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Edition 2012-2013

L’éco-Guide du Matériel de Montagne

par Mountain Riders pour promouvoir le développement durable sur tous les territoires de montagne en France

L’Eco Guide du Matériel de Montagne édition 2012-2013 avec : – Les actions positives engagées par 40 marques de matériel de montagne et d’outdoor qui s’engagent en faveur du développement durable. – Une partie pédagogique sur la consommation responsable pour donner au consommateur de l’information et des pistes d’actions pour aller plus loin et faire émerger une nouvelle approche de la consommation !

Rider responsable !

Si tu t’es déjà posé devant une veste ou une paire de ski en te demandant si sa fabrication répondait aux valeurs éthiques et environnementales qui te sont chères, et bien tu te poses les mêmes questions que nous. On commence par se demander ce que veulent dire les petits signes sur l’étiquette de son t-shirt, et on se retrouve à discuter avec notre vendeur sur l’origine, les conditions sociales et environnementales dans lesquelles il a été produit… et on finit par réfléchir à un nouveau mode de consommation ou d’utilisation des produits ! Nous te proposons ici un condensé des connaissances accumulées par Mountain Riders. Tout au long du guide tu trouveras comment les fabricants et les marques peuvent et savent réduire les impacts environnementaux et garantir un niveau social élevé des travailleurs tout au long de la chaine de production.

1 – J’achète responsable

Checke ton étiquette

Les labels

Gots
GOTS : C’est le label international de référence pour les textiles biologiques, notamment pour le coton, depuis 2008. Il garantit l’origine biologique des fibres et assure une production socialement responsable (application des principes de l’Organisation Internationale du Travail) et respectueuse de l’environnement via l’interdiction de certaines substances toxiques.
oekotex
Oekotex : Depuis 1990, ce label allemand garantit que les textiles ne contiennent pas de substances chimiques nocives (allergènes, cancérigènes, polluantes) pour la santé et l’environnement. Il impose également de respecter un processus de fabrication respectueux de l’environnement tel que le traitement des eaux usées.
moebius
La boucle de Moebius est une autodéclaration et signifie qu’un produit peut être recyclé ou qu’il a été fabriqué à base de matériaux recyclés. Le chiffre indique le pourcentage de matière recyclée utilisée dans le produit.
Le coton bio garantit une agriculture sans pesticides et préserve ainsi la biodiversité, les terres cultivées et la santé des salariés.
  • 1kg de coton = environ 10000 Litres d’eau, 75g de pesticides, 2kg d’engrais chimiques et une pointe d’OGM
  • 1 kg de coton bio = 0 pesticides, 0 engrais chimiques et pas d’OGM.
Le polyester recyclé est réalisé à base de bouteilles en plastique recyclées ou de vêtements usagés et permet de réduire la dépendance face au pétrole et la production de déchets.
  • 1 kg de polyester = 1,5 kg de pétrole et de nombreux traitements chimiques
  • 1 pull polaire en polyester recyclé = environ 27 bouteilles de plastique de 1,5L.

Source : Carnet de vie d’un Tshirt, ADEME , Guide Eco Conception Textile, WWF, 2011
Guide des textiles écoconception, WWF, 2011
www.paprec.com

Yeti Tshirt

Combien ça coûte ?

Acheter un produit labellisé, c’est soutenir un modèle social et une production moins polluante.
Le produit coûte en général plus cher car il intègre justement ces coûts sociaux et environnementaux.

Le coût social

Cout social

L’industrie du textile emploie beaucoup de main d’œuvre, et la plus grande partie de la production mondiale se trouve en Asie.
Les réglementations différent selon les zones géographiques et c’est en Europe qu’elles sont les plus strictes.

Quand tu achètes ton T-shirt 10 euros, seuls quelques centimes reviennent au producteur.
Alors ouvre l’œil ! Les labels dignes de confiance peuvent te garantir que ton produit a été conçu dans des conditions sociales acceptables.

Source : Un salaire de subsistance pour tous, Septembre 2010,
Déclaration de Berne, Clean Clothes Campaign

Social labels

Acheter un produit avec des labels tels que Fair Wear Foundation, Fairtrade ou Equitable Ecocert, c’est soutenir une rémunération juste pour les employés et la garantie de conditions de travail décentes.

Le coût environnemental

Aujourd’hui, chaque étape de fabrication peut se faire dans un pays différent. Imagine le chemin que ton t-shirt a pu parcourir entre le moment où le coton a été récolté (Chine), filé (Turquie), tissé (Amérique du sud) puis vendu… en Europe. Ca fait un beau petit tour du monde et à chaque étape l’utilisation de produits chimiques, pas toujours retraités, a des impacts environnementaux sur l’eau, les sols ou l’air des différents pays. Les normes environnementales ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Mon produit peut donc générer davantage de pollution et avoir un impact négatif sur la santé des travailleurs s’il a été conçu dans un pays où les réglementations environnementales sont très faibles.
Seul un label indépendant peut garantir des impacts environnementaux réduits.

  • La culture du coton représente 2,5% des surfaces agricoles mondiales et consomme 25% des pesticides.
  • La fabrication des produits engendre des pollutions via l’utilisation de produits chimiques qui se retrouvent dans nos cours d’eau et les océans
  • Le packaging : le produit a souvent plusieurs emballages plastiques ou carton qui seront finalement jetés.
  • Sans recyclage, la fin de vie du produit a un impact important sur l’environnement et la matière première fabriquée est perdue.

Alors, la prochaine fois que tu pars en mode shopping, pense aux coûts sociaux et environnementaux lorsque tu choisis un produit, et essaie de ne pas prendre en compte uniquement le prix. L’affichage environnemental pourra t’aider à y voir plus clair !

Source : Guide WWF Textiles , 2011
Clean Clothes Campaign


Bientôt une étiquette éco ?

Dans la jungle des labels comment s’y retrouver pour comparer deux produits d’apparence identique ?

L’affichage environnemental, c’est quoi ?

Affichage environnemental

Le travail sur l’affichage environnemental a été lancé en 2009 dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et devrait permettre aux consommateurs d’être mieux informés sur l’impact des produits qu’ils achètent. Pour finaliser ce processus, son application doit être voté par notre gouvernement en 2013.

Le principe : les entreprises évaluent les impacts environnementaux du produit tout au long de son cycle de vie : extraction de matières premières – fabrication – utilisation – distribution – fin de vie et les communiquent.

Concrètement, qu’est-ce que tu auras en face de toi ? Une étiquette, où tu peux retrouver les émissions de Gaz à Effet de Serre générées par ton produit, ainsi que certaines autres indications concernant d’autres impacts (sur l’eau, la biodiversité…)

A quoi ça ressemble?

Dans la pratique, 168 entreprises testent le dispositif en magasin et sur Internet depuis le 1er Juillet 2011. Un bilan doit être publié début 2013. Il proposera un affichage pouvant être généralisé à tout type de produits et permettant de les comparer.

Les marques de sport qui testent l’affichage environnemental sont : Notox, Salomon, RipCurl, le Groupe Oxylane et le Groupe Lafuma.

Calculer mon impact

Yéti prospectus

Pour en savoir plus

2 – J’entretiens

Mon t-shirt émet du carbone
Emissions relative T-shirt Logo
Partout, tout le temps, il t’accompagne en semaine comme pour ton jogging du dimanche: le t-shirt est un peu la star des vêtements mais il n’est pas sans impact sur l’environnement.
En effet, son bilan carbone est estimé à 37kg éq.CO2, l’équivalent d’émissions de GES d’un trajet de 150km en voiture !
Et 90% de cet impact est dû à l’utilisation que tu en fais, avec en tête de liste, son lavage/séchage…

Source : Bilan Carbone Lastage/BEMR,Avril 2011

Dans ma machine à laver

1 année de lessives pour un ménage, c’est en moyenne :
  • 13 000 litres d’eau
  • 200 kWh d’électricité
  • 40kg de lessive.
Consommation d'énergie par lavage

Les recommandations de Bob pour réduire l’impact de ton t-shirt :

  • Je lave à 30° : un lavage à 30°C consomme 2 fois moins d’énergie qu’à 40° et trois fois moins qu’à 60°C ! La température indiquée sur l’étiquette est celle à ne pas dépasser.
  • J’optimise le remplissage du tambour : une machine bien remplie est plus économique que 2 machines en mode « eco ».
  • Je dose correctement ma lessive : j’achète une lessive concentrée et écolabelisée : moins de substances toxiques, des agents biodégradables, moins d’emballages, moins d’impacts !
  • Je fais sécher dans le jardin ou sur le tancarville dans mon appartement
  • J’évite le repassage lorsque c’est possible pour une réduction supplémentaire de 9% de l’impact environnemental.
  • Eco Label européen
  • J’opte pour des appareils A ou A++ ayant l’éco label européen garantissant une faible consommation d’énergie et d’eau : moins de 1kWh et 50L d’eau par cycle de lavage coton à 40°.

Le Yéti l’a dit : Faire sécher son linge à l’extérieur et réduire sa température de lavage de 10° permet de réduire d’environ 50% l’impact d’entretien du produit.

Si tu ne fais pas souvent des lessives ou si tu n’as pas un porte monnaie assez grand pour investir dans une nouvelle machine, pense à aller chez ton voisin ! www.lamachineduvoisin.fr

Sources : www.ecoconso.be; www.afise.fr; www.consoglobe.com; www.rapanuiclothing.com
Le Petit Live Vert pour La Terre, 2008


Je prends soin de ma veste

Comment ça, ça s’entretient ? Et bien oui pour que ma veste conserve toutes ses qualités d’attractivité et d’imperméabilité, il faut l’entretenir. L’entretenir, ca veut aussi dire la réparer lorsqu’il y a un accroc.

Je réimpermabilise, facile!

Avec le temps, l’usure, les salissures, un vêtement imperméable et respirant peut finir saturé d’humidité.
On se sent moite, comme si le vêtement n’était « plus étanche », alors que ce n’est pas le cas.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est très facile de raviver la déperlance ! Pour cela, il faut laver son vêtement au moins une fois par an à 40° en combinant idéalement la veste et le pantalon.
Après les étapes de lavage et rinçage, donne-lui un petit coup de chaud soit au sèche linge rapide soit en repassant : la chaleur permet de réactiver la performance déperlante du tissu.

De nombreuses marques de vêtements techniques de montagne fournissent des conseils d’entretien, n’hésite pas à lire les étiquettes ou à aller faire un tour sur leur site pour trouver les bons tuyaux !

Le DWR? c’est quoi?

La plupart des vêtements imperméables et respirants sont traités avec un polymère déperlant longue durée appelé « DWR » (durable water repellent). Mais ce traitement n’est pas permanent.

A la longue, il se peut que ta veste s’use, il est alors conseillé de te procurer un produit hydrofugeant qu’on trouve dans tous les bons magasins de sports et de le vaporiser sur ta veste ou ton pantalon tous les 2 à 3 lavages.
Cela empêchera le tissu d’absorber l’eau en la faisant perler sur la surface. Et c’est reparti pour une nouvelle saison en montagne.

3 – Je répare et recycle

Je répare

On l’oublie parfois mais réparer est un moyen simple et très sympa pour prolonger la vie de ses objets ou leur donner une seconde vie.

Arthur, le Roi de la couture

Pour les petits accrocs « de tous les jours », il est possible de réparer les trous dans tes vêtements en faisant un peu de couture et quelques retouches.
Et si tu ne sais pas comment manier les aiguilles, lance toi dans un stage couture. Rendez vous aussi sur la toile où tu trouveras de nombreuses astuces au poil : www.commentreparer.com, www.husqvarnaviking.com, www.coupecouture.fr

N’oublie pas que de nombreuses marques proposent aussi des services de réparation des produits hors garantie pour les textiles ou pour le matos : il est possible de renvoyer ton produit pour savoir s’il est réparable ou non. Et puis, il existe également des kits de réparation des tissus disponibles auprès des revendeurs. Renseigne-toi en magasin!


Yéti couture

Je vais chez Nicole, la pro de la bricole

Tes skis n’accrochent plus très bien sur la neige ?
Cours chez Nicole ta superhéroïne de revendeuse qui pourra affûter, farter, poncer, ou encore surmouler tes skis ! Et ton matos sera comme neuf !

Et si tes chaussons d’escalade ont un peu vieilli de la semelle ?
Bob te conseille d’aller chez André le cordonnier pour les faire ressemeler, c’est à dire pour remplacer les semelles ou bandes de caoutchouc. Et tes chaussons retrouveront leur jeunesse d’antan !

Pour trouver des infos sur l’entretien de ton matos de glisse, RDV sur le site http://entretien.skis.free.fr ou sur le forum de Skipass, gorgé de conseils de pros et de particuliers.

Et tout dernièrement sont apparus chez nos amis néerlandais les « cafés réparation » où des bénévoles réparent gratuitement ton pull troué ou retapent tes vieux skis. Une idée à diffuser !
Plus d’infos sur : http://www.repaircafe.fr


Je réutilise

Tu n’aimes plus la couleur de ta veste de ski ? Tes chaussures de rando sont trop petites ?
57% des vêtements sont aujourd’hui délaissés pour des raisons autres que l’usure.
En donnant tes vieux vêtements à une association, tu leur offres une seconde vie. Autres options ? Les friperies, la vente en ligne, le troc, les brocantes, des super spots pour trouver ton matériel à petit prix et lui donner une deuxième vie.

Je donne mes vêtements à Emmaüs

Chaque année, les Français « jettent »
  • 11 kg de vêtements par personne avec
  • 110 000 tonnes collectées en 2011,
  • 48% des personnes les donnent directement à des associations caritatives ou d’insertion : Emmaüs, La Croix Rouge, etc…
60 000 tonnes réutilisées

Zoom sur Le Relais, entreprise membre d’Emmaüs France

Bien plus qu’un simple bac à vêtements ?! Chaque centime généré grâce à la collecte et au tri de vêtements de seconde main est réinvesti à des fins de lutte contre l’exclusion.

En 30 ans : 1800 emplois de réinsertion ont été créés !

Je vais à la bourse du matos

En 2011, 90% des vêtements achetés étaient neufs. Pourtant, de nombreux circuits d’occasion existent pour consommer responsable et moins cher, direction :
  • un des 10 000 vide grenier du dimanche pour chiner,
  • la soirée troc pour échanger un bien contre un autre et trouver ton prochain déguisement,
  • la bourse aux skis, la bourse au vélo, pour y dénicher ton matos d’occaz
  • la toile: www.leboncoin.fr, www.bourseauxskis.com, www.freeglisse.com, www.ebay.fr (partenariat avec Patagonia qui incite les clients à mettre en vente leurs vêtements inutilisés sur Ebay aux USA)
  • les ressourceries qui pourront reprendre tes vieux vêtements et les remettre dans le circuit.
Je vais à la bourse du matos

Sources : ADEME et Emmaüs France
Les secondes vies des objets,Credoc, 2012
Enquête Consommation, Credoc, 2011


Je recycle

Et mes vieilles fripes, j’en fais quoi ?

Tes vêtements sont endommagés, tu n’en veux plus et tu ne peux pas les revendre, tu fais quoi ?

Tu les ramènes dans le bac à vêtements disponible dans ton shop ou alors directement dans un conteneur près de chez toi.

Une partie des vêtements sera réutilisée et le reste sera recyclé :
  • soit en chiffons d’essuyage pour l’industrie
  • soit en matériaux isolants
  • soit, après effilochage, pour fabriquer d’autres fibres qui seront utilisées comme matière première pour fabriquer de nouveaux produits.

Surtout , ne les jette pas dans la poubelle puisqu’ils seront mélangés avec tes autres déchets et seront directement enfouis ou incinérés. ….. L’incinération permet de réduire le volume de déchets en les brûlant mais cela émet notamment des dioxines, un polluant chimique cancérigène.
Et c’est dommage, aucune matière première n’est récupérée.

Le Recycl’Art

Woodstock
Laisse libre cours à ton imagination en créant une œuvre artistique à base de déchets ! Besoin d’inspiration ?
  • Recycle tes skis de manière artistique en mobilier : c’est ce que propose Woodstock, entreprise d’Annecy qui réalise des créations avec des matériaux naturels ou de récup’.
  • Recycle tes vêtements en accessoire tendance et sois vintage : 2-3 coups de ciseaux, du fil et une aiguille et ton t-shirt deviendra ton nouveau sac de plage.
Waste land

Lors du Sommet Rio+20, l’artiste brésilien Vik Muniz a réalisé « The Big Fishes » à base de bouteilles recyclées afin de mettre en lumière le problème des déchets polluants les océans et nous inciter à « Recycler nos attitudes »

A voir dans le film Waste land, Jason Mecier est connu pour recréer des portraits de célébrités avec des haricots, des nouilles, du bric à brac en tout genre, des sucreries, du fil… aucun matériau ne semble arrêter l’artiste !

Sources : Eco TLC
L’incinération en question, Les Amis de la Terre, Nov.2006
La seconde vie des objets, Cahier de recherche du Credoc, n°290, Janv.2012
(*) Le Relais, 2011


Je réduis à la source

En ai-je vraiment besoin ?

Pour cet hiver, Bob te propose la méthode « Don’t buy a jacket unless you really need one ». Qu’est ce que c’est ? C’est simplement te poser la question « ai-je vraiment besoin d’acheter » lorsque tu rentres dans un magasin.

Chaque produit a forcement un impact social et environnemental. Ce message t’invite donc à creuser tes méninges et à acheter moins souvent et de meilleure qualité.

Au lieu d’acheter une nouvelle veste pour être en vogue sur les pistes tous les 2 ans, tu en achètes une tous les 5 ans. Tu économiseras ainsi 100 euros qui pourront être réinvestis en cas de petits accrocs ou pour l’entretien de ta veste.
Comme ça tu la gardes plus longtemps et ça pourra toujours servir aux petits enfants de Bob !
En plus, il paraît que le vintage c’est tendance.


Yéti vestes

4 – Eco citoyen, je vais plus loin

Le cycle de vie de mon produit

Il était une fois… un bonnet

Depuis sa création, en passant par ton placard et tes oreilles, jusqu’à la fin de sa vie, ton bonnet a déjà beaucoup voyagé. Pour mesurer son impact sur l’environnement et pouvoir le comparer à d’autres produits, les scientifiques et les industriels utilisent l’analyse de cycle de vie (ACV).
Le but de l’ACV est d’identifier les impacts environnementaux du produit sur chacune des étapes de son cycle de vie : (1) extraction des matières premières, (2) production, (3) transport, (4) utilisation, (5) fin de vie.
A chaque étape, des impacts vont avoir lieu sur : les sols, l’eau, l’air, le climat, la santé humaine ou la biodiversité.
L’objectif final de l’ACV est de réduire la pression du produit sur l’environnement.

Du poil de mouton à mon bonnet en laine, que s’est-il passé?

Du poil du mouton à mon bonnet en laine, que s'est il passé?

Conseil de Yéti : Et de ton côté, tu peux également dorloter ton matos et tes fringues au quotidien et leur assurer une seconde vie le moment venu !


Gaston et l’éco conception

Avoir identifié les impacts environnementaux des produits grâce à l’ACV, c’est bien ; mettre en place des actions concrètes, c’est mieux. C’est ce que font certaines marques en s’engageant dans l’éco conception.

C’est quoi?

C’est une démarche globale qui consiste à penser aux impacts qu’un produit peut engendrer tout au long de son cycle de vie. Et ce, dès sa conception ! L’objectif est alors de concevoir un produit qui, à service rendu équivalent, limite la consommation de ressources naturelles et d’énergie et ainsi réduit son impact sur l’environnement et la santé humaine.

En effet, seul le service rendu permet de comparer deux produits. Pour le quantifier, l’éco concepteur définit : « l’unité fonctionnelle » du produit, c’est à dire la fonction principale rendue par le produit.
Prenons l’exemple d’une chaussure de randonnée, l’unité fonctionnelle peut se définit de la manière suivante : « marcher confortablement et au sec pendant 2000 km ».

Chaussure classique VS chaussure éco conçue?

Chaussure classique VS chaussure éco conçue?
Pour une chaussure de rando écoconçue, les impacts ont été limités tout au long du cycle de vie. Comment ? En privilégiant des matériaux recyclés ou recyclables tels que le polyester et en les assemblant de façon à pouvoir les séparer et les défilocher en fin de vie pour réutiliser la matière première.
Lors du processus de fabrication, l’utilisation de produits chimiques, d’eau et d’énergie est limitée. Mais tu peux toujours marcher aussi confortablement et au sec qu’avec une chaussure traditionnelle.

Eco concevoir un produit consiste donc à rechercher la technique la moins dommageable pour l’environnement tout en gardant un niveau de performance identique.

Zoom sur le label Bluesign

Bluesign

C’est l’un des labels les plus exigeants en matière d’habillement puisqu’il s’adresse à l’ensemble des acteurs de la filière textile. Il s’intéresse à tous les niveaux de fabrication du produit en aidant les entreprises à réaliser des améliorations permanentes sur les produits (choix des matières premières) et vérifie les consommations d’eau, d’énergie et de produits chimiques.
C’est pour cela qu’il est aujourd’hui le label le plus complet de son domaine, permettant d’assurer une grande transparence, malheureusement il est encore peu répandu.

Les marques ayant des produits labellisés Bluesign : Bleed Clothing, Haglöfs, Henjl, Lafuma, Mammut, Odlo, Patagonia, Quiksilver, RipCurl, Teko Socks, Vaude.

Source: www.concommserdurable.com

Des objets à durée déterminée

Aujourd’hui, nous fonctionnons avec une économie linéaire : fabriquer, acheter, jeter.
1/3 des ressources de la planète ont été consommées ces trente dernières années.
Ce mode de consommation n’est pas viable sur le long terme. Pour produire nos biens, nous épuisons les ressources naturelles, limitées, et nous accumulons des déchets toxiques.

Conçus pour être jetés

Nos produits sont fabriqués de façon à devenir obsolètes rapidement, pour que nous les jetions et que nous en rachetions d’autres. L’obsolescence des produits est programmée dès leur conception.
Il est en effet souvent impossible de les réparer car les matériaux utilisés sont soit de mauvaise qualité, soit impossible à séparer et démanteler : batteries indémontables ou vis indévissables. Selon l’ADEME, à peine 44% des appareils en panne sont réparés, les autres sont jetés.

Exemple : « Erreur D475 » : cette erreur qui s’affiche sur ton imprimante t’indique que les cartouches d’encre sont vides (alors que tu viens de les changer) ou qu’il faut changer la tête d’impression. En réalité, ce message signifie que ton imprimante est fichue. Elle a en effet été programmée pour s’arrêter de fonctionner après 18000 pages imprimées et tu viens d’atteindre ce quota.


Yéti erreur

Des produits démodés

« La mode ou l’altération des habits sont de grands promoteurs du commerce, car elles provoquent l’achat de vêtements neufs avant que les anciens soient abîmés. » Nicholas Baron, 1690.

Nous sommes aujourd’hui soumis à plus de 3000 messages publicitaires par jour ! Ces derniers nous persuadent que nos objets sont dépassés et surtout démodés et bon à jeter alors qu’ils fonctionnent encore parfaitement.
Cette obsolescence esthétique se retrouve principalement à travers le design et intervient avant même la mort technique du produit. On se lasse, on abandonne l’objet et on en rachète un autre. Depuis 1960, notre consommation a été multipliée par 3.

Alors acheter toujours plus ne signifie pas aller mieux… au contraire ce modèle épuise les ressources de la planète et place le profit économique devant notre santé morale et physique.

Un nouveau modèle s’impose ! Heureusement il existe !

Sources : The story of stuff project,
Objets à durée déterminée, Terra Eco, Avril 2012
L’obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage Le cas des produits électriques et électroniques, Les Amis de la Terre,
CNIID, Septembre 2010


L’économie de fonctionnalité

En 6 mois, 99% de ce que l’on a acheté se retrouve à la poubelle. Seulement 1% reste…
Alors que les ressources naturelles diminuent, comment garantir notre confort moderne sans les gaspiller ?

L’économie tourne-t-elle en rond?

Passer d’une économie linéaire à une économie circulaire : l’objectif est de pouvoir réutiliser au maximum voire à l’infini les flux de matières et d’énergie !
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Un bon vieux principe qu’il faudrait adapter à notre économie. Comment ? Simplement en transformant nos déchets en nouvelles matières premières et en valorisant tous les produits en fin de vie. Ce qui changerait fondamentalement nos techniques de production.
C’est aussi s’inspirer de la nature, où « les déchets d’une espèce constituent la nourriture d’une autre ».
Mais pour que ça fonctionne, tout le monde doit s’y mettre. Certaines marques l’ont compris et commencent à mutualiser leurs efforts pour donner une seconde vie au produit, avec des centres collectifs de réparation ou des solutions de recyclage…

Si je louais un produit ou un service?

Fini le matos de montagne qui dort inutilement une partie de l’année dans ton garage, si tu en as besoin : loue le !

Imagine : plutôt que d’acheter 100 € tes chaussures de rando qui seront fichues au bout de 5 ans, tu loues le service « avoir des chaussures confortables et étanches » à 20 € par an.
Quelle différence ça fait ? Eh bien pour toi aucune différence de prix, et pour le fabricant non plus, mais ça change tout ! Le fabricant a intérêt à ce que la paire de chaussure louée dure le plus longtemps possible, finie l’obsolescence programmée et bonjour les ingénieurs qui travaillent à ce que ta chaussure soit increvable et confortable!
Tu as un problème sur ta chaussure ? La solution est simple, tu vas voir ton loueur qui te les échange contre des neuves. Les chaussures usagées sont directement récupérées par le fabricant qui pourra changer uniquement les parties abîmées. Pas de chaussures à la poubelle, une économie de matière première et très peu de déchets générés, et des emplois créés, voilà ce que propose l’économie de la fonctionnalité !

L’économie de fonctionnalité consiste à remplacer la vente d’un bien par la vente ou la location du service rendu par ce bien, une forme de leasing pour tout et pour tous.
Pas mal comme idée non ?
Et pour que cela ne reste pas qu’une idée, les fabricants peuvent s’engager dans cette voie et les consommateurs que nous sommes peuvent se transformer en locataires plutôt qu’en propriétaires !
A toi de jouer, parles-en à ton vendeur préféré et guette les marques qui s’engagent dans cette voie !

En attendant, tu peux toujours aller sur le web pour louer des objets dont tu as besoin :
www.e-loue.com; www.lokob.fr; beta.tipkin.fr; www.myrecyclestuff.com

Sources: L’ économie de fonctionnalité, Le Pacte Ecologique, Nicolas Hulot
The story of stuff project

5 – Je choisis ma marque

Choisis ta marque

Choisis ta marque parmi celles qui s’engagent pour un développement durable !

ArborBealBleed ClothingBumtribeCilaoClone IndColumbiaEiderFaction skisFST HandwearGreenflakeGrown skisHaglöfsHave a good worldHazardousHenjlIcebreakerLafumaLastageMammutMastersMilletMonnetNikwaxNotoxOdloPatagoniaPetzlPhenixPicture OrganicPYUAQuechuaQuiksilverRaidlightRapanuiRip CurlSalomonSidasTeko socksTSL OutdoorVaudeVolklWed’ZeWhite CristalZag

L’Eco Guide, comment ça marche ?

L’Eco Guide est ouvert à toutes les marques de matériel de montagne. Nous souhaitons y présenter des actions innovantes et concrètes, promouvoir l’idée que même dans une activité aussi polluante que la production de skis, de snowboards, de vêtements et d’accessoires de sport il est possible d’agir, de réduire son impact et de rester une entreprise rentable. Le ski vert n’existe pas : une chose est sûre nous ne sommes pas près de faire pousser des fraises sur notre vieux matériel de montagne que nous aurons mis dans le compost au fond du jardin. Aussi, la présence d’une marque dans ce guide ne signifie pas qu’elle est irréprochable mais simplement qu’elle a répondu à l’enquête de Mountain Riders menée cet été auprès de 200 marques. Dans le guide, vous ne trouverez pas de classement des marques mais un constat d’avancement de la prise en compte du développement durable chez les fabricants. Ce constat débute par une volonté de transparence sur les actions engagées, tout en gardant à l’esprit que la production de biens de consommation a un impact sur l’environnement. En présentant ici ces actions, nous souhaitons faciliter la généralisation de ces pratiques positives et réunir tous les acteurs du marché vers un modèle alliant rentabilité, équité sociale et respect de l’environnement. Nous souhaitons que cette nouvelle édition reste une base de travail, d’accompagnement et d’information entre consom’acteurs et professionnels, pour qu’ensemble nous donnions sens et cohérence à nos activités de montagne.

Les marques et le développement durable : état des lieux 2012

Les marques et le développement durable : état des lieux 2012 Les marques et le développement durable : les grands chantiers de demainSocial :
  • 33% des marques mettent à disposition des clients des informations sur les conditions dans lesquelles les produits sont fabriqués et la signification des labels obtenus contre 18% en 2010.
  • Cependant, à peine 9% communiquent sur les filières de production et la provenance et la traçabilité des produits.
Dans les deux cas, la seule information qui est toujours disponible c’est le prix. Mais ce n’est pas suffisant pour faire un choix responsable. A nous de réclamer auprès de nos détaillants et fabricants des informations différentes. – Environnement :
  • Plus de 50% des marques travaillent avec des fournisseurs ou sous traitants possédant des labels environnementaux ou ayant mis en place des actions environnementales, soit deux fois plus qu’en 2010. Des progrès doivent être faits notamment dans l’audit des fournisseurs afin de vérifier la bonne application des actions environnementales et le respect des exigences du label.
  • La production est l’étape où les marques peuvent agir le plus facilement pour réduire leur impact environnemental, comme donneur d’ordre ou comme propriétaire de l’outil de production.
Eco conception :
  • Aujourd’hui de nombreuses marques proposent des produits contenant des matières premières renouvelables/recyclées/recyclables. Malheureusement cela ne concerne souvent qu’une partie de la production : dans un tiers des cas, ces produits représentent plus de 25% du volume de leur production.
  • Alors que la question de la gestion des déchets et du traitement des produits en fin de vie se posent de plus en plus, moins de 50% des marques interrogées travaillent sur une solution de fin de vie ou ont mis en place un programme de récupération ou de collecte des produits usagés pour la revalorisation. Pourtant, de nombreuses solutions existent !

Critères d’évaluation

Comment évaluer l’engagement de développement durable des marques ? C’est pour répondre à cette question que Mountain Riders à travaillé avec plusieurs experts, marques, associations et professionnels du milieu pour proposer un premier référentiel. Une évaluation selon 12 actions concrètes est proposée. Pour cette première édition, 3 thématiques sont abordées : social, environnement et éco conception. L’engagement des marques passe par des actions spécifiques sur ces différents thèmes. Le fait qu’un critère (ou logo) soit allumé (en gros et en couleur) signifie que la marque le valide, lorsqu’il est éteint (en petit et en gris) la marque ne remplie pas les conditions attendues.

Social

L1 - Conditions de travail
L1 – Conditions de travail
L’entreprise a une politique sociale interne, elle a mis en place des actions concernant les conditions de travail de ses employés en France, elle possède un label ou a engagé un travail interne équivalent. Les entreprises peuvent mettre en place différentes actions afin de développer leur politique sociale comme des audits internes, des chartes sociales, des formations des employés…

L2 - Education & information
L2 – Education & information
L’entreprise a conscience que pour que les individus changent, ils ont besoin d’information. Elle met à la disposition des consommateurs et des gestionnaires de magasin de l’information sur les modes de production utilisés, les conditions de travail des employés ainsi que la signification des labels obtenus.

L3 - Chaîne de production
L3 – Chaîne de production
L’entreprise travaille avec des sous-traitants et des fournisseurs ayant mis en place des certifications ou démarches santé et sécurité au sein de leurs usines.

L4 - Responsabilité sociétale
L4 – Responsabilité sociétale
L’entreprise a pris conscience de son rôle dans la communauté et la société civile, elle s’engage au-delà de ses obligations légales. Elle travaille avec les parties prenantes afin d’identifier les problématiques qui peuvent être affectées par l’impact de ces décisions et activités sur la société au niveau local.

L5 - Ancrage territorial
L5 – Ancrage territorial
L’entreprise est consciente de l’impact de ces décision et activités sur la société au niveau local. Elle a choisi de ne pas délocaliser dans les pays à bas couts et privilégie les fournisseurs et sous-traitants de son territoire lorsque cela est possible.

L6 - Transparence & traçabilité
L6 – Transparence & traçabilité
L’entreprise communique sur les filières de production utilisées et met à la disposition des consommateurs et des gestionnaires de magasin de l’information sur la provenance et la traçabilité des produits.

Environnement

L7 - Gestion environnementale site
L7 – Gestion environnementale site
L’entreprise est consciente de son impact sur l’environnement. Elle a mis en place des actions concrètes afin de réduire son impact environnemental dans son fonctionnement quotidien. L’engagement environnemental de l’entreprise se traduit par des actions concrètes, locales et/ou globales.

L8 - Education & information
L8 – Education & information
La marque mène des actions et/ou des campagnes d’information au développement durable auprès de ses clients. Elle met à la disposition des consommateurs de l’information sur l’impact des produits et de leur utilisation. Des conseils sont disponibles pour réduire et minimiser l’impact de la consommation.

L9 - Chaîne de Production
L9 – Chaîne de Production
L’entreprise est consciente de son impact environnemental. Elle collabore avec des fournisseurs qui possèdent certains labels environnementaux ou ont mis en place des actions environnementales, elle effectue des audits de ses fournisseurs.

L10 - Certifications
L10 – Certifications
L’entreprise est engagée dans une démarche globale de contrôle et de réduction de l’impact environnemental de son activité. Dans certains cas, cette démarche est certifiée.

L11 - Emissions GES
L11 – Emissions GES
Un Bilan carboneTM ou un diagnostic des gaz à effet de serre est en cours ou effectué sur un produit ou sur l’activité globale de la marque. Connaître les sources principales des émissions de gaz à effet de serre est la première étape pour pouvoir les réduire et lutter efficacement contre le changement climatique. La marque a ensuite mis en place des actions en faveur de la réduction de ses émissions de carbone Gaz à Effet de Serre (GES).

L12 - Responsabilité environnementale
L12 – Responsabilité environnementale
L’entreprise intervient dans la société civile et s’engage au-delà de ses obligations légales. Elle soutient financièrement ou via des partenariats des associations environnementales. Certaines vont plus loin en allouant un pourcentage de leur bénéfice ou de leur CA vers des associations, certaines ont même créé leurs propres fondations.

Eco-conception

L13 - Durabilité
L13 – Durabilité
Les produits de la marque ont une durée de vie importante caractérisée par une garantie longue (+2 ans pour les skis, garantie à vie pour les vêtements). La marque propose un service de réparation hors-SAV ou des innovations permettant de faire durer le matériel.

L14 - Démarche d'éco conception
L14 – Démarche d’éco conception
L’entreprise dispose de méthodes et d’outils pour mesurer les impacts environnementaux de ses produits afin de mettre en place des actions concrètes (R&D, ACV, prix environnemental).

L15 - Action d' éco conception
L15 – Action d’ éco conception
Suite à une ACV/ESQCV/ACV simplifiée, l’entreprise met en place des actions en faveur de l’optimisation du cycle de vie de ses produits, elle propose des produits à base de matières premières recyclées ou renouvelables.

L16 - Fin de vie et Recyclage
L16 – Fin de vie et Recyclage
L’entreprise travaille sur une solution de fin de vie pour ses produits (valorisation, recyclage, etc.). Elle a mis en place un récupération ou de collecte des produits usagés pour le recyclage.

L17 - Non toxicité
L17 – Non toxicité
Les matières premières principales et/ou matériaux utilisés par l’entreprise possèdent un ou plusieurs labels environnementaux/certification mettant en avant l’absence de composés chimiques nocifs pour la santé.

L18 - Packaging & logistique
L18 – Packaging & logistique
La marque a réduit son packaging (emballage et conditionnement) de manière significative et elle travaille aussi tout au long de sa chaîne logistique en favorisant les modes de transport doux ou en établissant des codes de conduite avec ses fournisseurs.

La définition des critères d’évaluation se fait en concertation avec les différents experts et institutionnels du milieu. Si vous avez des remarques ou des améliorations à proposer sur un ou plusieurs logo, n’hésitez pas à nous contacter. La redéfinition des critères se fait chaque année par groupes de travail, entre mars et avril.

Contact :
stewart@mountain-riders.org

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Mountain Riders travaille depuis 2001 à la promotion du développement durable sur les différents territoires de montagne en France. Nous souhaitons accompagner les acteurs publics et privés, ainsi que les riders : skieurs, snowboarders, vététistes, grimpeurs… vers des actions concrètes et durables. Notre philosophie : informer sans moraliser, travailler avec tous, et faire du changement une démarche positive autour d’alternatives concrètes.

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Cyrille Souchehttp://cdurable.info
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