Cet ouvrage présente les changements qui sont déjà à l’œuvre dans les politiques publiques, les technologies et les comportements en faveur de nouvelles mobilités urbaines, notamment à travers le développement des alternatives à la voiture individuelle. Mais il propose d’aller plus loin ! Il dessine les contours d’une bonne gouvernance de la mobilité durable et aborde les questions des financements, de la maîtrise foncière et l’aménagement du territoire. Ce guide de 230 pages recouvre plusieurs domaines d’actions qui font système autour d’elle : le changement des comportements, l’apport des nouvelles technologies, la santé humaine mais aussi la biodiversité, la cohésion sociale, l’emploi et la création de nouvelles activités. Dans une approche intégrée et collaborative, il s’adresse à toutes les parties prenantes de la mobilité, de l’usager au sociologue, du directeur des ressources humaines à l’étudiant, de l’élu à l’urbaniste. Rédigé par Elise Gaultier, responsable du programme Territoires durables du Comité 21, cet ouvrage s’appuie sur les retours d’expériences de ses adhérents et partenaires, qui ont contribué à l’enrichir et l’illustrer.
La transition énergétique, la crise économique et la recherche d’économies de dépenses publiques, questionnent la manière de penser et vivre la ville, et de s’y déplacer ! Le Comité 21 consacre son nouvel ouvrage aux nouvelles formes de mobilité urbaine qui prennent en compte ce contexte profondément renouvelé. Il s’adresse à l’ensemble des acteurs urbains en leur fournissant des recommandations en faveur de politiques urbaines de déplacements plus durables. Ce nouvel ouvrage du Comité 21 prend acte des changements qui sont déjà à l’oeuvre dans les politiques publiques, les technologies et les comportements en faveur de nouvelles mobilités urbaines, notamment à travers le développement des alternatives à la voiture individuelle. Mais il propose d’aller plus loin ! Il dessine les contours d’une bonne gouvernance de la mobilité durable et aborde les questions des financements, de la maîtrise foncière et l’aménagement du territoire. Parce que la mobilité durable interroge directement le fonctionnement urbain et les habitudes individuelles, ce guide de 230 pages recouvre plusieurs domaines d’actions qui font système autour d’elle : le changement des comportements, l’apport des nouvelles technologies, la santé mais aussi la biodiversité, la cohésion sociale, l’emploi et la création d’activités. « Une politique de mobilités durables revendique un projet humaniste : rendre l’homme intelligent ! Elle l’aide à s’interroger sur ses besoins. Elle utilise des technologies ‘smart’ pour lui apporter l’information, la fluidité et la sécurité nécessaires à ses déplacements. Elle permet aux acteurs de vivre en bonne intelligence, en promouvant le partage de l’espace et des services, l’équité sociale, l’équilibre territorial. Elle l’aide à mieux appréhender son environnement urbain et à en prendre soin. Enfin, elle favorise l’imaginaire et l’intelligence collective », déclare Elise Gaultier, son auteur, responsable du programme Territoires durables du Comité 21. Cet ouvrage s’appuie sur les retours d’expériences de collectivités locales, experts et entreprises, qui ont contribué à l’enrichir et l’illustrer. Dans une approche intégrée et collaborative, il s’adresse à toutes les parties prenantes de la mobilité, de l’usager au sociologue, du directeur des ressources humaines à l’étudiant, de l’élu à l’urbaniste. Il s’agit du troisième ouvrage du Comité 21 lié à la ville durable, après Du quartier à la ville durable : vers un nouveau modèle urbain (Edition du Comité 21 – auteur : Antoine Charlot – 2011) et le rapport du Comité de prospective du Comité 21 La ville, nouvel écosystème du XXIe siècle – Ville, réseaux, développement durable (auteur : Bettina Laville – mars 2012).Edito de Gilles Berhault
Au-delà de la continuité bâtie, les moyens de déplacements structurent une cohérence territoriale : ils tissent autant qu’ils définissent la ville. Pour les habitants, la mobilité conditionne l’accès au travail, aux loisirs, à la santé et offre toutes les libertés. C’est donc une revendication importante. La réponse à cette revendication a longtemps été le scooter et la voiture, moyens effectivement pratiques pour faire du porte à porte avec un gain d’autonomie. Mais ces moyens de déplacements montrent aujourd’hui l’étendue de leurs coûts individuels et collectifs. Le temps, les coûts et maintenant l’empreinte environnementale sont des limites. Et bien souvent les propriétaires de ces voitures ont du mal à évaluer un vrai coût global intégrant la valeur d’achat… et négligent totalement le coût collectif en termes d’infrastructure et de santé. Dans les métropoles d’aujourd’hui, la difficulté de stationnement est aussi un argument à quitter le modèle de la ville faite pour la voiture individuelle. Pour autant, le changement de système est difficile. La mise en oeuvre des décisions du Grenelle de l’environnement touchant les déplacements s’avère bien plus complexes que celles qui concernent le bâtiment. Les résistances à l’éco-taxe démontrent encore une fois combien il est difficile de prioriser environnement, qualité de vie et santé, face à la préservation de modèles de transports nuisibles. Il s’agit de reparler de planification et d’aménagement des territoires tout en les croisant dans une approche synchrone de l’évolution des comportements, dans une révolution politique ambitieuse. Toutefois, les solutions sont nombreuses – notre ouvrage en rend bien compte –, et elles méritent maintenant d’être généralisées. De nombreux outils sont à la disposition de ceux qui gèrent les territoires, notamment grâce aux systèmes d’information, souvent coproduits avec les usagers. La géolocalisation a été d’un apport très utile pour rendre interopérables les transports publics et favoriser la marche à pied. Internet permet la mutualisation de vélos ou le covoiturage. Les moteurs électriques permettent le développement de moyens de locomotions moins bruyant et émetteurs de gaz à effet de serre (en étant très prudent aussi sur l’empreinte de la fabrication d’électricité et l’obsolescence des batteries). D’évidence, la voiture sans chauffeur permettra de renforcer la capacité de mutualisation et l’interconnexion des véhicules à l’arrêt permettra de créer un stockage en réseau. Enfin, la question de la mobilité induit celle de l’immobilité. Nous avons à réduire les déplacements. Des solutions existent déjà sur le plan médical permettant d’établir un diagnostic à distance, ou bien évidemment avec le développement exponentiel depuis un an des tiers lieux et autres espaces de télétravail. Beaucoup reste à faire en termes d’innovation, et donc de création de richesses et d’emplois. C’est à cela aussi que le Comité 21 invite les entreprises et les centres de recherche. Il y a beaucoup à faire pour la ville durable, enjeu économique et sociétal. Le débat devra s’ouvrir à l’occasion de prochaines échéances électorales, mais plus globalement dans la société : de quels modes de vie et modes de ville voulons- nous ? La mobilité n’est plus un temps entre deux espaces, mais un vrai tiers-espace de vie, où nous pouvons travailler, avoir des loisirs… garder une vraie socialisation. La mobilité est un enjeu de gouvernance de la ville durable et surtout de démocratie.Dossier de présentation