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La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre

Par Gwenael KERVAJAN

La position climato-sceptique défendue par Claude Allègre est étonnante à plus d’un titre. Le fait qu’un géochimiste, aussi compétent soit-il dans son domaine, puisse prétendre avoir raison contre le consensus établi par les scientifiques les plus reconnus dans un autre domaine (en l’occurrence le climat), me laisse perplexe. Qui plus est, je ne crois avoir entendu de la part de Claude Allègre que des arguments d’ordre politiques ou logiques, mais jamais de critique construite des éléments scientifiques précis proposés par les scientifiques du GIEC. Mais enfin, et surtout, l’argumentation logique proposée me semble relever d’une erreur de raisonnement grossière.

Le point principal de Claude Allègre est en effet que le climat de la terre a beaucoup évolué par le passé, et que la cause principale de ces évolutions est bien connue : elle est liée au soleil. C’est le soleil qui est notamment à l’origine des successions de périodes glaciaires et interglaciaires. Allègre conteste dès lors la responsabilité des activités humaines, et des émissions gaz à effet de serre qu’elle provoque, sur les changements climatiques en cours. Schématiquement : c’est le soleil qui fait évoluer le climat. Donc on ne peut incriminer l’activité humaine. Il faut ainsi arrêter de culpabiliser les gens. Or le point de départ du GIEC n’est pas le réchauffement, mais les émissions de GES. Le raisonnement est le suivant : l’activité humaine augmente la concentration des GES dans l’atmosphère. Or ces gaz sont réchauffant. Donc, indépendamment du rôle que continue à jouer le soleil, le climat devrait se réchauffer. D’ailleurs, on commence à le constater. Exprimé en termes purement logiques : – On aurait selon le GIEC : A implique B (où A est la proposition « Le CO2 émis par l’activité humaine piège la chaleur dans l’atmosphère » et B est la proposition « la terre se réchauffe »). – Claude Allègre répond : C implique B (C étant la proposition « le soleil influence le climat », et B restant « la terre se réchauffe »), donc ce n’est pas A qui implique B. Ce raisonnement est absolument faux : C n’exclut pas A, les deux propositions ne sont pas liées. Deux causes (A et C) ont le même effet, la réalité de C ne renseigne en rien sur la réalité de A. Prenons un exemple pour expliciter l’erreur de raisonnement : c’est exactement comme si on disait à quelqu’un « Paul a la grippe. C’est pour ça qu’il a de la fièvre», et que Claude Allègre répondait «Depuis qu’il est petit, il a eu des angines. Donc ce n’est pas la grippe qui lui donne la fièvre». Cela se tiendrait si on avait constaté la fièvre sans diagnostiquer la grippe. Mais notre point de départ, c’est la grippe, pas la fièvre ! Le point de départ du GIEC, c’est l’augmentation des émissions de GES, pas le réchauffement climatique ! Alors c’est vrai, je ne suis pas un scientifique de renom comme Claude Allègre. C’est pourquoi je ne me permettrai de lui demander qu’il prenne la peine de me répondre. Sans répondre à la personne, il me semble pourtant qu’il ne peut pas ne pas répondre à l’argument. D’autant que l’utilisation qui est faite de ce scepticisme me semble particulièrement dangereuse. Bien sûr, nous ne sommes certains de rien en ce qui concerne l’évolution de notre climat – qui peut prédire l’avenir ? Mais les conséquences attendues du changement climatique, si les prévisions se réalisent, sont très lourdes : est-on prêts à prendre le risque ? Bien sûr l’enjeu se situe autant dans les pays en développement, dont le dynamisme démographique laisse présager une responsabilité croissante en la matière. Mais comment pourrait-on seulement envisager que la Chine s’engage à réduire ses émissions si l’Europe ne le fait pas ? Bien sûr, un individu n’a qu’une capacité d’influence très faible par rapport aux Etats ou aux entreprises multinationales. Mais n’avons-nous pas tous individuellement des leviers d’actions par nos comportements et nos actes d’achat ? « Quand on pense qu’il suffirait qu’on l’achète plus pour que ça se vende pas… », raillait Coluche. Et d’accord, enfin, sur le fait que l’objectif ne saurait être une régression économique ou sociale : il s’agit bien de commencer par arrêter les gaspillages et les consommations et pollutions inutiles. « Qu’on me laisse ma liberté individuelle », clamait il y a quelques temps un chroniqueur d’Europe 1, lors d’un débat sur le bonus-malus automobile. Il s’agissait de la liberté d’avoir une grosse voiture. Dans le même temps au Bengladesh la montée des eaux conduit à la salinisation des nappes phréatiques, rendant les terres littorales incultivables. Oui, sur le principe, à la liberté individuelle. Mais elle est sensée s’arrêter là ou commence celle des autres. Et en l’occurrence, à la liberté de conduire une grosse voiture à Paris, c’est la liberté de vivre d’un autre qu’il convient d’opposer. En cela la position de Claude Allègre est dangereuse. Mais le relais qui en est fait par les media l’est d’autant plus. L’atténuation des changements climatiques nécessitera des avancées technologiques, des volontés politiques fortes et des décisions structurantes. Mais elle nécessitera aussi une évolution des comportements individuels – c’est le plus difficile, c’est le plus long. Sur le principe, il est sain de laisser de la place dans les médias pour les contradicteurs aux consensus établis ; encore faut-il un minimum de représentativité et de véracité des propos relayés. La recherche du « sensationnel qui fait vendre », en revanche, est irresponsable lorsqu’elle favorise la déresponsabilisation des citoyens. Article rédigé par Gwenael KERVAJAN

 

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8 Commentaires

  1. La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
    EPICTETE a dit » occupons nous de ce qui dépend de nous »
    Jacques Prévert a écrit: » de deux choses l’une… l’autre c’est le soleil »
    Conclusion: C. Allègre a fini par reconnaître la réalité du réchauffement. Reste a lui faire comprendre que même si la part des activités humaines n’est pas prépondérante , C’EST LA SEULE SUR LAQUELLE ON PUISSE AGIR !
    Le doute scientifique est une vertu et les certitudes une plaie qui sème un doute nuisible au moment de l’action

  2. La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
    Or le point de départ du GIEC n’est pas le réchauffement, mais les émissions de GES. Le raisonnement est le suivant : l’activité humaine augmente la concentration des GES dans l’atmosphère. Or ces gaz sont réchauffant. Donc, indépendamment du rôle que continue à jouer le soleil, le climat devrait se réchauffer.

    Allègre ne conteste pas ce point, il dit que les GES humains émis n’ont pas d’influence par rapport à d’autres facteurs comme le soleil, les nuages,les courants marins (NAO)

    D’ailleurs, on commence à le constater.

    remarque sans fondement car oui il y a RC , mais pas lié au CO2 .Donc, oui, depuis 200 ans, on constate que ca se rechauffe !

    – On aurait selon le GIEC : A implique B (où A est la proposition « Le CO2 émis par l’activité humaine piège la chaleur dans l’atmosphère » et B est la proposition « la terre se réchauffe »).

    – Claude Allègre répond : C implique B (C étant la proposition « le soleil influence le climat », et B restant « la terre se réchauffe »), donc ce n’est pas A qui implique B.

    n’importe quoi,
    Allègre dit C=>B et (A=>B) est négligeable A=o(B) si tu préfères !

    Ce raisonnement est absolument faux : C n’exclut pas A, les deux propositions ne sont pas liées. Deux causes (A et C) ont le même effet, la réalité de C ne renseigne en rien sur la réalité de A.

    ta démonstration n’a aucune valeur

    En cela la position de Claude Allègre est dangereuse. Mais le relais qui en est fait par les media l’est d’autant plus.

    C’est toi qui est gravement dangereux. La liberté d’expression est un fondamental de la société civilisée.
    « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. » VOLTAIRE

    Le dogme est le pire des dangers. Ca conduit à l’intégrisme . Si on était dans un autre siècle , Allègre et des gens comme moi seraient brulés au bucher par des gens comme toi.

    Moi aussi , je te fais un raisonnement

    en 1995 , il y avait environ 2mega tonnes de C02 rejetés dans l’atmosphere
    en 2008 , il y a 40% d’augmentation par rapport à 1995
    Et pourtant, la température entre 1998 et 2009 à baisser de 0,05°C , comment expliquer que A=>B ? On ne peut pas , sauf à ouvrir les yeux et admettre que C=>B et que A=o(B) !!

    Autre raisonnement.

    Il reste 100 ans environ de petrole en tant que ressource fossile dans les entrailles de la Terre. Si nous reduisons de 80% nos emissions d’ici 2050, n’empeche que les 20% restants, on les consommera quand meme et si ca n’est pas l’Europe , ce sera la CHine ou les pays émergeants. Crois-tu que les humains laisseront des ressources non utilisées dans la Terre ? La seule réponse est NON : conclusion, meme si ca prend un peu plus de temps, tout le CO2 sera bel et bien dans l’atmosphere quand meme ! Donc il vaut mieux pour toi que j’ai raison et toi tord, car sinon, aucune des agitations actuelles n’y changeront rien !

    Réveille-toi et sors du dogme ! IL N’Y A AUCUNE PREUVE DU RCA (Rechauffement Climatique Anthropogene)

    • La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
      Je crois que la position de Claude Allègre et d’autres… n’est pas interprétée correctement.
      Oui, l’homme peut agir sur les GES et pour Claude Allègre c’est mêmenécessaire mais pour d’autres raisons que la seulement limitation du réchauffementà terme de 50 ou 100 ans. Il pense surtout à l’acidification des océans… et il dit que pour limiter la croissance du CO2 le mieux serait de mettre en oeuvre les techniques de séquestration qui sont au point mais denandent un effort financier, que de compter sur une décroissance illusoire qui n’aboutira qu’à nous metre en grande difficulté par rapport à tous ceux qui ne feraient pas la même chose. Donc le salut dans le développement, la recherche et la science pour lesquelles nous n’avons pas besoin de nous entendre avec des récalcitrants, mais surtout pas dans un repli malthusien…
      D’ailleurs il avait ausi prédit que Copenhague serait un fiasco… et cela continuera.
      Donc allons de l’avant en développant des pratiques vertueuses mas techniques mais ne nous replions pas dans nos pantoufles.
      C’est quand même différent de ce qu’on entend reprocher à Claude Allègre et les autres qui ont autant de qualités à parler que bien des écolos pseudo-scientifiques attachés, qu’on le veuille ou non, à leur fond de commerce.

      • La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
        Je suis d’accord avec tes grandes lignes. D’accord pour dire qu’on ne se passera pas de sauts technologiques, que ce soit en termes de séquestration ou d’énergies décarbonées.

        Mais ce sont deux choses différentes d’établir un fait scientifique, et d’en déduire une action politique. On peut suivre, ou pas, Claude Allègre sur le choix de l’action politique la mieux à même de répondre aux enjeux climatiques. Mais, si je ne m’abuse, c’est bien drapé de son habit de scientifique qu’il s’exprime, et c’est autant le consensus scientifique du GIEC que la taxe carbone qu’il attaque.

    • La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
      « Allègre ne conteste pas ce point, il dit que les GES humains émis n’ont pas d’influence par rapport à d’autres facteurs comme le soleil, les nuages, les courants marins. »

      Sur quel élément scientifique se fonde-t-il pour affirmer cela ? Et, plus précisément, quelle est son argumentation ? Je vois trois pistes logiques, pas plus : est-ce que :
      – Les émissions de GES anthropiques ne sont pas significatives par rapport au cycle naturel du carbone ? Comment expliquer, alors, que nous soyons à 360 parties par million (ppm) de C02 dans l’atmosphère après 400 000 ans passés à évoluer, en fonction des périodes glaciaires et interglaciaires, entre 190 et 280 ppm ?
      – Les émissions anthropiques de CO2 n’ont pas le même impact que les émissions naturelles ? Je ne crois pas que les photons fassent la différence.
      – Le climat n’est que très peu dépendant de la concentration en GES de l’atmosphère (et c’est l’effet de serre qui est un facteur climatique négligeable) ? C’est la seule piste qui me semble mériter l’examen. Bien sur les modèles climatiques sont imparfaits. Bien sûr chacun a le droit de remettre en question leurs résultats. Encore faut-il des arguments, des études contradictoires. Si les climato-sceptiques ont un modèle alternatif cohérent à proposer, et acceptent qu’il soit revu par les pairs, bienvenue ! Mais pour l’instant Allègre me semble être dans la critique sans contre-proposition.

      Je le redis, parce que la critique qui m’est formulée de vouloir te brûler au bûcher me parait un peu excessive. Je peux comprendre que la pensée unique énerve. S’il est vrai que la pensée unique n’a pas toujours raison, le fait d’être son contradicteur n’est pas un argument en soi. Et je veux bien ouvrir les yeux, mais j’ai besoin de quelque chose à regarder.

      Je ne crois pas avoir exprimé le souhait d’interdire les pensées contradictoires. Je n’ai pas de pb. pour voir Claude Allègre invité à la télé, ni la famille Le Pen au grand complet. Cela fait partie du jeu, c’est nécessaire, nous sommes bien d’accord. En revanche :
      – je ne comprends pas comment les journalistes peuvent être aussi peu pertinents dans la conduite de leurs interviews. Il y a un minimum de vérités établies qu’ils ne devraient pas laisser dire. Quand Allègre assène des énormités comme « pourquoi nous rabattre les oreilles avec une évolution de 2 degrés : on a une amplitude thermique de 10 degrés entre le jour et la nuit », cela ne devrait presque pas être à son opposant mais au journaliste de ne pas le laisser passer. C’est ce genre d’arguments qui me font sérieusement douter de la sincérité de Claude Allègre. Pour les lecteurs les moins avertis, rappelons que ce 2° de MOYENNE dont on parle correspond à des variations allant de 0 (une bonne partie de l’hémisphère sud) à 8° (pôle Nord). Qu’ils se surajoutent (en les amplifiant parfois) aux variations saisonnières et diurnes, et que ce 2° peut signifier 15° en pleine journée été au Groenland. Mais surtout : ce n’est pas parce qu’un bachelier peut avoir 10 points d’écart entre ses notes en Maths / Physique et en Français qu’un écart d’un demi point de moyenne générale ne suffit pas à lui faire avoir son bac ou pas.
      – J’ai une dent encore plus forte contre ceux, parmi les hommes de media, qui prennent part au débat. Laurent Cabrol par exemple qui, du haut de sa notoriété et de sa compétence de présentateur météo, donne son avis sur les travaux du GIEC. Là, on n’est plus dans « laisser ou pas la parole aux contradicteurs ». Il a le droit d’avoir toutes tes opinions, de dire ce qu’il veut dans le domaine privé, mais pas d’utiliser le pouvoir que sa médiatisation lui confère pour faire passer un avis personnel pour lequel il n’est pas légitime.
      – Et pour finir sur Allègre, j’ai tellement de mal à comprendre qu’un scientifique de son rang puisse commettre une erreur de raisonnement aussi grossière (j’insiste) que j’en viens sérieusement à douter de sa bonne foi et de ses objectifs. OK pour la contradiction quand il s’agit de défendre l’intérêt général, voire celui d’une corporation que l’on représenterait. Moins d’accord quand l’objectif est de se faire mousser et d’exister médiatiquement.

      « en 1995, il y avait environ 2mega tonnes de C02 rejetés dans l’atmosphère en 2008 , il y a 40% d’augmentation par rapport à 1995 Et pourtant, la température entre 1998 et 2009 à baisser de 0,05°C, comment expliquer que A=>B ? On ne peut pas, sauf à ouvrir les yeux et admettre que C=>B et que A=o(B) ! »

      Ce ne sont pas les émissions qui réchauffent, mais la concentration en GES de l’atmosphère. Le système a une inertie importante (en moyenne, une molécule de CO2 reste 100 ans dans l’atmosphère). L’effet des 40% d’augmentation dont tu parles ont donc besoin de plus de temps pour se faire sentir. Ca revient un à la dissociation entre climat et météo : ce qu’on voit à un instant t et en un lieu précis est un événement, cela ne renseigne pas sur l’évolution de la moyenne. C’est vrai pour les GES, mais c’est vrai aussi pour les autres facteurs climatiques : même durant les périodes de glaciation, certaines années ont été plus chaudes que d’autres, du fait de l’activité volcanique, des éruptions solaires, etc… Eu d’autres termes il faut plus d’événements pour pouvoir établir une moyenne statistique ; il faut une période plus longue pour pouvoir statuer sur le climat.

      Il reste 100 ans environ de pétrole en tant que ressource fossile dans les entrailles de la Terre. Si nous réduisons de 80% nos émissions d’ici 2050, [etc]
      C’est vrai, tout le carbone du gaz et du pétrole finira sans doute pas partir dans l’atmosphère. Il y deux enjeu fort, pourtant, à faire en sorte que ce soit étalé dans le temps :
      – Les scientifiques nous disent redouter des effets de seuil au-delà de 2° de réchauffement, seuils au-delà desquels des phénomènes d’emballement pourraient survenir. Réduire nos émission annuelles permet de contenir un peu la concentration en GES de l’atmosphère, de la répartir sur une période plus longue, et participe à la maîtrise du réchauffement
      – L’impact du réchauffement climatique sur l’érosion de la biodiversité n’est pas tant lié au changement en lui-même qu’à son rythme. La nature sait s’adapter, les mécanismes en jeu dans l’évolution sont là pour ça. Mais encore faut-il laisser le temps aux générations de s’adapter. Le fait de réduire nos émissions, en ralentissant le réchauffement, donne du temps aux espères pour cette adaptation.

      Je termine en te renvoyant ton dernier argument : il n’a aucune preuve du RCE, dis-tu. Tu contestes donc les travaux du GIEC, qui affirment le contraire. Aux yeux de la communauté scientifique comme des politiques, la preuve est apportée. Mais tu as le droit de contester cette preuve ! Sur quelle preuve t’appuies-tu pour le faire ?

      • La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
        Bonjour,

        Je tiens à préciser que je ne suis pas (encore) scientifique.

        Mon opinion est que pour trancher ce débat il faudrait mettre les mains dans le cambouis des articles scientifiques, puisque ce qui compte dans cette science jeune et non exacte, ce n’est pas ce que dit un article ou qui l’a écrit, mais la validité des méthodes utilisées, la pertinence des résultats, et la bonne estimation de la marge d’incertitude qui enveloppe le résultat.

        C’est sur ces derniers points que semble porter le débat dans le monde de la recherche (chaque camp semble avoir beaucoup à reprocher à l’autre) et c’est un travail d’expert que de déméler tout ça. Ramener le débat à une « règle de trois » logique est un peu simpliste.

        Malheureusement, même les journalistes scientifiques, comme Huet à Libération, ont la paresse de se plonger dans ces détails.
        Combien seraient capables de commenter les commentaires de Bard sur Courtillot, puis la réponse de Courtillot à Bard ?
        Autre exemple: combien ont enquêté sur l’utilisation du « trick » révélé par le climate-gate. Sur quelles données a-t-il été utilisé, dans quel article pourrait-on en voire les résultats, qu’est-ce que ça change fondamentalement au résultats (avant-après)? Sont-ce des résultats d’importance, qui ont été repris ?

        Et puisqu’Allègre est un très mauvais communiquant et que les journaux ne rendent pas un grand service aux sceptiques en le médiatisant, préférez Courtillot, dont je joins la conférence de Strasbourg. Vous vouliez des preuves ? Il n’y en a pas. Juste des pistes, présentées comme telles (avec un « ça saute aux yeux » un peu optimiste il est vrai), sans aucune prétention démonstrative.

  3. La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
    Bonsoir.
    Je suis d’accord. La « mise en équation » pourrait choquer certains, mais elle est juste.
    De même, l’application du raisonnement de M. Allègre a un autre cas peut sembler n’avoir aucun rapport, mais l’abbération qui en surgit démontre, ou à défaut doit mettre en doute ce que tient à nous dire M. Allègre.

    Pascal

  4. La Grossière erreur de raisonnement de Claude Allègre
    que les activités de l’homme augmentent la température n’est pas le principal sujet. c’est le résulta : la montée des eaux , dans un saladier de l’eau froide couverte de glaçons , hauteur de l’eau 7.4 cm. après la fonte des glaçons hauteur de l’eau 7.4 cm. la hauteur de l’eau n’a pas évolué . 8 milliards donnés pour aider l’Afrique à baisser ces émissions de CO2 , rien pour les 2 millions d’africains qui meurent de faim tous les ans . c’est monstrueux , luter contre une chimère , oublier les cadavres réels.