Le Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d’Altitude est une association à but non lucratif dont les objectifs sont de développer la recherche scientifique sur les milieux d’altitude et de sensibiliser le grand public à travers des activités à caractère scientifique. Ensemble construisons un réseau d’observateurs …
Phénoclim
Un arbre fleuri au milieu d’un champ enneigé, des bourgeons trop téméraires qui se font surprendre par un épisode de gel tardif… Ces évènements de plus en plus courants sont autant d’indices des modifications climatiques qui font parfois perdre la boussole à la végétation. Pour la cinquième année consécutive, le Centre de Recherche sur les Ecosystèmes d’Altitude (CREA) propose à tous les habitants des Alpes de suivre le comportement des plantes qui poussent autour de chez eux. Ce programme de science participative baptisé Phénoclim est une expérience originale de collaboration entre chercheurs et grand public… Une classe unique, une assistante maternelle ou une association de copropriétaires : qu’est-ce qui réunit ces personnes ? La même curiosité sur la nature qui les entoure. Chaque année, dans le cadre du programme Phénoclim, ils suivent des plantes et des arbres à côté de chez eux : apparition des premiers bourgeons, floraison et chute des feuilles n’ont plus aucun secret pour eux. Par ces petites observations régulières, ils contribuent au travail des chercheurs du CREA, basés à Chamonix. Grâce à Internet, les données de nos observateurs bénévoles sont collectées pour servir de matière première à une étude sur l’impact du changement climatique sur la végétation alpine. Avec ce programme, la circulation de l’information est quasi immédiate : les participants peuvent alerter les scientifiques d’un phénomène surprenant dont ils sont témoins, et le CREA les tient au courant de leurs conclusions au fur et à mesure qu’elles sont réalisées. Avec Phénoclim, chacun peut devenir une sentinelle du changement climatique. Et le projet prend de l’ampleur… En complémentarité de l’Observatoire des Saisons (http://www.obs-saisons.fr) s’intéressant aux zones de plaines, Le programme Phénoclim est en train de s’étendre à d’autres massifs français (Pyrénées, Cévennes, Jura…) et chez nos voisins suisses et italiens. A terme, le CREA espère compter des observateurs dans toutes les montagnes françaises et dans l’intégralité de l’arc alpin. C’est dans ce contexte que de nouvelles stations automatiques de mesure de la température sont en cours de construction. Elles complèteront la trentaine de stations automatiques déjà implantées et sont un outil indispensable pour comprendre les liens de cause à effet entre température et réaction des plantes. Certaines tendances commencent à apparaître, comme le fait que la végétation a une certaine « plasticité » et s’adapte à un hiver plus rigoureux en retardant sa floraison ou profite d’un été particulièrement long pour retarder la chute de ses feuilles. Mais ce qui est plus difficile à percevoir, c’est la mesure dans laquelle les plantes pourront modifier leur rythme saisonnier si la température ne cesse d’augmenter dans les années à venir. Pour cela, un suivi sur le long terme s’impose, alors vous aussi, devenez observateurs Phénoclim pour aider le CREA à approfondir cette question.Phénopiaf
Sur le même principe que Phénoclim, le CREA a lancé au printemps 2006 le programme Phénopiaf pour suivre le retour printanier de 5 espèces d’oiseaux migrateurs à travers les Alpes. Phénopiaf vous propose de suivre l’arrivée dans votre ville ou votre village des Hirondelles rustiques et Hirondelles de fenêtre, des Martinets et des Rougequeues, et de guetter lors de vos sorties en forêt les premiers chants de Coucou. Des observations simples à réaliser : il vous suffit de noter la date à laquelle vous apercevez les tout premiers oiseaux de retour de migration, ainsi que le nombre d’individus observés ou de noter la date à laquelle vous entendez le premier Coucou chanter. Alors, comment se déroule le retour de migration dans les Alpes ? Quand arrivent les premières Hirondelles ? Où chante le premier Coucou ? A vous de nous l’apprendre… Phénopiaf est ouvert à tous et entièrement libre. Chacun peut envoyer ses informations via Internet de manière très simple : il suffit de remplir le formulaire en ligne dès que vous avez observé une des cinq espèces, de retour de sa migration au printemps.