temporiser. « C’est dommage de susciter une inquiétude très forte alors qu’il n’y a pas encore de réponses à apporter aux questions posées ». Chez Total, on se dit surpris par la soudaineté de la polémique qui s’est propagée ces dernières semaines. Total rappelle que ces forages exploratoires doivent permettre d’en évaluer le potentiel et la rentabilité, ce qui devrait demander 1 ou 2 ans au moins. « Mais pour l’instant, il encore trop tôt pour dire quoi que ce soit : nous sommes en phase exploratoire », insiste le groupe mais reconnaît que « le dialogue avec les populations riveraines sera effectivement important par la suite ». Quant à GRDF, filiale de GDF-Suez, elle se contente de traiter le sujet dans son blog en dressant un état des lieux du débat. Pour info, voici le projet de forage de GDF-SUEZ – Villeneuve-et-Valvigneres concernant l’Ardèche méridionale (cantons de Joyeuse, Les Vans, Largentière, Vallon Pont d’Arc, Villeneuve de Berg, Viviers, Bourg Saint Andéol, Rochemaure, Privas, Aubenas, Thueyts, Vals les Bains, Antraigues, Valgorge) :

3 février 2011 : Le gouvernement suspend les forages de prospection de gaz de schiste

C’était le 26 janvier dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre en charge de ce dossier répondait à une question au gouvernement du Député de l’Ardèche Pascal Terrasse en tentant de rassurer tout le monde « Un moratoire n’est pas possible, le code minier ne le permet pas, mais vous pouvez compter sur ma vigilance pour que nous ne voyions pas en France le type de paysage désolé auquel une exploitation sans retenue et sans contrainte environnementale a conduit les Etats-Unis ». Le 3 février, devant l’ampleur de la mobilisation citoyenne, le gouvernement a finalement suspendu les travaux de prospection de gaz de schiste jusqu’à l’été au moins, mais sa marge de manœuvre paraît plus limitée face aux forages d’huile de schiste prévus dès mars dans le Bassin parisien. – Pour en savoir plus lire notre article : Le gouvernement suspend les forages de prospection de gaz de schiste en cliquant ici. – Lire aussi : Corinne Lepage attaque le nouveau code minier devant le Conseil d’Etat en cliquant ici.

8 avril 2011 : L’Assemblée Nationale devrait interdire l’exploitation des gaz de schiste en France

L’exécutif a décidé de suivre le président du groupe UMP de l’Assemblée nationale, Christian Jacob, qui a déposé la semaine dernière une proposition de loi en ce sens, a-t-on appris vendredi auprès du parti présidentiel. Les socialistes ayant déposé une proposition similaire, l’Assemblée pourrait adopter cette proposition à l’unanimité en une seule lecture et en procédure d’urgence au début du mois de mai, la date précise devant être arrêtée par la conférence des présidents des groupes politiques mardi prochain. – Pour en savoir plus lire notre article : L’Assemblée Nationale devrait interdire l’exploitation des gaz de schiste en France en cliquant ici.

11 avril 2011 : l’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole écrit aux députés

Je vous invite à lire le texte d’un lobbie (l’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole) en faveur de l’extraction des gaz de schistes en France que Fabrice Nicolino a publié sur son site cette semaine (Planète sans visa). Si le contenu de ce courrier en date du 11 avril 2011 prête à sourire, il est tout de même adressé à tous nos députés EN PARTICULIER AUX 124 SIGNATAIRES DE LA PROPOSITION DE LOI N° 3301 : « Monsieur le Député, C’est avec une vive stupéfaction mêlée d’amertume que nous avons pris connaissance de la proposition de loi N° 3301 visant à interdire, sur le territoire national, l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, que viennent de déposer 124 députés de la majorité gouvernementale. Plusieurs de nos adhérents connaissent nombre d’entre eux et pourraient attester que le gaz de schiste n’est pas leur tasse de thé comme disent nos amis anglo-saxons pour qui le gaz et les huiles de schiste sont une bénédiction. Nous sommes surpris de trouver parmi eux les noms d’un ancien Ministre de l’industrie qui devrait savoir que le film GasLand n’est qu’une vaste imposture, truffée de mensonges et de contre-vérités et celui d’un ancien Ministre du budget dont la connaissance de l’état de nos finances devrait lui interdire de tourner le dos à la manne providentielle qui se présente à notre pays. On peut estimer à une centaine d’années, aux taux actuel de la consommation annuelle française, les réserves de gaz de schiste dont nous disposons ! » – Pour lire la suite de cette lettre cliquez ici.

17 avril 2011 : un rapport parlementaire américain révèle les substances toxiques utilisées dans la fracturation hydraulique

Benzène, toluène, plomb, cuivre, diesel… ces substances très nocives ne sont qu’un petit extrait des 2500 produits chimiques utilisés entre 2005 et 2009 par l’industrie des gaz de schiste aux Etats-Unis. Les démocrates de la Chambre des représentants américaine ont publié samedi un rapport dressant « l’inventaire le plus complet » de ces produits nécessaires à l’extraction par fracturation hydraulique des gaz non conventionnels. Pour en savoir plus sur ce rapport et découvrir la liste des 29 produits toxiques identifiés cliquez ici.

21 avril 2011 : le pré-rapport de la Mission d’inspection sur les gaz et huiles de schiste préconise au gouvernement des forages expérimentaux

Ce jeudi 21 avril 2011, la mission menée conjointement par le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) et le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) chargée d’éclairer le gouvernement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des hydrocarbures de roche-mère (gaz et huiles de schiste) a remis son rapport d’étape. Et les premières conclusions de ce rapport suggèrent au gouvernement de lancer un programme de recherches et d’expérimentations de forages dans un cadre très strict. – Pour lire la synthèse de ce rapport et télécharger le rapport dans son intégralité cliquez ici.

11 mai 2011 : l’Assemblée Nationale interdit la fracturation hydraulique mais pas l’exploitation

Députés, amendements, commission… Afin de comprendre le débat parlementaire sur la proposition de loi contre l’exploitation des hydrocarbures de schiste, OWNI vous livre un décryptage de la situation et des textes. Pour en savoir plus cliquez ici.

7 juin 2011 : Présentation du rapport de la mission d’information à l’Assemblée Nationale

Les députés ont approuvé mercredi par 287 voix contre 186 l’interdiction de la technique de la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste en France. Mais le texte autorise certaines recherches et même l’exploitation sous d’autres formes. Pour en savoir plus cliquez ici. La présentation, mardi 7 juin, devant les députés de l’Assemblée nationale du rapport d’information de François-Michel Gonnot (Ump) et Philippe Martin (PS) avait déjà renforcé les discordances. Le document donne lieu à deux conclusions « contradictoires », selon l’interprétation du sénateur PS de l’Ardèche, Michel Tesson. Le rapporteur UMP de l’Oise souhaite que les permis d’exploration soient accordés pour savoir si les sols français sont riches en gaz de schiste. Selon lui, le cas échéant les pertes économiques seraient « gravement préjudiciables ». Une opinion que ne partage pas le député PS, Phillipe Martin, qui fustige les conséquences environnementales de la fracturation hydraulique: érosion des roches, pollution des nappes phréatiques. Le rapport cristallise les enjeux de la polémique sur les gaz de schiste et relance les soupçons de l’opposition sur une « manoeuvre gouvernementale ». « Il est anti-démocratique que le rapport d’information ait été présenté après le vote à l’Assemblée de la proposition de loi », a fait remarquer Michel Tesson. Vidéo : pour voir la présentation de ce rapport cliquez ici.

10 juin 2011 : le Sénat adopte la proposition de loi

L’examen du texte sur l’interdiction de l’exploration des gaz de schiste a pris fin hier soir au Sénat. Le texte, déjà adopté par les députés, a été voté par 167 voix contre 152. Seule la majorité UMP et Union centriste l’a approuvé. La gauche réclamait l’abrogation de tous les permis d’exploration déjà accordés et demande la poursuite de la mobilisation citoyenne. « Quelle déception, alors que l’ensemble de la classe politique semblait à la mi-avril vouloir interdire l’exploration des hydrocarbures de roche, la loi, contre toute attente, légalise la pratique sous couvert de recherche scientifique », s’est exclamé Michel Billout (CRC-SPG, communiste et parti de gauche). Pour Nicole Bricq (PS) « les sociétés (pétrolières) ont gagné un premier round ». Elle a protesté contre l’absence de la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet qui « a préféré à l’heure du débat être en dédicace d’un ouvrage à la Fnac ». « On a le droit de croire en son destin national mais pas de se moquer du Parlement », a lancé la sénatrice. Le gouvernement était représenté par Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement. « Nous ne défendons aucun lobby, nous avons la prétention de défendre l’intérêt général, de répondre à une situation malheureuse sans attendre. Il fallait aller vite, on répare des erreurs », a répondu Jacques Blanc (UMP). « Nous voulons arrêter tout risque, nous sommes sûrs qu’il n’y aura pas demain des explorations par la technique de fracturation hydraulique », a-t-il ajouté. « Ce texte évite un contentieux financier considérable pour l’Etat en annulant rétroactivement des permis qui ne sont pas des permis différenciés entre recherche du gaz de schiste ou recherche pétrolière normale », a argué Jean-Pierre Fourcade (UMP).

Les 26-27 & 28 août 2011: grand rassemblement dans les Cévennes à Lézan (Gard)

La Coordination Nationale des Collectifs en lutte contre la prospection et l’exploitation des gaz et huile de schiste, en partenariat avec les réseaux nationaux et internationaux militant pour un autre avenir énergétique (les Amis de la Terre, ATTAC, FRAPNA, France Libertés, Greenpeace, VigiNature et d’autres engagés de par le monde) appellent à continuer la lutte et organisent ces Rencontres de « Convergence citoyenne pour une Transition Énergétique ». Du 26 au 28 août à Lézan dans le Gard, des ateliers, des tables rondes et témoignages permettront de partager des connaissances, avec l’appui d’intervenants de qualité, des idées, d’avancer vers un quotidien moins énergivore en ressources fossiles, plus respectueux de la démocratie, de la santé et de l’environnement de notre terre et de ses habitants. – Pour en savoir plus cliquez ici.

31 août 2011 : Le vrai scandale des gaz de schiste, le livre qui décrypte les liens entre haute administration, industriels et politiques

Ce livre de la journaliste Marine Jobert et du porte parole de Générations Futures François Veillerette (le 31 août 2011 aux éditions Les Liens qui Libérent) et préfacé par José Bové répond à de nombreuses questions, mais il va beaucoup plus loin… A tel point qu’à la veille de la parution du livre de Marine Jobert et François Veillerette sur les gaz de schiste l’avocat de Julien Balkany (ex Vice Président non éxécutif de la société Toréador et demi frère du fameux Patrick Balkany) vient d’écrire à l’éditeur et aux auteurs du livre en les menaçant à mots à peine couverts de poursuites judiciaires. – Pour en savoir plus cliquez ici.

12 septembre 2011 : Total veut préserver ses droits à l’exploration

Total a déposé aujourd’hui auprès de l’administration française le rapport prévu par la loi du 13 juillet 2011 relatif à son permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « de Montélimar ». « Le dépôt du rapport est motivé par la volonté du Groupe de préserver les droits à l’exploration d’un domaine minier, droits qui lui ont été attribués en mars 2010 pour une durée de 5 ans », écrit Total dans un communiqué adressé à la presse cet après-midi. Et comme le redoutaient les associations, Total a trouvé la parade pour respecter la loi et poursuivre ses activités d’exploration : « Le programme de travail décrit dans le rapport ne prévoit pas de recours à la technique de la fracturation hydraulique » affirme le groupe. Pour en savoir plus cliquez ici.

3 octobre 2011 : 3 permis d’exploration abrogés sur 64

Le gouvernement français vient d’annoncer avoir saisi « le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) en vue de l’abrogation des trois permis suivants : Nant (détenu par la société Schuepbach), Villeneuve-de-Berg (Schuepbach) et Montélimar (groupe Total) », effaçant ainsi la signature de Jean-Louis Borloo par laquelle ces permis avaient été attribués en mars 2010 dans l’opacité la plus totale. 61 autres « permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux » restent valides ; comme le montrent les dossiers de demande, nombre d’entre eux font appel à la fracturation hydraulique ; ainsi en est-il des permis du bassin parisien visant l’exploration et l’exploitation d’huiles de schiste ; le communiqué du gouvernement précise que les détenteurs de ces 61 permis « n’ont pas prévu de rechercher des gaz et huiles de schiste ou y ont renoncé » et ont pris « l’engagement formel de ne pas recourir à la fracturation hydraulique » ; qu’attend-donc le gouvernement pour abroger des permis dont les détenteurs se contredisent entre leur dossier de demande et le rapport qu’ils viennent de transmettre à l’administration suite au vote de la loi du 13 juillet 2011 ? Pour en savoir plus cliquez ici.

23 octobre 2011 : la mobilisation citoyenne contre les gaz et huiles de schiste ne faiblit pas

Alors que le gouvernement se félicite de l’abrogation des permis d’exploration de gaz de schiste de Nant, Montélimar et Villeneuve-de-Berg, la mobilisation citoyenne ne faiblit pas. Les collectifs citoyens contre les gaz et huiles de schiste appellent à une mobilisation le dimanche 23 octobre à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) et à Barjac (Gard) pour demander une fois de plus l’abrogation de l’ensemble des permis délivrés à ce jour. Pour en savoir plus cliquez ici.

23 février 2012 : Sables bitumineux : La France s’abstient à la dernière minute

Les représentants des gouvernements européens se sont réunis aujourd’hui à Bruxelles pour voter sur les modalités de mise en œuvre de la directive sur la Qualité des carburants, qui pourrait maintenir les carburants polluants, tels que les sables bitumineux et les huiles de schistes, hors d’Europe. La forte pression des lobbies du Canada et de l’industrie pétrolière a mené à un blocage, aucune majorité qualifiée n’ayant émergée du vote. Le débat va maintenant se continuer à plus haut niveau et la résolution finale sera prise par le Conseil Environnement. Les Amis de la Terre France et Europe espèrent que cela représentera une opportunité de sursaut pour qu’une décision plus responsable soit prise en juin prochain.

28 février 2012 : Pétrole offshore en Méditerranée : forages en eaux très profondes prévus au large de nos côtes

La Corse comme le Parc National de Port-Cros retiennent leur souffle. Dans un communiqué l’association insulaire de défense de l’environnement U Levante s’inquiète de l’ouverture prochaine de forages en méditerranée. En effet, le gouvernement français doit prochainement statuer sur le permis de forage de prospection d’hydrocarbures en Méditerranée, demandé par la société Melrose ; un forage en eaux très profondes (à 1500/2000m de profondeur) prévu en zone sismique. La zone dans laquelle le permis pourrait être accordé est tracée à 160 kilomètres au large des côtes corses et sardes, à quelques encablures du parc national de Port-Cros. Selon U Levante, la Corse et la Sardaigne sont sous le coup d’une exposition très importante à une pollution par une nappe hydrocarbures d’autant que la zone de prospection est une zone où la météorologie et les états de la mer présentent des risques élevés pour des installations de forages profonds et d’exploitation pétrolière, notamment liés à l’incertitude en termes de sismicité. Un collectif intitulé « Non aux hydrocarbures en Méditerranée », vient de se créer pour dénoncer ces forages. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Samedi 17 mars 2012 : Manifestation lors du Forum Alternatif Mondial de l’Eau (FAME)

Le FAME (14 – 17 mars à Marseille) s’oppose aux velléités du Conseil Mondial de l’Eau (CME) et des multinationales qui le composent et qui organiseront, avec le soutien du gouvernement, un Forum Mondial de l’Eau dont l’objectif est d’étendre la marchandisation et la financiarisation de l’eau. Durant le FAME, de nombreux ateliers sur la problématique « eau et extraction des ressources naturelles » seront organisés, dont l’un d’entre eux portera spécifiquement sur les luttes contre les gaz et huiles de schiste en Europe et dans le monde. Manifestation du samedi 17 mars : une forte participation des collectifs citoyens contre les gaz de schiste est attendue, notamment ceux qui sont mobilisés contre les permis dans le Var et au large de Marseille. Pour en savoir plus cliquez ici.

Dimanche 8 avril 2012 : Pour un Trafalgar du gaz de schiste !

Trois jours avant la date butoir de signature du permis d’exploitation de pétrole en offshore profond au large de Marseille, une double manifestation, sur terre et sur mer, est organisée : – rassemblement maritime pour les marins avec départs décentralisés de tous les ports du littoral ; – rassemblement terrestre à quai pour tous les “sans bateaux”, à partir de 11 h, Parc de la Navale (5 ha dans un cadre superbe dans la rade de Toulon), accessible en voiture, ou bien en navettes en bateau depuis le centre ville. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Mercredi 25 avril 2012 : Une coalition de 40 ONG et associations appellent les Etats membres à enterrer les gaz de schiste

Cette interpellation fait suite à la publication d’un projet de rapport sur les gaz et huile de schiste par le député polonais Sonik Boguslaw auprès de la commission environnement du Parlement européen (à consulter en cliquant ici). Ce projet, qui appelle de manière claire au développement massif des gaz et huiles de schiste en Europe, est officiellement présenté aujourd’hui au Parlement. « Il devrait à n’en pas douter fortement influencer la position de l’Union Européenne sur ces hydrocarbures fossiles, confortant une fois de plus ses choix catastrophiques en matière de politique énergétique » considère la coalition. « Ce rapport se refuse en effet à prendre en compte les innombrables pollutions chimiques et toxiques, les conséquences sanitaires, le gaspillage d’eau potable, la dévastation des territoires engendrés par l’exploitation des gaz et huiles de schiste aux Etats-Unis et ailleurs, préférant faire la part belle aux volontés des industriels pétroliers et gaziers ». Pour Romain Porcheron, des Amis de la Terre France : « La promesse d’eldorado économique lié à l’exploitation des gaz et huiles de schiste occulte gravement la réalité des impacts environnementaux et sociaux qui leurs sont liés. Les députés européens doivent résister à la pression des lobbies pétroliers et gaziers, et écouter enfin la parole citoyenne ». Selon les associations, exploiter les gaz et huiles de schiste, mais aussi les sables bitumineux ou les gaz de houille accroitra irrémédiablement les émissions de gaz à effet de serre et prolongera d’autant plus la dépendance de l’Europe aux énergies fossiles, au détriment de la transition énergétique basée sur la sobriété et l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables locales. Pour Maxime Combes, d’Attac France : « Il est temps de stopper cette course sans fin aux énergies fossiles. Nous devons laisser trois-quarts à quatre-cinquièmes des réserves prouvées actuelles d’hydrocarbures fossiles dans le sol pour limiter le réchauffement planétaire en deçà de 2°C. Commençons avec les gaz et huiles de schiste. » « Nous appelons les Etats membres de l’Union Européenne à suspendre l’ensemble des activités d’exploration ou d’exploitation de gaz et huiles de schiste déjà en cours, à abroger l’ensemble des permis aujourd’hui valides et à bloquer tout nouveau projet. Alors que la mobilisation citoyenne ne cesse de se renforcer dans tous les pays concernés, le Sommet des peuples organisé parallèlement à la conférence de Rio+20 en juin au Brésil sera l’occasion de coordonner l’ensemble de ces mobilisations citoyennes et de faire entendre notre voix » préviennent les 40 signataires. Liste des signataires français : Agir pour l’environnement, AITEC, Amis de la Terre France, Attac, France Libertés, Réseau Action Climat, WECF Télécharger l’appel des 40 ONG et associations en cliquant ici
Une coalition d'ONG et d'associations appellent les Etats membres à enterrer les gaz de schiste
Une coalition d’ONG et d’associations appellent les Etats membres à enterrer les gaz de schiste

25 avril 2012 : Une coalition de 40 ONG et associations interpelle le Parlement européen

Une coalition de 40 ONG et associations interpelle le Parlement européen à propos du développement à grande ampleur des gaz et huiles de schiste, des sables bitumineux et des gaz de houille par les Etats membres, ainsi que du recours à la fracturation hydraulique. « D’une seule voix, nous clamons haut et fort notre opposition totale à l’ensemble de ces projets aux conséquences environnementales et sanitaires considérables, aussi bien sur le territoire européen qu’ailleurs dans le monde » préviennent les associations.

13 Juillet 2012 : Quand Arnaud Montebourg déterre les gaz de schiste !

A l’occasion d’une réunion de la Conférence nationale de l’industrie, le 11 juillet 2012, Arnaud Montebourg, ministre en charge du redressement productif s’est dit prêt à relancer le débat autour de l’exploitation des gaz et huiles de schiste. Objectif : favoriser l’indépendance énergétique de la France par l’exploitation de son sous-sol. Pour le seul bénéfice des industriels ! « L’indépendance énergétique ne doit se faire au prix de catastrophes environnementales ». Cette phrase pleine de bon sens est issue des promesses de campagnes d’Arnaud Montebourg au début de l’année 2011, lors de la campagne pour la primaire du Parti Socialiste. Consternante réalité de constater quelques mois plus tard qu’Arnaud Montebourg, devenu entre temps ministre du redressement productif, accepterait de rouvrir le dossier des gaz et huiles de schiste en France. Pourtant, les preuves des impacts environnementaux et sociaux plus que catastrophiques de l’exploitation des gaz et huiles de schiste ne manquent pas . Une récente étude de chercheurs de l’université de Duke en Pennsylvanie conclut qu’il existe un lien entre les dépôts de gaz de schiste à 1600m de profondeur et les nappes phréatiques. Associations environnementales et collectifs citoyens ne cessent depuis près de deux ans de faire preuve de leur ferme opposition à ces projets. Pour Romain Porcheron, chargé de mission aux Amis de la Terre France : « La souveraineté énergétique via le développement massif des gaz et huiles de schiste est une chimère dangereuse et une aberration de haut vol. Ouvrir la porte à leur exploitation serait synonyme de pollution à très long terme des ressources en eau et des sols, et surtout à une accélération massive du rythme du réchauffement climatique mondial ». Rappelons en effet que pour rester en deçà de 2°C de réchauffement global des températures d’ici la fin du siècle, nous ne pouvons nous permettre d’exploiter qu’un quart des réserves mondiales prouvées d’hydrocarbures fossiles. Le 13 juillet 2011, une proposition de loi signée notamment par François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg et Delphine Batho, proposait pourtant une interdiction ferme et définitive de toute exploration et exploitation de gaz et huiles de schiste ainsi que de tout forage offshore en eaux profondes. Ou quand les engagements de députés de l’opposition partent en fumée une fois les portes du gouvernement franchies… Les quelques emplois très temporairement créés pour exploiter les gaz et huiles de schiste ne compenseront jamais la perte de milliers d’emplois liés à l’agriculture et au tourisme qui nécessitent de préserver la qualité des territoires. Surtout, une politique énergétique volontariste orientée vers le développement massif d’énergies renouvelables serait à n’en pas douter une orientation bien plus pérenne sur les plans économiques et environnementaux. (Voir notamment l’étude du Comité de Liaison Energies Renouvelables) Pour Jacqueline Balvet, membre du Conseil d’administration d’Attac France: « Une véritable responsabilité politique serait de s’atteler à une transition énergétique allant vers une moindre consommation d’énergie, en développant les énergies renouvelables, réduisant drastiquement les énergies fossiles et supprimant le nucléaire ». Après le récent débarquement de Nicole Bricq, éphémère ministre de l’environnement, pour ses positions encourageantes contre les permis offshore au large de la Guyane, ce nouveau pied-de-nez est plus qu’inquiétant. Courage politique et respect des engagements ne semblent pas être les principales préoccupations des membres actuels du gouvernement, au plus grand dommage de la protection de l’environnement.
GAZ ET HUILES DE SCHISTE :
NI ICI, NI AILLEURS !
NI AUJOURD’HUI, NI DEMAIN !
Contacts :
  • Romain Porcheron – Les Amis de la Terre France – 01 48 51 18 90
  • Jacqueline Balvet – Attac France – 04 66 52 88 77 – 06 70 21 22 45

22 septembre 2012 : Pour un Frackdown mondial !

Vous trouverez ci-dessous la traduction d’un document expliquant la démarche publié par le site www.globalfrackdown.org.
22 septembre 2012 : journée mondiale contre les gaz de schiste
22 septembre 2012 : journée mondiale contre les gaz de schiste
« La fracturation pour le gaz et le pétrole constitue une menace directe et immédiate pour notre eau potable, l’air, la santé et les communautés. L’industrie pétrolière et gazière a intensifié sa vaste campagne de relations publiques de plusieurs millions de dollars pour convaincre les administrations et les élus que leur gaz et pétrole sales sont propres. Il est temps de se défendre avec un Frackdown mondial ! En tant que mouvement visant à interdire la fracturation, nous avons collectivement atteint des résultats très importants. Au cours de la dernière année, ensemble, nous avons dépassé les 200 mesures locales à travers les États-Unis visant à interdire la fracturation, nous l’avons fait faire interdite en France et en Bulgarie, nous avons poussé pour des moratoires dans plusieurs régions en Europe, nous avons obtenu un moratoire contre la fracturation en Afrique du Sud, nous avons vaincu des législation qui voulaient étendre la fracturation et l’État du Vermont a interdit la fracturation complètement. Nous avons stoppé les projets visant à autoriser la fracturation dans le bassin du Delaware et nous travaillons pour arrêter les pipelines et les installations visant à exporter le gaz de schiste au delà des océans. Cet automne, l’industrie du pétrole et du gaz va encore accroître sa propagande pro-fracking et nos élus – dont certains sont apeurés de manière continue – ont besoin d’entendre de leurs électeurs et de manière puissante la vérité. Il est temps d’exposer la propagande de l’industrie pétrolière et gazière pour ce qu’elle est. Il est temps de tenir nos élus pour responsables. Il est temps d’organiser un Frackdown mondial ! Pourquoi organiser une journée mondiale pour l’interdiction de la fracturation ? Parce qu’il y a une énorme quantité d’activités et de mobilisations contre le fracking à travers le monde. Dans les seuls Etats-Unis, des centaines d’organisations locales travaillent pour protéger leurs communautés contre la fracturation. Partout sur la planète, des communautés locales font pression sur leurs élus pour interdire la fracturation. L’industrie tient son pouvoir de sa capacité à nous diviser et à désamorcer notre pouvoir. Une journée mondiale d’action coordonnée nous permettra de repousser avec force la propagande de l’industrie, de maximiser l’attention des médias à un moment critique, et de mettre en lumière les mobilisations locales. Cet automne, les États-Unis vont débattre de l’orientation de leur avenir énergétique, alors que des débats similaires se produisent ailleurs sur la planète. Le gaz non conventionnel est promu comme une solution pour un avenir faible en carbone. C’est une opportunité collective pour affirmer que la fracturation n’est pas la réponse. C’est une technique dangereux en elle-même, qui ne peut pas être réglementé de manière sûre, et qui devrait être interdite. Quel est le message de ce Frackdown mondial ? Le message de la journée d’action est clair – la fracturation est intrinsèquement dangereuse et ne devrait pas faire partie de notre avenir énergétique. Elle devrait être interdite. Les groupes qui s’engagent à participer à la journée d’action soutiennent les points suivants : La fracturation pour extraire du pétrole et du gaz est intrinsèquement dangereuse et ses méfaits ne peuvent pas être totalement atténués par la réglementation. Nous rejetons la campagne de relations publiques de plusieurs millions de dollars menée par les grandes sociétés pétrolières et gazières et nous exhortons nos responsables locaux, régionaux et nationaux à rejeter la fracturation. Nous sommes unis au sein d’un mouvement mondial et nous appelons les responsables gouvernementaux de tous niveaux à poursuivre un avenir fait d’énergies renouvelables et à ne pas permettre la fracturation dans nos régions et ailleurs. La fracturation ne fait pas partie de notre vision pour un avenir énergétique propre et elle devrait être interdite. »

20 décembre 2012 : Gaz de schiste : l’Algérie, laboratoire d’expérimentations de la France ?

François Hollande a réalisé son premier voyage présidentiel en Algérie, accompagné de plusieurs de ses ministres. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a fait quelques confidences jeudi matin à un petit nombre de journalistes, rapporte LE POINT. Dans ses propos, une information : la France et l’Algérie vont prochainement signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation des gaz de schiste. Les Amis de la Terre condamnent vigoureusement cet accord et exigent des explications du gouvernement. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Gasland de Josh Fox : un film choc

Gasland, un film documentaire de Josh Fox Le documentaire de l’américain Josh Fox, Gasland, diffusé cette année aux Etats-Unis, a révélé au grand public les dégâts de la fracturation hydraulique, la technique de forage développée par la société Halliburton avec des images choc comme l’embrasement de l’eau sortant d’un robinet d’une maison située sur une zone d’exploitation. Le film, produit par HBO, a reçu un prix spécial du jury au dernier festival du film indépendant Sundance et il a été nominé pour le prix du meilleur documentaire pour la 83ème cérémonie des Oscars. Le film sort en France au cinéma le 6 avril et Canal + le diffusera le 4 avril prochain. Voici la bande-annonce en VO : – Pour en savoir plus et voir l’intégralité de ce film cliquez ici.

VIDÉOS : au Québec, les citoyens demandent un moratoire

20000 puits sous les terres ou Gaz de schiste au Québec documentaire

Documentaire de France Mercille et Luce Cloutier, montage François Grondin, d’une durée de 43 minutes ce documentaire révèle l’impact sur les personnes vivant près des puits de gaz de schiste.La fracturation du sol pour libérer le gaz de schiste fracture aussi les hommes, les femmes et les enfants . Ce documentaire a reçu une motion à la chambre des communes par mr. Mathew Dubé du NPD.

Pour en savoir plus

Le Monde Magazine daté du samedi 22 janvier
Le Monde Magazine daté du samedi 22 janvier
José Bové : « L’Etat a décidé de l’omerta sur le gaz de schiste ». Dans un chat sur Le Monde.fr, José Bové, député européen, demande à Mme Kosciusko-Morizet « l’annulation de tous les permis d’exploration lancés en France tant que les risques sur l’environnement n’auront pas été évacués ». Pour le lire ce chat cliquez ici. – Qu’est-ce que le gaz de schiste ? Écouter l’émission CO2 mon amour diffusée sur France Inter le 8 janvier 2011 avec Roland Vially, Géologue à l’Institut français du pétrole (IFP-énergies nouvelles) et Corinne Lepage, avocate et députée au Parlement européen. Pour (r)écouter cette émission cliquez ici. – Exploitation des gaz de schistes en Ardèche méridionale. Aspects économiques. Vu de Paris, l’Ardèche est-elle considérée comme un désert ? s’interroge Michel Coste lors de la conférence de presse de EELV le 28 décembre 2010 à Aubenas. Découvrez son analyse sur son blog hébergé par Mediapart en cliquant ici. Enfin, voici le document de la direction générale de l’Energie et du Climat rattachée au ministère du Développement Durable qui annonce l’autorisation des permis d’exploration :

Pétition : Gaz de schiste : non merci !

Vous trouverez ci-dessous le lien vers une pétition lancée entre autres, par le journaliste Fabrice Nicolino et le député européen, José Bové, qui précise la technique sophistiquée et dramatiquement destructrice de l’environnement, des écosystèmes, des nappes phréatiques… par laquelle la France, après les USA, s’apprête, sans concertation aucune, à défigurer plus de 10 % de son territoire et à accroitre au lieu de les réduire, comme elle s’y est engagée, ses émissions de gaz à effet de serre. – Pour signer cette pétition cliquez ici.

Les forages gaziers menacent aussi la Méditerranée

Les sociétés de forage se bousculent dans le Bassin du Levant, en Méditerranée orientale, pour commencer à exploiter les énormes champs de gaz qui y ont été découverts. En France, des prospections sismiques se déroulent dans le sanctuaire Pelagos du Parc National de Port-Cros ! Pour en savoir plus cliquez ici.

Gaz de schiste : aux Etats-Unis, l’eau rejetée par les puits est radioactive

L’incroyable enquête sur les gaz de schiste publiée par le quotidien américain le New York Times le 26 février 2011 et dévoilée en France par le journaliste Fabrice Nicolino est une véritable bombe lancée sur cette technique d’extraction contre laquelle la mobilisation grandit en France. Non seulement les preuves d’effets sur la santé se multiplient, mais l’enquête révèle que l’eau rejetée par les puits est radioactive. Pour lire en intégralité cette enquête cliquez ici.

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Sources de l’article : NOVETHICOWNIDe l’eau dans le gazLes Amis de la Terre.

Voir aussi : http://cdurable.info/RESEAU-ACTION-CLIMAT-FRANCE.html

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48 Commentaires

  1. DE L’EAU DANS LE GAZ de SCHISTE :ALERTE ROUGE SUR LE LARZAC NON A LA SOLUTION FINALE
    Dans ce projet d’exploitation de gazs schiteux,le première menace concerne l’eau souterraine du karst du Larzac.

    Après avoir percer l’impluvium les foreuses doivent atteindrele karst profond et au-delà 63000 à-4000m.

    Ensuite injecter de puissant solvant associé à de l’explosif.

    Tout cela précipitera les population dans l’ère la solution finale.

    RESISTANCE!!!!!

    HUBERT BORG
    Porte parole du collectif unitaire
    pour la protection de l’eau souterraine du Larzac SUD(FRANCE)

    • Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
      Je viens d’apprendre par une amie que total veut démarrer l’exploitation du gaz de schiste près de chez elle dès le mois d’octobre.J’attends plus d’info
      Réagissez
      Proche de St Victor le Clap
      domycia

  2. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    urgent: lancez une pétition ANNULATION des autorisations de prospections (cf demande de J. J. Queyranne, Rhône Alpes). Ces autorisations ont été délivrées sans concertation. C’est complètement antidémocratique. Il faudrait une mobilisation massive et rapide de la population française.

  3. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    il faudrait que ceux qui se presentent pour les cantonales nous fassent part de leurs positions et de leurs actions contre cette exploration dictatoriale et qu’ils profitent de la mediatisation de ces elections pour en parler et mobiliser tout le pays.

  4. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    Le gaz de schiste est « bon pour la planète ». La meilleure preuve, c’est que le Président du Conseil d’Administration du papetier « vert » Cascades Inc (en France Cascades la Rochette SAS) est aussi Vice-président du Conseil d’Administration de Junex, compagnie canadienne spécialisée dans la recherche du gaz de schiste !

  5. Alerte au gaz de schiste : des précisions techniques
    Pour informer et répondre aux interrogations légitimes que peut se poser la population reprenons les principaux arguments avancés par les opposants à l’exploitation des gaz de schiste.
    L’impact sur l’environnement
    Il n’est bien évidemment pas question de forer des puits tous les 500 mètres comme cela a pu être dit et écrit : cela ne se fait que dans des zones désertiques. En France et ailleurs en Europe, les puits sont regroupés en « cluster », c’est-à-dire qu’à partir d’une plateforme on va forer un grand nombre de puits. C’est ainsi que sont développés la plupart des champs de pétrole actuels de la région parisienne ou de l’Aquitaine. Les techniques actuelles de forages déviés sont parfaitement maîtrisées : c’est d’ailleurs ainsi que sont développés tous les champs offshore.
    L’impact sur l’environnement est donc limité, les plateformes de forage occupant un espace de l’ordre de 100m par 100m.
    Les ressources en eau
    Les quantités

    Les chiffres avancés parlant de millions de litres injectés sont fantaisistes.
    Il faut aussi savoir que cette eau ne disparait pas dans les formations sinon cela voudrait dire que le gaz a pu lui aussi s’échapper.
    Cette eau injectée pour la fracturation est quasiment intégralement récupérée lors des premiers temps de la production.
    Elle est ensuite traitée en surface pour être recyclée : des techniques très poussées ont été développées pour cela. Il en va d’ailleurs de même pour l’eau produite par les gisements de pétrole : il faut savoir que la plupart des champs de pétrole exploités en France produisent beaucoup plus d’eau que de pétrole et que l’on sait depuis longtemps traiter cette eau.
    Les additifs de fracturation
    L’eau injectée est effectivement traitée pour avoir un PH basique et viscosifiée par un biopolymer, parfois de l’amidon, ou de l’argile ; on rajoute parfois un inhibiteur d’argile pour empêcher cette argile de gonfler. Le secret sur la composition exacte relève plus des pourcentages que de la composition elle-même.
    Cette technique de fracturation est employée dans les forages pétroliers depuis très longtemps et aucun effet nocif sur l’environnement n’a été observé.
    La pollution des nappes phréatiques
    Il y a eu effectivement des problèmes aux Etats-Unis : un procès vient d’avoir lieu au cours duquel un opérateur a été condamné pour des manquements techniques. C’est le B.A. BA du forage que de faire un programme qui isole parfaitement les aquifères : une série de cuvelages est mise en place, ils sont cimentés et les cimentations sont contrôlées pour s’assurer qu’il n’y aura pas de communication entre un niveau producteur de pétrole ou de gaz et ces aquifères. La règlementation est très stricte sur ce point. Tous les puits forés dans le Bassin Parisien traversent l’Albien et l’on sait parfaitement comment s’y prendre pour l’isoler.
    Une autre erreur concerne les premiers puits qui vont être forés sur les permis nouvellement attribués. Ces puits sont des puits verticaux classiques qui permettront de prélever des échantillons dans les horizons recherchés : ces échantillons seront analysés pour savoir s’il y a possibilité d’une production économiquement viable. Dans l’affirmative, un permis d’exploitation sera alors demandé avec un dossier technique très documenté dans lequel l’impact environnemental est un élément important. Il n’y aura pas de fracturation à ce stade.
    Autre confusion qui est faite, c’est d’assimiler les gaz ou huile de schiste aux schistes bitumineux : il s’agit de deux choses totalement différentes. Au passage notons que les schistes bitumineux seront probablement les ultimes ressources de pétrole de la planète : espérons que l’on trouvera rapidement des moyens de les exploiter plus respectueux de l’environnement… ou que l’on pourra développer des ressources d’une autre origine, ce qui est encore un vœu pieux dans certains domaines comme la chimie ou le transport.

    • Alerte au gaz de schiste : des précisions techniques
      Tout d’abord, merci pour ces précisions techniques. Néanmoins, je ne me sens guère rassurée.L’isolation des aquifères et d’un niveau producteur de gaz pour éviter la pollution des nappes phréatiques? Le profit trouve toujours moyen de contourner la réglementation (cf nucléaire, et beaucoup de scandales).
      Par ailleurs, aucun effet nocif sur l’environnement? L’utilisation de produits chimuiques est toujours nocive! Bien sûr, il faut parfois attendre plusieurs années pour le constater.
      Quelle planète allons-nous donc léguer à nos enfants?

      La recherche sur les cancers a de l’avenir!

    • Alerte au gaz de schiste : des précisions techniques
      Malheureusement, vos efforts pour expliquer les techniques utilisées n’ont aucun effet sur des personnes dont les réactions sont uniquement passionnelles et qui sont prêtes à croire n’importe quelle information à condition qu’elle soit dramatique.

      Non. Ce qu’il faut leur dire, c’est que l’énergie coûte de plus en plus cher, et que les belles paroles des moulinaventistes et autres cellulesolairistes sont destinées à les endormir.
      Pour éviter de payer l’essence 10 € le litre ou plus, il faut, dès à présent mettre en oeuvre les ressources locales comme le gaz de schiste. Et arrêter d’avoir peur de son ombre.
      Il faut aussi leur dire que par exemple, les tremblements de terre ne font pas la distinction entre les centrales nucléaires et les centrales hydrauliques, même si ces dernières sont qualifiées d’énergie renouvelable. Un petit tremblement de terre au voisinage de la retenue du Sautet sur le Drac, construite en 1930 sans aucune considération sismique fera éclater ce barrage , qui viendra à son tour envahir et détruire le barrage aval de Monteynard, pour finir sur la ville de Grenoble avec plusieurs centaines de milliers de cadavres en puissance… Et à ce moment là, on réalisera enfin que les risques mythiques (nucléaire, pollution par les forages) peuvent être très largement dépassés par les risques réels si on veut bien les recenser au lieu de faire des distinction stupides entre « bonnes » et « mauvaises » énergies.

      • Alerte au gaz de schiste : des précisions techniques
        Pierre-Ernest, merci pour votre point de vue.Il n’est pas question de faire peur mais bien d’informer les citoyens des techniques d’exploration et d’exploitation des gaz de schiste qui ont un impact négatif sur notre environnement et notre santé. En France, le gouvernement et tous les partis politiques se sont enfin exprimés unanimement contre ces pratiques déjà expérimentées aux Etats-Unis. Elles devraient être interdites dès mai 2011. Quant au prix de l’énergie et aux moyens de la produire, c’est vrai que nous sommes à un tournant historique. Selon un rapport allemand, le pic du pétrole aurait déjà été atteint en 2006 et il est impératif de se tourner vers de nouvelles formes d’énergie. Les énergies renouvelables sont une réponse. Vous pourrez également découvrir sur ce site d’autres solutions comme un pétrole à base d’algues vertes aujourd’hui expérimenté en Espagne ou aux Etats-Unis. Il s’agit de faire les bons choix en évitant de reproduire les mêmes erreurs. Nous avons tous une responsabilité, celle de transmettre une planète vivable et viable à nos enfants. Le court terme n’est plus de mise. Mais je crois comme vous que les enjeux de l’énergie devraient être au coeur de nos préoccupations et de celles nos politiques. J’espère que 2012 sera l’occasion d’instaurer un vrai débat démocratique sur ces questions. A quant un Grenelle de l’énergie ?

      • Alerte au gaz de schiste : des précisions techniques
        Voilà enfin une vision sérieuse.
        Tous ceux qui se prétendent écolos ne peuvent pas se passer de pétrole, comment fait José bové pour se déplacer, pour s’habiller, pour se chausser, pour se chauffer, il fait comme moi.
        Quand je vois dans le texte d’origine que le gaz de shiste ne rapporterait qu’aux multinationnales, c’est à se tordre soit de rire soit de douleur devant tant d’ignorance.
        L’importation de pétrole et gaz correspond exactement le mois dernier au déficit commercial Français, et déficit commercial = dette payée par tous les contribuables, impensable de voir tant d’inepties.
        Avec vous nous serions tous encore dans les grottes, retournez-y si ça vous plaît, pas moi.

  6. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    Avant d’exploiter, il faut d’abord explorer, aujourd’hui, l’exploration n’a pas encore commencé, la procédure d’exploitation apres avoir trouvé du gaz doit être fixée par l’état, l’état doit clairement préciser que l’exploitation doit respecter ses spécifications (environnementales, écologiques, économiques etc…). Je pense sincérement qu’il est possible d’exploiter ces gaz sans pollution avec les nouvelles technologies. Je crois également qu’il ne faut pas être hostile à la manne financière qui peut être générée par cette exploitation et qui pourrait faire baisser grandement le chomage dans une région durement touchée. Ne soyons pas hostile mais pragmatique, il faut 8ans au moins entre la decouverte et l’exploitation de tels gisements…les technologies évolueront et les risques sur l’environnement en seront minimisés. L’énergie et le pétrole et le gaz étant très cher et le resteront, nous ne pouvons pas nous passer du gaz de notre sous-sol…alors tous ensemble, nous devons agir pour produire ces gaz proprement et profiter des bénéfices en imposant nos normes et non rejeter toute exploitation….

  7. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    j ‘habite la région d’ales dans le gard, le conseil général a pris une décision contre l’exploitation des gaz de schiste en mars 2011. dans le quotidien « midilibre » du 25 mars 2011 ,un article au sujet d’un aqueduc amenant l’eau du rhone jusqu’à montpellier puis vers l’aude devrait servir pour l’arrosage des vignes ; cet aqueduc servirait-il aussi à fournir les milliers de litres d’eau necessaire aux forages d’extraction de gaz de schiste.? je m’interroge car le président du conseil général est très favorable à la construction de cet aqueduc ..!!!

  8. Toute industrie a ses risques, toute technologie ses conséquences !
    Peut être qu’il n’y a pas de risque dans l’exploitation des gaz de schistes, et que le problème (vu aux USA) vient d’un mauvais travail fait par les sociétés de forages américaines. En France, c’est bien connu on fait mieux !
    C’est comme le nucléaire : c’est sans risque, il n’y a jamais d’accidents! Sauf que quand ça pète, ça pète !. Tree Miles Island, Tchernobyle, Fukushima nous le rappellent : le risque de toucher le gros lot est toujours présent, quoi que l’on fasse, quelles que soient les règles de sécurité que l’on pose (en les respectant ou non). Ensuite il faut assumer les conséquences. Pour les Gaz de Schiste c’est pareil, il y aura des accident, c’est la seule certitude que l’on peut avoir, il suffit d’attendre. Est on prêt à le vivre ? Quel choix fait on ?
    L’action la plus efficaces (à long terme) pour bloquer l’exploitation des gaz de schiste est de réduire sa propre consommation de gaz et d’électricité (le gaz de schiste est vue comme une solution pour construire plein de centrales électriques au gaz en remplacement des vieilles centrales au charbon, et des centrales nucléaires qui re-font peur au gens). Pas de consommateur : pas de producteur, donc pas de pollution. Quittons (progressivement) cette esclavage de la consommation.
    Perso, je préfère encore une centrale nucléaire, par ce quand ça pète, cela se voit et avec un bon compteur geiger, on sait si on est en zone contaminée ou non. Alors qu’avec les produits chimiques en jeu ici ! bonjours l’ambiance pour les analyses. Et au moins le temps réduit le taux de radioactivité, alors que les métaux lourds et autres produits chimiques ne sont pas bio-dégradable dans le temps, même avec des milliers d’années!

    • Toute industrie a ses risques, toute technologie ses conséquences !
      les risques ? on a les moyens de connaitre les risques ,la c est beaucoup trop polluer pour des siècles pour quelques années de gaz c est de l assassinat
      pour la radioactivité , c’est des millions d années de pollution mortelle
      et pas quelques années
      alors faut en sortir et point

  9. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    Non au gaz de schiste et sortons du nucléaire avec des centrales thermiques solaires. Le soleil, une énergie propre et abondante pour l’humanité toute entière.

    Ne prenons aucun risque de poluer, gaspiller, contaminer, il en va de la survie de la vie.

  10. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    je suis de seine et marne. Ils font des forages de gaz de schiste a Doué et a Donnemarie Dontilly. Nadine Morano et Eric Besson (RF RMC INFO) ne veulent pas de ce gaz. Dans les médias, ils disent non et ils autorisent ses forages. A quand la 2éme REVOLUTION FRANCAISE et la 6eme REPUBLIQUE.

  11. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    Vous êtes contre tout, une vache qui pisse et c’est la révolution. Par contre vous utilisez des véhicules, des téléphones portables ect..ect.
    Mais pas d’inquiétudes, les autres pays vont l’exploiter et nous, nous l’achèterons. Les pauvres paieront ou se les gèlerons, car les « leaders » de l’environnement qui polluent plus qu’un simple citoyen s’en sortiront toujours.
    Moi qui en ai « Ch » sur le Larzac (sans eau ni électricité dans les années 50-60) je dis vive le modernisme et les hivers chaud.

    • Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
      T’as raison pépère, vaut mieux crever dans le confort, laisser égoistement une planète pourrie à ses enfants, ils trouveront des solutions, ils sont moins cons que nous, que toi en tout cas

  12. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    En France, l’organisme le plus à même d’évaluer les risques environnementaux et sanitaires d’une telle exploitation est l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS).

    A ma connaissance, à ce jour, cet institut n’a pas été mandaté par son Ministère de tutelle pour se pencher sur ce dossier.

    Plus d’info. ici : http://bioecologie.over-blog.com/article-gaz-de-schiste-les-risques-environnementaux-et-sanitaires-72120224.html

  13. Leurre de vérité : La fracturation du système
    Depuis la fin de l’année 2007, on parle régulièrement du risque de crise systémique globale provoquée par la Finance devenue incontrôlable. Depuis quelques années, on parle plus abondamment du risque d’emballement climatique dû à l’incapacité des nations à prendre collectivement les mesures drastiques nécessaires à la réduction de la production de gaz à effet de serre. Pourtant, c’est la question énergétique qui nous offre désormais la meilleure preuve du risque de l’emballement définitif.

    L’acharnement des hommes à continuer de nourrir le monstre Croissance à partir de sources d’énergie fossiles de plus en plus difficiles à exploiter, ou carrément mortifères, accélère la dévoration de la planète par ses occupants les plus vils.

    Au début de cette année, bien peu de gens en France avaient conscience des dangers massifs pour l’environnement de l’extraction du gaz et du pétrole de schiste. Face à l’inévitable épuisement des gisements conventionnels d’hydrocarbures, les compagnies du secteur se sont toutes lancées depuis longtemps dans la recherche de gisements non conventionnels. Quand les premiers sont constitués de nappes relativement faciles à exploiter, les seconds sont caractérisés par l’emprisonnement des matières convoitées dans les roches composant le sous-sol. Pour exploiter les premiers, on creuse jusqu’à atteindre la nappe puis on pompe. Certes, il faut creuser de plus en plus profondément à mesure que les nappes les plus accessibles s’épuisent, mais ces techniques sont éprouvées. Pour exploiter les seconds, il faut fracturer la roche qui les contient par injection à très forte pression d’eau et de produits chimiques multiples. Là où cette technique si peu raffinée est à l’œuvre, les dégâts sont monstrueux pour la nature et l’équilibre des écosystèmes définitivement rompu. La ressource en eau pourtant si précieuse est dilapidée et polluée. Les paysages sont à jamais défigurés. La santé des habitants des zones concernées est menacée par les substances chimiques que contient l’eau du robinet. Cependant, tout cela était loin de chez nous, aux États-Unis par exemple. Évidemment, notre tranquille insouciance ne pouvait pas durer.

    Désormais, ça se passe aussi chez nous, à notre porte ou en des endroits qui nous sont chers. Les sociétés Toréador et Vermillon ont obtenu voilà deux ans le permis d’explorer le sous-sol de la Drôme, de l’Ardèche, du Gard, de la Lozère, de l’Aveyron, du Lot, de la Seine-et-Marne. Dans ce dernier département où l’on extrait depuis des années du pétrole conventionnel, les affaires avancent vite. Des puits dits d’exploration y ont été creusés et la fracturation hydraulique probablement déjà testée. En apparence, rien n’a vraiment changé pour le moment dans le paysage. Pourtant, des citoyens de plus en plus nombreux s’inquiètent et se mobilisent. Surtout depuis qu’ils savent que le 30 janvier 2011 une ordonnance a réformé le code minier sous la responsabilité de Mme Nathalie Kosiusko-Morizet, la nouvelle ministre de l’environnement. Le paysage juridique, lui, change en toute discrétion, en dehors de tout débat parlementaire ; l’exploration des gisements de pétrole et gaz de schiste n’est pas soumise à enquête d’utilité publique préalable. Y aurait-il quelque chose à cacher ? Les sociétés concernées par ce « laisser faire » inquiétant se cachent derrière un vocabulaire pudique. Elles ne pratiquent pas la fracturation mais la stimulation. Comme si le sous-sol de nos campagnes avait besoin d’être stimulé ! Ce déguisement lexical dissimule mal la peur qu’inspire aux extractivistes eux-mêmes l’emploi de leurs méthodes monstrueusement agressives.

    En matière de déguisement, un homme s’y est entendu à merveille au cours des quatre dernières années. La « petite main » du Grenelle de l’environnement – cette baudruche médiatique gonflée par M. Nicolas Sarkozy dès juin 2007 – tout en pilotant le processus du Grenelle, octroyait aux discrètes mais voraces entreprises du secteur les permis d’exploration des gisements de pétrole et gaz de schiste. Il ne pouvait ignorer les méfaits de la fracturation hydraulique, sauf s’il avait négligé de s’en informer, ce qu’un ministre digne de ce nom ne saurait faire. Tout le monde a bien sûr reconnu ici M. Jean-Louis Borloo, à jamais discrédité sur le terrain de la défense de l’environnement en raison de sa minable duplicité. Il dit – maintenant qu’il n’est plus ministre – être contre l’exploitation de ces gisements que seuls des esprits malades de la Croissance et du profit capitaliste peuvent envisager de faire fructifier. Sa remplaçante, aux initiales en forme d’appellation chimique, proclame que l’on fracturera « à la française », de façon propre.

    NKM présentera en mai prochain un projet de loi sur cette question. Parions que la loi adoptée et les décrets d’application qui suivront seront suffisamment flous pour ne pas trop contraindre les pétroliers et leurs démentes solutions. Ils reviendront à la charge après les Présidentielles de 2012. Car, ne l’oublions pas, nous sommes en période préélectorale où l’on calme tous les jeux de dupes pour mieux les libérer en des temps plus favorables. Alors, disons-le sans ambages : la fracturation hydraulique propre cela n’existe pas et n’existera jamais. Il y a donc deux camps, celui des destructeurs et celui des protecteurs de l’environnement, tout particulièrement en cette matière.

    Ce que révèle cette crapuleuse affaire est que les hommes et femmes politiques souhaitent continuer à ne pas être très regardants quant aux pratiques des industriels les plus polluants et les plus prédateurs. C’est précisément cela qui doit changer. Acceptons enfin également de reconnaître que la croissance du PIB est incompatible avec l’équilibre écologique. D’autres solutions énergétiques existent, à commencer par la sobriété de la consommation. C’est la fracturation du système que constitue l’économie carbonique et nucléarisée qu’il faut favoriser. Remplaçons les sources d’énergies mortifères par des sources douces et par le contrôle public de leur production. L’énergie est devenue une question trop grave pour être confiée aux seuls industriels privés.

    Yann Fievet

    • Leurre de vérité : La fracturation du système
      Il me semble que cette convergence de crises dont nous sommes plus que spectateurs décrit la déliquescence d’un système. Il n’est pas nécessaire d’être fort intelligent ni même extrêmement éduqué pour s’interroger sur la pérennité d’une société qui extrait, pollue et persiste ainsi sans toutefois mettre en place ne serait-ce que des solutions pour amoindrir l’effet de ces maux.
      Il est plus que prétentieux que de s’estimer au-delà du règne animal, héros tout puissants qui par la volonté divine (appelez ça comme vous voudrez), peuvent sans peurs ni remords dilapider le capital de production et de régénération de la planète.

      Nous voici donc sur la dernière des planches savonneuses. Comme le chemin a été long depuis les pionniers comme Taylor, Ford ou Rotschild, pour enfin pénétrer dans l’ère de l’ultra-libéralisme universel! Ne nous plaignons pas car on nous a dit que cela aurait pu être pire : le communisme universel!

      Alors ainsi les biens de l’humanité sont une marchandise comme une autre :

      « Après avoir acheté du café, un paquet de cigarette et un briquet, pourquoi n’achèterai-je pas deux ou trois mètres cubes d’air, histoire de n’être importuné par aucun de ces rabats-joie de non-fumeurs qui me pompent l’air et celle de bien nombreux amis amateurs de cigares coûteux et délicats en prétendant que l’air appartient à tout le monde! Et pourquoi pas l’eau pendant qu’on y est! On va finir par interdire l’esclavage avec ces idées rétrogrades! »

      Tout cela me laisse fort sceptique. Laisser faire, voire faire de la destruction de notre biotope (et par là même, de notre espèce), un buisness, j’avoue que je ne cerne pas bien.

      Il m’est d’avis que si nous poursuivons cette marche forcée telle que nous le faisons, l’humanité ne risque pas de compter plus d’un million d’individus d’ici 100 ans. Oui, je sais, je suis de nature optimiste!

      • Leurre de vérité : La fracturation du système
        où en somme nous ? dans ce grand mic-mac les responsables vont-ils ENFIN parler en toute conscience !! vont-ils oser nous endormir encore une fois ? IL FAUT sortir de ces exploitations et savoir demander moins et vivre mieux avec moins c’est possible soyez en sure !

  14. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    Après les OGM (partout dans le monde), le stockage du nucléaire (dans la Meuse), les farines animales (Prion), les nitrates (en Bretagne), nous avons le gaz de schiste (Sud de la France) a ajouter a une longue liste d’erreur plus ou moins dramatique pour l’avenir!!! Il est plus que temps de modérer notre société tournée vers l’argent! Il nous faut revenir a un mode de vie plus sain et avoir recours a des énergies et matériaux plus écologiques (et ce, quoi qu’il nous en coute!). Sinon ce sera la Fin … .

  15. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?
    Un article très documenté, permettant de comprendre le déroulement de la stratégie de conquête de nos sous-sols et laissant présager des ravages qui s’en suivraient. Une aide précieuse à l’information en vue d’une mobilisation contre ce désastre en marche. Merci. L’information au public du processus en cours par tout moyen me semble un moyen essentiel d’empêcher son aboutissement. Votre article est une bonne base de données.

  16. Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : permis Rhône-Maritime!!!
    Un dimanche de Pâques à la Seyne sur Mer pour dire non à la plateforme de forage à moins de 30 km des côtes Varoises et à moins de 60km du sanctuaire marin de Pelagos!
    Le « collectif 83 Non au gaz de Schiste » organise une journée de mobilisation sur terre et sur mer contre l’exploration d’hydrocarbures en mer!!!! Il faut y aller absolument!

  17. Se documenter sur les gaz de schiste
    L’actualité tombe plutôt bien ce mois-ci : tous ceux qui veulent se faire une opinion éclairée et dépassionnée sur le sujet des gaz de schiste peuvent se reporter au dernier numéro de Science et pseudo-sciences, de l’association française pour l’information scientifique (Afis) : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1903
    Il vient de paraître et est disponible chez tous les bons marchands de journaux. Avec en plus un dossier sur un autre sujet qui fâche : les nanotechnologies. 😉

  18. Alerte au gaz de schiste : des forages bientôt proches de chez vous ?
    Je me souviens avoir lu lors des précédentes élections présidentielles que tous les candidats, y compris notre actuel président étaient opposés à l’exploitation du gaz de schiste, quand est-il de cette promesse ??? où bien n’avons nous pas compris, peut-être que forages ne veut pas dire exploitation, il faut qu’on m’explique.

  19. Qui a intérêt à bloquer l exploitation de gaz en France?
    Simple Gazprom et Sonatrach , les principaux exportateurs de gaz vers l’Europe et la France. Ce ne sont pas quelques paysans qui seraient les plus impactes mais l’oligarchie russe et algérienne qui vendent à prix d’or leur gaz. Ce n est donc pas étonnant de voir se développer une campagne de blocage à grande échelle vu la puissance des interets de ces donneurs d ordres… Malheureusement beaucoup de naïfs tombent dans le panneau et vont continuer à payer leur gaz 60 pct de plus que ce qu il devrait le payer… Et n auront pas les salaires des emplois pour les payer d ailleurs…

  20. Gard-Ardèche, permis du Bassin d’Alès : la menace revient avec Mouvoil
    Septembre 2012 : Alerte en Gard-Ardèche, permis du bassin d’Alès.
    La menace revient avec Mouvoil, après un an de « calme » relatif
    on peut lire un article sur http://www.stopgazviganais.org
    avec : la carte du permis bassin d’Alès
    et aussi le rapport de Mouvoil déposé en septembre 2011 (le dernier paragraphe sur le 2° forage vise sans doute des zones à gaz de schiste, même s’il ne l’écrit pas).

  21. CONSULTATION DE L’UNION EUROPÉENNE SUR LES GAZ DE SCHISTE
    L’Union Européenne organise une consultation sur LES GAZ DE SCHISTE EN LIGNE JUSQU’AU 23 MARS 2013 :
    http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=SHALEGAS&lang=fr

    Notre partenaire Juriste en droit et droit européen de l’Environnement, Danièle Favari de l’Association Mesure Conservatoire, propose, pour les convaincus qui ont du temps, de répondre en ligne à partir des réponses qu’elle vous suggère.
    http://www.cyberacteurs.org/forum/viewtopic.php?f=19&t=11714

    Pour ceux qui ont moins de temps, nous vous proposons de participer à la cyber @ction ci-dessous en écrivant à l’adresse proposée par la Commission pour cette consultation.

    Danièle Favari Association Mesure Conservatoire
    Alain Uguen Association Cyber @cteurs

    COMMENT AGIR ?

    Sur le site : Cette cyber @ction est signable en ligne

    Par courrier électronique :
    C’EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
    1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous
    2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
    3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
    4- Rajouter l’objet de votre choix : abandon des gaz de schiste
    5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
    ENV-SHALE-GAS@ec.europa.eu
    cyberacteurs@wanadoo.fr

    Cliquer ici :

    ou ici selon votre logiciel de messagerie

    Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien

    6- Envoyez le message

    Par cette action, vous ferez connaître votre opinion à La Commission Européenne et à Cyber @cteurs pour nous permettre d’évaluer l’impact de cette action.


    Prénom, Nom
    Profession :
    Adresse :

    Madame, Monsieur
    Les combustibles fossiles non conventionnels (gaz et huile de schiste) ne doivent en aucun cas être exploités en Europe. En effet, nul n’ignore maintenant que le réchauffement climatique est à 90% d’origine anthropique et que cela va occasionner des bouleversements sans précédent sur la biosphère et l’humanité toute entière.La nécessité se fait donc impérieuse de convaincre nos dirigeants que nos besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Ce combat, nous le faisons aussi pour contrer l’impact très certainement incommensurable, les conséquences sous-évaluées de l’exploitation – qui ne sera jamais sécuritaire par quelque technique que ce soit – des gaz et huiles de schiste car il n’existe et n’existera pas de processus industriel écologiquement recevable pour cette extraction.

    En effet, la fracturation, créée artificiellement avant l’extraction par la nécessité de libérer le méthane piégé dans la roche-mère, va occasionner un processus irréversible d’écoulement du gaz dans les failles naturelles ou créées. Cette migration va se poursuivre pendant des décennies, voire davantage, en une opération où aucune solution technique ne sera disponible pour remettre le shale dans son état d’imperméabilité originelle. Aucun organisme ne peut alors en prévoir les conséquences. Les arguments des foreurs qui imputent les risques de pollution des nappes phréatiques à une défectuosité du tubage sont irrecevables au vu de la tendance à la dispersion de ce composé volatil.

    La situation économique actuelle ne sera pas non plus résolue par cette « énergie de diversion » – dont le rapide déclin de la production est attesté par de récentes études de l’UE – nous éloignant d’une économie soutenable car la création d’emplois par les énergies fossiles est un mythe, une main-d’œuvre à haute technicité étant requise pour les emplois on et off-shore.

    L’application de la réglementation européenne reste difficile car elle est principalement liée aux produits et nécessite une révision du cadre réglementaire actuel alors que la politique de l’Union dans le domaine de l’environnement vise un niveau de protection élevé, et il conviendrait de souscrire aux préconisations de l’OCDE par la généralisation de mécanismes pour que « polluer coûte plus cher que respecter l’environnement ».

    Dans cette attente, Je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de ma mobilisation citoyenne.


    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/consultation-union-europeenne-gaz-schiste-564.html

  22. Gaz de schistes : l’essentiel à savoir pour comprendre et agir !
    Le plus grave dans cette affaire, reste le fait que l’on n’est toujours pas capable de simplement énoncer le fait que la crise est aussi, si ce n’est avant tout, un monstrueux choc pétrolier qui hélas ne fait que commencer. Ci dessous dernières synthèses gaz et liquides de Laherrère (Président ASPO France, ancien patron des techniques d’exploration du groupe Total):
    http://goo.gl/LzmGp

  23. Mardi de 4D du 18 juin 2013 : « Gaz de schistes » (Hydrocarbures de roches mères) Qu’en penser, qu’en faire ?
    Les gaz de schistes reviennent à l’ordre du jour avec le débat sur la transition énergétique en France et la question de la relance de l’activité industrielle en Europe. Serait-on en train de passer à côté d’un pactole ? Aurait-on là, la clé de la reprise de la croissance recherchée de tous côtés en France ?

    Il est temps de refaire le point sur le sujet après les premiers combats – apparemment gagnés au plan législatif – menés depuis le Larzac et l’Ardèche, jusque dans la bassin parisien, à la suite des premières attributions de permis par le super-ministère de l’écologie et du développement durable de Jean-Louis Borloo, il y a 3 ans.

    Qu’en est-il de ces nouvelles ressources en hydrocarbures qui dormiraient sous nos pieds ? Les connaît-on ? Quels problèmes pose leur exploitation ? Quels retours d’expériences tirer des réalisations américaines ? Quels avantages et quels inconvénients ? Pour qui ? Ces technologies sont-elles transposables en Europe ? Quelles innovations permettraient de les rendre acceptables ?

    Ces dernières années, après le « tout électrique », on a connu en France une forte pénétration du gaz pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire dans l’habitat soit près de la moitié de la consommation d’énergie du pays ainsi dédiée à des usages à basse température. Pour cette énergie importée, l’incidence sur la balance des paiements est de plus en plus lourde, sans parler du coût politique. Faut-il poursuivre à tout prix dans cette voie ? Le recours aux énergies renouvelables et à la réduction des consommations (par l’isolation et la maîtrise de l’énergie) ne sont-ils pas la seule priorité raisonnable dans ce secteur ? Cela implique de gros investissements, beaucoup de travail, beaucoup d’emplois.

    Les gaz de schistes aussi, nous dit-on ! Alors que choisir ? Et si la manne des gaz de schistes permettait de se payer la transition ? Alors… un dernier coup pour la route ? C’est ce dont vous serez invités à débattre mardi 18 juin.

    Intervenants :

    – Benjamin Dessus : Président Global Chance
    – Meike Fink : Chargée de mission au RAC ( Réseau Action Climat)
    – Jacques Varet : géologue, vice-président 4D

    Date et lieu

    MARDI 18 juin 2013, à 17h 30
    à la Mairie du 10e arrondissement
    72 rue du Faubourg Saint Martin 75010 Paris

    Informations complémentaires

    Pour toute information complémentaire concernant les activités de 4D, n’hésitez pas à nous joindre par mail (info@association4d.org) ou par téléphone (01.44.64.74.94).

    Inscription auprès d’Aïcha Debouci : info@association4d.org

  24. Gaz de schistes : l’essentiel à savoir pour comprendre et agir !
    Gaz de schistes, pour ou contre… c’est un vaste débat qu’on retrouve un peu partout. Le contre semble logique. Interdire la fracturation hydraulique soit, mais il n’y a pas que cela. L’Homme cherche toujours la facilité et la quantité lorsqu’il s’agit de trouver et fournir de l’énergie. Et à chaque fois penser écologie est loin de son objectif premier.

  25. Le SER préoccupé par les objectifs du nouveau paquet climat énergie
    La Commission vient de présenter ses propositions en vue du Conseil européen des 20 et 21 mars prochain et propose un objectif de 27 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030. Cet objectif traduit une progression plus faible que pour la période 2007-2020, alors même qu’à l’horizon 2020, les filières des énergies renouvelables auront accompli une grande partie de leur courbe d’apprentissage. Il est de plus proposé que cet objectif ne soit contraignant qu’au niveau de l’Union européenne et non de chaque pays, ce qui déresponsabiliserait chacun des Etats membres.

    « Le Syndicat des énergies renouvelables espère que le Gouvernement français, qui s’est engagé dans la transition énergétique, et l’a réaffirmé à de nombreuses reprises, sera plus ambitieux que la Commission et proposera dans le futur projet de loi de programmation sur la transition énergétique une augmentation plus significative des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique français. En tout état de cause, il est plus important que jamais que l’Europe atteigne les 20 % contraignants d’énergies renouvelables en 2020, pour lesquels la France s’est engagée à hauteur de 23 %. Rappelons qu’au rythme actuel, qui nous conduirait à 17 %, notre pays ne sera pas au rendez-vous », déclare Jean-Louis BAL, Président du SER.

    Concernant les objectifs proposés par la Commission Européenne sur la réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, le Syndicat des énergies renouvelables rappelle que les énergies renouvelables auront un rôle important à jouer. En effet, elles constituent, d’ores et déjà, l’un des outils les plus efficaces pour réduire les émissions de CO2.


    Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 400 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 75 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui rassemble les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse (FBE), bois, biocarburants, biogaz, éolien, énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.

  26. Corinne Lepage dénonce le manque d’ambition de la politique climat 2030 proposée par la Commission européenne et l’absence de mesures sur les gaz de schiste
    Corinne Lepage, députée européenne, a déclaré :

    « Le président Barroso a failli à son devoir de fixer un cap clair et ambitieux vers la transition énergétique. C’est grave pour l’Europe et pour la compétitivité future de notre industrie.

    L’absence de toute mesure législative sur les gaz de schiste est quant à elle proprement scandaleuse et injustifiable d’un point de vue juridique.

    Malgré le lobbying intense de l’industrie des énergies fossiles et du nucléaire contre un objectif pour les énergies renouvelables, on a évité le pire mais la Commission se contente d’objectifs « business as usual » qui poursuivent la trajectoire actuelle sans demander d’efforts supplémentaires. Ce manque d’ambition de la Commission reste décevant et préoccupant.

    En envisageant un temps d’abandonner l’objectif d’énergies renouvelables, M.Barroso porte une lourde responsabilité. Je déplore également que M.Barroso ait envisagé la mise à mort de la directive sur la qualité des carburants après 2020, ce qui empêcherait toute mesure sur les sables bitumineux et la fin des obligations de réduction des émissions au secteur pétrolier. »

    La Commission a adopté aujourd’hui les grandes lignes du paquet climat pour 2030. Elle propose un objectif peu ambitieux de 40% de réduction de GES pour 2030, un objectif 27% pour les énergies renouvelables, et rien sur l’efficacité énergétique. Une version précédente de la communication indiquait même que la Directive sur la qualité des carburants, qui fixe un objectif de 6% de réduction de GES au secteur pétrolier, ne devrait pas être reconduite après 2020. C’est dans le cadre de cette directive que la Commission doit présenter des mesures sur les émissions liées aux sables bitumineux, qui ont fait l’objet d’un lobbying intense de la part notamment du Canada. Enfin, la Commission propose seulement des « recommandations » sur les gaz de schiste, alors qu’une adaptation de la législation européenne aurait été nécessaire pour couvrir les risques liés à la fracturation hydraulique.

  27. Gaz de houilles, gaz de schiste, même combat !
    En France, malgré la loi Jacob de 2011 interdisant la fracture hydraulique, de nombreux permis ont été délivrés sur l’ensemble du territoire, souvent dans la plus grande opacité et au mépris des riverains ou des élus locaux.

    Dans le Nord-Pas-de-Calais, les sociétés Gazonor et EG ont obtenu deux permis de recherche à Avion et Divion, en vue d’y exploiter du gaz de houille, dans l’ancien bassin minier classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Alors que la Commission européenne a refusé d’adopter des mesures contraignantes vis-à-vis des Etats membres au grand dam des associations, elle a toutefois reconnu la menace que représentent ces énergies polluantes, notamment en termes d’impact sur la qualité de l’air et les nappes phréatiques.

    Aussi, le combat doit-il se poursuivre au niveau national et local où, sous la pression des lobbies pétroliers, on cherche à nous faire croire à un nouvel eldorado. Pour l’heure, les techniques d’exploitation et d’exploration restent totalement aléatoires et très coûteuses. Il s’agit donc d’une voie sans issue pour notre économie. Nous devons en finir avec le mythe des énergies fossiles et nous engager dans la transition énergétique, porteuse de milliers d’emplois durables et non délocalisables.

    Dans le Nord-Pas-de-Calais, le plan climat régional présente des objectifs particulièrement ambitieux : 100 % d’énergies renouvelables en 2050 et une baisse de 60 % de la consommation énergétique. C’est dans cette direction que nous devons aller.