Les droits humains ont-ils une place dans l’agenda politique des candidats ? Pour que les droits humains ne soient pas les oubliés de la campagne électorale, Amnesty International France a demandé aux candidats de s’engager sur dix recommandations-clés qui concernent des sujets aussi importants que la lutte contre les violences conjugales, la garde à vue, le droit d’asile ou le commerce des armes.
Elections : Tous concernés « Les droits humains nous concernent tous, citoyens français ou étrangers, résidents temporaires, en situation régulière ou pas. La crise économique est l’invitée de cette campagne et la tentation du discours sécuritaire est grande. Or, cette crise ne doit pas occulter le devoir de l’État de garantir le respect des libertés publiques et des droits fondamentaux pour tous. Elle ne doit pas alimenter des discours démagogiques qui détournent les regards des vrais enjeux d’une société démocratique, telle que l’égalité des droits, la solidarité, et le respect de la dignité humaine » estime Amnesty. Dans un appel intitulé 10 engagements pour un meilleur respect des droits humains en France, Amnesty International France a invité chaque candidat à relever les défis d’un meilleur respect des droits humains en France en cochant ses recommandations. Ces défis, au nombre de dix portent sur des domaines clés de l’action politique dont la lutte contre les violences conjugales, la garde à vue, le droit d’asile ou le commerce des armes. « Les droits humains sont un combat permanent. Seul le respect des droits fondamentaux peut garantir l’égalité en droit, la justice et la sécurité pour tous. Amnesty International ne donne pas de consigne de vote pour les élections mais tient à éclairer les électeurs sur les engagements pris par les candidats dans ce domaine » considère Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France. 8 candidats ont répondu à l’Appel, seuls Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen n’ont pas répondu malgré plusieurs relances Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou ont fait l’effort d’être concrets et concis, ils se sont engagés de manière nette en cochant les 10 cases proposées François Bayrou, Nathalie Arthaud, François Hollande ont préféré répondre sous forme de courrier et ont argumenté leurs positions et leurs engagements Nicolas Dupont Aignan a également fait l’effort d’être concret et concis mais il ne s’est engagé que sur la moitié des 10 points. Jacques Cheminade s’est excusé par courrier de ne pouvoir répondre et a adressé son programme et sa profession de foi « en espérant que vous puissiez y trouver un certain nombre de réponses à vos interrogations ». Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy n’ont pas répondu malgré de nombreuses relances. « Nous ne pouvons donc considérer qu’ils s’engagent sur des enjeux essentiels pour AIF » estime l’ONG.