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Lettre Infos 21 du Comité 21 : Réseau des acteurs du développement durable

Spécial Economie Circulaire

L’exemple des adhérents du Comité 21 : Associations, Collectivités et Entreprises

Parmi les adhérents du Comité 21, l’exemple de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, CARENE (Communauté d’agglomération de la région nazairienne) et ORÉE pour l’Ecologie industrielle et et territoriale, d’Armor Lux, La Poste, Séché Environnement et Veolia pour les Filières de recyclage, d’Egis et Futuribles International pour Prospective et innovation, de Bouygues Construction, FEDEREC, des JCE locales du Pays de la Loire, de l’ADEME, France Nature Environnement, Europe et Environnement, Les Amis du Festival du Vent et l’UVED (Université virtuelle environnement et développement durable) pour Sensibilisation et formation. Des exemples à retrouver juste après l’édito de Catherine Decaux, directrice générale du Comité 21, sur le thème « L’économie circulaire : concilier environnement et économie« 

Focus

L’économie circulaire : concilier environnement et économie
Catherine Decaux, directrice générale du Comité 21
Catherine Decaux, directrice générale du Comité 21
A travers l’économie circulaire, nous sommes invités à transformer fondamentalement nos schémas de production et de consommation. Il s’agit de passer du modèle linéaire : extraire, produire, consommer, jeter, à un cercle vertueux qui évite le gaspillage des ressources et leur extraction non respectueuse de l’environnement, optimise la longévité des produits et valorise les déchets. L’économie circulaire présente un double intérêt. Outre les bénéfices attendus par rapport à l’environnement, elle suppose de créer des synergies entre les acteurs. Les collaborations sont en effet indispensables sur les territoires pour qu’elle se mette en place et porte ses fruits durablement. Réussir ces coopérations est un véritable défi pour réussir l’économie circulaire. C’est à cela que s’attache le Comité 21 depuis sa création considérant que c’est une condition du développement durable. Or l’expérience montre que travailler ensemble ne se décrète pas. Il faut apprendre à se connaître, à se reconnaître, à se respecter pour se faire confiance. C’est un des facteurs clés de réussite pour l’économie circulaire. A l’échelle des consommateurs aussi, les pratiques de prêt, d’échange, de récupération, de partager, de location qui contribuent à l’économie circulaire passent logiquement par un accroissement des liens sociaux. Et les enquêtes montrent qu’il y a une aspiration des individus à développer les réseaux relationnels et à mieux consommer[[- Etude du Credoc sur les Français et l’économie circulaire]]. Le rapport à la propriété des biens évolue également : à quoi bon détenir un marteau perforateur qu’on utilisera seulement une fois tous les deux ans ! La recherche d’économies est un levier majeur pour l’ensemble des acteurs concernés, et celle-ci est possible à toutes les étapes du processus. L’interview de Jocelyn Blériot de la Fondation Mac Arthur en témoigne. L’économie circulaire est d’ailleurs une source d’innovations, d’emplois et de gisements de ressources pour les déchets qui ne constituaient jusque là que nuisances et dépenses. Il y a un enjeu fort à quantifier et évaluer davantage cette création de valeurs car elle stimulera le déploiement des démarches plus que tout autre argument. Cette mise en évidence fera la démonstration qu’économie et environnement sont conciliables. L’économie circulaire s’est développée dans des pays pionniers comme les Pays-Bas ou le Royaume-Uni. Elle est également déjà mise en pratique en France et les différentes initiatives de nos adhérents le montrent. L’économie circulaire ne risque pas de tourner en rond mais elle ne doit pas laisser de côté la dimension sociale pour être totalement responsable. Catherine Decaux

Ecologie industrielle et territoriale

Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

AGIR + pour l’économie circulaire avec la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Avec sa démarche « AGIR + pour l’énergie », la région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est lancée depuis plusieurs années dans la promotion d’une économie dite de la « sobriété ». Cette dynamique s’est déclinée dans le soutien aux démarches d’éco conception, d’Écologie Industrielle et Territoriale (EIT), d’économie de la fonctionnalité et de soutien du réemploi et l’émergence de nouvelles filières de recyclage de déchets. On peut ainsi citer par exemple le travail réalisé par l’Institut Inspire sur l’économie de la fonctionnalité, qui a conduit à la création du guide NOVUS. Il s’agit d’un outil d’autodiagnostic pour les entreprises leur permettant de bâtir une offre commerciale relevant de ce modèle. Quant aux travaux de recherche, ils se poursuivent avec une réflexion plus large sur les impacts de l’économie circulaire. Le monde universitaire, les banques, les assurances, les acheteurs publics et privés ont rejoint la réflexion afin de lever tous les freins et trouver des leviers pour développer ce nouveau modèle économique à plus grande échelle. Une opération d’Ecologie Industrielle et Territoriale est en cours sur la Communauté d’agglomération d’Aubagne et du Pays de l’Etoile avec une trentaine d’entreprises. Elle devrait conduire à la mise en place de synergies entre les entreprises avec un service d’échange de palettes, de valorisation des cartons et de mutualisation d’achats. Enfin, l’appel à projets pour soutenir la création de nouvelles filières déchets a obtenu un vif succès avec une douzaine de projets soutenus en 2013 (textiles, huiles alimentaires usagées, paille de riz, liège, décors de spectacle…). Le soutien de la Région pour les structures de réemploi depuis plus de 5 ans a permis également la création d’une douzaine de recycleries. Enfin, grâce au soutien de la Région, la plateforme ECOCIR permet aux acteurs économiques de vendre/louer/mettre à disposition des ressources, des équipements ainsi que de mutualiser/partager des services et des espaces. – Pour en savoir plus – Patrice Roussel – proussel@regionpaca.fr

CARENE (Communauté d’agglomération de la région nazairienne)

L’écologie industrielle territoriale comme levier d’action économique du territoire pour la CARENE Quatrième grand port maritime français, le Port autonome Nantes-St Nazaire assure 30 millions de tonnes de trafic extérieur chaque année dont 70% sont des flux d’énergies (pétrole). Une centaine d’entreprises est installée sur la Zone Industrialo-Portuaire avale, de la raffinerie de Donges à l’Est à Saint-Nazaire, dont beaucoup sont des industries lourdes très émissives en gaz à effet de serre. Dans le cadre de son PCET (Plan Climat Energie Territoire), la CARENE (Communauté d’agglomération de la région nazairienne), en lien avec l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie), s’est rapprochée du Port pour impulser une démarche d’écologie industrielle territoriale à l’échelle de la ZIP (Zone industrialo-portuaire). L’objectif est double puisqu’il s’agit de réduire les impacts sur l’environnement tout en améliorant la compétitivité des entreprises par la mutualisation d’équipements et de services. Fin 2014, à l’issue de l’étude en en cours, des pistes de synergies de substitution (transfert de matière d’une entité vers une autre) et de mutualisation de biens et de services seront proposées par le groupement de bureaux d’études que rencontrent actuellement les entreprises pour définir leurs besoins et attentes (budget de l’étude 50 k€ dont 13 k€ à la charge de la CARENE). – Pour en savoir plus – Laisne Sandrine – laisnes@agglo-carene.fr

ORÉE

ORÉE : des fiches pratiques pour la mise en oeuvre de l’écologie industrielle et territoriale ORÉE a publié deux fiches méthodologiques « Renforcer l’attractivité et la compétitivité de votre territoire grâce à l’écologie industrielle et territoriale » à destination des élus d’une part et des directeurs généraux des services des collectivités d’autre part. Elles ont été produites dans le cadre du groupe de travail que l’association anime pour la DRIEE Ile-de-France (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie) et qui regroupe les acteurs franciliens : l’ARENE Ile-de-France, l’IAU d’Ile-de-France (Institut d’aménagement et d’urbanisme), l’Etd (centre de ressources du développement territorial), le TEDDIF (Territoires, environnement et développement durable en Île-de-France) et le Conseil régional Ile-de-France. Les fiches « Renforcer l’attractivité et la compétitivité de votre territoire et l’écologie industrielle et territoriale » offrent en quelques lignes les premières clés de lecture pour initier une démarche et la mettre en oeuvre, ainsi que de nombreux liens et illustrations pour aider les porteurs de projet. – Téléchargez la Fiche 1 Téléchargez la Fiche 2 pour les généraux des services des collectivités – Alice Sarran – sarran@oree.org

Filières de recyclage

Armor Lux

La veste en polyester recyclé/recyclable d’Armor Lux Armor Lux a conçu en 2011 une veste en polyester recyclé et recyclable pour la Mairie de Paris. Cette initiative était à l’époque une première en Europe dans le domaine du vêtement professionnel. A cette occasion, Armor-Lux a créé une filière composée de partenaires industriels européens : récupération de bouteilles en plastique et transformation en fil, tissage de la matière en 100% polyester recyclé, contre-collage de la matière avec la membrane imperméable et respirante, confection et distribution du vêtement. 5 000 vestes ont été commandées par la Mairie de Paris ce qui représente 7 500 kg de tissu et 250.000 bouteilles de plastique de 1,5 L récupérées et recyclées. Les fibres de polyester recyclé permettent d’économiser près de 2,29 kg équivalent CO2 par tonne de fibre soit 700 kg de pétrole brut par tonne de fil ! – Pour en savoir plus – Grégoire Guyon – g.guyon@armorlux.com

La Poste

La Poste s’implique en faveur de l’économie circulaire depuis plusieurs années Ainsi, depuis 2012, La Poste a lancé « Recy’go », une nouvelle activité de collecte des papiers de bureau à recycler pour les TPE-PME et les collectivités locales. L’ambition de La Poste est d’aller chercher, sans émission de CO2 additionnel significative, les gisements diffus de papiers usagés. Une fois la collecte réalisée par les facteurs pendant leur tournée, le papier est trié en fonction des besoins précis des usines de recyclage par des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Enfin, le papier est revendu en France dans des conditions qui permettent de garantir aux papetiers un approvisionnement de qualité dans des conditions compétitives. La Poste contribue ainsi à créer une filière territoriale de recyclage solidaire des papiers de bureaux au service des territoires, avec la mise en place d’un modèle économique rentable, pérenne et créateur d’emplois de proximité. L’objectif du Groupe est de collecter 50 000 tonnes de papier grâce à cette offre d’ici à 2018 pour contribuer aux objectifs nationaux fixés par le ministère de l’Ecologie. Au delà de l’offre Recy’go, exemple concret d’économie circulaire, le Groupe est membre fondateur de l’Institut de l’économie circulaire et co-créateur de la chaire de recherche « Business as unusual » de Kedge Business School. – Pour en savoir plus – Pierre-Olivier Berniere – pierre-olivier.berniere@laposte.fr

Séché Environnement

Recyclage des ressources rares par Séché Environnement La valorisation de matière n’est pas absente du traitement des déchets dangereux. Mais pour les extraire, il faut cependant mettre en oeuvre des techniques très complexes. L’extraction s’adresse donc en priorité à des matériaux nobles, en quantités réduites, mais à forte valeur ajoutée et aux marchés d’intérêts géostratégiques forts. Le recyclage de ces matières rares (lithium, zinc, nickel, molybdène, cobalt …) permet alors de diminuer l’épuisement des ressources naturelles, et les difficultés de mobilisation pour raisons techniques ou politiques. Séché Environnement a développé ces process spécifiques de valorisation avec ses clients – traiteurs de surface en particulier – sur le site de Hombourg (68). – Vidéo « Les boues industrielles : un gisement pour les matières premières secondaires »Pour en savoir plus – Daniel Baumgarten – d.baumgarten@groupe-seche.com

Veolia

Veolia chauffe des villes grâce à la valorisation en énergie de déchets En transformant les déchets non recyclables des collectivités et des activités économiques en énergie renouvelable (électricité et chaleur) utilisée par ces mêmes citoyens et entreprises, l’usine Electr’od, conçue par Veolia à Plessis-Gassot (95), en partenariat avec Dalkia et Clarke Energy, illustre parfaitement le principe d’économie circulaire : développer des circuits courts, faire du déchet une ressource, intégrer les usagers et consommateurs comme maillon de la chaîne. Inaugurée en juin 2014, Electr’od est désormais l’installation qui, en France, produit le plus d’énergie renouvelable à partir de biogaz. Elle produira 130 000 MWh/an d’électricité (soit l’équivalent de la production électrique annuelle de 40 éoliennes) et simultanément, par cogénération, 30 000 MWh/an d’énergie thermique (soit l’équivalent de la consommation de 2 850 foyers environ). Résultat, la facture de chauffage des habitants de Plessis-Gassot, raccordés au nouveau réseau alimenté par Electr’od, diminuera de plus de 90% (pour un chauffage électrique ou au fioul). – Pour en savoir plus – Marie Bouvet -marie.bouvet@veolia.com

Prospective et innovation

Egis

Egis : doter la ville d’une infrastructure du vivre ensemble, proche des usages Egis lance un nouveau concept « l’infrastructure douce » pour une économie circulaire en ville. Etre urbain aujourd’hui, c’est aimer être dehors, vivre sa ville, utiliser ce qu’elle offre. Et pourtant le réseau viaire des villes est encore pour l’essentiel tourné vers la fonction circulatoire, pas assez sur la vie. Le concept d’infrastructure douce repense la ville à partir des lieux d’expression de la vie sociale. Il s’agit de planifier la mise en réseau des attracteurs urbains d’une ville (lieux administratifs, économiques et commerciaux, de loisirs, …), par la création d’un vaste espace public réticulaire formant l’infrastructure de la vie sociale. Vecteur, car permettant à tous d’accéder aux principales aménités en modes doux, et destination, car support d’usages (flânerie, maraichage, sport, échanges…), l’infrastructure douce est un puissant créateur de valeur de proximité (valeur d’usage, immobilière, économique) et un agrégateur de diverses politiques (habitat, déplacements, trame verte et bleue, …) favorisant la régénération de la ville pour la rendre plus inclusive. – Télécharger la présentation Infrastructure douce. – Bruno Cremet – bruno.cremet@egis.fr

Futuribles International

Étude de Futuribles « Consommer autrement en 2030 » Entre avril 2013 et avril 2014, l’association Futuribles International a mené une étude prospective visant à examiner les impacts sur les ressources naturelles que pourrait avoir le développement à l’horizon 2030 de modes de production et de consommation aujourd’hui alternatifs. Cette étude a aboutit à deux constats : d’une part, celui, popularisé dans les années 1970 par les travaux du Club de Rome, que la croissance de la consommation matérielle mondiale exerce une pression croissante et à long terme insoutenable sur les ressources naturelles et les écosystème ; d’autre part, le constat qu’émergent, depuis quelques années, des modes de consommation et de production, plus économes en ressources naturelles, mais qui restent aujourd’hui peu développés alors qu’ils sont susceptibles de réduire la consommation de ressources naturelles. – Synthèse du documentPour en savoir plus – Céline Désaunay – cdesaunay@futuribles.com

Sensibilisation, formation, éducation

Bouygues Construction

Le Club Construction Durable de Bouygues Construction Lancé en 2010 par Bouygues Construction, le Club Construction Durable est un lieu d’échange et de réflexion pour les entreprises et leurs parties prenantes, sur des thèmes d’actualité, stratégiques et prospectifs. L’objectif du Club est d’anticiper les mutations du marché et faire progresser l’offre de solutions en matière de construction durable, tant pour la construction neuve que pour la rénovation. Dans ce cadre, une rencontre a été organisée le 25 mars dernier, à Paris, sur le thème : « Réduire, réutiliser et recycler les matériaux de construction dans les projets d’infrastructures ». Cette rencontre, organisée à la Maison des Arts & Métiers, a réunit une centaine de participants : maîtres d’ouvrages, bureaux d’études, collectivités locales, collaborateurs du groupe etc. Grégory Giavarina, délégué général de l’Institut de l’Économie Circulaire, a commencé par présenter les enjeux de l’économie circulaire appliquée au secteur des Travaux Publics, puis Christophe Portenseigne, directeur technique de Bouygues Travaux Publics a présenté des éco variantes pour économiser les ressources naturelles. Laurent Eisenlohr, chef unité Déchets-Sols Pollués-Eau Souterraine au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) et Simon Bonne, directeur Technique DTP Terrassement, sont intervenus ensuite sur la gestion des matériaux issus des Travaux Publics. La rencontre s’est conclue par l’intervention de François de Larrard, directeur scientifique de Lafarge et directeur scientifique du projet national Recybéton, sur la maturité des techniques visant à recycler le béton. – Pour en savoir plus – Matthieu Gauvin – m.gauvin@bouygues-construction.com

FEDEREC

FEDEREC : la vision des professionnels du recyclage Le groupement professionnel FEDEREC, qui rassemble les acteurs du recyclage au sein d’une organisation fédérale, vient de publier un livre blanc intitulé « L’économie circulaire, la vision des professionnels du recyclage ». Au travers de cet ouvrage, FEDEREC revient sur son coeur de métier : le recyclage. Cette réflexion porte aussi bien sur l’environnement, le sociétal et la croissance économique. A travers ce document, l’importance du recyclage pour la France est réaffirmée ainsi que son rôle essentiel pour le développement de l’économie circulaire, grande préoccupation gouvernementale de ces derniers mois. Dans un premier temps, les professionnels du recyclage, maillon essentiel de l’économie circulaire, partagent leur vision de ce concept. Ils démontrent comment ils travaillent et investissent au quotidien pour recycler plus et mieux et comment ils participent au développement de cette nouvelle économie. Puis dans un second temps, ils présentent leurs propositions pour renforcer ce maillon afin de développer l’économie circulaire. Pour finir, la publication préconise sept propositions pour développer ce modèle par le recyclage. Il réaffirme l’identité de recycleur de FEDEREC, une identité qui permet la défense de son savoir-faire et de ses compétences dans ce contexte économique difficile. – Télécharger le livre gratuitement – Alfred Rosales – alfred.rosales@federec.com

JCE (Jeunes Chambres Economiques) du Pays de la Loire

L’économie circulaire au coeur des Jeunes Chambres Economiques du Pays de la Loire L’économie actuelle, en mode linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) n’est plus viable. En effet, ce modèle a reposé sur un accès facile et sans limite aux ressources. Aujourd’hui, sous l’effet conjugué de la croissance des pays émergents, de la difficulté d’accès aux matières premières et de la nécessité de réduire notre empreinte environnementale, le modèle de l’économie circulaire s’impose de lui même. C’est pourquoi, nombre de JCE (Jeunes Chambres Economiques) locales des Pays de la Loire se sont emparées du sujets et mènent depuis le début de l’année des actions sur nos territoires. Par exemple, la JCE de Laval (53) a initié « L’art de rien » pour la création d’arbres de noël avec des déchets transformés en oeuvre d’art. Ces arbres seront installés devant les vitrines des commerçants lavallois durant les vacances de Noël 2014. Également, la JCE de Château-Gontier (53) et ses « trophées de l’économie » vont mettre en lumière les entreprises locales du Sud Mayenne aux travers des critères de sélections suivants : développement durable, économie circulaire, développement, innovation, création. Quant à la JCE de Nantes (44), elle organise une conférence et des ateliers participatifs lors du Congrès National JCEF Nantes Métropole 2014, sur le thème de l’économie circulaire ! – Pour en savoir plus – Jean-Charles Durand – jcdurand@aprolliance.fr

ADEME

1ères assises de l’Economie circulaire de l’ADEME Les 1ères assises de l’économie circulaire, organisées par l’ADEME et l’Institut de l’économie circulaire, ont eu lieu le 17 juin 2014. Elles avaient pour ambition de permettre une meilleure compréhension de ce nouveau modèle économique et de prendre connaissance d’initiatives concrètes. En effet, l’ampleur des enjeux pour la décennie à venir exige de sortir de l’expérimentation pour engager une accélération et une généralisation des actions vers ce type de modèle économique. Trois parcours ont été abordés au cours de cette journée : passer de l’obsolescence à la durée d’usage ; des territoires renforcés par la coopération et la collaboration de tous les acteurs ; l’éco-conception, économie de la fonctionnalité : de nouveaux modèles pour les entreprises. Au cours de cette journée, animée par le journaliste Jean-Michel Lobry, un grand nombre d’intervenants sont venus témoigner, tel que Arab Hobaiiah, chef du Service consommation et production durables du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique social et environnemental (CESE), Bruno Genty, président de France Nature Environnement (FNE), Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas Hulot (FNH), Patricia Savin, présidente d’ORÉE qui a présenté le nouveau flyer de son association, décrivant sa vision et ses actions pour une économie circulaire globale, systémique et intégrée. – Pour en savoir plus

France Nature Environnement

France Nature Environnement investie dans l’économie circulaire France Nature Environnement travaille depuis de nombreuses années sur l’économie circulaire en plaidant pour plus de soutien à cette économie de la prévention des déchets et en soutenant une augmentation qualitative et quantitative du recyclage. Les actions de plaidoyer de la fédération se déclinent dans les territoires avec les nombreuses associations du mouvement qui accompagnent des acteurs publics et privés et interpellent le grand public sur ces sujets. Pour FNE, l’économie circulaire ne doit pas se limiter au recyclage des matières mais doit avant tout favoriser un allongement de la durée de vie des produits. Dans les instances où elle siège, FNE milite pour que les initiatives de réparation, de réemploi ou encore de « refabrication » soient identifiées et soutenues afin qu’elles essaiment sur tout le territoire. Ainsi, nous pourrons réellement passer d’une économie linéaire à une économie circulaire ! C’est cette vision que Bruno Genty, président d’honneur de France Nature Environnement, a défendu pendant la plénière des 1ères assises de l’économie circulaire. – Pour en savoir plus – Agnès Banaszuk – agnes.banaszuk@fne.asso.fr

Europe et Environnement

Les 20 ans d’actions et de projets d’avenir d’Europe et Environnement Europe et Environnement a fêté, le 24 juin 2014, ses 20 ans d’actions en faveur du développement durable et de la qualité environnementale. L’association a organisé à cette occasion un évènement autour de l’économie circulaire, de son action pilote et de ses projets d’avenir. L’économie circulaire est un levier de développement pour les territoires et un nouveau modèle de production et de consommation : des matériaux, des produits et des processus de fabrication qui sont bons pour la santé, qui restaurent l’environnement naturel et qui améliorent la profitabilité de l’entreprise. A cette occasion, Europe et Environnement a présenté le concept Cradle to Cradle® qui traduit une exigence écologique dont le principe est « zéro pollution et 100% recyclage » avec la participation exceptionnelle du Professeur Michael Braungart, co-concepteur du principe Cradle to Cradle®, spécialiste de l’éco-efficacité et fondateur de l’EPEA International Umweltforshung GmbH de Hambourg. Il tend à faire émerger sur le marché des produits certifiés, innovants et performants sur les plans économique, écologique et social. Des produits dépourvus de toutes substances toxiques et éco-conçus pour être quasi-indéfiniment recyclés à travers des circuits fermés biologiques. Enfin, Europe et Environnement a impliqué les étudiants des filières bâtiment et leur propose le défi de créer un objet, un meuble ou une sculpture, à partir de produits de recyclage. Cet évènement a été organisé en collaboration avec l’Agence pour l’Energie d’Offenbourg dans le but d’initier et de développer un réseau de professionnels de la construction, du Grand Est au Bade-Wurtemberg. – Pour en savoir plus – Andree Buchmann – andree.buchmann@wanadoo.fr

Les Amis du Festival du Vent

Les Amis du Festival du Vent : vive l’économie circulaire ! Organisé à l’initiative de l’association Les Amis du Festival du Vent, en collaboration avec l’Institut de l’économie circulaire, « Vive l’économie circulaire ! » est le premier événement grand public, décloisonnant et participatif dédié à l’économie circulaire en France. Deux jours d’événement, un espace de 2000 m2, 6 tables rondes, une quarantaine d’initiateurs, une dizaine d’ateliers participatifs. Les 28 et 29 juin à la Bellevilloise (Paris 20ème), tables rondes, rencontres, workshops, ateliers participatifs, animations jeune public, performances, web radio, dégustations… se succéderont pour répondre à un triple objectif : informer et sensibiliser le grand public sur les enjeux de l’économie circulaire, illustrer à travers une pédagogie active et des exemples concrets, faciliter la mise en réseau des acteurs. Gratuite et ouverte à tous, la programmation donnera au public l’occasion de découvrir, expérimenter et échanger avec une communauté composée d’entrepreneurs, éco-organismes, industriels, designers, pionniers, innovateurs, économistes, acteurs publics, experts, associations et citoyens sur les enjeux de ce nouveau modèle de développement économique, écologique et social. – Pour en savoir plus – Carine Orru – carinaorru@lefestivalduvent.com

UVED (Université virtuelle environnement et développement durable)

UVED : lancement d’un MOOC sur l’économie circulaire Le 1er septembre 2014 débutera la première session, sur la plateforme FUN, du MOOC « Economie circulaire et innovation » coordonné et réalisé par UVED (Université virtuelle environnement et développement durable). Ce MOOC (Massive Open Online Course) qui est sous la responsabilité scientifique de Dominique Bourg, professeur à l’Université de Lausanne, mobilise, autour de sept thématiques, des experts de l’économie circulaire issus d’établissements de recherche et/ou d’enseignement. Il s’agit d’un MOOC introductif nécessitant peu de pré requis. L’économie circulaire offre de riches perspectives en matière d’innovation technologique et sociale : elle peut donc intéresser un large public : étudiants en formation initiale, investisseurs, élus et directeurs des services des collectivités territoriales, salariés en formation continue etc. L’objectif est d’apporter des bases scientifiques aux apprenants afin qu’ils développent leur connaissance, leur esprit critique et leur capacité à s’investir dans les différents champs de l’économie circulaire. Chaque semaine, les participants seront amenés à consolider leurs connaissances sur la base d’activités (ex : cours, exercices, forum) associées à des ressources pédagogiques numériques et audiovisuelles. L’implication demandera de 2h à 3h de travail hebdomadaire. La participation à ce MOOC pourra conduire, en fonction des résultats, à l’obtention d’une attestation de suivi avec succès. Ce MOOC bénéficie des partenariats de l’ADEME et le Conseil régional d’Aquitaine, région pilote en matière d’économie circulaire. L’ouverture des inscriptions au MOOC est prévue deuxième quinzaine de Juin. – Pour en savoir plus – Delphine Pommeray – delphine.pommeray@fondation-uved.fr

Ressources

Publication d’une étude du CREDOC sur les français et l’économie circulaire

Le CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) vient de publier une étude sur la façon dont les Français évoluent – plus ou moins consciemment – dans leurs comportements et leurs aspirations, vers le modèle de l’économie circulaire. Cette analyse souhaitée par l’ADEME démontre que les citoyens sont prêts à s’engager dans cette voie. En effet, dans un contexte de crise économique, les Français font évoluer dans plusieurs domaines leur manière de consommer. Une partie majoritaire de la population ne souhaiterait pas nécessairement consommer plus, mais consommer mieux et moins avec l’idée qu’il est important de n’acheter que des produits utiles, de ne pas jeter des objets qui peuvent encore servir et de sélectionner des produits qui durent longtemps. 88% des Français pensent aujourd’hui que la société a besoin de se transformer profondément et les trois quarts d’entre eux croient à l’idée que la protection de l’environnement peut constituer un moteur de la croissance. L’économie circulaire fait partie des dynamiques actuellement explorées par l’ADEME pour proposer un scénario prospectif de réduction des impacts environnementaux de la consommation à l’horizon 2030. – A télécharger

Le Point sur la CGDD et l’Écologie Industrielle et Territoriale

L’Écologie industrielle et territoriale (EIT) recouvre les démarches collectives volontaires menées sur un territoire en vue d’économiser les ressources ou d’en améliorer la productivité. Dans un contexte de pression croissante sur les ressources et de hausse de leur coût, l’EIT constitue ainsi un levier important de compétitivité et de réindustrialisation en privilégiant l’ancrage des activités et de l’emploi dans les territoires. Aussi, parmi les champs prioritaires des politiques publiques identifiés par la conférence environnementale des 20 et 21 septembre 2013 sur l’économie circulaire, figure la mise en place d’une Stratégie nationale de l’écologie industrielle et territoriale (SNEIT). Cette stratégie sera construite sur la base des expériences déjà menées avec les acteurs de l’EIT regroupés dans le Comité d’animation territoire durable et écologie industrielle (CATEI) placé sous l’égide de la CGDD (Commissariat général au développement durable). – Télécharger le numéro

Acteurs des territoires : un nouveau guide pour comprendre et développer l’Ecologie industrielle et territoriale !

Le Comité d’animation territoire durable et écologieiIndustrielle (CATEI) réunissant ministères, collectivités locales, associations et entreprises, a co-construit avec les acteurs de terrain un guide méthodologique pour accompagner les collectivités dans la mise en oeuvre de projets d’écologie industrielle et territoriale. L’Écologie industrielle et territoriale (EIT) répond à l’enjeu de transition écologique des territoires par son approche innovante, systémique et transversale d’optimisation des flux de matières (eau, énergie, déchets). Elle se développe fortement depuis une dizaine d’années partout dans le monde. En France, une cinquantaine d’initiatives territoriales sont aujourd’hui recensées, sans compter les projets qui « en font sans le savoir ». Ce guide vise à transmettre des informations et conseils concrets pour initier, mettre en place, développer et pérenniser des démarches d’EIT sur des territoires, en coordination étroite avec les projets stratégiques de développement durable menés par les acteurs publics locaux, et notamment les Agendas 21. – Accédez au guide

 

Documents joints


132 rue de Rivoli – 75001 Paris
tél.: 01 55 34 75 21 – fax : 01 55 34 75 20
Contact : Christine Delhaye

Site internet du Comité 21

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3 Commentaires

  1. Economie circulaire : nos décideurs ont-ils arrêté de tourner en rond ?
    Alors que les ressources naturelles sont limitées, notre modèle économique actuel conduit à en gaspiller plus de 60% [1]. Dans le paquet Economie circulaire de la Commission européenne et le projet de loi de programmation pour un nouveau modèle énergétique français de Ségolène Royal, l’économie circulaire est présentée comme une opportunité pour réduire notre impact environnemental et relocaliser l’économie. Pour les Amis de la Terre, ces mesures ne permettent toujours pas de sortir de la logique du gaspillage. L’association demande l’adoption d’indicateurs pour mesurer l’ensemble des ressources utilisées et d’objectifs de réduction ambitieux.

    Dans le projet de loi de programmation pour un nouveau modèle énergétique français, l’économie circulaire n’est vue que sous l’angle des déchets : aucune mesure ne concerne la préservation des ressources. Les mesures pour réduire la production de déchets ou accroître les taux de recyclage sont insuffisantes. Ainsi, l’incinération serait préférée à la mise en décharge [2]. Or, une fois brûlées, les matières sont définitivement perdues et ce sont donc de nouvelles ressources qu’il faut prélever.

    Dans un monde aux ressources limitées, où les prix des ressources ont augmenté de 150% pendant la dernière décennie [3], et avec des taux de recyclage qui ne dépassent pas les 40% en Europe [4], il est insensé que l’Union européenne et la France n’aient pas une politique ambitieuse de réduction des prélèvements de ressources.

    L’Union européenne s’est engagée à réduire l’utilisation des ressources d’ici 2050, mais le Paquet Economie circulaire manque de mesures concrètes. Par ailleurs, la Commission propose d’utiliser un indicateur de « Productivité des ressources » pour mesurer son utilisation de ressources.

    Cet indicateur présente plusieurs défauts : en corrélant l’utilisation de ressources au PIB, il laisse penser que les pays riches ont une efficacité dans l’utilisation des ressources bien plus élevée qu’elle ne l’est en réalité ; il ne permet pas de rendre compte de la consommation réelle et globale de ressources. Or, en important un produit, nous « importons » aussi, de manière virtuelle, l’eau ou les terres que sa production a mobilisés ; cet indicateur qui ignore l’ensemble des impacts ne doit pas légitimer la poursuite d’activités néfastes comme les agrocarburants ou la fracturation hydraulique.

    Camille Lecomte, chargée de campagne Modes de consommation et de production responsables aux Amis de la Terre France indique que « La surconsommation en Europe a des répercussions sociales et écologiques dramatiques, principalement dans les pays du Sud. Par exemple, la demande croissante de terres agricoles pour des cultures destinées à l’alimentation animale ou aux agrocarburants, conduit à la destruction d’écosystèmes de grande valeur et à l’accaparement des terres au détriment des populations locales [5] ».

    Les Amis de la Terre appellent la Commission européenne à adopter une série de 4 indicateurs (eau, terre, carbone et matières premières) qui offrent une vue complète de l’ensemble des ressources consommées [6] et des objectifs de réduction. L’association se mobilise également pour empêcher que le Gouvernement français fasse le choix de l’incinération des déchets au moment où l’Europe doit s’engager pour une meilleure utilisation des ressources.

    Notes

    [1] En Europe, les taux de recyclage qui ne dépassent pas les 40%.

    [2] L’objectif de -7% de déchets produits par an et par habitant ne vise que les déchets des ménages. Avec l’augmentation de la population, les déchets des ménages vont au mieux ne pas augmenter en volume total. Les entreprises qui produisent près de 90% de l’ensemble des déchets n’ont pas d’objectif de réduction. Au final, la production des déchets va être stable soit 355 millions de tonnes de déchets produits.

    Les objectifs de recyclage sont loin d’être ambitieux, 60% en 2025 (+8 point en 15 ans). Les déchets sortis des décharges seront donc incinérés.

    [3] McKinsey (2011) http://www.mckinsey.com/features/resource_revolution

    [4] Eurostat (2013) http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/8-04032013-BP/EN/8-04032013-BP-EN.PDF

    [5] Friends of the Earth Europe. (2010). Africa : Up for grabs – The scale and impact of land grabbing for agrofuels. http://www.foeeurope.org/agrofuels/FoEE_Africa_up_for_grabs_2010.pdf

    [6] Ces quatre indicateurs de l’utilisation de ressources mesure notre consommation de ressources clés à savoir : l’eau, la terre, le carbone et les matières premières. Ces indicateurs sont exprimés en unités physiques « concrètes » et sont calculés à partir d’une méthodologie transparente. Pour plus d’information sur ces indicateurs : http://www.foeeurope.org/resources

  2. L’économie linéaire est morte… Vive l’économie circulaire !
    Le Gouvernement souhaite inscrire dans la loi sa volonté de passer d’une économie linéaire à une économie circulaire. Le projet de loi sur la transition énergétique présenté le 18 juin contient un chapitre consacré à ce sujet. Ce projet de loi fait écho au paquet « économie circulaire » de la Commission européenne.

    Depuis des décennies, notre économie est fortement consommatrice de ressources et génère de nombreux gaspillages. Pour inverser cela et créer des emplois locaux ainsi que du lien social, il devient urgent de changer nos modes de production, distribution et consommation. Ces changements doivent s’inscrire dans une logique d’économie circulaire qui prolonge la durée de vie des produits et améliore le recyclage des déchets. La valorisation énergétique des déchets qui n’auront pu être évités ou recyclés n’entre pas dans le champ de l’économie circulaire mais est complémentaire.

    Prévention et recyclage : rien de neuf

    FNE fait part de sa déception concernant les objectifs de prévention et de recyclage qui manquent clairement d’ambition. Le projet affiche un objectif de stabilisation du volume des déchets des entreprises et des objectifs de recyclage moins ambitieux que ceux du précédent Plan déchets (2009-2012). L’inscription du principe de proximité des activités de prévention et de recyclage est un élément positif. Pour que cela ne reste pas un vœu pieu, il serait pertinent qu’une évolution de la TGAP[1] et des soutiens des dispositifs REP[2] l’encouragent.

    L’Europe choisit le recyclage

    Le 2 juillet, la Commission européenne a présenté son paquet sur l’économie circulaire. Des objectifs de recyclage contraignants y sont fixés. FNE salue l’interdiction progressive de mise en décharge, d’ici à 2025, des biodéchets et des déchets recyclables. Sur ce dernier point cependant, FNE s’inquiète qu’aucune mesure n’empêche ces déchets d’être envoyés en incinération. FNE déplore le fait qu’aucun objectif spécifique de réemploi et de réutilisation n’ait été fixé. La Commission propose également une cible de réduction des déchets alimentaires de 30 % d’ici 2025 : FNE regrette que l’objectif de réduction de moitié du gaspillage alimentaire, évoqué dans une résolution du Parlement de 2012, ne soit pas prévu.

    Pour Patrick Hervier, en charge du dossier Prévention des déchets de FNE : « l’inscription de l’économie circulaire dans la législation française est un bon début. Il faut maintenant concrétiser cette ambition et intégrer dans la loi des mesures de soutien à l’allongement de la durée de vie des produits et à une augmentation quantitative et qualitative du recyclage des matières. Il convient également de mettre des garde-fous autour de la valorisation énergétique qui ne doit pas se développer au détriment de la prévention et du recyclage. »

    Contact

    – Agnès Banaszuk, Coordinatrice du Réseau prévention et gestion des déchets de FNE : 01 44 08 77 83

    Notes

    [1] Taxe générale sur les activités polluantes

    [2] Responsabilité élargie des producteurs. Les metteurs sur le marché doivent prendre en charge, notamment financièrement, la collecte sélective puis le recyclage ou le traitement des déchets issus de leurs produits.

    FNE
    81/83, boulevard de port royal
    Paris, 75 -75013
    France

  3. L’économie circulaire, un thème de travail commun pour les membres d’EpE
    Limiter le gaspillage des ressources naturelles et réduire la quantité de déchets produits est depuis longtemps un enjeu environnemental de premier plan; lesentreprises membres d’EpE sont ainsi de longue date engagées sur la voie de l’économie circulaire. Pour mutualiser leurs expériences, aller plus loin et répondre aux attentes de ses membres, EpE a créé un nouveau groupe de travail dédié à cette thématique transversale.

    Le Groupe de Travail Economie Circulaire s’intéresse à la transition des modes de production consommation, d’un système linéaire (extraction, transformation-production, consommation, déchets) vers un système inspiré des écosystèmes naturels, limitant les impacts sur l’environnement et notamment sur les ressources à chaque étape de la vie des produits et services. Les thèmes suivants seront notamment abordés : écologie industrielle, raréfaction des ressources, écoconception, cycle des déchets, économie de fonctionnalité, coopération territoriale.

    Ce groupe de travail vise, entre autres, à approfondir les enjeux liés à la gestion des déchets dans les entreprises, auparavant abordée chez EpE de manière sectorielle sous l’angle des émissions de gaz à effet de serre induites par les déchets. La 5ème version du « Protocole Déchets », reconnue par le GHG Protocol, est issue de ces précédents travaux (www.epe-asso.org/pdf_rap/EpE_rapports_et_documents133.pdf).

    Dans certains secteurs d’activité, l’économie circulaire fait partie du cœur de métier ou est intégrée depuis de nombreuses années dans les processus de production de l’entreprise, comme dans la construction, la papeterie, l’énergie, la chimie ou la métallurgie. Le secteur des métaux, et plus particulièrement l’acier, atteste des bénéfices de l’économie circulaire : matériau 100 % recyclable, meilleurs taux de valorisation…

    Les premières réunions ont montré que s’engager dans la voie de l’économie circulaire stimule l’innovation dans :

    les technologies : les entreprises doivent faire preuve d’une capacité d’innovation importante, pour ne plus seulement valoriser le produit en fin de vie, mais aussi travailler à réduire les impacts liés au produit dès sa conception puis au moment de sa production, enfin réfléchir à son usage en développant l’économie de fonctionnalité lorsque c’est possible;

    les partenariats : le déploiement des solutions d’économie circulaire appelle de nouveaux partenariats entre entreprises et entre différents acteurs et entraîne de nouvelles façons de travailler ensemble.

    Le groupe de travail d’EpE facilite les échanges des entreprises entre elles, diffusera leurs innovations et initiatives et favorisera le dialogue entre elles et les parties prenantes.