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Ennéagramme et écologie

L’écologie intérieure : connaissance de soi et ennéagramme

De l'idéologie écologique à l'écologie intégrale par Fabien Delcourt

L’ennéagramme des personnalités peut-il être utile à l’écologie ? … S’il y a bien un sujet capable de rassembler tous les humains, c’est leur habitat commun : la Terre !
Beaucoup d’humains font des efforts pour « être écolo » et peuvent même se mettre la pression avec le discours alarmiste ambiant.
Et si l’écologie nous invitait à aller voir un peu plus loin que le tri des déchets, la réduction de la vitesse et toutes ces approches basées sur le « faire » ?
Avec Fabien Delcourt, Créateur d’Epanessence, spécialiste de l’ennéagramme et Auteur de « l’ingrédient secret de la réussite« , explorons les dangers de l’idéologie écologique pour envisager une approche plus respectueuse et transversale de l’écologie.

L'écologie intérieure : connaissance de soi et ennéagramme
L’écologie intérieure : connaissance de soi et ennéagramme

De l’écologie à l’idéologie

L’écologie étudie les interactions entre un être vivant et son environnement.
Quand nous parlons d’écologie, nous pensons très vite à manger bio et à diminuer le plastique pour sauver les ours polaires et éviter de transformer l’Europe en désert.

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Chacun peut le constater : depuis quelques années l’écologie est devenue une idéologie… « Il faut trier ses déchets« , « arrêtez de prendre l’avion« , « vous devez manger moins de viande« …

La sobriété suscite de l’intérêt pour certaines personnes, pour autant que se passe-t-il si elle est imposée à tous ? D’ailleurs, s’applique-t-elle à ceux qui l’imposent au peuple ?

À mon sens, une approche idéologique de l’écologie n’est pas compatible avec des obligations universelles. En obligeant un individu à faire quelque chose, on viole son consentement et sa souveraineté propre, bafouant les droits fondamentaux du plus petit dénominateur commun : l’individu.

Chacun de nous a pu constater que certaines personnes se fichent de l’écologie.
Ce n’est pas en les forçant que ça change quoi que ce soit (une loi interdisant l’homicide n’empêche pas quelqu’un qui désire tuer de le faire) et c’est la porte ouverte à une dictature verte avec un pass carbone où tout est contrôlé dans un totalitarisme à la chinoise, avec des taxes si on roule plus de 50 km par jour et autres techniques d’ingénierie sociale pour faire plier un peuple au bon vouloir des dirigeants.

Est-ce réellement de l’écologie ?

Ayant été très concerné par le sujet écologique (et très moralisateur là-dessus), je me suis heurté à mon impuissance à de multiples reprises et j’ai vite constaté qu’on ne peut pas obtenir de résultats durables de cette façon.

Et si, au lieu de faire de l’écologie idéologique basée sur la contrainte, nous abordions le sujet en intégrant une dimension plus profonde ?

J’ai nommé : l’écologie intérieure.

Pour une écologie intérieure

Comment pouvons-nous parler d’écologie sans parler de l’écologie dans notre propre environnement intérieur, avec nous-mêmes ? À bien y regarder, le pillage actuel de la Vie sur Terre (forêt amazonienne, poissons en eaux profondes, pétrole, gaz…) n’est-il pas le reflet d’un manque d’écologie… intérieure ?

Le premier environnement d’un être humain, c’est lui-même : son corps-esprit, premier endroit où il habite.

L’écoute de nos besoins nous permet de savoir exactement ce qui nous rend vivants.
Malheureusement, par souci d’obéissance et de conformité, nous avons appris à ne pas nous écouter, à couper les sensations et émotions qui nous informent de l’état de nos besoins.

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A la place, nous avons intériorisé des normes sociales en lien avec l’obéissance, la consommation et le paraître. Il en résulte de faux besoins que nous cherchons à combler et qui violent autant notre écologie intérieure que le système Terre.
Les exemples ne manquent pas : changer de téléphone chaque année, voyager compulsivement pour fuir un quotidien insupportable, acheter des dizaines de vêtements, surconsommer de la nourriture industrielle…

Nous nous sommes tellement coupés de notre humanité que ces faux besoins de surface ont pris la place de nos vrais besoins profonds.

Si l’humain moderne cherche à optimiser les rendements, à augmenter sa productivité et à utiliser le maximum de ressources (à ce sujet le terme « ressources humaines » en dit long), c’est avant tout parce qu’il se traite lui-même comme une machine à produire et à améliorer.

Identifié à ses actions, l’être humain, devenu faire humain, a perdu son centre, comme l’incarnent tous les individus passés en force sur eux-mêmes, allant jusqu’au burnout, à la dépression voire au suicide.

Dans ce contexte de décadence généralisée, Sapiens a plus que jamais besoin de se reconnecter à lui-même et à respecter cette écologie intérieure (qui se reflète logiquement à l’extérieur). Ce n’est pas d’idéologie et d’injonctions dont il a besoin, c’est de renouer avec sa vie intérieure.

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Comment faire ?

Une première étape peut juste consister à s’arrêter et à faire un état des lieux : quel est mon rapport avec moi-même ? Comment je me traite ? Comment je me sens dans ma tête ? Dans mes émotions ? Dans mon corps ?

Nos 3 centres (mental, émotionnel, instinctif) fonctionnant main dans la main, il est probable qu’il en ressorte un signal cohérent qui nous donne des informations précieuses.

Ainsi conscients de ce qui se joue en nous, nous pouvons œuvrer à retrouver plus d’harmonie avec nous-mêmes. La connaissance de soi nourrit ce premier niveau d’écologie, car comment aimer et respecter ce qu’on ne connait pas ?

Apprivoiser l’inconnu en moi

Nous aimons et nous prenons soin de ce que nous prenons le temps de connaître.

Dans « Le Petit Prince » de Saint-Exupéry, le Renard dit au Petit Prince :
« On ne connaît que les choses que l’on apprivoise. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! »

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Nous sommes câblés pour avoir peur de ce que nous ne connaissons pas.
Bien des gens entretiennent ce rapport de fuite avec eux-mêmes : ils n’ont pas pris le temps de se rencontrer vraiment, faisant en sorte de s’esquiver par la nourriture, le travail, le sport, les écrans, le sexe, les substances…

C’est bien compréhensible : si je tourne le regard vers l’intérieur, je vais être confronté à mes peurs, mes ombres et à tout ce que je ne veux pas voir… L’introspection peut être effrayante !

Nous quittons le monde de la productivité où il faut faire, mesurer, améliorer, et passons au monde de l’être, où il n’y a aucune obligation à « faire », où tout survient spontanément dans notre vie intérieure, sans raison.

Cette impermanence est la nature même de la vie et probablement ce qui nous fait le plus peur.

Pour s’apprivoiser, rien de tel que prendre le temps de sentir notre pouls émotionnel, marqueur de notre état d’être ici et maintenant. C’est le début d’une relation d’amitié, consistant à prendre le temps de s’intéresser (vraiment) à soi, au-delà de la couche de surface.

Cela peut paraître bizarre de se dire qu’on peut passer des dizaines d’années sans se connaître, et pourtant c’est tellement fréquent ! Énormément de gens ont une respiration dysfonctionnelle sans même s’en rendre compte (même les sportifs de haut niveau), alors qu’ils ont respiré des milliers et des milliers d’heures…

Il en va de même pour la connaissance de soi et des autres. Je peux vivre depuis 30 ans avec ma compagne sans même la connaître, sans connaître ses émotions intimes, sans connaître son plat préféré ou ses souvenirs d’enfance… C’est la présence qui amène à connaître en profondeur quelqu’un, pas le temps passé en sa compagnie.

Seule une présence totale permet cette intimité qui ouvre la porte de la connaissance profonde à la vie en soi et en l’autre.

L’ennéagramme pour se connaître

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Arrêter de se traiter comme une machine, arrêter de jouer au « faire humain » pour revenir à l’être, ça demande déjà… de le voir.

Voilà l’invitation de la connaissance de soi : tourner le regard à l’intérieur, voir ce qui me touche, ce qui m’énerve, ce qui me fait peur… Apprendre à me connaître tel que je suis vraiment, pas tel que je le fantasme !

Ça demande de la présence pour remarquer les boucles répétitives dans lesquelles nous sommes enfermés. Celles-ci se déclenchant en automatique et inconsciemment, elles peuvent être difficiles à repérer.

Comme sur un sentier que nous empruntons pour la première fois, une carte peut se révéler être d’une grande aide pour se repérer.

Dans le domaine de la connaissance de soi, il est une carte particulièrement utile : l’ennéagramme.

L’ennéagramme est un modèle qui cartographie les motivations inconscientes des individus (et pas les comportements de surface). Il décrit des familles de personnalités qui se reconnaissent par leurs mécanismes prévisibles et répétitifs, rejouant les mêmes scénarii.

En prenant le temps de se regarder tel que nous sommes, nous nourrissons plus d’empathie envers nous et envers les autres.

Connaître son profil de personnalité en ennéagramme aide à s’affranchir des automatismes inconscients qui nous pilotent et qui nous empêchent d’exprimer notre souveraineté personnelle. Ça permet de sortir de la posture adolescente qui dit « je vais changer le monde » pour réinvestir notre réel pouvoir de création, depuis « l’être » et pas depuis le « faire« .

L’ennéagramme m’a permis de comprendre les automatismes dont j’étais le jouet, d’amener beaucoup plus de douceur et d’empathie vis-à-vis de mon fonctionnement : j’ai troqué mon irrépressible envie de changer le monde par plus de douceur envers moi, m’amenant à me sentir beaucoup plus en paix.

Aujourd’hui, mes choix de vie et de consommation sont beaucoup plus détendus et paradoxalement beaucoup plus écologiques à tout niveau. J’ai beaucoup plus envie de prendre soin de moi, de l’autre, de la planète sur laquelle je vis, sans me mettre la pression ou en attendre un quelconque résultat.

Cette écologie basée sur l’amour amène des fruits plus vertueux que l’écologie basée sur la peur que je vivais avant

.

Vers une écologie intégrale

Une écologie qui fonctionne sur la durée ne peut qu’être respectueuse de tous les êtres.

Les obligations, les textes de lois ou les punitions outrepassent le consentement et c’est pourquoi ces approches ne sont pas pérennes. Passer en force est une stratégie qui fonctionne seulement à court terme et les dégâts sont systématiquement visibles.

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Or, la Terre étant un écosystème très complexe avec des milliards d’interactions, de paramètres, il est impossible de résumer à une équation binaire disant « il faut manger moins de viande et il faut rouler moins vite » pour diminuer les émissions de CO2. Cette simplicité n’a de valeur que politique et instrumentale, pour faire passer une idée dans des systèmes nerveux non éduqués aux techniques d’ingénierie sociale.

Une écologie intégrale qui respecte chaque forme de vie demande d’envisager la situation avec toute sa complexité, en se posant les bonnes questions.

Comme le disait Albert Einstein : « Si j’avais une heure pour résoudre un problème, je passerais 55 minutes à définir le problème et seulement 5 minutes à trouver la solution. »

Au lieu de nous vautrer dans de l’interventionnisme naïf (comme le dirait Nassim Taleb), prenons du recul pour agir plus intelligemment. Ce siècle nous montre bien que la porte de sortie ne sera pas dans le « faire » mais dans « l’être« .

Le même Albert le disait bien : « Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré. »

Sans avoir la prétention de donner LA solution, voici une méthode qui ne marche pas : violer la souveraineté d’un individu en voulant lui imposer quelque chose de force. Comme dans bien des domaines, savoir ce qu’il ne faut PAS faire est bien plus intéressant que savoir ce qu’il faut faire : c’est la Via Negativa.

L’approche idéologique de l’écologie mène à la non-coopération des individus qui valorisent leur souveraineté et à la résistance de tous ceux qui se rebellent contre toute forme d’injonction (la réactance en psychologie).

Une écologie intégrale a besoin de trouver d’autres moyens plus transversaux et inclusifs, plus relatifs à « l’être » qu’au « faire« .

La première piste pour commencer à cheminer individuellement, c’est connaître notre propre fonctionnement et commencer à respecter notre propre écologie.
Chacun peut arpenter cette voie en commençant simplement par creuser son fonctionnement psychologique et comprendre sa personnalité. Pour cela, l’ennéagramme est un outil de choix.

Par Fabien du site Epanessence

A propos de Fabien Delcourt – Epanessence

 

Entrepreneur depuis 2014 et auteur du livre « L’ingrédient secret de la réussite« , Fabien Delcourt accompagne les profils atypiques à mieux se connaître, s’accepter et déployer l’activité qui leur ressemble.

 

Fabien Delcourt - Epanessence
Fabien Delcourt – Epanessence

Sa mission est d’aider chaque individu à exprimer sa Vérité et retrouver sa Souveraineté sur le plan physique, psychique, émotionnel et spirituel, brisant ainsi le lien de dépendance à une société castratrice.

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