PHOTOVOLTAÏQUE : LE DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE NECESSITE UN CADRE ECONOMIQUE QUI NE SOIT PAS SUSCEPTIBLE D’ETRE REVISE TOUS LES 6 MOIS
Les Ministères chargés de l’Ecologie et de l’Economie ont annoncé hier soir l’entrée en vigueur au 1er septembre 2010 d’une baisse des tarifs d’achat photovoltaïque de 12% sur l’ensemble des segments du marché, à l’exception de celui qui concerne les installations domestiques de moins de 3 kWc (pour les particuliers).
Si les acteurs regroupés au sein de SER-SOLER
[[Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 500 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 80 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse, bois, biocarburants (FBE), énergies marines, éolien (FEE), géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire thermique, thermodynamique et photovoltaïque (SOLER).
SOLER compte 265 membres, actifs dans toutes les régions de France et intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière photovoltaïque.]] sont prêts à intégrer le principe d’une baisse dans le temps du dispositif de soutien à la production photovoltaïque, ils souhaitent que cette évolution soit plus progressive et fasse l’objet d’une information du marché suffisamment à l’avance.
Ce n’est qu’après l’adoption définitive de l’arrêté que les professionnels des énergies renouvelables pourront se prononcer sur le détail précis des modalités de ce texte. Ils rappellent néanmoins que la révision des tarifs intervenue au début de l’année 2010 s’est d’ores et déjà traduite par une baisse allant jusqu’à 30% du tarif d’achat sur certains segments du marché. En l’espace de huit mois, la baisse cumulée du tarif s’élève ainsi pour les grandes installations de toiture intégrée à près de 40%, ce qui remet en cause de nombreux projets.
Le développement de la filière industrielle nécessite en effet la mise en place d’un mécanisme de régulation stable et pérenne. S’il existe une volonté partagée de développer une filière industrielle française comme le montre le communiqué du gouvernement, les professionnels souhaitent sortir au plus tôt de l’instabilité illustrée par la publication de deux arrêtés tarifaires à six mois de distance et disposer d’une visibilité sur les volumes du marché allant au-delà de 500 MW par an et tenant notamment compte de la baisse des coûts de revient intervenue depuis la fixation en 2007 des objectifs du Grenelle.
En dépit de l’instabilité du cadre tarifaire, la filière du photovoltaïque est parvenue à créer en l’espace de 2 ans pas moins de 15 000 emplois et environ une dizaine d’unités de production de modules. Des projets d’usines portant sur des capacités de plusieurs centaines de MW sont aujourd’hui très avancés et devraient aboutir en 2011 ou 2012. SER-SOLER souhaite que la concertation annoncée par les deux Ministères renforce cette dynamique en donnant, enfin, un cadre stable à la filière photovoltaïque.
– Contact : Françoise JOUET au 01 48 78 05 60
Syndicat des énergies renouvelables
13-15, rue de la Baume
75008 Paris
Photovoltaïque : la position des professionnels suite à la baisse des tarifs d’achat photovoltaïque de 12% au 1er septembre 2010
Une fois de plus le Gouvernement tire à côté de la plaque en répétant des arguments qui ont fait long feu… A lire l’excellente analyse d’Hespul (http://www.hespul.org/IMG/pdf/Prop_tarifs_PV_Hespul_aout_2010_finale.pdf) qui démonte une à une les assertions fallacieuses sur lesquelles le Gouvernement fonde sa décision de baisser les tarifs, et qui lui sont soufflées par le lobby nucléaire et EDF en 1ère ligne. Adieu créations d’emplois, adieu énergies renouvelables, quelle farce que ce Grenelle de l’Environnement !
Photovoltaïque : la position des professionnels suite à la baisse des tarifs d’achat photovoltaïque de 12% au 1er septembre 2010
Bonjour…c’est une blague cet article ??? ??? c’est le SER lui même qui pronnait, en juin 2010,, dans un document confidentiel, une baisse immédiate de 20% au 1 septembre….
C’est l’hopital qui se moque de la charité !!!!
Photovoltaïque : la position des professionnels suite à la baisse des tarifs d’achat photovoltaïque de 12% au 1er septembre 2010
La question n’est pas fondamentalement le tarif en lui même, mais bien la méthode et ce qu’elle implique :
– 12% d’un coup, soit pour n’importe quelle entreprise et donc pour toute une filière, un coup de frein sans préavis : en quoi aurait-il été difficile d’opérer une baisse progressive ?
– c’est la deuxième baisse en 8 mois (la 1ère en janvier ; et après quelques remous en juin, cette baisse au 1er septembre. A quand la prochaine ? Peut-on vraiment recruter les licences pro et ingénieurs de l’université de la Réunion avec ce manque de visibilité à court et moyen termes ? Le calcul est-il rentable pour l’Etat et les collectivités ? En terme d’emplois directs et indirects ? En terme de croissance ? Pourquoi sabrer à coup de machettes aveugles des entreprises florissantes, innovantes, créatrices d’emplois et imposables ? Pourquoi gaspiller ainsi les fonds publics versés pour la formation mais aussi pour l’investissement de ces entreprises ?
Pour les entreprises du PV en tout cas, (et pas forcément celles qui ont des pratiques douteuses et très opportunistes -très fréquent sur le marché des particuliers-), c’est très clairement 80 à 90% des clients en cours de décision qui font machine arrière.
Rien n’est pire pour une entreprise, comme pour une économie, que des a-coups. Et si le gouvernement l’oublie, les entreprises le savent : pas de développement durable (vraiment durable) sans stabilité, prévisions, progression.
Et de fait, quelle garantie que cette baisse ne touchera pas les particuliers ? Après tout, il y a encore quelques mois, le PV intégré devait être priorisé. L’accent devait être mis sur les possibilités de sortir des limites du PV en insistant sur la carte technique du stockage, de la R&D, de la maîtrise des « pics et des creux » de production…
In fine, on assiste, comme encore trop souvent, à une décision politique de courte vue : « ça coûte trop cher en défiscalisation, donc on stoppe les projets avec défiscalisation même s’ils sont qui peuvent porter des critères de qualité et de technologie (comme le stockage) de façon plus rentable ; la liste des dossiers est trop importante : on coupe sur la quantité de production sans peser la qualité technique et financière des projets.
C’est d’autant plus facile que la sacro-sainte limite des 30% d’énergies intermittentes sur le réseau n’est toujours pas fondée techniquement. Une mesure de précaution supplémentaire, que l’on peut comprendre, mais pourquoi diable ne pas travailler dans une vision décentralisée du réseau en fonction des besoins et des ressources effectives et potentielles ?
EDF aura beau jeu de signaler que c’est le gouvernement qui fixe les tarifs : et qui sont les membres techniques des comités, conseils et autres commissions qui font les recommandations au gouvernement ? EDF ! De temps à autre, un sursaut d’éthique amène les autorité, comme la CRE a tirer l’oreille d’EDF comme en février 2009 où elle lui demandait de cesser les « confusions de genre ». Le fait est qu’aujourd’hui, plus à la Réunion qu’ailleurs, le gestionnaire de réseau étant EDF, aucun projet ne peut se faire sans son aval.
Si à l’époque de la dérégulation des télécoms, France télécom avait partie de l’Autorité de régulation, je doute qu’on ait en 2010 le choix et les sains effets de la concurrences qu’ont apporté l’ex Guetali, Mobius, IZI, et autres Runnet pour ne citer qu’eux. Quant aux prix…
Et dire qu’on ose encore nous parler du Grenelle de l’environnement, de Gerri et de l’autonomie énergétique ! Quant au Parc national des hauts et à notre si belle reconnaissance au Patrimoine mondial…
Dans quelques années, on rira, à moins qu’on ne pleure, de pas pas avoir pris du recul et cherché de vraies alternatives plus tôt en jouant la carte de l’équilibre entre développement endogène et compétitivité soutenus par des aides directes et indirectes progressives (comme la ZFU par exemple).
Mais à ce moment là, sans doute, les grands groupes nationaux et internationaux auront vidé le filon en cours des énergies carbones et pourront lancer, alors que les PME auront bien souffert ou disparu, leur technologie de stockage, de lissage, de suivi etc. De belles machines inventées ailleurs, sans forcément l’adaptation locale et surtout, importées (avec force subventions et au prix fort) et achetées auprès de leurs propres filiales…
Comme quoi certains peuvent encore faire des prévisions à long termes…
Quel savoir-faire tout de même ! pour la moralité, le développement endogène et durable, on repassera.
Maleni974
Photovoltaïque : la position des professionnels suite à la baisse des tarifs d’achat photovoltaïque de 12% au 1er septembre 2010
Comme d’habitude, l’état se moque des entreprises,de l’emploi, des hommes et des femmes, qui composent la France.
Vous ne savez pas ou vous allez,mais il faut faire du Bruit et encore du Bruit.
Vraiment dommage pour les créateurs .
Personnes n’a confiance a ces gouvernement qui ne savent même plus pourquoi ils sont la.