Baisser nos émissions de CO2, créer plusieurs centaines de milliers d’emplois, sortir du nucléaire en deux décennies, alléger la facture énergétique de l’État et des ménages… Le tout, sans changer radicalement nos modes de vie. Tel est le programme que propose l’association négaWatt qui publie son manifeste aux éditions Actes Sud le 20 janvier prochain.
En 2003, vingt-quatre ingénieurs engagés dans la recherche d’un avenir énergétique durable réalisaient le « scénario Négawatt », certainement la proposition la plus aboutie pour repenser la politique énergétique de la France. Préfacé par Stéphane Hessel, cet ouvrage présente, dans une approche pédagogique et intelligible par tous, la toute dernière actualisation de ce scénario. Ce travail repose sur une méthodologie rigoureuse constituée de trois piliers fondamentaux : la sobriété et l’efficacité énergétiques ainsi que le recours aux énergies renouvelables. Cette grille de lecture simple et efficace permet de repenser intégralement notre rapport à la consommation énergétique et d’envisager un futur positif, constitué d’énergies propres.
S’adressant à tous, du simple citoyen au décideur, ce livre présente et complète le scénario négaWatt 2011 par une réflexion prospective, à l’horizon 2050, riche d’idées décapantes et de mesures opérationnelles.
Références : Manifeste négaWatt – Coédition Actes Sud / Association négaWatt- Collection : Domaine du possible – Date de publication : 20 janvier 2012 – 376 pages – ISBN 978-2-330-00018-9 – Prix indicatif : 20,00€
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À François Hollande qui propose de réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production électrique en 2025, l’association négaWatt propose un scénario plus radical : un arrêt définitif des 58 réacteurs d’EDF dès 2033. « Nous n’avons pas de religion anti-nucléaire, prévient d’emblée Thierry Salomon, le président de l’association. Nous pensons seulement qu’à partir du moment où notre regard n’est pas rivé sur le seul problème du carbone, l’atome ne répond pas aux critères de développement soutenable et qu’il est au contraire un fardeau pour les générations futures. Pour nous il s’agit d’une énergie de transition ».
Séisme énergétique, cette proposition n’est pourtant pas l’élément central du scénario de négaWatt pour 2050. C’est aussi « le seul vrai programme qui existe pour les trente prochaines années et qui permette une réindustrialisation de la France. Une machine à faire rêver à partir de choses concrètes », explique Marc Jedliczka, porte-parole de l’association.
Comme son nom l’indique, négaWatt, association regroupant une centaine d’ingénieurs et d’architectes créée en 2001, estime que le meilleur moyen de relever le défi énergétique – réduire le risque climatique tout en évitant le risque nucléaire – passe d’abord par la réduction de notre consommation d’énergie. Les watts économisés ou watts négatifs, alias les «négawatts», sont plus importants encore que les énergies renouvelables dans le scénario proposé pour 2050 (présenté ici en 27 pages). Plutôt que de construire 10 nouveaux réacteurs EPR, négaWatt propose la montée en puissance des énergies renouvelables. La biomasse (le bois-énergie, la méthanisation, le biogaz) permettrait de produire 519 TWh d’énergie primaire, soit 45% de nos besoins en 2050. L’éolien (194 TWh), le photovoltaïque (90 TWh), la géothermie (66 TWh) et le solaire thermique (43 TWh) auxquels s’ajoute l’hydraulique (77 TWh) permettent d’assurer plus de 90% de nos besoins énergétiques issus des renouvelables. Le problème de la fluctuation de ces productions serait en partie contourné par la « mise en place de moyens de stockage à différentes échelles de quantité et de puissance et à différents points du réseau » grâce à des nouvelles technologies telles que la méthanation, une solution en plein développement en Allemagne qui permet de transformer l’électricité en molécule de méthane. Grâce à ces choix, les experts prévoient en 2050 une division par 16 de nos émissions de CO2 d’origine énergétique par rapport à 2010.
L’équipe d’une vingtaine d’experts menée par Thierry Salomon a planché pendant quatorze mois pour réactualiser son dernier scénario publié en 2006. La démarche de négaWatt part d’une étude détaillée des usages de l’énergie (chaleur, transports, électricité spécifique incluant l’éclairage, l’électroménager ou l’informatique) qui aboutit aux besoins en énergie et non l’inverse. C’est dans le secteur du bâtiment, premier consommateur d’énergie (40% de nos consommations d’énergie), que le scénario puise son plus grand gisement de «négawatts» : 600 térawattheures (TWh), soit une économie réalisée équivalant à une fois et demie la production du parc nucléaire français en 2010 (408 TWh) grâce à un plan de rénovation ambitieux concernant 750.000 logements chaque année.
En matière de mobilité également, le scénario estime possible de réduire significativement le recours à la voiture individuelle en développant fortement les modes doux de déplacement (marche à pieds, vélo, transport en commun). En agissant sur l’efficacité énergétique des moteurs tout en limitant la vitesse sur routes et autoroutes, la consommation unitaire des automobiles pourrait diminuer de 55% entre 2012 et 2050.
L’électricité spécifique, qui ne peut être substituée par une autre source d’énergie, fait également l’objet d’une attention particulière. Le chauffage électrique est progressivement remplacé, ceci améliorant l’efficacité énergétique tout en réduisant l’amplitude et le nombre de pointes de consommation électrique en hiver.
Pour remettre le débat en perspective, Thierry Salomon rappelle que l’électricité ne représente que 21 % de la consommation d’énergie, le solde étant dévolu à nous chauffer et à nous transporter. Mais elle concentre «90 % du débat» en raison de la place du nucléaire dans le bouquet français. La baisse progressive de la consommation électrique, grâce à des mesures de sobriété et d’efficacité, permet selon négaWatt de commencer à arrêter dès 2012 les plus anciens réacteurs. Et de fermer jusqu’à 3500 Mw par an dans les années 2020, soit à quatre réacteurs de première génération.
La facture de cette sortie du nucléaire ? NégaWatt ne l’a pas calculée telle quelle. Cependant, Yves Marignac, le spécialiste de l’énergie atomique de l’association balaie le chiffre de 750 milliards d’euros. « Il s’agit d’une règle de trois simpliste faite non pas à partir du coût de la sortie du nucléaire en Allemagne mais de la transition nucléaire allemande, laquelle comprend des investissements », confiait-il au Figaro en septembre dernier. Les économies prévues dans le scénario négaWatt, poursuit Yves Marignac, permettrait de générer aisément 750 milliards d’euros sur la seule facture pétrolière évitée. Car les coûts les plus compétitifs aujourd’hui ne le seront pas forcément demain. Le prix des énergies fossiles, intégralement importées, ne cessera d’augmenter. Le prix du baril a déjà été multiplié par 3 en moins de dix ans. Le coût du nucléaire également : la mise à niveau des centrales existantes après l’accident de Fukushima nécessite environ un milliard d’euros par réacteur. La facture de l’EPR de Flamanville dépasse déjà les 5 milliards. Sans oublier le coût du démantèlement des réacteurs vieillissants ou le recyclage de déchets radioactifs. NégaWatt propose aussi la mise en place d’une « contribution sur l’énergie primaire et les externalités environnementales », calculée en fonction des impacts des différentes sources d’énergie, ou la généralisation du principe de bonus-malus sur tous les biens d’équipements (l’association était déjà à l’origine de l’idée du bonus-malus sur les voitures). De quoi investir dans le programme de rénovation du bâti, le développement de filières renouvelables de plus en plus compétitives et la lutte contre la précarité énergétique. Cette transition crée des emplois : 600 000 d’ici à 2020 estime pour l’instant l’association.
Quelle suite ce collectif de spécialistes va-t-il donner à son nouveau rapport ? Thierry Salomon affirme ne soutenir aucun candidat à la présidentielle mais la plupart ont déjà établi des contacts avec négaWatt. De même que l’association revendique une part de paternité dans les mesures du Grenelle consacrée au bâtiment, elle entend bien faire appliquer ses idées après le 6 mai.
Réactions
« A toutes celles et ceux qui considèrent trop souvent la politique comme un art de rendre possible ce qui n’est pas souhaitable, le scénario négaWatt nous invite, au contraire, à nous affranchir du prêt-à-penser énergétique qui postule trop souvent que le nucléaire serait une chose trop sérieuse pour être soumis à un stress-test démocratique » estime l’ONG Agir pour l’Environnement. Greenpeace considère que « C’est une feuille de route qui engage la France dans une nouvelle dynamique, d’innovation et de participation à l’effort mondial contre les changements climatiques. »
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La sortie du nucléaire en 30 ans est possible : le scénario de transition de Négawatt Bonjour.
Tout à fait d’accord pour sortir rapidement du nucléaire,cependant la consommation d’énergie ne se fait pas uniquement sous forme électrique.
Je parlerai d’appartements, sûrement en majorité pour la « France d’en bas », car je pense que la maison individuelle est une solution écologiquement non économe, gourmande en éqipements, en surfaces cultivables, qui pourraient être utilisées pour le jardinage de proximité.
Alors que l’on demande à isoler thermiquement de plus en plus les logements (ce qui n’est pas mauvais en soi mais implique des surcoûts,et entraîne des problèmes d’aération), on préconise le chauffage électrique, qui est une aberration.
Il faut avoir à l’esprit que toute centrale thermique (au charbon, au fuel, au gaz, au bois, au biogaz, nucléaire, …) envoie dans l’environnement en pollution sous forme de chaleur (dans l’eau, dans l’air ) au moins 60 % de l’énergie du combustible…. Voilà où faire des économies d’énergie.
Pour le chauffage,en appartement, le gaz est une solution (on peut envisager le biogaz, ou la gazéification du bois) , le bois peu pratique, le chauffage électrique, une aberration, même avec une « pompe à chaleur », stupidité technologique qui consiste à récupérer les calories perdues par la centrale.
La solution d’urgence est la cogénération: au lieu de chauffer directement les appartements au gaz, au fuel, au bois, etc, il est plus interessant de les utiliser dans une petite centrale thermique, produisant de l’électricité, à l’échelle, par exemple, d’un quartier et d’utiliser la chaleur produite pour chauffer tout les logements du quartier (la pollution ne serait pas plus importante que pour le chauffage individuel, et même sûrement moins, avec des systèmes de filtres industriels) on peut aussi utiliser les incinérateurs nouvelle génération…
Sortie du nucléaire : impact emplois industriels Communiqué de l’UNIDEN
PRES DE DEUX MILLIONS D’EMPLOIS MENACES OU FRAGILISES PAR LA SORTIE DU NUCLEAIRE, DANS LES SECTEURS CONSOMMATEURS D’ELECTRICITE
Le 9 novembre 2011, l’UNIDEN attirait l’attention sur les risques de délocalisation des productions industrielles liés à une sortie du nucléaire, dans les industries très consommatrices d’électricité.
Pour certaines en effet, le prix de l’électricité peut représenter jusqu’à 70% du coût de revient. Il constitue un critère déterminant dans les décisions d’investissement de groupes internationaux en situation de concurrence mondiale.
Le débat se poursuivant, l’UNIDEN a tenté d’estimer le nombre d’emplois qui, au sein et autour d’industries sensibles au prix de l’électricité, seraient concernés par la perte de compétitivité résultant d’une hausse de ce prix.
150 000 emplois clairement menacés à court-terme.
Les usines électro-intensives, pour lesquelles l’électricité est une véritable matière première, constituent un premier cercle extrêmement sensible au prix de l’électricité. Ces usines emploient directement 50 000 personnes en France et génèrent entre 100 000 et 120 000 emplois indirects et induits. 150 000 emplois au moins seraient donc très concrètement menacés à court terme par un dérapage des prix de l’électricité.
Plus largement, les industries très consommatrices d’électricité sont situées en amont de leurs filières respectives ; plusieurs de ces filières (acier, aluminium, autre métallurgie, chlore…) sont très fortement intégrées. Dans ces conditions, la délocalisation des productions amont impacterait de nombreux emplois à l’aval, emplois industriels mais aussi emplois de services aux industries.
In fine, près de 2 millions d’emplois seront à terme fragilisés.
L’UNIDEN a donc pris en compte, sans prétendre à l’exhaustivité, les principaux secteurs sensibles au prix de l’électricité et dont la production est en concurrence mondiale, y compris hors du périmètre de ses membres :
– métallurgie dont première transformation (397 000 emplois directs, source Direction Générale Compétitivité, Industries et Services – Bercy),
– chimie (171 500 emplois directs, source Union des Industries Chimiques),
– verre (19 500 emplois directs, source Fédération des chambres syndicales de l’industrie du verre),
– papier (15 270 emplois directs, source COPACEL, Confédération Française de l’Industrie des Papiers, Cartons et Celluloses).
L’estimation globale s’élève ainsi à plus de 600 000 emplois directs dans les principaux secteurs sensibles au prix de l’électricité.
En appliquant à ce chiffre un coefficient multiplicateur raisonnable et communément admis entre 2 et 2,33 pour obtenir les emplois indirects et induits, le nombre d’emplois concernés indirectement par la sensibilité au prix de l’électricité sera compris entre 1,2 et 1,4 million.
C’est donc au total près de 2 millions d’emplois industriels et de services qui verraient la compétitivité de leur secteur mise à mal par la sortie du nucléaire et la hausse en résultant du prix de l’électricité, et pourraient être menacés à terme en fonction du niveau et du rythme de cette hausse.
L’UNIDEN souligne à nouveau qu’il ne peut y avoir de politique industrielle sans une politique énergétique visant à l’indépendance, à la sécurité d’approvisionnement et à la maîtrise des prix de l’énergie. Sortir du nucléaire porterait un coup sévère sinon fatal à la France sur chacun de ces chapitres, et par conséquent à l’industrie française.
L’UNIDEN représente les industries consommatrices d’énergie en France, entreprises pour lesquelles la maîtrise des coûts énergétiques constitue un facteur essentiel de compétitivité. Les 37 membres de l’UNIDEN représentent environ 70% de la consommation énergétique industrielle en France.
Les 37 membres de l’UNIDEN sont des industriels présents dans l’agro-alimentaire, l’automobile, la chimie, les ciments et chaux, l’électronique, les métaux, le papier, le verre …
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La sortie du nucléaire en 30 ans est possible : le scénario de transition de Négawatt
Bonjour.
Tout à fait d’accord pour sortir rapidement du nucléaire,cependant la consommation d’énergie ne se fait pas uniquement sous forme électrique.
Je parlerai d’appartements, sûrement en majorité pour la « France d’en bas », car je pense que la maison individuelle est une solution écologiquement non économe, gourmande en éqipements, en surfaces cultivables, qui pourraient être utilisées pour le jardinage de proximité.
Alors que l’on demande à isoler thermiquement de plus en plus les logements (ce qui n’est pas mauvais en soi mais implique des surcoûts,et entraîne des problèmes d’aération), on préconise le chauffage électrique, qui est une aberration.
Il faut avoir à l’esprit que toute centrale thermique (au charbon, au fuel, au gaz, au bois, au biogaz, nucléaire, …) envoie dans l’environnement en pollution sous forme de chaleur (dans l’eau, dans l’air ) au moins 60 % de l’énergie du combustible…. Voilà où faire des économies d’énergie.
Pour le chauffage,en appartement, le gaz est une solution (on peut envisager le biogaz, ou la gazéification du bois) , le bois peu pratique, le chauffage électrique, une aberration, même avec une « pompe à chaleur », stupidité technologique qui consiste à récupérer les calories perdues par la centrale.
La solution d’urgence est la cogénération: au lieu de chauffer directement les appartements au gaz, au fuel, au bois, etc, il est plus interessant de les utiliser dans une petite centrale thermique, produisant de l’électricité, à l’échelle, par exemple, d’un quartier et d’utiliser la chaleur produite pour chauffer tout les logements du quartier (la pollution ne serait pas plus importante que pour le chauffage individuel, et même sûrement moins, avec des systèmes de filtres industriels) on peut aussi utiliser les incinérateurs nouvelle génération…
Sortie du nucléaire : impact emplois industriels
Communiqué de l’UNIDEN
PRES DE DEUX MILLIONS D’EMPLOIS MENACES OU FRAGILISES PAR LA SORTIE DU NUCLEAIRE, DANS LES SECTEURS CONSOMMATEURS D’ELECTRICITE
Le 9 novembre 2011, l’UNIDEN attirait l’attention sur les risques de délocalisation des productions industrielles liés à une sortie du nucléaire, dans les industries très consommatrices d’électricité.
Pour certaines en effet, le prix de l’électricité peut représenter jusqu’à 70% du coût de revient. Il constitue un critère déterminant dans les décisions d’investissement de groupes internationaux en situation de concurrence mondiale.
Le débat se poursuivant, l’UNIDEN a tenté d’estimer le nombre d’emplois qui, au sein et autour d’industries sensibles au prix de l’électricité, seraient concernés par la perte de compétitivité résultant d’une hausse de ce prix.
150 000 emplois clairement menacés à court-terme.
Les usines électro-intensives, pour lesquelles l’électricité est une véritable matière première, constituent un premier cercle extrêmement sensible au prix de l’électricité. Ces usines emploient directement 50 000 personnes en France et génèrent entre 100 000 et 120 000 emplois indirects et induits. 150 000 emplois au moins seraient donc très concrètement menacés à court terme par un dérapage des prix de l’électricité.
Plus largement, les industries très consommatrices d’électricité sont situées en amont de leurs filières respectives ; plusieurs de ces filières (acier, aluminium, autre métallurgie, chlore…) sont très fortement intégrées. Dans ces conditions, la délocalisation des productions amont impacterait de nombreux emplois à l’aval, emplois industriels mais aussi emplois de services aux industries.
In fine, près de 2 millions d’emplois seront à terme fragilisés.
L’UNIDEN a donc pris en compte, sans prétendre à l’exhaustivité, les principaux secteurs sensibles au prix de l’électricité et dont la production est en concurrence mondiale, y compris hors du périmètre de ses membres :
– métallurgie dont première transformation (397 000 emplois directs, source Direction Générale Compétitivité, Industries et Services – Bercy),
– chimie (171 500 emplois directs, source Union des Industries Chimiques),
– verre (19 500 emplois directs, source Fédération des chambres syndicales de l’industrie du verre),
– papier (15 270 emplois directs, source COPACEL, Confédération Française de l’Industrie des Papiers, Cartons et Celluloses).
L’estimation globale s’élève ainsi à plus de 600 000 emplois directs dans les principaux secteurs sensibles au prix de l’électricité.
En appliquant à ce chiffre un coefficient multiplicateur raisonnable et communément admis entre 2 et 2,33 pour obtenir les emplois indirects et induits, le nombre d’emplois concernés indirectement par la sensibilité au prix de l’électricité sera compris entre 1,2 et 1,4 million.
C’est donc au total près de 2 millions d’emplois industriels et de services qui verraient la compétitivité de leur secteur mise à mal par la sortie du nucléaire et la hausse en résultant du prix de l’électricité, et pourraient être menacés à terme en fonction du niveau et du rythme de cette hausse.
L’UNIDEN souligne à nouveau qu’il ne peut y avoir de politique industrielle sans une politique énergétique visant à l’indépendance, à la sécurité d’approvisionnement et à la maîtrise des prix de l’énergie. Sortir du nucléaire porterait un coup sévère sinon fatal à la France sur chacun de ces chapitres, et par conséquent à l’industrie française.
L’UNIDEN représente les industries consommatrices d’énergie en France, entreprises pour lesquelles la maîtrise des coûts énergétiques constitue un facteur essentiel de compétitivité. Les 37 membres de l’UNIDEN représentent environ 70% de la consommation énergétique industrielle en France.
Les 37 membres de l’UNIDEN sont des industriels présents dans l’agro-alimentaire, l’automobile, la chimie, les ciments et chaux, l’électronique, les métaux, le papier, le verre …