Il y a quelques mois un agriculteur du Sud-ouest, victime d’une action des faucheurs volontaires, se donnait la mort . Très choqué par ce geste, Louis Givelet a voulu mettre par écrit les interrogations de toute une profession par rapport aux progrès de la science et à l’avenir. Afin de mieux comprendre les choses, il a choisi la fiction, pour instaurer un débat.
le mot de l’éditeur Bonjour Si vous avez encore des amis qui s’interrogent à propos des OGM et de ce qu’il faut en penser, voilà le roman de l’été. Pour ma part je suis convaincu que les discours de masse, qu’il soient publicitaires, militants ou politiques n’entrainent l’adhésion du grand nombre que pour des courtes durées, souvent liées à des modes. D’une manière générale, le roman est le lieu d’une rencontre qui en appelle autant au coeur, à l’intuition et à l’émotion qu’à l’intelligence rationnelle. Or la question des OGM est trop importante pour que l’on fasse l’économie d’une véritable réflexion personnelle et d’une conversion des coeurs. Celui qui se forge librement sa propre conviction sera demain plus à même de la défendre dans l’adversité. N’hésitez pas à diffuser ce message très largement. Raphaël Motte editions Gabriandre la cure BP 6 30960 St Jean de VALERISCLE 04.66.25.72.90 Fiction ou réalité ? «Je ne suis pas Mano Cortés», explique Louis Givelet. « Mano me permet d’exprimer quelques sentiments, d’avancer quelques arguments, de développer des théories. C’est un roman, c’est-à-dire que rien n’est vrai, ni vraiment faux». De fait l’auteur se sert de lieux précis, de faits historiques que son imaginaire transforme. Partisans et opposants aux OGM lui tiendront sans doute rigueur de sa position d’équilibriste. Il le sait. «Ce n’est pas un calcul», dit-il. «J’essaye de comprendre la position de chaque partie. Je refuse le manichéisme, l’agriculteur doit nourrir les hommes et tâcher de ne pas polluer la planète, je trouve l’équilibre précaire». «Certaines personnes m’accuseront encore de les avoir diffamées [[Le premier roman de Louis Givelet (Gens de Serves, édition JC Lattés, Cabri d’or 2000) avait suscité des émois et un procès en diffamation.]]» poursuit-il. «Je trouve idiot de se fabriquer des ennemis». Avec Mano, Louis Givelet essaye donc de comprendre ce que devient le métier de paysan quand il bascule dans une économie ubuesque. Communiquer autrement Le choix des deux éditeurs n’est pas innocent. «En tant que paysan, je n’ai ni patron, ni ouvrier. Je n’ai les avantages ni des uns ni des autres et j’en récolte surtout les inconvénients : beaucoup de travail et peu de rémunération ! Je revendique donc la liberté d’agir comme bon me semble. J’ai trouvé ici de vrais interlocuteurs qui aiment autant les auteurs que leurs textes. Ils ont su entendre mon désir de maîtriser la communication». Ce roman ouvre en effet au débat d’idées, à une rencontre que Louis Givelet veut «pleine d’enseignements, de surprise et de plaisir». C’est pourquoi il s’essaye au métier d’attaché de presse en pariant sur l’indépendance des médias. Pas d’envoi massif de livres, donc, ni de publicité grand format. Juste quelques pages et quelques explications pour introduire le sujet et préparer une rencontre avec le public. Le profil de l’auteur