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Kraft Foods réinvente le commerce équitable.

Le journal Libération l’annonçait hier, jeudi 1er septembre, Kraft Foods va mettre en place, dans les jours prochains, sur les linéaires français une nouvelle gamme de son café Jacques Vabre, qui inaugure un nouveau concept : le «café responsable». Sur les paquets, un habillage très tendance «sauvons la planète». La marque bien connue est rehaussée par une signature aux accents éthiques : «Un café pour agir.» Et pour compléter, on trouve un logo de Rainforest Alliance, ONG américaine avec laquelle Kraft a signé un partenariat depuis 2003. Tout pour laisser penser que l’on achète un produit garanti «équitable».

C’est précisément ce qui fait râler les principaux promoteurs du commerce équitable en France. «Il n’y a pas si longtemps, Nestlé ou Kraft critiquaient violemment le commerce équitable, s’agace Victor Ferreira, directeur de l’association Max Havelaar France, mais plus maintenant, car dans un marché qui stagne, les parts du café équitable sont devenues significatives : en France, elles représentent aujourd’hui entre 3 et 4 % des ventes de café.» Or, si Rainforest Alliance est tout à fait respectable, ses priorités ne sont pas celles du commerce équitable, qui vise à améliorer la situation des producteurs du Sud (lire ci-dessous). Cette ONG fondée il y a près de vingt ans se préoccupe surtout d’environnement, mais pas de garantir des prix d’achats aux producteurs. Selon Max Havelaar, qui a développé son propre système de certification, le lancement par Kraft de ce café équitable «light» risque donc de semer la confusion chez les consommateurs.

> Pour en savoir plus sur le commerce équitable

La principale caractéristique du label «commerce équitable» accordé par l’ONG Fairtrade Foundation (dont Max Havelaar est le représentant en France), c’est surtout le prix payé aux cultivateurs. L’association leur garantit un minimum de 1,21 dollar la livre de grains verts de café, un prix bien plus élevé que celui du marché, qui était en moyenne de 80 cents en 2004. Les tarifs s’étaient effondrés en 2000, pour descendre sous les 45 cents en 2002, et ont longtemps stagné. Durant toute cette période, de nombreux producteurs ont vendu sous leur prix de revient. Mais les producteurs agréés par Fairtrade ont pu y échapper. Le label de Rainforest Alliance, l’ONG environnementale choisie par Kraft Foods pour son Jacques Vabre «éthique», n’offre pas de tarif minimum garanti.

Fairtrade, fédération mondiale, est née en 1997 du regroupement de trois organismes : Fairtrade, Max Havelaar et Transfair. Son financement est assuré par des subventions et des redevances versées par les marques qui reçoivent sa certification. Son principe : regrouper des cultivateurs en organisations de producteurs et les agréer.

Aujourd’hui, 450 groupes de producteurs dans 50 pays, soit environ un million de personnes dans le monde, ont reçu la certification. Elle garantit le respect des droits des personnes (refus de l’exploitation des enfants ou du travail forcé), des relations durables entre les partenaires économiques ou la préservation de l’environnement. Mais avant tout, elle assure «une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés.»

> Le commerce équitable sur notre site :

Le commerce équitable : un conte de fées ?

Le commerce équitable à Berne le 31 août

Le Commerce Equitable : anticapitaliste ?

> La presse s’est fait l’écho de plusieurs polémiques autour du label « indépendant » Max Havellar. « La Décroissance » de septembre consacre d’ailleurs sa chronique « l’écotartufe du mois » au label.
Extraits : « Mon nom est au départ celui d’un héros de la littérature coloniale des Pays-Bas. Aujourd’hui, je suis toujours dans le colonialisme : mon boulot consiste à labelliser l’importation de produits exotiques […] ». « Moi, mon job, c’est de mettre la touche finale en passant par la couche éthique[…] ». « En plus, même si c’est une part infime de leur business, ça donne de grosses billes à MacDo et E.Leclerc pour leur communication. Je cautionne leur business de salopards et en échange ils me permettent de faire des affaires […] ».

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