Des changements profonds et fondamentaux dans la façon dont les individus perçoivent et interagissent avec le monde naturel sont nécessaires de toute urgence pour enrayer et inverser la perte de biodiversité et préserver la vie sur Terre, prévient un nouveau rapport historique de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
Le rapport d’évaluation de l’IPBES sur les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité, les déterminants des changements transformateurs et les options pour atteindre la vision 2050 pour la
biodiversité – rapport sur les changements transformateurs – s’appuie sur le rapport d’évaluation mondiale de l’IPBES de 2019, qui a révélé que le seul moyen d’atteindre les objectifs de développement mondiaux est de procéder à un changement transformateur, et sur le rapport d’évaluation des valeurs de l’IPBES 2022.
Préparé pendant trois ans par plus de 100 experts issus de 42 pays de toutes les régions du monde, le rapport explique ce qu’est le changement transformateur, comment il se produit et comment l’accélérer pour un monde juste et durable.
Agir immédiatement pourrait générer
10 000 milliards de dollars en valeur d’opportunité commerciale et soutenir
395 millions d’emplois d’ici 2030
Le rapport estime que le coût des actions visant à mettre fin et à inverser la perte de biodiversité et le déclin de la nature dans le monde, même en retardant d’une décennie, est deux fois plus élevé que celles mises en œuvre tout de suite. Agir immédiatement peut également débloquer d’énormes opportunités commerciales et d’innovation grâce à des approches économiques durables, telles que l’économie positive à l’égard de la nature, l’économie écologique et l’économie centrée sur la Terre
nourricière. Selon des estimations récentes, plus de 10 000 milliards de dollars en valeur d’opportunité commerciale pourraient être générés et 395 millions d’emplois pourraient être soutenus à l’échelle mondiale d’ici 2030.
« Il est urgent d’opérer un changement transformateur pour un monde juste et durable, car la fenêtre
d’opportunité se referme pour enrayer et inverser la perte de biodiversité et pour empêcher le
déclenchement du déclin potentiellement irréversible et l’effondrement prévu des fonctions clés des
écosystèmes », a déclaré la professeure Karen O’Brien (Norvège/États-Unis), coprésidente de
l’évaluation avec le professeur Arun Agrawal (Inde et États-Unis) et le professeur Lucas Garibaldi
(Argentine). « Dans le cadre des tendances actuelles, il existe un risque important que plusieurs
points de basculement biophysiques irréversibles soient franchis, notamment le dépérissement des
récifs coralliens de basse altitude, le dépérissement de la forêt amazonienne et la perte des calottes
glaciaires du Groenland et de l’Antarctique occidental. Un changement transformateur est
également nécessaire car la plupart des approches précédentes et actuelles de la conservation, qui
visent à réformer plutôt qu’à transformer les systèmes, n’ont pas réussi à stopper ou à inverser le
déclin de la nature dans le monde, ce qui a de graves répercussions sur l’économie mondiale et le
bien-être humain. »
Approuvé à Windhoek, en Namibie, par la plénière de l’IPBES, composée de 147 gouvernements membres de l’IPBES, le rapport définit le changement transformateur comme des changements fondamentaux à l’échelle du système des points de vue – façons de penser, de savoir et de voir ; des structures – façons d’organiser, de réglementer et de gouverner ; et des pratiques – façons de faire, de se comporter et d’interagir.
Les configurations actuelles dominantes, des points de vue, des structures et des pratiques, perpétuent et renforcent les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité et du déclin de la nature. Il est essentiel de les transformer pour respecter les engagements mondiaux en faveur d’un monde juste et durable.
« Promouvoir et accélérer le changement transformateur est essentiel pour atteindre les 23 objectifs
orientés vers l’action du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal d’ici 2030 et les quatre
objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal d’ici 2030, ainsi que pour réaliser
la Vision 2050 pour la biodiversité, qui décrit un monde où toutes les formes de vie peuvent
s’épanouir », a déclaré le professeur Agrawal. « Le changement transformateur est rarement le
résultat d’un seul événement, d’un seul moteur ou d’un seul acteur. Il est mieux compris comme des
changements que chacun d’entre nous peut créer, et de multiples changements en cascade qui se
déclenchent et se renforcent les uns les autres, souvent de manière inattendue. »
Les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité identifiées par le rapport sont :
- la déconnexion des personnes de la nature
- la domination sur la nature et les autres personnes ;
- la concentration inéquitable du pouvoir et de la richesse ;
- la priorisation des gains individuels et matériels de court terme.
« Aussi complexe et difficile que soit la lutte contre ces causes sous-jacentes de la perte de
biodiversité, elle est possible », a déclaré le professeur Garibaldi. « L’histoire nous a montré que les
sociétés peuvent se transformer à une échelle immense – comme elles l’ont fait pendant la révolution
industrielle. Bien que cette époque ait engendré des coûts environnementaux et humains terribles,
elle constitue la preuve qu’un changement fondamental à l’échelle du système est possible, même
s’il s’est produit sur une période beaucoup plus longue que celle nécessaire pour un changement
transformateur actuel pour un monde juste et durable. Pour atteindre nos objectifs communs de
développement mondial aujourd’hui, nous devons nous lancer dans une nouvelle transformation –
une transformation qui conserve et restaure de toute urgence la biodiversité de notre planète au lieu
de l’épuiser, tout en permettant à chacun de prospérer. »
Revoir notre manière de comprendre le monde
si nous voulons réussir la transition écologique.
Prenons l’exemple du système solaire, avec Pierre-Henry Dodart : « beaucoup d’entre nous l’ont étudié comme un modèle statique où les planètes tournent autour du Soleil. Mais en réalité, tout est en mouvement. Notre système solaire traverse la galaxie dans une danse complexe, influencée par des forces gravitationnelles multiples. Changer notre manière de voir les choses peut transformer notre rapport au monde« .
Les pensées systémique, critique et exploratoire sont essentielles pour intégrer cette complexité.
Pierre-Henry Dodart
- La pensée systémique permet de comprendre les interactions dans des systèmes vastes et interconnectés.
- La pensée critique pousse à remettre en question les modèles simplifiés.
- La pensée exploratoire incite à relier des idées issues de disciplines diverses et à expérimenter des approches nouvelles pour mieux appréhender la complexité.
Crédit Video : Vito Technology
Cette « danse cosmique » est une belle métaphore pour apprendre à voir les connexions invisibles, à s’ouvrir à la complexité, et à agir pour un avenir durable.
Pierre-Henry Dodart
Dépasser des visions figées pour adopter une perspective dynamique et interconnectée est indispensable pour la réussite de la transition écologique !
- Le Soleil et ses planètes tournent autour du centre de la Voie lactée, un immense disque galactique. Un tour complet, appelé « année galactique », prend entre 225 et 250 millions d’années.
- Situé dans un des bras spiraux de la galaxie, notre système solaire se déplace en suivant la rotation de la Voie lactée. Le système solaire voyage à environ 828 000 kilomètres par heure autour du centre galactique. Ce mouvement elliptique inclut une oscillation verticale, rendant le trajet encore plus complexe.
Les auteurs ont créé et analysé une base de données regroupant des centaines d’études de cas
distinctes portant sur des initiatives dans le monde ayant un potentiel transformateur. Leur analyse montre que des résultats positifs pour divers indicateurs économiques et environnementaux peuvent être obtenus en une décennie ou moins.
L’analyse démontre également que les initiatives qui s’attaquent à un plus grand nombre de facteurs indirects de perte de biodiversité et de déclin de la nature, et celles dans lesquelles divers acteurs travaillent ensemble, aboutissent à des résultats plus positifs pour les sociétés, les économies et la nature.
Principes et obstacles
Le rapport identifie quatre principes pour guider un changement transformateur délibéré :
- 1 – l’équité et la justice ;
- 2 – le pluralisme et l’inclusion ;
- 3 – les relations humaines – nature respectueuses et réciproques ;
- 4 – l’apprentissage et l’action adaptatifs.
En parlant des obstacles qui empêchent les changements transformateurs et renforcent le statu quo, la professeure O’Brien a déclaré : « Les impacts des actions et des ressources consacrées à empêcher le changement transformateur, par exemple par le biais du lobbying des groupes d’intérêt ou de la corruption, éclipsent actuellement ceux consacrés à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité. »
Le rapport identifie également cinq défis majeurs au changement transformateur :
- 1 – les relations de domination sur la nature et les personnes, en particulier celles qui sont apparues et ont été propagées à l’époque coloniale et qui persistent dans le temps ;
- 2 – les inégalités économiques et politiques ;
- 3 – les politiques inadéquates et les institutions inadaptées ;
- 4 – les modes de consommation et de production non durables, y compris les habitudes et les pratiques individuelles ;
- 5 – l’accès limité aux technologies propres et aux systèmes de connaissance et d’innovation non coordonnés.
« Les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité et du déclin de la nature créent également
des inégalités et des injustices », a déclaré le professeur Agrawal. « Ceux qui ont le plus bénéficié
des activités économiques associées aux dommages causés à la nature – en particulier les acteurs
riches – ont plus d’opportunités et de ressources pour créer le changement. Le faire tout en
impliquant d’autres personnes dans des processus de décision équilibrés peut libérer à la fois la
capacité d’agir et les ressources nécessaires pour créer le changement. »
5 Stratégies
Le rapport sur les changements transformateurs, qui englobe des idées et des preuves provenant de divers systèmes de connaissances, disciplines et approches, met en évidence cinq stratégies clés et des actions associées qui ont des effets complémentaires et synergiques, et que les pays et les personnes peuvent poursuivre pour faire avancer le changement transformateur délibéré pour la durabilité mondiale :
- Conserver, restaurer et régénérer les lieux qui ont une valeur pour les individus et la nature et qui illustrent la diversité bioculturelle : Cela inclut un accent sur les lieux de patrimoine bioculturel – où les actions fondées sur la territorialité, telles que les activités de restauration, peuvent également soutenir les valeurs culturelles, la production durable et la biodiversité. Un exemple en est le Programme de foresterie communautaire au Népal – intégrant la politique forestière décentralisée dans les besoins, les points de vue et les pratiques des communautés locales pour restaurer et gérer les forêts dégradées.
- Impulser des changements systématiques et intégrer la biodiversité dans les secteurs les plus responsables du déclin de la nature : Les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, de la pêche, de la foresterie, des infrastructures et du développement urbain, de l’exploitation minière et des combustibles fossiles contribuent fortement aux pires résultats pour la nature. Les approches transformatrices telles que l’utilisation multifonctionnelle et régénératrice des terres peuvent promouvoir une variété d’avantages pour la nature et les gens. « Des études ont suggéré que l’augmentation de la biodiversité, la protection des habitats naturels et la réduction des intrants externes dans les paysages agricoles peuvent améliorer la productivité des cultures, par exemple en renforçant l’abondance et la diversité des pollinisateurs », a déclaré le professeur Garibaldi.
- Transformer les systèmes économiques pour la nature et l’équité : Les subventions publiques explicites mondiales aux secteurs qui entraînent le déclin de la nature allaient de 1 400 milliards de dollars à 3 300 milliards de dollars par an en 2022 et le financement public total des subventions nuisibles à l’environnement a augmenté de 55 % depuis 2021. On estime qu’il faut entre 722 et 967 milliards de dollars par an pour gérer durablement la biodiversité et maintenir l’intégrité des écosystèmes. Actuellement, 135 milliards de dollars par an sont consacrés à la conservation de la biodiversité, ce qui laisse un déficit de financement de la biodiversité de 598 à 824 milliards de dollars par an. Voici quelques-unes des mesures qui pourraient être prises pour faire avancer les transformations nécessaires : internaliser les coûts environnementaux et utiliser une véritable comptabilité analytique, réformer les subventions dans les secteurs qui contribuent à la perte de biodiversité et au déclin de la nature, reconsidérer les dettes mondiales, un plus grand engagement positif du secteur privé, établir la durabilité
comme un principe fiscal de base, et redéfinir les objectifs, les métriques et les indicateurs pour reconnaître les dimensions sociales (y compris culturelles), économiques et environnementales, ainsi que les différentes valeurs de la nature. - Transformer les systèmes de gouvernance pour qu’ils soient inclusifs, responsables et adaptatifs : L’intégration de la biodiversité dans les politiques sectorielles et la prise de décision, l’engagement d’une plus grande diversité d’acteurs et la responsabilisation des acteurs sont des éléments importants dans la transformation des systèmes de gouvernance pour des résultats plus justes et durables pour les individus et la nature. Un exemple de ce type d’approche de la gouvernance est la gestion spatiale basée sur les écosystèmes de la réserve marine des Galápagos, qui soutient la pêche et le tourisme durables – vitaux pour plus de 30 000 résidents et 300 000 visiteurs annuels.
- Changer les points de vue et les valeurs pour reconnaître l’interconnexion entre les individus et la nature : De nombreux comportements humains sont habituels, appris dans des conditions sociales et environnementales – et ils peuvent être changés. Améliorer la visibilité des comportements souhaités et les soutenir par des mesures politiques ciblées peut catalyser et soutenir de nouvelles normes sociales et de nouveaux comportements. Il est également important de cultiver un sentiment de connexion avec la nature, ainsi que l’apprentissage et l’éducation transformatifs, les activités expérientielles basées sur la nature et la cocréation de connaissances en combinant différents systèmes de connaissances, y compris les connaissances autochtones et locales.
Visions du changement transformateur
Les visions sont d’une importance fondamentale pour inspirer un changement transformateur. Les
auteurs ont évalué plus de 850 visions distinctes d’un monde durable pour la nature et les individus. Ils constatent que les visions d’un meilleur avenir pour les humains et la nature sont abondantes, mais que la plupart d’entre elles ne changent pas le statu quo.
« La diversité des sociétés, des économies, des cultures et des peuples signifie qu’aucune théorie ou approche unique ne permet de comprendre complètement le changement transformateur ou la manière d’y parvenir », a déclaré la professeure O’Brien. « De nombreux systèmes de connaissances, y compris les connaissances autochtones et locales, offrent des perspectives complémentaires sur la manière dont le changement se produit et sur la manière de promouvoir, d’accélérer et d’orienter le changement nécessaire à un monde juste et durable. »
Les systèmes de connaissances autochtones et locales proposent des philosophies, des éthiques de soins et de réciprocité, des valeurs et des pratiques qui permettent de façonner des approches de changement transformateur. Il s’agit notamment de l’utilisation de connaissances ancestrales, incarnées et expérientielles et de perspectives non-humaines de compréhension du monde, dans les décisions liées à la conservation.
Les visions dans lesquelles les peuples autochtones et les communautés locales jouent un rôle significatif ont plus de chances de faire progresser le changement transformateur.
Les visions d’une vie en harmonie avec la nature ont plus de chances de réussir lorsqu’elles
émergent d’approches inclusives, basées sur les droits et les processus des parties prenantes, et lorsqu’elles intègrent la collaboration pour le changement à travers les secteurs.
Des rôles pour tous
L’un des messages clés du rapport est que chaque personne et chaque organisation a un rôle à
jouer pour créer des changements transformateurs à plusieurs niveaux, mais que les coalitions
d’acteurs et de groupes d’acteurs sont plus efficaces dans la poursuite d’un changement transformateur que les changements poursuivis individuellement. Ces coalitions comprennent les citoyens, les peuples autochtones et les communautés locales, les organisations de la société civile, les organisations non gouvernementales, les syndicats, les bailleurs de fonds, les organisations confessionnelles, les gouvernements à tous les niveaux, le secteur privé, les institutions financières et la communauté scientifique.
Les gouvernements, à tous les niveaux, se révèlent essentiels pour engager diverses coalitions d’acteurs étatiques et non étatiques. Ils sont de puissants catalyseurs du changement transformateur lorsqu’ils favorisent la cohérence des politiques, adoptent et appliquent des réglementations plus strictes en faveur de la nature et des contributions de la nature à la population dans les politiques et les plans des différents secteurs, déploient des outils économiques et fiscaux novateurs, éliminent progressivement ou réforment les subventions nuisibles à l’environnement et promeuvent la coopération internationale.
Le rapport constate que les actions gouvernementales actuelles en faveur d’un changement transformateur sont compromises par une inadéquation entre l’ampleur des défis liés à la biodiversité et la compétence d’institutions distinctes et cloisonnées, ou par la durée de mise en œuvre des politiques par rapport à la durée entre les élections qui peuvent amener au pouvoir de nouvelles autorités politiques qui s’opposent à de telles politiques.
La société civile joue un rôle important et efficace dans l’instauration d’un changement
transformateur en mobilisant les citoyens, en créant des initiatives qui propagent le changement et en demandant aux gouvernements et au secteur privé de rendre compte de leurs pratiques néfastes.
Le rapport constate qu’une manière de soutenir le changement transformateur est de soutenir et
d’amplifier les initiatives de la société civile pour un monde juste et durable et de protéger les
défenseurs de l’environnement contre la violence et les violations des droits.
« Nous remercions les coprésidents et tous les auteurs du rapport sur les changements
transformateurs d’avoir montré clairement qu’il existe une voie vers un monde plus juste et plus
durable », a déclaré Anne Larigauderie, Secrétaire exécutive de l’IPBES. « Agir de manière décisive
maintenant pour changer les points de vue, les structures et les pratiques afin de s’attaquer aux
causes sous-jacentes de la perte de la biodiversité sera extrêmement difficile, mais c’est urgent,
nécessaire et possible. »
En chiffres – Principales statistiques du rapport
- >50% : Proportion du PIB mondial annuel généré par des activités économiques
modérément à fortement dépendantes de la nature, s’élevant à 58 000 milliards de dollars.
Page 6 de 11 - 13 000 milliards de dollars : Valeur annuelle des industries fortement dépendantes de la
nature, représentant 15 % du PIB mondial. - 31 000 milliards de dollars : Valeur annuelle des industries modérément dépendantes de la
nature, représentant 37 % du PIB mondial. - 10 000 milliards de dollars : Valeur estimée des opportunités commerciales qui pourraient
être générées tout en soutenant 395 millions d’emplois dans le monde d’ici 2030. - 55 % : Augmentation du financement public des subventions nuisibles à l’environnement
depuis 2021. - 10 700 milliards de dollars : Estimation des coûts externes annuels des secteurs les plus
responsables du déclin de la nature. - <15 % : Proportion mondiale de forêts certifiées comme étant gérées de manière durable.
- 46 955 : Menaces environnementales documentées et contestées par la société civile,
analysées par les auteurs. - ~ 40 % : Proportion de zones protégées et d’écosystèmes intacts dans 87 pays gérés par
les peuples autochtones et les communautés locales ou bénéficiant de leurs droits
fonciers. - 39.2 % : Proportion de la richesse mondiale détenue par les 1 % les plus riches de la
population mondiale en 2021, avec 1,85 % détenu par les 50 % les plus pauvres.