France Nature Environnement, fédération française de 3000 associations écologistes publie les réponses des candidats à l’élection présidentielle à son manifeste pour l’écologie.
L’été dernier, France Nature Environnement avait participé aux universités d’été de Cap 21, du PS, de l’UDF, de l’UMP…), en prévenant qu’elle solliciterait leur réaction sur son manifeste : un texte précis et ambitieux, produit à l’occasion des échéances électorales, traduisant les préoccupations concrètes de centaines de milliers de militants écologistes et définissant des pistes pour que l’homme cesse de scier la branche sur laquelle il est assis.
Malheureusement, cette interpellation, strictement apolitique, se déroule
actuellement dans un contexte de violences envers les militants associatifs (ex. saccage inadmissible des locaux d’ « Eaux et Rivières de Bretagne ») et de régression culturelle : l’économie étant encore et toujours opposée à l’écologie par la plupart de nos décideurs publics, à gauche comme à droite.
France Nature Environnement remercie Olivier Besancenot, François Bayrou, Marie-Georges Buffet, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et Dominique Voynet d’avoir répondu à son interpellation sur des questions et des points très précis. Les autres ont préféré garder le silence
Sur la forme, si la plupart des candidats qui ont réagi l’on fait, par une lettre type à laquelle était joint leur programme, peu, comme Dominique Voynet, ou de façon moindre, comme Olivier Besancenot, ont pris le temps de répondre point par point aux constats et propositions du Manifeste. Cela est d’autant plus surprenant que les associations comprennent des milliers….d’électeurs-trices, qui, oeuvrant au quotidien contre la destruction de l’environnement, sont les premiers concernés !
Sur le fond, il est évident que plusieurs candidats ont fourni un réel effort de réflexion sur l’urgence écologique : MM Besancenot et Bayrou et Mmes Royal et Voynet. En revanche, la réponse de Nicolas Sarkozy fait preuve d’ambiguïté quant aux moyens envisagés pour mettre en oeuvre ses propositions, ce qui laisse des doutes quant à leur viabilité.
Trop de réponses s’apparentent cependant à des catalogues de solutions souvent non chiffrées (sur la réduction des pesticides ou le développement des énergies renouvelables par exemple) et peu originales (ex : lutter contre le réchauffement climatique, sans parler des causes réelles) qui ne permettront sans doute pas de réaliser cette révolution culturelle qui consiste à placer l’écologie au cœur des choix publics.
En premier lieu, peu de candidats, à part Ségolène Royal et Dominique Voynet, ont pris réellement conscience de l’importance du travail réalisé par les associations et formulent des propositions vraiment concrètes pour éviter qu’elles ne disparaissent et, avec elles, tout espoir de progrès de l’écologie. La collaboration des associations de FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT à la mission de service public doit être enfin reconnue.
En second lieu, peu de candidats ont compris que la protection de l’environnement s’impose comme un enjeu mondial et, au minimun, européen. Il faut souligner sur ce point l’engagement de François Bayrou d’imposer le respect de nos engagements européens. Pourtant, la nature et les pollutions ne connaissent pas les frontières ! L’environnement suppose que les lobbys de pollueurs soient combattus à Bruxelles avant même les couloirs de certains ministères.
En troisième lieu, si la plupart reprennent l’idée d’un vice premier ministre, FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT est très inquiète de savoir ce que deviendra le Ministère de l’environnement. Aucun candidat ne s’engage vraiment sur les moyens humains et matériels qui lui seront alloués. Seule Dominique Voynet formule des propositions véritables relatives à l’organisation de cette administration capitale pour l’avenir des générations futures. On retiendra en outre avec intérêt l’engagement de François Bayrou de ne pas créer un grand ministère du béton qui avalerait l’écologie et la volonté d’Olivier Besancenot de préserver les services territoriaux (DIREN) de ce ministère.
En quatrième lieu, FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT s’inquiète du recours un peu trop systématique de certains candidats aux promesses de moratoires (forcément provisoires) ou de débats (sur l’EPR par ex.) sur des sujets qui fâchent. Il serait préférable que les candidats prennent clairement position sur ces techniques qui comportent des risques inadmissibles pour l’homme et son environnement, de manière à éclairer le choix des électeurs.
Enfin, FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT s’oppose nettement à certaines propositions : création d’un super ministère, confiance dans la croissance pour régler tous les problèmes, promotion de l’agriculture raisonnée, absence de remise en cause du tout nucléaire, idéalisation des agrocarburants…
Sébastien Genest, Président de FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT, conclut : « La démarche de Nicolas Hulot, même avec ses limites, a permis aux candidats de réfléchir sérieusement à l’urgence écologique et il faut s’en féliciter. Cependant, au delà des objectifs affichés, la plupart des candidats doivent encore préciser les instruments qui permettront d’atteindre ces objectifs. France Nature Environnement aurait aussi aimé que les candidats prennent clairement position sur les projets irrationnels que les lobbys poussent pendant la campagne (OGM, agrocarburants, projet de loi sur la responsabilité environnementale…) N’oublions jamais que les associations sont la condition de la démocratie participative et de la défense de l’environnement. Soyez assuré-e-s qu’elles seront très vigilantes à ce que fera le prochain Président de la République pour les générations futures ! ».
N’oublions pas que, demain, il sera trop tard…
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