Les frères Bodganov ne sont pas des inconnus du monde de l’astrophysique. Dans les années 80/90, ils ont animé à la télévision des soirées à thèmes scientifiques. En 1991, ils ont publié un livre d’entretiens avec le philosophe Jean Guitton, intitulé ‘Dieu et la science’ (Grasset 1991), puis, ‘Avant le Big Bang’ (Grasset 2004 et Poche 2006). Ils n’ont pas ménagé leur peine pour acquérir une réelle compétence dans ces domaines, entreprenant thèses de doctorat et travaux de post-doctorats dans les prestigieuses universités américaines, côtoyant même les prix Nobel de ces disciplines.
Ce livre fait un récit passionnant de l’histoire récente des grandes découvertes du 20ème siècle. Un récit ‘live’, faisant notamment état de correspondances entre scientifiques où émergent questions et objections. Au sujet du titre de l’ouvrage, je voudrais faire 2 remarques concernant son intérêt et sa limite : – Aspect positif : l’expression : «C’était comme voir le visage de Dieu» est attribuée au prix Nobel 2006 George Smoot, à la suite de la découverte, dans le rayonnement fossile laissé par le Big Bang, de certaines irrégularités qui pouvaient être interprétées comme à l’origine des galaxies et des amas de galaxies qui allaient constituer le cosmos. Se rapprochant si près de l’origine, un sentiment d’émerveillement, voire d’émoi sacré s’empare du scientifique qui le fait s’écrier : « C’était comme voir le visage de Dieu ». Cette référence à Dieu peut faire sourire les uns (les croyants) ou en irriter bien d’autres (les scientifiques), mais l’émerveillement qu’elle traduit peut être partagé par tous. On dit même que toute approche de la création devrait commencer par cet émerveillement initial (Lire Un développement en beauté de J-L. M. Lagardette déjà cité dans l’article Méditation guidée pour une conscience écologique sur Terre). – Limite de cette approche : l’émerveillement porte essentiellement sur l’intelligence des choses. On en reste à ce que disait Einstein : « tous ceux qui sont sérieusement impliqués dans la science finiront par être convaincus qu’un Esprit se manifeste dans les lois de l’univers, un esprit immensément supérieur à celui de l’homme ». A cela on peut objecter : A-t-on donné une réponse satisfaisante à la question de savoir pourquoi il y a un monde, si on dit qu’au-delà du monde, il y a un créateur intelligent ? Il me semble qu’on peut répondre : “Non, le fait que le monde soit porté par une source intelligente n’est pas une réponse suffisante à la question de savoir pourquoi le monde existe ; on ne rend pas compte du monde si on ne peut pas nommer un but pour le monde. Il faut pouvoir dire pourquoi il est bon que le monde existe”. Dans un autre ordre d’idée, mais arrivant à la même conclusion, on sait mieux aujourd’hui que la progression de la connaissance est due davantage à la manière de formuler des questions : c’est elle qui détermine les limites de la réponse. A s’en tenir à la seule intelligence des choses, on obtiendra des résultats correspondant à ce domaine. Mais la vie n’est-elle qu’une question d’intelligence ? N’est-ce pas en faire une réduction qui dénie l’expérience que nous en faisons tous ? Alors, faisons place à d’autres approches et tentons ensuite une synthèse : voilà, me semble-t-il la route à suivre. C’est l’objection que je ferais aux frères Bodganov, tout en saluant leur passionnante et pédagogique contribution au débat. Acheter Le visage de dieu chez Amazon.fr
« Le visage de Dieu »
Je me permets de réagir, car astrophysicien de profession, j’ai écrit une critique de ce livre, que l’on peut lire sur le lien cité.
« Le visage de Dieu »
Il est intéressant de voir que les scientifiques et les autres personnes se demandent encore pourquoi le monde existe, quel est le but de la vie ? Il faut savoir chercher au bon endroit ces réponses. Pour savoir quel est le but de la vie et où va le monde, il faut examiner ce qu’enseigne réellement les écrits sacrés, autrement dit la Bible. Elle seule renferme les véritables réponses qui donnent un sens à la vie et un espoir pour l’avenir