La forêt et le bois sont aujourd’hui des éléments majeurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Les écosystèmes forestiers prélèvent le CO2 de l’atmosphère. L’utilisation des produits bois prolonge le stockage du carbone et permet d’éviter des émissions de gaz à effet de serre en se substituant à des matériaux coûteux en énergie ou directement aux énergies fossiles dans le cas du bois énergie. La filière forêt bois est aujourd’hui le principal puits de carbone français.
La participation de la filière forêt-bois à la lutte contre le changement climatique prend différents aspects. Elle passe par une véritable gestion durable de la ressource, des récoltes de bois régulières, la valorisation du matériau bois, et l’utilisation énergétique des sous-produits et des produits en fin de vie. – Télécharger la brochure Carbone-forêt-bois Ce document est financé par France Bois Forêt et le Codifab, grâce à la collecte de la taxe affectée et de la contribution volontaire obligatoire.Sommaire
- FORÊT, BOIS : LE CYCLE VERTUEUX
- CARBONE: LA FILIÈRE S’ENGAGE
- FORÊT, BOIS: LES MARCHÉS DU CARBONE
- FORÊT, CARBONE: LES IDÉES REÇUES…
- POUR EN SAVOIR PLUS – LES FORÊTS ET LE CARBONE – LES PRODUITS BOIS ET LE CARBONE – LE PROTOCOLE DE KYOTO
- LES CHIFFRES CLÉ – LE CARBONE – LA FILIÈRE BOIS
Extrait
La forêt et le bois sont aujourd’hui des éléments majeurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Les écosystèmes forestiers prélèvent le CO2 de l’atmosphère. L’utilisation des produits bois prolonge le stockage du carbone et permet d’éviter des émissions de gaz à effet de serre en se substituant à des matériaux coûteux en énergie ou directement aux énergies fossiles dans le cas du bois énergie.UN MILLION DE TONNES DE CO2 (MTCO2) CORRESPONDENT À UNE JOURNÉE DE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE EN FRANCE
Forêt-Bois : Cycle vertueux
Carbone : La filière s’engage
La France émet 540 Mt de CO2 par an. La filière forêt bois française séquestre plus de 12 % des émissions nationales de gaz à effet de serre (GES) tous les ans. Des initiatives permettent d’optimiser cette contribution essentielle à l’atténuation du changement climatique. • Maintenir voire augmenter les surfaces boisées : Les forêts françaises couvrent une surface de 16,1 millions d’ha, soit un taux de boisement de 29,2 %[[Inventaire Forestier National, données 2010. 3. chablis: arbres déracinés sous l’action naturelle.Birot & al., 2009]]. Le renouvellement des peuplements forestiers permet de maintenir l’effet puits de carbone. Par ailleurs des projets plus ponctuels de boisement sur terrains non boisés augmentent le stockage de carbone in situ. En effet, le stock de carbone de la biomasse est plus élevé en forêt que pour des prairies ou des friches. Ces projets doivent intégrer d’autres dimensions, notamment la biodiversité. • Adapter les forêts au changement climatique : Les scénarios « modérés » prévoient pour la France une augmentation de la température estivale, un déficit hydrique en été, et des évènements extrêmes plus fréquents (sécheresses, canicules, pluies violentes notamment). Ces modifications conduiraient, pour la forêt française métropolitaine, à un risque plus important de crises (de type incendie, tempêtes,…) et de dépérissements, pouvant s’accompagner d’attaques de parasites. Le maintien de l’effet puits de carbone de la forêt française nécessite dès à présent une gestion forestière anticipant le changement climatique. Cette réflexion peut amener à modifier la composition en espèces des peuplements menacés (plantation d’espèces adaptées par exemple), la fréquence et l’importance des volumes de bois récoltés. • Dynamiser la gestion forestière : une gestion forestière dynamique avec production régulière de bois permet de réduire de façon bien plus efficace les quantités de GES dans l’atmosphère qu’une forêt ou une friche laissée en libre évolution. Cette gestion est de plus compatible avec la préservation de la biodiversité, comme tous les acteurs en ont convenu lors du Grenelle de l’environnement dans le cadre du protocole « produire plus tout en préservant mieux ». De plus, la dynamisation de la sylviculture permet aux peuplements de mieux résister aux sécheresses[[Legay & al., 2006]] et diminue le risque de chablis[[chablis : arbres déracinés sous l’action naturelle. Birot & al., 2009]].« Sur le long terme, une stratégie de gestion durable des forêts visant à maintenir ou à augmenter le stock de carbone en forêt tout en approvisionnant la filière bois (grume, fibre et énergie) à un niveau de prélèvement durable, générera les bénéfices d’atténuation maximum ». GIEC – Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat• Développer la récolte (mobilisation) de bois : La récolte de bois ne représente qu’environ 60% de la production forestière annuelle et ne progresse que très lentement. • Développer les accès à la ressource, soutenir l’investissement dans les moyens de récolte, réduire le morcellement de la propriété forestière (animation des propriétaires, fiscalité), inciter à la gestion forestière dynamique sont autant de mesures à étudier et à mettre en place.