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La 3e édition de l'Université de rentrée du WWF s'ouvrira cette année sur le thème de l'ultimatum climatique

Quel accord à Copenhague pour faire face à l’ultimatum climatique ?

Les 20 et 21 octobre 2009 au Pavillon de l'Eau à Paris

A partir du 07 décembre 2009 se tiendra à Copenhague, la conférence de l’Onu sur le Climat. Du résultat de cette conférence dépendra l’avenir climatique de la planète. Moins de 50 jours avant le début de cette conférence historique, le WWF a souhaité dédier son université de rentrée 2009 à la nécessaire mobilisation face à l’Ultimatum Climatique que nous allons tous devoir affronter. En donnant la parole à celles et ceux, qui vont jouer un rôle essentiel lors des négociations de Copenhague, cette université de rentrée propose d’exposer les problématiques, d’explorer les scénarios possibles et de discuter les solutions à mettre en œuvre pour obtenir à Copenhague un accord sur le climat qui soit efficace, juste et fondé sur le consensus scientifique. Cette université de rentrée du WWF s’intègre dans le cadre de la campagne de mobilisation inter-OGN : l’ultimatum climatique.

Le mot du WWF…

Pour la troisième année consécutive, le WWF-France organise son Université de rentrée, dédiée cette année à « L’Ultimatum Climatique ». Le changement climatique n’admet plus de contestation, les faits sont là. Les conséquences peuvent être limitées, à condition que la hausse des températures due aux activités humaines soit limitée à 2°C d’ici la fin du siècle. L’Ultimatum climatique est l’Ultimatum de l’homme face à lui-même. Ce qui est en jeu, ce n’est pas ou plus de sauver la planète mais d’assurer des conditions de vie dignes. Cette Université s’inscrit aussi dans la démarche de fédération de 11 ONG autour de l’opération « l’Ultimatum Climatique ». Face à cette crise systémique – climatique, écologique, économique, humanitaire – nous travaillons en transversalité. Réunies pour faire entendre d’une même voix cet Ultimatum Climatique, nous affirmons que la question écologique est une question humaine. Réduire les émissions mondiales de CO2 n’épargnera pas aux populations les plus pauvres des villes du Sud de subir les conséquences du changement climatique. D’une menace encore récemment considérée par certains comme une lubie d’écologistes, le changement climatique devient une question éminemment humaine, une question de solidarité. C’est paradoxalement face à l’urgence que l’écologie prend tout son sens, la protection des conditions environnementales d’une vie digne. La « communauté internationale » ne peut plus se contenter de la somme de calculs égoïstes. Au-delà des promesses de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les décisions qui seront prises à Copenhague contribueront à dessiner les contours d’un monde nouveau. Il ne s’agit pas seulement de diminuer nos émissions mais aussi et surtout d’accompagner cette diminution par des choix économiques, fi nanciers et de solidarité. L’interdépendance de nos vies, de nos économies implique un impératif de partage des responsabilités et des engagements. Si le changement climatique est l’enjeu principal, c’est aussi parce qu’il s’exprime facilement en chiffres. D’autres défis comme l’érosion de la biodiversité sont tout aussi importants mais plus diffi ciles à exprimer de manière quantitative. Au-delà des chiffres, l’humanité a rendez-vous avec elle-même. Savoir ou pas si Copenhague est le rendez-vous de la dernière chance dépend de nos objectifs. Pour le WWF, il est indispensable d’obtenir en décembre 2009, un accord efficace et juste pour limiter la hausse de la température moyenne à 2°C et transmettre à nos enfants une planète encore vivable.
Quel accord à Copenhague pour faire face à l’ultimatum climatique ?
Quel accord à Copenhague pour faire face à l’ultimatum climatique ?
Télécharger le programme de l’université de rentréeTélécharger le Bulletin d’inscription – Contact : universite2009/awwf.fr

Au programme des conférences pléinières

Peut-on se permettre un échec à Copenhague ? Même si la prise de conscience progresse, la situation semble s’aggraver. Les effets du changement climatique sont déjà là. L’objectif affiché est de limiter l’élévation moyenne de la température à 2°C. Cet objectif est atteignable. Mais pour encore combien de temps ? Peut-on se permettre un échec à Copenhague ? «Le temps ne presse pas, il est déjà presque écoulé», affirmait Yvo de Boer, le secrétaire général de la convention climat, le 28 septembre 2009 à Bangkok. Quelques jours avant, au sommet de New York, Ban Ki-Moon, le Secrétaire Général des Nations Unies, a rappelé l’urgence du changement climatique : « Il ne nous reste plus que 10 ans pour agir, pour que les émissions globales atteignent un pic avant 2015 ». Pourra t-on encore faire les réductions d’émissions nécessaires dans quelques années alors qu’il faudra amortir de nouvelles centrales au charbon et des maisons à l’efficacité énergétique douteuse ? Si l’on attend encore, ne risque t-on pas de passer de l’incitation à agir à la contrainte? D’un point de vue économique, quels sont les investissements les plus pertinents ? Cette conférence se déroulera le 20 octobre de 9h30 à 11h00 et sera animée par Jacques Mirenowicz, rédacteur en chef de La Revue Durable. Avec les interventions de : – Kim Cartensen, Directeur du WWF Global Climate Initiative, WWF-International – Stéphane Hallegatte, Économiste et ingénieur climatologue, Météo France, centre Cired – Jean-Charles Hourcade, Directeur du Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) – Sébastien Léger, Directeur associé McKinsey & Company France. – S’adapter au changement climatique : Nous ne sommes pas tous égaux face au changement climatique. Certains seront plus touchés que d’autres. Les pays du Nord auront plus de facilité à s’adapter que les pays du Sud. L’accent est mis sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La scène est occupée par le bras de fer entre grands émergents et pays riches. La priorité des pays pauvres est de s’adapter aux conséquences du changement climatique, pas de lutter contre ses causes. L’adaptation aux changements climatiques n’est plus à voir comme un problème environnemental mais comme un problème de développement, voire un problème humanitaire. Des solutions économiques, techniques, politiques, diplomatiques seront discutées à Copenhague. Quelles sont-elles ? Au-delà du financement, comment les mettre en place ? Cette conférence se déroulera le 20 octobre de 14h30 à 15h45 et sera animée par Jean Louis Caffier, Journaliste. Avec les interventions de : – Sandrine Mathy, Présidente, Réseau Action Climat – Michel Brugière, Directeur général, Médecins du monde – Luc Lamprière, Directeur Général, Oxfam France Agir Ici – Denis Loyer, Directeur adjoint du département technique des opérations de l’Agence française de développement. – Les critères de succès de Copenhague : En septembre 2009, la crainte d’un échec à Copenhague était largement partagée par les chefs d’Etats. Chacun attend que l’autre abatte ses cartes. Même si l’enjeu est global, les particularités et les enjeux géographiques tendent les négociations. A New York, fin septembre 2009, puis à Bangkok en octobre, les négociations alors enlisées se sont débloquées. Les pays riches et les grands émergents ont fait quelques nouvelles propositions. Chaque partie prenante, chaque type de pays, a un accord idéal. Mais le plus grand risque est de parvenir à un accord ni efficace ni juste. Quel consensus idéal pourrait être trouvé ? Compte tenu des dernières propositions, quel est l’accord qui se profile aujourd’hui ? Cette conférence se déroulera le 21 octobre de 9h00 à 10h30 et sera animée par Jean-Christophe Boulanger, Directeur d’Euractiv. Avec les interventions de : – Valerie-Anne Bernard, Chargée de mission climat Internationale, MEDEM – Kathrin Gutmann, Directrice Global Climate Initiative, WWF-International – Maité Jaureguy-Naudin, Coordinatrice chercheur du programme énergie, Ifri – Emmanuel Guerin, Chargé de mission climat et négociations, Iddri. – Ce que veulent les grands émergents : Les pays du G8 seraient d’accords pour réduire de 80% les émissions des pays développés afin de limiter le réchauffement du globe à 2°C. La balle est dans le camp des pays émergents comme l’Inde, le Brésil ou la Chine, passée en 2008 au premier rang des pollueurs qui euxmêmes attendent du G8 un engagement au-delà des pourcentages de réduction et surtout du concret pour 2020 et non seulement pour 2050. L’Inde se dit opposée à tout engagement chiffré de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Le Brésil, reprend l’idée chinoise selon laquelle les engagements devraient se fonder sur l’historique des émissions de gaz à effet de serre par les différents pays. Malgré ces réticences, les grands émergents agissent déjà. M. Hu Jintao a annoncé au sommet de l’ONU sur le climat du 22 septembre que son pays était disposé à réduire de manière « significative » la croissance de ses émissions de CO2 d’ici à 2020. La Chine et l’Inde comptent se soutenir mutuellement dans ce rapport de force. Aucun ne prendra d’engagement contraignant pour les pays du Sud tant que les pays riches n’assumeront pas pleinement leurs responsabilités. Les dernières négociations sur le climat à Bangkok ont été marquées par un bras de fer en l’UE et le G77 sur la question des financements. Il n’y aura pas d’accord à Copenhague sans argent. En quoi la question des grands émergents est-elle décisive ? Que demandent-ils pour aller plus loin ? Cette conférence se déroulera le 21 octobre de 14h00 à 15h30 et sera animée par Valéry Laramée de Tannenberg, Journaliste à L’Usine à GES, lettre spécialisée dans l’économie des changements climatiques. Avec les interventions de : – Michel Colombier, Directeur scientifique, Iddri – Manish Kumar Shrivastava, Chercheur associé, The Energy & Resources Institute (TERI) – Sébastien Godinot, Coordinateur des campagnes Amis de la Terre. Pourquoi les pays industrialisés n’en font-ils pas plus ? Les pays industrialisés ont pour la plupart ratifié le protocole de Kyoto et se disent prêts à s’engager davantage. Si la position des Etats-Unis évolue, ils ne jouent pas un rôle moteur dans la préparation des négociations. Un engagement chiffré reste soumis au bon vouloir du Congrès. Mais les pays industrialisés ne s’engagent pas autant que l’objectif climatique l’exigerait. Plusieurs raisons sont invoquées. S’engager davantage que les autres présenterait un risque de perte de compétitivité. D’aucuns diraient au contraire que ce serait facteur de création d’emplois et d’innovation. La croissance verte est présentée comme la voie vers une sortie de crise. En tout cas dans les discours et quelque peu dans les plans de relance. L’émergence d’une économie sobre en carbone est-elle dépendante d’un accord juste et efficace à Copenhague ? Quelles réponses le marché a t-il encore à apporter à la crise systémique ? Avant l’appel de Ban Ki-Moom au sommet de New York fin septembre, la situation semblait bloquée. Et si Copenhague était un échec, serait-ce grave ? Quelles conséquences est-on prêt à assumer ? Et si finalement le problème n’était ni technique, ni économique, pourquoi serait-ce si difficile de changer ? Cette conférence se déroulera le 21 octobre de 15h45 à 17h00 et sera animée par Julie Chauveau, Journaliste, Les Echos. Avec les interventions de : – Philippe Germa, Directeur Général Natixis Environnement et infrastructure, administrateur du WWF France – Pascal Husting, Directeur Général, Greenpeace France – Bertrand Meheust, Philosophe, auteur de « La politique de l’oxymore ».

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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