XXI, retour sur l’étonnant journal qui se vend comme un livre

– Un lancement réussi : La mise en place du numéro 1 était de 25.000 ex. Un grand nombre de librairies ont été en rupture de stock le week-end suivant la sortie. Beaucoup de lecteurs se sont d’abord rendus dans les kiosques avant de comprendre qu’il leur fallait se rendre chez leur libraire. XXI s’est classé dans les meilleures ventes de livres pendant huit semaines, occupant jusqu’à la 4ème place des documents, alors même qu’il n’était vendu que dans 30% des points de ventes (ni hypermarchés, ni supermarchés, ni maisons de la presse).

– Un bon accueil des médias et des blogs : Les antennes de Radio France, avec notamment France Info et France Inter, ont été un soutien immédiat et enthousiaste, consacrant plusieurs émissions au n°1. Pour le Point XXI est « une boîte à outils pour comprendre l’époque, c’est passionnant », pour Le Nouvel Observateur, c’est « de l’extrême journalisme ». La blogosphère a également réagi de manière spectaculaire, avec plus de 300 recensions dans des blogs, le plus souvent tenus par des technophiles ou des jeunes journalistes. La tonalité est résumée, dans ce blog belge : « Le succès de la formule a de quoi interpeller plus d’un patron de presse, en ces temps de peopolisation à marche forcée, de gadgétisation rampante et d’infotainment triomphant. XXI parie sur l’intelligence du lecteur, mise massivement sur le fond, le long, le profond. Et ça fait un bien fou au moral. »

– Un soutien actif des libraires : Avec l’installation de plus de 200 meubles permanents en bois et 1100 boîtes de comptoir, XXI a
trouvé une place unique en librairie. L’accueil de la librairie indépendante a été remarquable. Les libraires, souvent nos premiers lecteurs, ont amplifié le succès.
Une vingtaine de débats et de conférences ont été organisés dans les librairies à Paris, en banlieue et en région (Lille, Strasbourg, Montpellier, Toulouse). Plus d’une trentaine sont encore à venir.

– Des lecteurs de tous les horizons : Notre désir d’écrire pour des lecteurs curieux et non pour une cible socio-professionnelle est conforté.
L’âge varie de 17 à 77 ans, le lectorat se rapproche de celui de la librairie indépendante : des amateurs de romans, de BD et de polars, le plus souvent d’une trentaine d’année, plus de professions
intellectuelles que de cadres de l’industrie, plus de lecteurs à l’est qu’à l’ouest de Paris, davantage dans les villes universitaires que dans les régions agricoles. La Suisse est indifférente, la Belgique fervente, le Canada curieux.

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