La biodiversité en forêt, ce sont bien sûr des arbres et tout ce qui est visible (plantes, oiseaux, mammifères…) mais aussi tout ce qui est moins visible comme les insectes, la faune du sol, les champignons, etc. La prise en compte de cette biodiversité en forêt s’est concrétisée dans le cadre de stratégies locales de développement telles que les Chartes forestières de territoires (CFT) et les Plans de Développement de Massif (PDM).
La forêt apporte une vraie plus-value économique sur les territoires : production de bois, chasse, accueil de promeneurs mais également de nombreux services rendus gratuitement : protection de la ressource en eau, régulation du climat, lutte contre les risques naturels (glissement des sols, inondations…). Les projets démontrent que pour que la forêt puisse rendre tous ces services de manière optimale, il est indispensable que la biodiversité soit préservée. Les Projets Sylvicoles Territoriaux (PST) de la région Rhône-Alpes l’illustrent très bien : ils visent, au-delà de la production de bois d’œuvre, à optimiser les services écosystémiques rendus par la forêt et à décloisonner les approches : prise en compte dans les actions sylvicoles du carbone, de l’eau, de la biodiversité, des paysages ou encore des besoins économiques de la filière locale.
Les échanges ont mis l’accent sur les moyens de diffusion des connaissances sur la biodiversité, notamment auprès des professionnels de la filière comme les Entrepreneurs de Travaux forestiers (ETF), leur appropriation et leur traduction dans les documents de gestion forestière : plans simples de gestion, documents d’aménagement.
Pour poursuivre ces démarches, un lien plus fort doit être créé entre les territoires forestiers et la recherche qui dispose de méthodes et de connaissances approfondies, notamment sur les questions climatiques.
À l’issue de la présentation des outils et des financements européens ainsi que des politiques publiques menées en France en faveur de la biodiversité, les participants ont souligné l’importance d’une animation à l’échelle de territoires de projets, qui doit pour cela pouvoir disposer de moyens. Les Régions apparaissent comme les « chefs de file » des futures politiques publiques de la biodiversité, en cohérence attendue avec la politique nationale.
Michaël Weber, vice-président de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France et président de l’association des Communes forestières de Moselle, a ajouté que « les communes forestières, en tant que propriétaires de forêts et acteurs indispensables des territoires, sont au carrefour de ces préoccupations et forces de concertation ».
La qualité des projets en termes de partenariat, de sensibilisation sur le terrain et de dialogue entre les différents acteurs a été unanimement soulignée.
Synthèse des projets
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