L’association révèle une année exceptionnelle en faveur de la biodiversité notamment à travers l’engagement de 37 aéroports et aérodromes partenaires et la création de son label aérobio.
Depuis sept ans, Aéro Biodiversité a pour objectif d’évaluer, de protéger, de développer et de faire connaitre la biodiversité aéroportuaire en France métropolitaine et en outremer. L’association publie son rapport national annuel dévoilant les résultats de ses observations sur la faune et la flore présentes sur les plateformes.
L’année 2021 a été une année exceptionnelle pour Aéro Biodiversité à plusieurs titres : un engagement accru du secteur avec 37 plateformes partenaires en 2021 contre 22 en 2020, une multiplication des inventaires réalisés sur la base de nouveaux procoles scientifiques et la création du label aérobio permettant d’inscrire les actions de protection de l’environnement sur le long terme de ses partenaires aéronautiques.
Les 37 aéroports et aérodromes partenaires permettent à Aéro Biodiversité d’évaluer la richesse de la biodiversité de la quasi-totalité du territoire
En 2021, Aéro Biodiversité a accueilli 15 nouveaux membres :
quatre aéroports (La-Môle Saint Tropez, Brest-Bretagne, Quimper-Bretagne, Poitiers-Biard), dix aérodromes FFA (Strasbourg-Neuhof, Lille–Marcq-en-Baroeul, Châteauneuf-sur- Cher, Biscarosse-Parentis, Sarlat-Domme, Dijon-Darois, Saint Rambert d’Albon, l’altiport Valréas-Visan, Megève, l’altiport de Peyresourde-Balestas), et l’aérodrome Blois-Le-Breuil de l’association FFPLUM.
Cela représente 37 aéroports et aérodromes partenaires*, contre 22 en 2020, ce qui témoigne de l’intérêt croissant du monde aéronautique pour la protection de son environnement.
La prospection de nouvelles régions dont la Bretagne, le Grand-Est, le Nord-Pas-de-Calais, la Provence Côte d’Azur, les Pyrénées, les Alpes et la Normandie (en 2022), a permis à l’association d’intervenir sur de nouveaux milieux naturels et ainsi d’observer la biodiversité de la quasi-totalité des régions administratives françaises (image ci-contre)
Un nombre record de visites & la mise en place de nouveaux protocoles
Le nombre important des aéroports et aérodromes prospectés a conduit à un nombre record de visites de terrain des naturalistes d’Aéro Biodiversité avec 508 jours-personne réalisés en 2021.
Les équipes se sont déplacées sur chaque plateforme trois fois par an : au printemps (mi-mars jusqu’à fin avril), au tout début de l’été (juin) et au début de l’automne (septembre) – hormis pour l’aéroport Roland Garros à l’Ile de la Réunion et l’aéroport Saint-Pierre Pointe Blanche sur l’archipel de Saint- Pierre-et-Miquelon.
Les collectes de données, basées sur des protocoles de science participative, ont le double objectif de dresser un état des lieux de la biodiversité sur les plateformes mais également de sensibiliser le personnel sur les enjeux de la biodiversité aéroportuaire.
La mise en place des protocoles a d’ailleurs beaucoup évoluée en 2021 avec le remplacement (ex : Transect papillon, remplacé par le programme PROPAGE de Viginature) ou l’abandon de certains protocoles au bénéfice de nouveautés comme les écoutes nocturnes avifaune et amphibiens, le protocole Ciel étoilé pour les insectes nocturnes et les plaques à reptiles.
2022, une année riche en perspectives …
L’association poursuivra sa croissance en 2022 en se déployant sur de nouveaux terrains ; les équipes Aéro Biodiversité envisagent ainsi de se déplacer sur plus de 50 terrains en France métropolitaine et en outremer. Ce sera également une année de suivi pour les trois premiers aéroports labellisés aerobio et l’occasion pour les plateformes de se porter candidates à la labellisation.
Enfin, comme le montre le rapport les aéroports et aérodromes abritent des écosystèmes riches et variés qu’il est essentiel de mieux connaître et de préserver. L’intégration de ces plateformes dans la trame verte et bleue (TVB) à l’échelle nationale est un nouveau défi que souhaite relever l’association…
François Bouvier, Président du Comité scientifique déclare : « L’année écoulée a permis de démontrer la qualité exceptionnelle de ces gisements de biodiversité que sont les prairies aéroportuaires. Des espèces vivantes diverses y trouvent des refuges de qualité, ce que les inventaires conduits par l’Association ont clairement démontré. Ces refuges sont ouvert sur l’extérieur et contribuent à enrichir la biodiversité sur l’ensemble national. Cette année a donc vu la reconnaissance de cette ressource par la définition et l’attribution de labels couronnant les sites particulièrement « vertueux ». On ne soulignera jamais assez combien la gestion intelligente des prairies aéronautiques contribue également à améliorer la captation de carbone, évaluée à un niveau équivalent à celui d’une forêt (80t/ha x an). »
Plus de 50 000 observations, tous taxons confondus :
9 000 observations d’invertébrés,
1 400 espèces de plantes,
plus de 260 espèces d’oiseaux,
30 espèces de chiroptères (enregistrées),
une vingtaine d’espèces de reptiles,
une quinzaine d’espèces d’amphibiens.
À propos d’Aéro Biodiversité
Créée en 2013, Aéro Biodiversité est une association dont les objectifs sont d’évaluer, d’améliorer et de faire connaître la biodiversité en milieu aéroportuaire :
1 – Évaluer la biodiversité : par la science participative, en s’appuyant entre autres sur les protocoles de Vigie Nature développés par le Museum national d’Histoire naturelle.
2- Améliorer la biodiversité : en mettant en place, avec les aéroports partenaires, des actions permettant de préserver la richesse des espèces animales et végétales sur les espaces verts aéroportuaires.
3 – Faire connaître la biodiversité : à travers des campagnes de promotion et d’éducation à destination des professionnels de l’aérien mais également du grand public (expositions, séminaires, ateliers, visites sur le terrain, etc.).
Aéro Biodiversité, qui compte parmi ses adhérents une quinzaine d’aéroports et groupes d’aéroports ainsi que 4 compagnies aériennes, a rassemblé depuis sa création plus de 50 000 données d’observation.
L’association, présidée par Lionel Guérin, compte des experts naturalistes et écologues spécialisés entre autres en botanique et ornithologie. Le comité scientifique indépendant et bénévole est présidé par François Bouvier, attaché honoraire au Muséum national D’Histoire naturelle.
– Pour en savoir plus : www.aerobiodiversite.org
Exemples d’espèces menacées observées sur les aéroportsFlore – ORCHIS VERT
L’Orchis vert est une orchidée aussi appelé Orchis grenouille en raison de son labelle qui rappelle la forme de grenouille. Celui-ci se colore en rouge au fur et à mesure de la floraison. Grande d’une dizaine de centimètres, elle peut passer inaperçue sans cette coloration caractéristique. Inféodée aux milieux tourbeux acides ou alcalins, elle est elle aussi menacée par la dégradation et la disparition de son habitat en France, c’est pourquoi elle est considérée comme « quasi-menacée » à l’échelle du territoire national.
Faune – Le Bruant proyer
Petit passereau à bec court et fort, typique du granivore. Il affectionne les milieux semi-ouverts avec une mosaïque d’habitats. On l’observe régulièrement chanter, bien en évidence, au sommet d’un buisson, d’un grillage ou d’un perchoir. L’espèce est protégée au niveau national et possède un statut de conservation défavorable dans plusieurs régions, jusqu’à « en danger » pour l’Ile-de-France et l’ancienne région Nord-Pas-de- Calais. C’est l’une des nombreuses espèces d’oiseaux autrefois communes en milieu rural dont les populations sont en forte régression actuellement (- 22 % sur les dix dernières années selon les données STOC du MNHN), notamment en raison de l’intensification des pratiques agricoles et la disparition des prairies. Les espaces aéroportuaires sont des habitats de substitution pour cette espèce.
Concernant les invertébrés, de nombreuses espèces de lépidoptères jamais recensées jusqu’ici sur les plateformes ont été notées comme l’Aurore de Provence (Anthocharis euphenoides), le Moiré de la Canche (Erebia epiphron) ou la Piéride des Biscutelles (Euchloe crameri).
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